Déclaration de M. Ernest-Antoine Seillière, président du MEDEF, sur les thèmes abordés par le MEDEF lors de sa recontre avec M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, Paris le 15 septembre 2003.

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Circonstance : Rencontre entre les représentants du MEDEF et M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, à Paris le 15 septembre 2003

Texte intégral

Notre conversation s'est organisée autour de quatre mots : reprise, réforme, dialogue et Europe.
Reprise, parce que nous sentons, en cette rentrée, un optimisme raisonnable dans nos rangs. Nous avons donc dit au Premier ministre que nous espérions que la reprise allait s'affirmer dans les mois qui viennent. Qu'elle s'affime de telle manière que l'hypothèse de 1,7 % de croissance, qui a été formulée comme étant celle pour 2004, puisse être tenue. Nous irons lentement mais nous n'avons pas le sentiment que la reprise doive manquer le rendez-vous.
Deuxièmement la réforme. La réforme, pour rester dans la course, est essentielle pour nous. Nous souhaitons même qu'elle s'accélère. Elle a été marquée ces derniers mois, vous le savez, notamment dans le domaine des retraites. Maintenant, c'est au tour de la réforme de l'Etat, qui est fondamentale pour moins de dépenses publiques, et de celle de l'assurance maladie. Entre autres, bien sûr, puisque nous avons aussi toute la réforme du dialogue social qui doit être discutée dans les semaines qui viennent. Ce qui est un aspect très important de la Refondation sociale, comme vous le savez.
Donc reprise, réforme, dialogue. Le dialogue social nous y sommes fortement engagés actuellement avec la réforme de la formation professionnelle, avec également le dialogue sur la restructuration, sur l'égalité professionnelle, sur les retraites complémentaires. Enfin, il y a beaucoup de dossiers sur lesquels nous sommes actuellement en négociation. Nous pensons que c'est bon, nous pensons également que la Refondation sociale affirme la nécessité de l'intensification du dialogue social et qu'il faudra pour ceci le moderniser. La réforme des voies et moyens de dialogue social sur la base de la déclaration commune signée par 4 syndicats et les entrepreneurs en 2001 nous parait être essentielle.
L' Europe. Nous pensons que, de plus en plus, la France se marque comme un élément de l'ensemble européen. Il nous faut une gouvernance européenne claire et solide. Il faut bien entendu que les engagements, qui ont été pris, soient respectés même si les circonstances peuvent justifier, notamment si la réforme s'accélère, que l'on déroge brièvement aux engagements qui ont été pris, avec la compréhension bien entendu des partenaires qu'il faut obtenir. L'Europe, qui aujourd'hui est engagée dans la bataille de compétitivité, doit absolument pouvoir mettre en place les objectifs de Lisbonne.
Voilà les 4 thèmes que nous avons donc été amenés à évoquer avec le Premier ministre. Il a été extrêmement chaleureux parce que nous appuyons actuellement les efforts du gouvernement français pour engager la France dans la modernité.

(Source http://www.medef.fr, le 17 septembre 2003