Texte intégral
Madame la Présidente,
Messieurs les ministres, cher André ROSSINOT, cher Gérard LONGUET
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Recteur d'Académie,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine,
Monsieur le Directeur Général,
Monsieur le Président de la CME,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Lorsque André ROSSINOT m'a convié à Nancy j'ai bien volontiers accepté son invitation. Ma présence aujourd'hui m'offre l'opportunité de souligner à la fois la qualité tout à fait remarquable d'un équipement : le Cyclotron - PET-Scan et de mettre en valeur le dynamisme du Centre Hospitalier Régional à l'occasion de l'inauguration du service de chirurgie pédiatrique. Le dénominateur commun de cette visite, c'est l'exemplarité.
La mise en place du Cyclotron - PET-Scan tout d'abord est emblématique à plus d'un titre de ma volonté de modernisation de l'offre de soins, au service du patient.
La tomographie par émission de positons,- on dit parfois TEP, ou encore PET-Scan - est en effet une technologie relativement nouvelle dans son usage médical. Cette technologie associe trois éléments : une molécule marquée, qui émet des positons, et qui peut être injectée dans le corps du patient, un capteur qui enregistre les positons émis, et un système informatique de reconstitution d'image. Ce sont ces trois éléments qui font l'innovation, et qui permettent au clinicien de voir sur un écran les anomalies éventuelles recherchées. L'intérêt de cette technique est sa performance générale, ainsi que sa capacité à réaliser des analyses métaboliques : c'est aujourd'hui un outil indispensable, notamment en cancérologie, pour le diagnostic initial, le bilan d'extension, et la surveillance, dans des indications précises. Le problème du TEP, vous le savez bien, ce n'est pas tant le coût de la machine elle même que celui de la molécule marquée, indispensable à l'examen, et dont la durée de vie n'excède pas deux heures. Cette molécule, le FDG18, nécessite pour sa production l'utilisation d'un cyclotron permettant d'atteindre les hautes énergies requises. L'implantation de ce cyclotron sur le site même du plateau de Brabois n'était pas nécessaire à l'activité de routine du TEP ; en revanche, vous avez privilégié la cohérence géographique, car ce cyclotron pourra desservir cinq machines pour toute la grande région Est de la France, depuis Reims et Strasbourg jusqu'à Besançon et Dijon. En outre, cette installation permettra de conduire des programmes de recherche sur des isotopes à durée de vie encore plus courte, par la réunion sur le même site du cyclotron, du TEP et d'un laboratoire de radiochimie.
Pourquoi cette installation me semble-t-elle emblématique ? Pour trois raisons principales.
La première, est que cette installation démontre que l'hôpital public est capable de mettre en oeuvre les équipements les plus modernes au service de nos concitoyens. Cet hôpital que l'on dit parfois sinistré, eh bien je constate qu'il est toujours le fer de lance de la médecine française, et qu'à côté de difficultés qui sont réelles, il faut également savoir reconnaître les projets qui marchent. Il me semble que cette installation est l'aboutissement d'un projet qui marche.
La seconde, c'est que dans le cadre du plan cancer présenté par le président de la république, je me suis engagé sur la mise en place de l'ensemble des 70 mesures du plan, dans un délai de cinq ans. Une mesure en particulier -la mesure numéro 44 pour être précis- concerne le renforcement du parc d'appareils diagnostics destinés au cancer. Un plan de développement des TEP en France est d'ailleurs en route depuis deux ans, et l'objectif du plan est de donner l'accès à la technologie TEP pour tous ceux qui le nécessitent. Le besoin a été estimé à une machine par million d'habitants, soit environ 60 TEP au total, je vous donne donc rendez-vous dans cinq ans. Sur cet objectif, j'ai confirmé, puis renforcé le programme de financement des investissements et de l'exploitation, pour chacune des machines installées. C'est pourquoi je suis heureux de constater sur le terrain la réalité de ce programme présidentiel. Les financements mis en oeuvre par l'Agence Régionale de l'Hospitalisation, associés au travail de mise en oeuvre du projet par le CHU et le CLCC vont permettre aux habitants de Lorraine de bénéficier de cette nouvelle technique.
Il y a une troisième raison de considérer que cette installation est exemplaire : cette raison est que cette installation s'inscrit directement dans une logique de coopération et de réseau. Or je souhaite promouvoir pour beaucoup d'autres équipements ou activités cette logique de coopération et de réseau. C'est ici une coopération hôpital-industrie, tout d'abord, puisque le cyclotron est exploité à la fois par une société privée, CIS bio Schering, pour la production de routine, et par l'hôpital pour la recherche. C'est également une coopération entre le CHU et le CLCC, qui se partagent non seulement les temps machine, mais également les fonctions de support à l'exploitation. C'est enfin un équipement mis à disposition dans le cadre d'un réseau de soins en cancérologie, Oncolor, qui permet à tous les patients de Lorraine d'être orientés vers cette technique dans un cadre coordonné, et en référence aux bonnes pratiques cliniques.
Je souhaite que cette organisation qui a privilégié la mutualisation des moyens et des coûts associés réponde à un objectif d'accessibilité pour les techniques innovantes, tout en respectant la maîtrise des dépenses grâce au respect des bonnes indications.
Le patient attend de nous tous des équipements performants et votre installation est je l'ai dit, exemplaire. Mais ce patient, qui est au coeur de notre politique, attend également de pouvoir disposer d'une meilleure qualité de soins et d'une plus grande proximité des structures de soins. Le CHR de NANCY de ce point de vue est également exemplaire.
En effet, nous sommes là au coeur de ce qui constitue la raison d'être d'un centre hospitalier et universitaire. A la fois hôpital de proximité et pôle d'excellence, en même temps, lieu de soin et salle de cours, simultanément on y trouve les soins de base, de tous les jours et les recherches sur les techniques qui feront les soins de demain. C'est pour cela qu'un CHU, dans une région, c'est à la fois, une vitrine de la médecine française et un point de référence pour les patients.
Votre nouvelle activité cardio-pédiatrique s'inscrit dans cette perspective. Jusqu'ici les patients souffrant de cardiopathies congénitales étaient orientés vers Paris ou Lyon avec toutes les difficultés que cela représentaient pour ceux ci et leurs familles. Stimulé et conforté par la politique de recherche expérimentale et fondamentale conjointe du CHU et de la Faculté, vous avez eu à coeur, depuis votre projet d'établissement approuvé en 2000, de répondre à cet enjeu sanitaire.
(...)
La confiance que j'ai en vous ne se démentira pas, je sais que je peux compter sur vous.
Merci.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 mai 2003)
Messieurs les ministres, cher André ROSSINOT, cher Gérard LONGUET
Monsieur le Préfet,
Mesdames, Messieurs les parlementaires,
Monsieur le Président du Conseil Général,
Monsieur le Recteur d'Académie,
Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine,
Monsieur le Directeur Général,
Monsieur le Président de la CME,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Lorsque André ROSSINOT m'a convié à Nancy j'ai bien volontiers accepté son invitation. Ma présence aujourd'hui m'offre l'opportunité de souligner à la fois la qualité tout à fait remarquable d'un équipement : le Cyclotron - PET-Scan et de mettre en valeur le dynamisme du Centre Hospitalier Régional à l'occasion de l'inauguration du service de chirurgie pédiatrique. Le dénominateur commun de cette visite, c'est l'exemplarité.
La mise en place du Cyclotron - PET-Scan tout d'abord est emblématique à plus d'un titre de ma volonté de modernisation de l'offre de soins, au service du patient.
La tomographie par émission de positons,- on dit parfois TEP, ou encore PET-Scan - est en effet une technologie relativement nouvelle dans son usage médical. Cette technologie associe trois éléments : une molécule marquée, qui émet des positons, et qui peut être injectée dans le corps du patient, un capteur qui enregistre les positons émis, et un système informatique de reconstitution d'image. Ce sont ces trois éléments qui font l'innovation, et qui permettent au clinicien de voir sur un écran les anomalies éventuelles recherchées. L'intérêt de cette technique est sa performance générale, ainsi que sa capacité à réaliser des analyses métaboliques : c'est aujourd'hui un outil indispensable, notamment en cancérologie, pour le diagnostic initial, le bilan d'extension, et la surveillance, dans des indications précises. Le problème du TEP, vous le savez bien, ce n'est pas tant le coût de la machine elle même que celui de la molécule marquée, indispensable à l'examen, et dont la durée de vie n'excède pas deux heures. Cette molécule, le FDG18, nécessite pour sa production l'utilisation d'un cyclotron permettant d'atteindre les hautes énergies requises. L'implantation de ce cyclotron sur le site même du plateau de Brabois n'était pas nécessaire à l'activité de routine du TEP ; en revanche, vous avez privilégié la cohérence géographique, car ce cyclotron pourra desservir cinq machines pour toute la grande région Est de la France, depuis Reims et Strasbourg jusqu'à Besançon et Dijon. En outre, cette installation permettra de conduire des programmes de recherche sur des isotopes à durée de vie encore plus courte, par la réunion sur le même site du cyclotron, du TEP et d'un laboratoire de radiochimie.
Pourquoi cette installation me semble-t-elle emblématique ? Pour trois raisons principales.
La première, est que cette installation démontre que l'hôpital public est capable de mettre en oeuvre les équipements les plus modernes au service de nos concitoyens. Cet hôpital que l'on dit parfois sinistré, eh bien je constate qu'il est toujours le fer de lance de la médecine française, et qu'à côté de difficultés qui sont réelles, il faut également savoir reconnaître les projets qui marchent. Il me semble que cette installation est l'aboutissement d'un projet qui marche.
La seconde, c'est que dans le cadre du plan cancer présenté par le président de la république, je me suis engagé sur la mise en place de l'ensemble des 70 mesures du plan, dans un délai de cinq ans. Une mesure en particulier -la mesure numéro 44 pour être précis- concerne le renforcement du parc d'appareils diagnostics destinés au cancer. Un plan de développement des TEP en France est d'ailleurs en route depuis deux ans, et l'objectif du plan est de donner l'accès à la technologie TEP pour tous ceux qui le nécessitent. Le besoin a été estimé à une machine par million d'habitants, soit environ 60 TEP au total, je vous donne donc rendez-vous dans cinq ans. Sur cet objectif, j'ai confirmé, puis renforcé le programme de financement des investissements et de l'exploitation, pour chacune des machines installées. C'est pourquoi je suis heureux de constater sur le terrain la réalité de ce programme présidentiel. Les financements mis en oeuvre par l'Agence Régionale de l'Hospitalisation, associés au travail de mise en oeuvre du projet par le CHU et le CLCC vont permettre aux habitants de Lorraine de bénéficier de cette nouvelle technique.
Il y a une troisième raison de considérer que cette installation est exemplaire : cette raison est que cette installation s'inscrit directement dans une logique de coopération et de réseau. Or je souhaite promouvoir pour beaucoup d'autres équipements ou activités cette logique de coopération et de réseau. C'est ici une coopération hôpital-industrie, tout d'abord, puisque le cyclotron est exploité à la fois par une société privée, CIS bio Schering, pour la production de routine, et par l'hôpital pour la recherche. C'est également une coopération entre le CHU et le CLCC, qui se partagent non seulement les temps machine, mais également les fonctions de support à l'exploitation. C'est enfin un équipement mis à disposition dans le cadre d'un réseau de soins en cancérologie, Oncolor, qui permet à tous les patients de Lorraine d'être orientés vers cette technique dans un cadre coordonné, et en référence aux bonnes pratiques cliniques.
Je souhaite que cette organisation qui a privilégié la mutualisation des moyens et des coûts associés réponde à un objectif d'accessibilité pour les techniques innovantes, tout en respectant la maîtrise des dépenses grâce au respect des bonnes indications.
Le patient attend de nous tous des équipements performants et votre installation est je l'ai dit, exemplaire. Mais ce patient, qui est au coeur de notre politique, attend également de pouvoir disposer d'une meilleure qualité de soins et d'une plus grande proximité des structures de soins. Le CHR de NANCY de ce point de vue est également exemplaire.
En effet, nous sommes là au coeur de ce qui constitue la raison d'être d'un centre hospitalier et universitaire. A la fois hôpital de proximité et pôle d'excellence, en même temps, lieu de soin et salle de cours, simultanément on y trouve les soins de base, de tous les jours et les recherches sur les techniques qui feront les soins de demain. C'est pour cela qu'un CHU, dans une région, c'est à la fois, une vitrine de la médecine française et un point de référence pour les patients.
Votre nouvelle activité cardio-pédiatrique s'inscrit dans cette perspective. Jusqu'ici les patients souffrant de cardiopathies congénitales étaient orientés vers Paris ou Lyon avec toutes les difficultés que cela représentaient pour ceux ci et leurs familles. Stimulé et conforté par la politique de recherche expérimentale et fondamentale conjointe du CHU et de la Faculté, vous avez eu à coeur, depuis votre projet d'établissement approuvé en 2000, de répondre à cet enjeu sanitaire.
(...)
La confiance que j'ai en vous ne se démentira pas, je sais que je peux compter sur vous.
Merci.
(Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 mai 2003)