Texte intégral
P. Manière-. Il a d'abord été connu du public pour ses livres de philosophie, toujours à grand succès, sur Dieu, sur l'homme et sur le sens de la vie. Et c'est bien normal pour un double agrégé de philo et de sciences po, qui est un des rares Français à avoir lu et relu Kant et Hegel dans le texte. Il sait réparer un Solex ou démonter et remonter un moteur d'Alpine Renault, mais il a surtout fait la Une des journaux, surpris dans les soirées parisiennes ou à Saint-Tropez, par Paris-Match ou Gala. Il est évidemment d'abord et avant tout un ministre de la République. Et un ministre particulièrement exposé, puisqu'il dirige, avec l'Education nationale, une administration énorme et en colère depuis le printemps. Est-ce vous aimez Maigret ?
- "Ce ne sont pas mes romans policiers préférés..."
Je parle de Maigret à la télévision...
- "Vous parlez de [inaud] pour faire patienter les téléspectateurs qui ont vécu des intermittences, c'est ça ?"
Qu'est-ce qui s'est passé ? Des manifestants ont fait irruption sur le plateau ?
- "A ce que l'on m'a dit, oui..."
Je parle de l'émission de hier soir, pour ceux qui ne l'auraient pas vue.
- "Ils sont passés par les fenêtres, paraît-il, qui ont arraché les fils et ensuite ont occupé le car régie. C'est du moins ce que l'on m'a raconté, moi, j'étais sur le plateau..."
Alors, vous allez écrire à C. Baldelli, le patron de France 2, pour vous plaindre, comme Matignon a écrit à l'AFP ?
- "Non. Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, vous savez, on en a connu d'autres quand même."
Comment faites-vous pour être aussi patient, parce que vous avez quand même passé la soirée à vous faire engueuler par les profs !
- "C'est le métier qui veut cela ! Je suis là pour écouter aussi les difficultés des enseignants. On a beaucoup parlé du "malaise des enseignants". Je sais bien que cela agace certains d'entre eux, parce qu'ils disent qu'il n'y a pas de malaise, que c'est simplement qu'on ne fait pas les bonnes réformes et qu'on les embête. Mais je crois qu'il y a un vrai malaise de fond et qu'il faut l'écouter. Ce qui me frappe toujours avec les professeurs que je rencontre sur le terrain - et c'est pour cela, finalement, que je trouve que le mot "malaise" n'est pas mauvais -, c'est que, de temps en temps, ils évoquent des difficultés très générales, vraiment très abstraites, comme la marchandisation, la mondialisation - d'ailleurs, ce sont de vrais sujets qui sont importants -, et puis, de l'autre côté, on tombe sur de petites questions, comme la question des itinéraires de découverte, des évaluations en Cinquième, de la place du français dans les grilles-horaires de Troisième, qui sont toutes des questions importantes, mais on voit bien qu'on passe du trop large au trop concret. Et ça, je crois que c'est le signe, en effet, d'un certain malaise."
Pour le moment, en tout cas, la rentrée n'est ratée, vous n'avez pas eu trop de problèmes. Cela va peut-être venir mais cela fait une semaine que les enfants sont rentrés et cela se passe à peu près convenablement ; y a-t-il eu de gros problèmes ?
- "Non. Pour l'instant, cela se passe très très bien. Simplement, il ne faut jamais le dire, parce que d'abord, cela porte malheur. Ensuite, il faut toujours rester extrêmement humble par rapport aux mouvements politiques, parce que l'expérience prouve qu'on ne sait jamais d'où les ennuis peuvent venir. Donc, on ne les prévoit jamais très bien. Pour l'instant, sur le plan technique, oui, c'est la meilleure rentrée qu'on ait connue depuis des années et des années. Mais il n'y a pas que les questions techniques, il y a aussi ce malaise des enseignants. C'est pourquoi je voudrais ouvrir le plus vite possible ce grand débat, avec une commission nationale, qui sera présidée par C. Thélot et qui sera installée le 15 prochain."
Une dernière question sur l'émission de télévision d'hier soir, qui était tout de même un peu bizarre : est-ce que c'est vous qui aviez demandé à ce que J. Lang soit à l'écart et ne vienne que tardivement sur le plateau ? Je vous pose la question, parce que cela a eu l'air de l'énerver... Quand il est arrivé, il était remonté à bloc ?
- "D'abord, les choses se sont passées entre nous de manière courtoise, mais il faut bien quand même intégrer l'idée que J. Lang, quel que soit le talent qu'on lui prête ou quelles que soient les critiques qu'on lui fait, n'est pas ministre de l'Education nationale à vie et que pour l'instant, c'est moi le ministre. Donc, il est un peu normal que ce soit moi qui réponde aux questions des professeurs et qui rencontre G. Aschieri par exemple, ou les syndicalistes, plutôt que J. Lang qui n'est pas aux affaires. Cela me parait logique."
Justement, il n'y a pas que vous qui rencontrez G. Aschieri, il y a eu aussi - on en a beaucoup parlé - le Premier ministre qui l'a rencontré en votre absence, mais en la présence de votre directeur de cabinet. Cela a beaucoup fait couler d'encre. Vous n'avez pas vécu cela comme une marque de disgrâce, de désaveu ?
- "Mais surtout pas, au contraire ! Mais cela a beaucoup fait couler d'encre entre le 6ème arrondissement et le 7ème arrondissement de Paris mais au-delà, je puis vous garantir que les professeurs et les parents s'en moquant comme de l'an 40, parce que cela n'a aucun intérêt ! Ce qui est très important en revanche, c'est de voir que le Premier ministre, qui ne connaissait pas les grands leaders syndicaux de l'Education nationale, ait à la fois eu envie de les rencontrer - ce qui est normal à l'aube d'un grand débat national sur l'école, il faut quand même qu'ils se connaissent - et, d'autre part, que le Premier ministre souhaite mettre la question de l'éducation au coeur de la problématique, non seulement de la politique actuelle mais de la Nation. Et c'est ce que cela signifie. Evidemment, c'est une décision qu'on a prise ensemble ; le Premier ministre m'a demandé si je voulais être là mais je ne souhaitais pas être là, parce que je venais rencontrer les syndicats, j'ai continué pendant deux mois et demi et je ne souhaitais pas rouvrir les questions..."
Vous aviez tout ce qui vous fallait comme rencontres avec les syndicalistes ?
- "On n'a jamais tout ce qu'il faut, mais quand on a réussi à boucler des dossiers, il n'est jamais bon de les rouvrir sur le mode d'une négociation. Quand une négociation est terminée, elle est terminée. Et là, il s'agissait d'une prise de contact qui me paraît parfaitement légitime. Et après tout, que le Premier ministre ait envie de connaître G. Aschieri, M. Gonthier ou M. Villeneuve, franchement, pourquoi pas ? Qui est-ce que cela gêne ? En tout cas, pas moi."
Vous parliez à l'instant d'un grand débat sur l'éducation. On peut se poser la question : est-ce que le grand débat ce n'est pas pour dire que l'on ne fera rien ?
- "Non, c'est exactement l'inverse..."
Il faut déjà le temps du débat avant d'agir, donc on a l'impression qu'on repousse...
- "Non, pas du tout, parce que ce qui est en cours, c'est-à-dire, par exemple, les dédoublements de cours préparatoires, la mise en place des classes en alternance entre collèges et lycées professionnels, entre collèges et entreprises, c'est quelque chose que je considère comme acté, comme décidé et sur lequel je continue, non pas à réfléchir, mais à agir..."
Et ce sera dans le budget 2004 ?
- "Bien sûr, et même déjà 2003..."
Vous arriverez à afficher des créations de postes en net à l'Education nationale dans le budget 2004 ?
- "Non, dans le budget 2004, la seule chose que je puisse vous dire, c'est qu'il n'y aura ni création ni suppression de postes ; on procédera [inaud.] par redéploiement. C'est-à-dire qu'on a une baisse d'effectifs très importante dans le second degré, on a une augmentation d'effectifs importante dans le premier degré : eh bien, on prendra un certain nombre d'emplois budgétaires du second degré pour les mettre dans le premier degré. On travaillera par redéploiement. Ceux qui veulent qu'on crée des postes sans arrêt..."
C'est un peu la culture de l'Education nationale, la culture des moyens ?
- "Oui. C'est un chiffre qui est connu : le budget augmente de 2,8 % pour le budget 2004, ce qui est plus que..."
C'est beaucoup, du point de vue de Bercy...
- "Evidemment. A la limite, les seuls qui pourraient se plaindre, ce sont mes collègues de Bercy. Mais en même temps, il faut bien que l'on tienne compte de cette augmentation démographique dans le primaire..."
Toutes ces intrigues dont on vient de parler rapidement, cela ne vous donne pas un peu de regret d'avoir accepté d'être ministre ? Vous étiez bien éditorialiste ! Vous vous verriez bien écrire un énième papier sur Nietzsche, dans un grand hebdomadaire, plutôt que d'être au charbon, non ?
- "Ce n'était pas désagréable mais franchement, le métier que je fais est, je vous assure, passionnant. Pour l'instant, je n'ai ni remords ni regrets, toujours pas. C'est quand même un métier absolument formidable. Et puis, c'est une très très grande chance - et j'en suis vraiment heureux -, d'être là, aux affaires de l'Education nationale, dans un contexte qui est celui de la mondialisation, avec un énorme problème à résoudre, qui est de savoir quelle éducation à cet âge de la mondialisation ?"
Les trois questions expresses : que faites-vous aujourd'hui, en sortant du studio ?
- "Là, j'ai une réunion de recteur pour mettre notamment en place, avec eux, cette cellule d'aide au logement des étudiants, que j'ai annoncée aux Journées UMP, il y a quelques jours."
Question perso : à table, y a-t-il un plat que vous détestez, quelque chose qu'il ne faut absolument jamais vous servir ?
- "Si je peux, les concombres, car je suis allergique aux concombres ! Question importante, je suis heureux que vous me donniez l'occasion de le dire..."
Dernière question : quel sera le taux de croissance de la France en 2003 ?
- "Joker, parce que je ne suis pas bon sur ces sujets. Mais j'entends dire partout par des gens sérieux, compétents, des économistes, qu'il y aura une vraie reprise, non pas en 2003, en tout cas en 2004. Je dois dire que cela va nous arranger, parce que c'est quasiment impossible de faire de la vraie discipline budgétaire si on n'a pas un peu de croissance."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 septembre 2003)
- "Ce ne sont pas mes romans policiers préférés..."
Je parle de Maigret à la télévision...
- "Vous parlez de [inaud] pour faire patienter les téléspectateurs qui ont vécu des intermittences, c'est ça ?"
Qu'est-ce qui s'est passé ? Des manifestants ont fait irruption sur le plateau ?
- "A ce que l'on m'a dit, oui..."
Je parle de l'émission de hier soir, pour ceux qui ne l'auraient pas vue.
- "Ils sont passés par les fenêtres, paraît-il, qui ont arraché les fils et ensuite ont occupé le car régie. C'est du moins ce que l'on m'a raconté, moi, j'étais sur le plateau..."
Alors, vous allez écrire à C. Baldelli, le patron de France 2, pour vous plaindre, comme Matignon a écrit à l'AFP ?
- "Non. Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, vous savez, on en a connu d'autres quand même."
Comment faites-vous pour être aussi patient, parce que vous avez quand même passé la soirée à vous faire engueuler par les profs !
- "C'est le métier qui veut cela ! Je suis là pour écouter aussi les difficultés des enseignants. On a beaucoup parlé du "malaise des enseignants". Je sais bien que cela agace certains d'entre eux, parce qu'ils disent qu'il n'y a pas de malaise, que c'est simplement qu'on ne fait pas les bonnes réformes et qu'on les embête. Mais je crois qu'il y a un vrai malaise de fond et qu'il faut l'écouter. Ce qui me frappe toujours avec les professeurs que je rencontre sur le terrain - et c'est pour cela, finalement, que je trouve que le mot "malaise" n'est pas mauvais -, c'est que, de temps en temps, ils évoquent des difficultés très générales, vraiment très abstraites, comme la marchandisation, la mondialisation - d'ailleurs, ce sont de vrais sujets qui sont importants -, et puis, de l'autre côté, on tombe sur de petites questions, comme la question des itinéraires de découverte, des évaluations en Cinquième, de la place du français dans les grilles-horaires de Troisième, qui sont toutes des questions importantes, mais on voit bien qu'on passe du trop large au trop concret. Et ça, je crois que c'est le signe, en effet, d'un certain malaise."
Pour le moment, en tout cas, la rentrée n'est ratée, vous n'avez pas eu trop de problèmes. Cela va peut-être venir mais cela fait une semaine que les enfants sont rentrés et cela se passe à peu près convenablement ; y a-t-il eu de gros problèmes ?
- "Non. Pour l'instant, cela se passe très très bien. Simplement, il ne faut jamais le dire, parce que d'abord, cela porte malheur. Ensuite, il faut toujours rester extrêmement humble par rapport aux mouvements politiques, parce que l'expérience prouve qu'on ne sait jamais d'où les ennuis peuvent venir. Donc, on ne les prévoit jamais très bien. Pour l'instant, sur le plan technique, oui, c'est la meilleure rentrée qu'on ait connue depuis des années et des années. Mais il n'y a pas que les questions techniques, il y a aussi ce malaise des enseignants. C'est pourquoi je voudrais ouvrir le plus vite possible ce grand débat, avec une commission nationale, qui sera présidée par C. Thélot et qui sera installée le 15 prochain."
Une dernière question sur l'émission de télévision d'hier soir, qui était tout de même un peu bizarre : est-ce que c'est vous qui aviez demandé à ce que J. Lang soit à l'écart et ne vienne que tardivement sur le plateau ? Je vous pose la question, parce que cela a eu l'air de l'énerver... Quand il est arrivé, il était remonté à bloc ?
- "D'abord, les choses se sont passées entre nous de manière courtoise, mais il faut bien quand même intégrer l'idée que J. Lang, quel que soit le talent qu'on lui prête ou quelles que soient les critiques qu'on lui fait, n'est pas ministre de l'Education nationale à vie et que pour l'instant, c'est moi le ministre. Donc, il est un peu normal que ce soit moi qui réponde aux questions des professeurs et qui rencontre G. Aschieri par exemple, ou les syndicalistes, plutôt que J. Lang qui n'est pas aux affaires. Cela me parait logique."
Justement, il n'y a pas que vous qui rencontrez G. Aschieri, il y a eu aussi - on en a beaucoup parlé - le Premier ministre qui l'a rencontré en votre absence, mais en la présence de votre directeur de cabinet. Cela a beaucoup fait couler d'encre. Vous n'avez pas vécu cela comme une marque de disgrâce, de désaveu ?
- "Mais surtout pas, au contraire ! Mais cela a beaucoup fait couler d'encre entre le 6ème arrondissement et le 7ème arrondissement de Paris mais au-delà, je puis vous garantir que les professeurs et les parents s'en moquant comme de l'an 40, parce que cela n'a aucun intérêt ! Ce qui est très important en revanche, c'est de voir que le Premier ministre, qui ne connaissait pas les grands leaders syndicaux de l'Education nationale, ait à la fois eu envie de les rencontrer - ce qui est normal à l'aube d'un grand débat national sur l'école, il faut quand même qu'ils se connaissent - et, d'autre part, que le Premier ministre souhaite mettre la question de l'éducation au coeur de la problématique, non seulement de la politique actuelle mais de la Nation. Et c'est ce que cela signifie. Evidemment, c'est une décision qu'on a prise ensemble ; le Premier ministre m'a demandé si je voulais être là mais je ne souhaitais pas être là, parce que je venais rencontrer les syndicats, j'ai continué pendant deux mois et demi et je ne souhaitais pas rouvrir les questions..."
Vous aviez tout ce qui vous fallait comme rencontres avec les syndicalistes ?
- "On n'a jamais tout ce qu'il faut, mais quand on a réussi à boucler des dossiers, il n'est jamais bon de les rouvrir sur le mode d'une négociation. Quand une négociation est terminée, elle est terminée. Et là, il s'agissait d'une prise de contact qui me paraît parfaitement légitime. Et après tout, que le Premier ministre ait envie de connaître G. Aschieri, M. Gonthier ou M. Villeneuve, franchement, pourquoi pas ? Qui est-ce que cela gêne ? En tout cas, pas moi."
Vous parliez à l'instant d'un grand débat sur l'éducation. On peut se poser la question : est-ce que le grand débat ce n'est pas pour dire que l'on ne fera rien ?
- "Non, c'est exactement l'inverse..."
Il faut déjà le temps du débat avant d'agir, donc on a l'impression qu'on repousse...
- "Non, pas du tout, parce que ce qui est en cours, c'est-à-dire, par exemple, les dédoublements de cours préparatoires, la mise en place des classes en alternance entre collèges et lycées professionnels, entre collèges et entreprises, c'est quelque chose que je considère comme acté, comme décidé et sur lequel je continue, non pas à réfléchir, mais à agir..."
Et ce sera dans le budget 2004 ?
- "Bien sûr, et même déjà 2003..."
Vous arriverez à afficher des créations de postes en net à l'Education nationale dans le budget 2004 ?
- "Non, dans le budget 2004, la seule chose que je puisse vous dire, c'est qu'il n'y aura ni création ni suppression de postes ; on procédera [inaud.] par redéploiement. C'est-à-dire qu'on a une baisse d'effectifs très importante dans le second degré, on a une augmentation d'effectifs importante dans le premier degré : eh bien, on prendra un certain nombre d'emplois budgétaires du second degré pour les mettre dans le premier degré. On travaillera par redéploiement. Ceux qui veulent qu'on crée des postes sans arrêt..."
C'est un peu la culture de l'Education nationale, la culture des moyens ?
- "Oui. C'est un chiffre qui est connu : le budget augmente de 2,8 % pour le budget 2004, ce qui est plus que..."
C'est beaucoup, du point de vue de Bercy...
- "Evidemment. A la limite, les seuls qui pourraient se plaindre, ce sont mes collègues de Bercy. Mais en même temps, il faut bien que l'on tienne compte de cette augmentation démographique dans le primaire..."
Toutes ces intrigues dont on vient de parler rapidement, cela ne vous donne pas un peu de regret d'avoir accepté d'être ministre ? Vous étiez bien éditorialiste ! Vous vous verriez bien écrire un énième papier sur Nietzsche, dans un grand hebdomadaire, plutôt que d'être au charbon, non ?
- "Ce n'était pas désagréable mais franchement, le métier que je fais est, je vous assure, passionnant. Pour l'instant, je n'ai ni remords ni regrets, toujours pas. C'est quand même un métier absolument formidable. Et puis, c'est une très très grande chance - et j'en suis vraiment heureux -, d'être là, aux affaires de l'Education nationale, dans un contexte qui est celui de la mondialisation, avec un énorme problème à résoudre, qui est de savoir quelle éducation à cet âge de la mondialisation ?"
Les trois questions expresses : que faites-vous aujourd'hui, en sortant du studio ?
- "Là, j'ai une réunion de recteur pour mettre notamment en place, avec eux, cette cellule d'aide au logement des étudiants, que j'ai annoncée aux Journées UMP, il y a quelques jours."
Question perso : à table, y a-t-il un plat que vous détestez, quelque chose qu'il ne faut absolument jamais vous servir ?
- "Si je peux, les concombres, car je suis allergique aux concombres ! Question importante, je suis heureux que vous me donniez l'occasion de le dire..."
Dernière question : quel sera le taux de croissance de la France en 2003 ?
- "Joker, parce que je ne suis pas bon sur ces sujets. Mais j'entends dire partout par des gens sérieux, compétents, des économistes, qu'il y aura une vraie reprise, non pas en 2003, en tout cas en 2004. Je dois dire que cela va nous arranger, parce que c'est quasiment impossible de faire de la vraie discipline budgétaire si on n'a pas un peu de croissance."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 septembre 2003)