Texte intégral
J.-J. Bourdin Avant tout, j'ai une question à propos, est-ce que vous avez regardé D. Baudis hier soir, sur TF1 ?
- "Oui. "
Comment a-t-il eu accès au dossier d'instruction ?
- "Je crois que c'est par la rumeur, si j'ai bien compris. Je ne suis pas précisément informé, mais je crois comprendre que c'est par la rumeur qu'il a su, du moins c'est ce qu'il a dit hier soir, il y a quelques jours que son nom circulait. Moi, je veux simplement dire que je crois que l'une des pires choses qui puissent exister c'est la rumeur et elle s'attaque sans trop y regarder dès que cela peut concerner quelqu'un qui est un homme public, quel que soit d'ailleurs son métier. J'ai trouvé la démarche de D. Baudis hier soir à la fois courageuse, claire, transparente et dans cet épisode particulièrement sordide, j'ai trouvé beaucoup dignité dans la manière dont il s'est exprimé. "
Vous avez regardé D. Baudis. Est-ce que vous avez écouté F. Hollande durant ce week-end ?
- "Oui, bien sûr. Vous savez quand vous êtes porte-parole du gouvernement, vous êtes attentif à écouter tout le monde. "
Et alors ? Et alors ?
- "Et alors, et alors, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise. "
Est-ce que F. Hollande surfe sur la fronde sociale ? Il promet le retrait pur et simple des projets Fillon et Ferry. Que lui dites-vous ce matin ?
- "Oh ! A lui comme à l'ensemble de ses amis du PS, simplement leur dire que je suis assez indigné par la méthode choisie par le Parti socialiste"
C'est-à-dire ?
- " pour prendre position sur cette réforme pourtant essentielle pour la France. Moi, je comprends très bien que le PS ait besoin de se refaire une santé comme on dit, et de surfer sur les difficultés du moment. Je comprends très bien qu'après une année difficile, il ait besoin de refaire leur unité sur des boucs émissaires et notamment sur le Gouvernement, puisqu'ils sont dans l'opposition. Rien de tout cela me choque. Par contre, moi, je fais partie de ceux qui ont en tête la fameuse phrase de Mauriac vous savez : " L'homme d'Etat est celui qui reconnaît chez l'adversaire une part d'intérêt général ". Eh bien, moi je vais vous dire une chose, il y a des moments, il y a des sujets sur lesquels on n'a pas le droit pas de jouer avec la démagogie. Et je trouve que la manière absolument scandaleuse avec laquelle le Parti Socialiste en général, F. Hollande, mais aussi des gens respectables, éminents, comme M. Fabius, M. Strauss-Kahn, qui ont été aux responsabilités dans ce pays, surfent sur cette vague et vont jusqu'à aller promettre non seulement bien entendu, demander tout de suite le retrait de cette réforme, mais promettre, s'ils reviennent au pouvoir, de revenir dessus pour la transformer en une massive augmentation d'impôts, c'est véritablement irresponsable et c'est indigne. Surtout venant d'un parti, la gauche en général, le Parti Socialiste en particulier, qui passe son temps depuis des décennies à nous expliquer qu'ils ont le monopole de la morale et d'une certaine éthique. Moi, je crois que l'éthique en ces périodes difficiles, c'est l'intérêt général. Qu'ils condamnent tel ou tel aspect de notre politique, je ne comprends très bien. Qu'ils soient ainsi dans une position aussi rigide alors qu'eux-mêmes n'ont rien fait sur la réforme des retraites, qui est un sujet absolument gigantesque, sur lequel il y a urgence parce que c'est pour nos enfants. Je crois que ce n'est pas digne d'un grand parti moderne. "
Est-ce que dans le projet Fillon il est prévu de payer plus longtemps et de toucher moins ? Oui ou non ?
- "Evidemment pas. Il est prévu pour pouvoir toucher autant, de travailler deux ans et demi de plus d'ici à 2008. JE voudrais quand même que l'on rappelle à tout le monde qu'il s'agit d'une réforme qui a pour premier objectif de sauver le niveau des retraites. Si nous ne faisons rien, à une échéance très rapide, le niveau des retraites va être divisé par deux. Tous les pays d'Europe ont fait cette réforme, c'est une réforme de bon sens, ça fait des années qu'on en parle. Je voudrais quand même vous rappeler que la solution que nous avons retenue, celle qui consiste à dire que pour maintenir le niveau des retraites, on va un peu augmenter la durée de travail, donc de deux ans et demi, je voudrais quand même rappeler que ce diagnostic là avait été fait par différents gouvernements successifs, y compris par M. Jospin - ce que d'ailleurs F. Hollande et ses amis ont copieusement oublié tout le week-end - en mars 2000. L. Jospin en mars 2000, alors Premier ministre, a fait le même diagnostic que nous, il a conclu en disant : " Voilà pourquoi je ne le ferais pas " parce qu'il avait choisi clairement, malgré cinq années de croissance, de ne faire aucune réforme difficile, ni courageuse. Je le regrette, mais enfin qu'au moins dans cette période-là où nous, nous avons pris à bras le corps tous les sujets difficiles dont celui-là, on fasse preuve d'un peu de retenue. Après tout, les élections c'est en 2007, les socialistes auront bien le temps d'ici là de prendre d'autres sujets pour nous combattre. Là c'est l'affaire du pays, c'est l'intérêt général, à quand la responsabilité ? "
Est-ce que le dossier des retraites est refermé, J.-F. Copé, avant d'être rouvert à l'Assemblée nationale ? Je veux dire par-là, est-ce qu'il y a encore matière à discussion, à négociation avec les syndicats, oui ou non ?
- "Ecoutez, enfin. "
Est-ce que c'est fini là ?
- "Normalement maintenant, le texte tel qu'il a été retenu la semaine dernière, avec un certain nombre d'amélioration très importante. "
Et accepté par la CFDT notamment et la CGC...
- "... il va être examiné en l'état au Conseil des Ministres et puis, ensuite, examiné au Parlement. Jusqu'à son adoption finale, il peut toujours y avoir ici ou là des points d'amélioration. Tenez ! je vous donne un exemple très concret, parce que les socialistes en ont plein à la bouche, d'expliquer que vraiment, quel scandale ce projet ! Enfin, parmi les acquis sociaux, pour prendre une formule qui nous est chère à tous, nous avons créé la possibilité pour ceux qui ont 14, 15 et 16 ans de partir en retraite avant 60 ans. Ca, ça n'existait pas, avant figurez-vous. Ça, ils en ont plein la bouche, les socialistes de ces grandes mesures sociales, mais ça, ils n'y avaient pas pensé, ils ne voulaient pas le faire, parce qu'ils disaient que ça coûtait très cher. Voilà le type de mesure positive que nous avons introduit. De même que nous avons introduit la liberté de choisir le moment où on part à le retraite, un peu plus tôt ou un peu plus tard. Voilà des formules qui permettent de sauver notre système et qui sont dans l'intérêt de la France. "
Franchement, J.-F. Copé, alors que vous étiez engagé sur un dossier très difficile, celui des retraites, pourquoi avoir tout mélangé avec l'Education Nationale ? Pourquoi avoir annoncé des projets sur l'Education nationale alors que vous vous étiez engagés sur un projet difficile, celui des retraites. N'y a-t-il pas eu une petite erreur de calendrier ? Non ?
- "Mais attendez ! ce n'est pas ça le sujet. Un gouvernement travaille sur l'ensemble des sujets qui concernent les Français. "
Oui, mais vous entendez les enseignants en ce moment ?
- "Non, mais j'entends bien"
Et les personnels de l'Education nationale ?
- "J'entends bien entendu les enseignants. Je pense d'ailleurs qu'au-delà du mécontentement du moment, il y a l'expression d'un malaise beaucoup plus profond et beaucoup plus ancien que l'arrivée de ce gouvernement, il ne faut pas s'y tromper. Pour être élu à Meaux et rencontrer très fréquemment les enseignants dans ma ville, et les directeurs d'école, je peux mesurer combien ce malaise est profond. D'ailleurs, si on devait le résumer d'une formule, quel est le problème aujourd'hui de l'école ? C'est qu'elle se retrouve devenue un concentré de toutes les grandes difficultés que connaît notre société. Des problèmes de violence scolaire, des problèmes d'échecs scolaires, des problèmes liés aux relations avec les familles, avec les enfants, des problèmes liés au métier d'enseignant, dont plus personne ne parle depuis des années. Voilà autant de sujets qu'il faut mettre sur la table et croyez-moi au-delà de la cristallisation immédiate, je crois que nous avons, nous, besoin d'un vrai travail avec l'ensemble de la communauté éducative. "
Mais est-ce que l'on peut imaginer un prof de gym à 62 ou 63 ans ?
- "Enfin, écoutez ! D'abord, à ma connaissance, ce n'est pas forcément l'age qui fait la qualité ou non d'un enseignant et ensuite, il y a dans notre fonction publique de nombreuses possibilités, on va d'ailleurs en créer d'autres, de faire plusieurs postes, plusieurs métiers y compris au sein de l'Education Nationale. On peut d'abord s'occuper de former des enfants et puis un peu plus tard, dans sa vie on peut former des maîtres aussi. Il y a beaucoup de solutions différentes dans les carrières, et heureusement, personne, dans la fonction publique, n'a l'obligation de faire le même métier en permanence. Et puis puisqu'on en est là, je voudrais tordre le cou à cette espèce de formule que j'entends et qui fait l'objet d'une désinformation terrible, parce que finalement elle trompe beaucoup d'enseignants, qui consiste à dire : " je vais devoir enseigner jusqu'à 67, 68, 69 ans ". Non, non. La réforme des retraites prévoit pour tous les Français, quel que soit leur métier, deux années et demi de plus de cotisations supplémentaires pour toucher la même retraite que ce qu'ils touchent aujourd'hui sans augmenter la durée. Donc c'est deux ans et demi de plus en 2008. "
On va y revenir, J.-F. Copé, tout de suite après la pause, sur ce point précis. Mais aussi sur la décentralisation, question importante et qui occupe tous les personnels administratifs de l'Education nationale.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 19 mai 2003)
- "Oui. "
Comment a-t-il eu accès au dossier d'instruction ?
- "Je crois que c'est par la rumeur, si j'ai bien compris. Je ne suis pas précisément informé, mais je crois comprendre que c'est par la rumeur qu'il a su, du moins c'est ce qu'il a dit hier soir, il y a quelques jours que son nom circulait. Moi, je veux simplement dire que je crois que l'une des pires choses qui puissent exister c'est la rumeur et elle s'attaque sans trop y regarder dès que cela peut concerner quelqu'un qui est un homme public, quel que soit d'ailleurs son métier. J'ai trouvé la démarche de D. Baudis hier soir à la fois courageuse, claire, transparente et dans cet épisode particulièrement sordide, j'ai trouvé beaucoup dignité dans la manière dont il s'est exprimé. "
Vous avez regardé D. Baudis. Est-ce que vous avez écouté F. Hollande durant ce week-end ?
- "Oui, bien sûr. Vous savez quand vous êtes porte-parole du gouvernement, vous êtes attentif à écouter tout le monde. "
Et alors ? Et alors ?
- "Et alors, et alors, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise. "
Est-ce que F. Hollande surfe sur la fronde sociale ? Il promet le retrait pur et simple des projets Fillon et Ferry. Que lui dites-vous ce matin ?
- "Oh ! A lui comme à l'ensemble de ses amis du PS, simplement leur dire que je suis assez indigné par la méthode choisie par le Parti socialiste"
C'est-à-dire ?
- " pour prendre position sur cette réforme pourtant essentielle pour la France. Moi, je comprends très bien que le PS ait besoin de se refaire une santé comme on dit, et de surfer sur les difficultés du moment. Je comprends très bien qu'après une année difficile, il ait besoin de refaire leur unité sur des boucs émissaires et notamment sur le Gouvernement, puisqu'ils sont dans l'opposition. Rien de tout cela me choque. Par contre, moi, je fais partie de ceux qui ont en tête la fameuse phrase de Mauriac vous savez : " L'homme d'Etat est celui qui reconnaît chez l'adversaire une part d'intérêt général ". Eh bien, moi je vais vous dire une chose, il y a des moments, il y a des sujets sur lesquels on n'a pas le droit pas de jouer avec la démagogie. Et je trouve que la manière absolument scandaleuse avec laquelle le Parti Socialiste en général, F. Hollande, mais aussi des gens respectables, éminents, comme M. Fabius, M. Strauss-Kahn, qui ont été aux responsabilités dans ce pays, surfent sur cette vague et vont jusqu'à aller promettre non seulement bien entendu, demander tout de suite le retrait de cette réforme, mais promettre, s'ils reviennent au pouvoir, de revenir dessus pour la transformer en une massive augmentation d'impôts, c'est véritablement irresponsable et c'est indigne. Surtout venant d'un parti, la gauche en général, le Parti Socialiste en particulier, qui passe son temps depuis des décennies à nous expliquer qu'ils ont le monopole de la morale et d'une certaine éthique. Moi, je crois que l'éthique en ces périodes difficiles, c'est l'intérêt général. Qu'ils condamnent tel ou tel aspect de notre politique, je ne comprends très bien. Qu'ils soient ainsi dans une position aussi rigide alors qu'eux-mêmes n'ont rien fait sur la réforme des retraites, qui est un sujet absolument gigantesque, sur lequel il y a urgence parce que c'est pour nos enfants. Je crois que ce n'est pas digne d'un grand parti moderne. "
Est-ce que dans le projet Fillon il est prévu de payer plus longtemps et de toucher moins ? Oui ou non ?
- "Evidemment pas. Il est prévu pour pouvoir toucher autant, de travailler deux ans et demi de plus d'ici à 2008. JE voudrais quand même que l'on rappelle à tout le monde qu'il s'agit d'une réforme qui a pour premier objectif de sauver le niveau des retraites. Si nous ne faisons rien, à une échéance très rapide, le niveau des retraites va être divisé par deux. Tous les pays d'Europe ont fait cette réforme, c'est une réforme de bon sens, ça fait des années qu'on en parle. Je voudrais quand même vous rappeler que la solution que nous avons retenue, celle qui consiste à dire que pour maintenir le niveau des retraites, on va un peu augmenter la durée de travail, donc de deux ans et demi, je voudrais quand même rappeler que ce diagnostic là avait été fait par différents gouvernements successifs, y compris par M. Jospin - ce que d'ailleurs F. Hollande et ses amis ont copieusement oublié tout le week-end - en mars 2000. L. Jospin en mars 2000, alors Premier ministre, a fait le même diagnostic que nous, il a conclu en disant : " Voilà pourquoi je ne le ferais pas " parce qu'il avait choisi clairement, malgré cinq années de croissance, de ne faire aucune réforme difficile, ni courageuse. Je le regrette, mais enfin qu'au moins dans cette période-là où nous, nous avons pris à bras le corps tous les sujets difficiles dont celui-là, on fasse preuve d'un peu de retenue. Après tout, les élections c'est en 2007, les socialistes auront bien le temps d'ici là de prendre d'autres sujets pour nous combattre. Là c'est l'affaire du pays, c'est l'intérêt général, à quand la responsabilité ? "
Est-ce que le dossier des retraites est refermé, J.-F. Copé, avant d'être rouvert à l'Assemblée nationale ? Je veux dire par-là, est-ce qu'il y a encore matière à discussion, à négociation avec les syndicats, oui ou non ?
- "Ecoutez, enfin. "
Est-ce que c'est fini là ?
- "Normalement maintenant, le texte tel qu'il a été retenu la semaine dernière, avec un certain nombre d'amélioration très importante. "
Et accepté par la CFDT notamment et la CGC...
- "... il va être examiné en l'état au Conseil des Ministres et puis, ensuite, examiné au Parlement. Jusqu'à son adoption finale, il peut toujours y avoir ici ou là des points d'amélioration. Tenez ! je vous donne un exemple très concret, parce que les socialistes en ont plein à la bouche, d'expliquer que vraiment, quel scandale ce projet ! Enfin, parmi les acquis sociaux, pour prendre une formule qui nous est chère à tous, nous avons créé la possibilité pour ceux qui ont 14, 15 et 16 ans de partir en retraite avant 60 ans. Ca, ça n'existait pas, avant figurez-vous. Ça, ils en ont plein la bouche, les socialistes de ces grandes mesures sociales, mais ça, ils n'y avaient pas pensé, ils ne voulaient pas le faire, parce qu'ils disaient que ça coûtait très cher. Voilà le type de mesure positive que nous avons introduit. De même que nous avons introduit la liberté de choisir le moment où on part à le retraite, un peu plus tôt ou un peu plus tard. Voilà des formules qui permettent de sauver notre système et qui sont dans l'intérêt de la France. "
Franchement, J.-F. Copé, alors que vous étiez engagé sur un dossier très difficile, celui des retraites, pourquoi avoir tout mélangé avec l'Education Nationale ? Pourquoi avoir annoncé des projets sur l'Education nationale alors que vous vous étiez engagés sur un projet difficile, celui des retraites. N'y a-t-il pas eu une petite erreur de calendrier ? Non ?
- "Mais attendez ! ce n'est pas ça le sujet. Un gouvernement travaille sur l'ensemble des sujets qui concernent les Français. "
Oui, mais vous entendez les enseignants en ce moment ?
- "Non, mais j'entends bien"
Et les personnels de l'Education nationale ?
- "J'entends bien entendu les enseignants. Je pense d'ailleurs qu'au-delà du mécontentement du moment, il y a l'expression d'un malaise beaucoup plus profond et beaucoup plus ancien que l'arrivée de ce gouvernement, il ne faut pas s'y tromper. Pour être élu à Meaux et rencontrer très fréquemment les enseignants dans ma ville, et les directeurs d'école, je peux mesurer combien ce malaise est profond. D'ailleurs, si on devait le résumer d'une formule, quel est le problème aujourd'hui de l'école ? C'est qu'elle se retrouve devenue un concentré de toutes les grandes difficultés que connaît notre société. Des problèmes de violence scolaire, des problèmes d'échecs scolaires, des problèmes liés aux relations avec les familles, avec les enfants, des problèmes liés au métier d'enseignant, dont plus personne ne parle depuis des années. Voilà autant de sujets qu'il faut mettre sur la table et croyez-moi au-delà de la cristallisation immédiate, je crois que nous avons, nous, besoin d'un vrai travail avec l'ensemble de la communauté éducative. "
Mais est-ce que l'on peut imaginer un prof de gym à 62 ou 63 ans ?
- "Enfin, écoutez ! D'abord, à ma connaissance, ce n'est pas forcément l'age qui fait la qualité ou non d'un enseignant et ensuite, il y a dans notre fonction publique de nombreuses possibilités, on va d'ailleurs en créer d'autres, de faire plusieurs postes, plusieurs métiers y compris au sein de l'Education Nationale. On peut d'abord s'occuper de former des enfants et puis un peu plus tard, dans sa vie on peut former des maîtres aussi. Il y a beaucoup de solutions différentes dans les carrières, et heureusement, personne, dans la fonction publique, n'a l'obligation de faire le même métier en permanence. Et puis puisqu'on en est là, je voudrais tordre le cou à cette espèce de formule que j'entends et qui fait l'objet d'une désinformation terrible, parce que finalement elle trompe beaucoup d'enseignants, qui consiste à dire : " je vais devoir enseigner jusqu'à 67, 68, 69 ans ". Non, non. La réforme des retraites prévoit pour tous les Français, quel que soit leur métier, deux années et demi de plus de cotisations supplémentaires pour toucher la même retraite que ce qu'ils touchent aujourd'hui sans augmenter la durée. Donc c'est deux ans et demi de plus en 2008. "
On va y revenir, J.-F. Copé, tout de suite après la pause, sur ce point précis. Mais aussi sur la décentralisation, question importante et qui occupe tous les personnels administratifs de l'Education nationale.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 19 mai 2003)