Interview de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, à la presse le 24 mars 2003 à Genève, sur la contribution de la France au Comité international de la Croix-rouge (CICR) et sa mobilisation dans le cadre du conflit irakien.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Média : Agence Algérie Presse Service - Presse

Texte intégral

(...)
R - Nous travaillons en étroite concertation sur l'ensemble des théâtres, nous l'avons encore vérifié tout au long de ces derniers mois en Afrique où les préoccupations de la France sont très grandes, comme vous le savez. La France rejoint le groupe des premiers pays contributeurs. Nous sommes très désireux d'appuyer ces efforts en toutes circonstances et tout particulièrement en cette période.
Q - Quelle est votre position sur l'escalade des morts et des blessés et quel rôle souhaiterait jouer la France en ce qui concerne l'assistance humanitaire au peuple irakien ?
R - Vous me permettrez d'évoquer l'ensemble de ces questions un peu plus tard dans la journée, après la Commission des Droits de l'Homme. Bien évidemment, nous suivons avec beaucoup d'attention et beaucoup d'inquiétude l'évolution de la situation sur le terrain. Notre préoccupation, nous l'avons évoquée, concerne à la fois les prisonniers de guerre et la situation des populations civiles dont nous voyons bien qu'elles souffrent sur le terrain. Tout ceci fait partie de la concertation que nous maintenons très étroite avec le CICR. Bien sûr, nous resterons en contact au cours des prochains jours avec le CICR, avec l'ensemble de nos partenaires pour voir la meilleure façon de répondre à cette situation de terrain.
Nous l'avons évoqué, il y a le problème de l'eau, c'est une préoccupation importante. Il y a le problème des personnes déplacées, nous ne constatons pas encore un grand mouvement de réfugiés comme nous l'avions pu le craindre, mais ce problème existe. Sans doute, au cours des prochains jours et des prochaines semaines, nous serons amenés à voir d'autres problèmes spécifiques auxquels il faudra répondre. Nous sommes confrontés à l'urgence, cette urgence humanitaire, nous souhaitons la traiter dans le cadre des Nations unies bien sûr et nous sommes mobilisés avec le Secrétaire général, M. Kofi Annan, pour agir avec le CICR qui a une compétence et une capacité particulières à le faire sur le terrain, et avec les Organisations non-gouvernementales compétentes que j'ai réunies il y a quelques jours à Paris. Nous souhaitons évidemment, sur l'ensemble de ces fronts, être présents et agir pour répondre aux difficultés présentes.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 mars 2003)