Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, en réponse à une question sur la politique économique et sociale du gouvernement, à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2003.

Prononcé le 1er octobre 2003

Intervenant(s) : 

Circonstance : Réponse à une question posée par M. Jacques Barrot, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2003

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,

Le Gouvernement aussi est très heureux de vous retrouver tous, ici, sur tous les rangs.
Je voudrais dire à monsieur le président J. Barrot, combien pour nous le retour du dialogue social fertile est une bonne nouvelle. En effet, depuis 1970, nous attendons dans ce pays un grand accord des partenaires sociaux, qui réunisse l'ensemble des entrepreneurs, mais aussi l'ensemble des syndicats de salariés, y compris la CGT qui, jusqu'à maintenant, s'était montrée réservée pour signer des accords importants et stratégiques.
Nous voilà aujourd'hui avec un accord de la dimension de celui de 1970, qui nous a valu la loi de 1971 conduite par J. Chaban Delmas et, à l'époque, J. Delors. C'est un accord très important, c'est un accord historique parce qu'il rassemble tout le monde, mais aussi parce qu'il crée ce droit nouveau qui est le droit individuel à la formation tout au long de la vie. Nous en parlons depuis longtemps, mais les partenaires sociaux nous ont permis cette avancée sociale majeure. La formation comme une nouvelle sécurité sociale, capable de protéger le salarié face à toutes les insécurités qui s'opposent à lui. C'est une étape essentielle. C'est pour cela que dès les semaines prochaines, nous vous proposerons, ici, à l'Assemblée nationale, de prolonger par la loi, cet accord des partenaires sociaux, pour une grande loi de la formation professionnelle et de l'emploi, avec l'ensemble de tout ce que nous devons faire pour valoriser la formation comme levier de l'emploi.
Le Gouvernement reste mobilisé pour réhabiliter le travail, car la lutte contre le chômage, c'est d'abord de créer du travail. C'est pour cela que nous avons augmenté le SMIC comme cela n'avait pas été le cas depuis vingt ans. C'est comme cela que nous faisons en sorte que la prime pour l'emploi puisse être augmentée de près de 500 millions d'euros dans les prochaines semaines. Et c'est pour cela que nous proposerons la réforme du revenu minimum d'activité, car ce RMI auquel nous sommes les uns et les autres attentifs, ne tient pas sa promesse, quand il ne débouche pas sur l'insertion. Et c'est pour cela que nous créons le revenu minimum d'activité, pour que l'emploi soit véritablement dans ce pays une priorité nationale.

(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 2 octobre 2003)