Texte intégral
Mesdames,
Messieurs,
Chers amis,
Avant tout, permettez-moi de féliciter Jean-Marie COLLOMBON et toute son équipe pour le remarquable travail accompli et tous les efforts déployés.
Je voudrais aussi rendre hommage à la Direction générale de la Coopération Internationale et du développement au Ministère des Affaires Etrangères pour avoir apporté son soutien à ce rassemblement dont j'espère une réédition régulière.
Je remercie tout particulièrement nos collègue, membres de gouvernements étrangers, d'avoir bien voulu s'associer à nos travaux et nous apporter toute la richesse de leur expérience afin de nous faire prendre la mesure des réalités qui sont les leurs.
Enfin, je remercie le Conseil Régional de la région PACA de bien vouloir nous accueillir.
Pourquoi un ministre d'un pays développé, première destination touristique du monde et parmi les premières en termes de richesses touristiques, devrait-il s'exprimer en clôture de ce Forum relatif au tourisme solidaire?
Pourquoi la France n'aurait-elle pas intérêt à être égoïste et se contenter de concentrer son énergie sur l'augmentation de sa fréquentation et de ses recettes touristiques?
Parce que la France est la France.
Parce que, universellement, elle a toujours incarné les idéaux de progrès et de modernité, d'entraide et de solidarité.
Parce que Le Président de la République, Jacques CHIRAC lors du sommet de Johannesburg, a clairement indiqué la voie en matière de développement respectueux de l'environnement et des hommes.
Parce que je suis, personnellement concerné par ces enjeux.
Je suis originaire d'Amérique, de Guyane, département français qui connaît les mêmes défis et les mêmes conditions de développement que beaucoup des pays qui sont représentés, aujourd'hui, ici.
Et parce que j'estime, comme Jacques CHIRAC l'a affirmé, que, moralement, humainement et politiquement, la France a une mission à remplir en matière de tourisme solidaire.
Le tourisme est un vecteur de développement utile et raisonnable pour de nombreux pays.
Il appartient de les aider dans cette chance que représente le tourisme solidaire.
Le tourisme solidaire, comme cela a été rappelé au cours de ce Forum s'appuie, sur trois préoccupations :
- La prise en charge par les communautés elles-mêmes, autochtones notamment, de leur propre développement à travers des réalisations de petite taille, à leur mesure, tels que petites auberges ou refuges de montagne, chambres d'hôtes et accueil dans les familles, organisation de randonnées à pied, à cheval ou en pirogue...
- Une nouvelle relation avec les visiteurs reçus moins comme des clients que comme des amis, des hôtes et des associés qui contribuent à la notoriété de ces paysages et de ces régions de découverte.
- Une solidarité affirmée avec les générations à venir dont le patrimoine culturel, l'environnement naturel, l'identité doivent être protégés et défendus avec une grande exigence.
Le Gouvernement français est parfaitement conscient de cette nouvelle approche du tourisme, qui répond à une aspiration générale dans le monde.
Nombreux sont ceux qui désirent faire du tourisme autrement, en respectant les paysages, les valeurs, les traditions de peuples dont la disparition ou l'uniformisation sur un modèle étranger constitueraient une perte irréparable.
C'est la raison pour laquelle la France a pris un certain nombre de mesures, rappelées lors du Comité Interministériel sur le Tourisme qu'à présidé le Premier Ministre, Jean-Pierre RAFFARIN.
Il s'agit de mettre en place des méthodologies d'accompagnement de projets de tourisme responsable dans les pays du Sud.
Ces formes de tourisme, impliquant la participation active des populations locales, valorisant leurs patrimoines, tant humain et culturel que naturel, générant des retombées économiques bénéfiques pour ces populations, s'intègrent dans une vision multidimensionnelle et multiacteurs du développement local.
Ces démarches de tourisme responsable seront ensuite validées et expérimentées afin de pouvoir les proposer en termes d'axes de coopération aux pays qui le souhaiteraient.
Réalisées en partenariat avec le Ministère des Affaires Etrangères, de la Culture, de l'Ecologie et du Commerce extérieur, ces actions concernent des pays qui ont d'ores et déjà témoigné d'une réelle volonté politique locale et d'un environnement favorable.
Je citerai pour exemple, l Association des États de la Caraïbe que nous allons aider pour la réalisation du guide d'utilisation des indicateurs du tourisme durable en co-finançant sa production et son édition en partenariat avec les États demandeurs.
Ou bien encore, l'Afrique du Sud, où de fortes inégalités sociales subsistent encore.
Cela est particulièrement vrai dans les zones rurales où les populations vivant à proximité des parcs ne bénéficient que dans de très faibles proportions du développement social et économique induit par le développement des activités touristiques.
Pour l'avenir, nous avons des projets, en particulier en Amérique Latine.
Je pense à la remarquable initiative du développement touristique de la Puna en Argentine et aussi aux ouvertures qui nous ont été faites par l'Equateur et le Pérou.
Cette liste n'est évidemment pas limitative et je forme des voeux pour que la coopération en matière de tourisme solidaire associe la France à de nombreux états sur tous les continents.
Nous avons d'ores et déjà, lors du Comité Interministériel du 9 septembre, mobilisé 4 millions d'euros à cette fin.
L'objectif de l'action de la France, sur la base de quelques sites pilotes, est d'aider à intégrer des populations locales comme décideurs et acteurs dans les actions de gestion et de développement des activités touristiques pour contribuer durablement au développement local.
Au-delà l'engagement financier qui est le notre, c'est le rappel des valeurs qui sont frappées aux frontons de nos édifices publics et qui fondent la démarche universelle de la France.
Le voyage, la découverte des autres, à travers leurs cultures et leurs traditions d'accueil étant aussi des valeurs universelles, il me semble naturel que ces deux démarches se rejoignent dans la plus noble des tâches : celle du développement dans la solidarité et le respect mutuel.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 1e octobre 2003)
Messieurs,
Chers amis,
Avant tout, permettez-moi de féliciter Jean-Marie COLLOMBON et toute son équipe pour le remarquable travail accompli et tous les efforts déployés.
Je voudrais aussi rendre hommage à la Direction générale de la Coopération Internationale et du développement au Ministère des Affaires Etrangères pour avoir apporté son soutien à ce rassemblement dont j'espère une réédition régulière.
Je remercie tout particulièrement nos collègue, membres de gouvernements étrangers, d'avoir bien voulu s'associer à nos travaux et nous apporter toute la richesse de leur expérience afin de nous faire prendre la mesure des réalités qui sont les leurs.
Enfin, je remercie le Conseil Régional de la région PACA de bien vouloir nous accueillir.
Pourquoi un ministre d'un pays développé, première destination touristique du monde et parmi les premières en termes de richesses touristiques, devrait-il s'exprimer en clôture de ce Forum relatif au tourisme solidaire?
Pourquoi la France n'aurait-elle pas intérêt à être égoïste et se contenter de concentrer son énergie sur l'augmentation de sa fréquentation et de ses recettes touristiques?
Parce que la France est la France.
Parce que, universellement, elle a toujours incarné les idéaux de progrès et de modernité, d'entraide et de solidarité.
Parce que Le Président de la République, Jacques CHIRAC lors du sommet de Johannesburg, a clairement indiqué la voie en matière de développement respectueux de l'environnement et des hommes.
Parce que je suis, personnellement concerné par ces enjeux.
Je suis originaire d'Amérique, de Guyane, département français qui connaît les mêmes défis et les mêmes conditions de développement que beaucoup des pays qui sont représentés, aujourd'hui, ici.
Et parce que j'estime, comme Jacques CHIRAC l'a affirmé, que, moralement, humainement et politiquement, la France a une mission à remplir en matière de tourisme solidaire.
Le tourisme est un vecteur de développement utile et raisonnable pour de nombreux pays.
Il appartient de les aider dans cette chance que représente le tourisme solidaire.
Le tourisme solidaire, comme cela a été rappelé au cours de ce Forum s'appuie, sur trois préoccupations :
- La prise en charge par les communautés elles-mêmes, autochtones notamment, de leur propre développement à travers des réalisations de petite taille, à leur mesure, tels que petites auberges ou refuges de montagne, chambres d'hôtes et accueil dans les familles, organisation de randonnées à pied, à cheval ou en pirogue...
- Une nouvelle relation avec les visiteurs reçus moins comme des clients que comme des amis, des hôtes et des associés qui contribuent à la notoriété de ces paysages et de ces régions de découverte.
- Une solidarité affirmée avec les générations à venir dont le patrimoine culturel, l'environnement naturel, l'identité doivent être protégés et défendus avec une grande exigence.
Le Gouvernement français est parfaitement conscient de cette nouvelle approche du tourisme, qui répond à une aspiration générale dans le monde.
Nombreux sont ceux qui désirent faire du tourisme autrement, en respectant les paysages, les valeurs, les traditions de peuples dont la disparition ou l'uniformisation sur un modèle étranger constitueraient une perte irréparable.
C'est la raison pour laquelle la France a pris un certain nombre de mesures, rappelées lors du Comité Interministériel sur le Tourisme qu'à présidé le Premier Ministre, Jean-Pierre RAFFARIN.
Il s'agit de mettre en place des méthodologies d'accompagnement de projets de tourisme responsable dans les pays du Sud.
Ces formes de tourisme, impliquant la participation active des populations locales, valorisant leurs patrimoines, tant humain et culturel que naturel, générant des retombées économiques bénéfiques pour ces populations, s'intègrent dans une vision multidimensionnelle et multiacteurs du développement local.
Ces démarches de tourisme responsable seront ensuite validées et expérimentées afin de pouvoir les proposer en termes d'axes de coopération aux pays qui le souhaiteraient.
Réalisées en partenariat avec le Ministère des Affaires Etrangères, de la Culture, de l'Ecologie et du Commerce extérieur, ces actions concernent des pays qui ont d'ores et déjà témoigné d'une réelle volonté politique locale et d'un environnement favorable.
Je citerai pour exemple, l Association des États de la Caraïbe que nous allons aider pour la réalisation du guide d'utilisation des indicateurs du tourisme durable en co-finançant sa production et son édition en partenariat avec les États demandeurs.
Ou bien encore, l'Afrique du Sud, où de fortes inégalités sociales subsistent encore.
Cela est particulièrement vrai dans les zones rurales où les populations vivant à proximité des parcs ne bénéficient que dans de très faibles proportions du développement social et économique induit par le développement des activités touristiques.
Pour l'avenir, nous avons des projets, en particulier en Amérique Latine.
Je pense à la remarquable initiative du développement touristique de la Puna en Argentine et aussi aux ouvertures qui nous ont été faites par l'Equateur et le Pérou.
Cette liste n'est évidemment pas limitative et je forme des voeux pour que la coopération en matière de tourisme solidaire associe la France à de nombreux états sur tous les continents.
Nous avons d'ores et déjà, lors du Comité Interministériel du 9 septembre, mobilisé 4 millions d'euros à cette fin.
L'objectif de l'action de la France, sur la base de quelques sites pilotes, est d'aider à intégrer des populations locales comme décideurs et acteurs dans les actions de gestion et de développement des activités touristiques pour contribuer durablement au développement local.
Au-delà l'engagement financier qui est le notre, c'est le rappel des valeurs qui sont frappées aux frontons de nos édifices publics et qui fondent la démarche universelle de la France.
Le voyage, la découverte des autres, à travers leurs cultures et leurs traditions d'accueil étant aussi des valeurs universelles, il me semble naturel que ces deux démarches se rejoignent dans la plus noble des tâches : celle du développement dans la solidarité et le respect mutuel.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 1e octobre 2003)