Texte intégral
Trouvez-vous que les négociations avec l'UDF tardent ?
Jean-Claude Gaudin : Oui. Mais, visiblement, François Bayrou ne semble pas pressé d'accepter la main que lui a tendue le président de l'UMP. Il a tort. Comment peut-il à la fois dire qu'il est l'un des pôles de la majorité présidentielle, critiquer en permanence le gouvernement et cette majorité et, en même temps, renvoyer à plus tard des discussions avec nous ? Nous, nous restons fidèles à ce que nous sommes. Nous proposons que trois régions soient dirigées par ses amis : l'Aquitaine, la Picardie et Rhône-Alpes. Cela me semble un geste tout à fait convenable. J'ajoute que, si Bayrou veut nous tenir la dragée haute, sur le terrain, les élus UDF - moins nombreux qu'autrefois - ont envie, eux, de continuer à travailler avec nous. Eux ont déjà commencé à discuter...
Seriez-vous prêt à laisser en Ile-de-France la tête de liste au centriste André Santini ?
Nonobstant les qualités personnelles d'André Santini, l'UMP a, en Ile-de-France, une force bien supérieure à celle des amis de François Bayrou. Regardez, par exemple, le nombre de parlementaires UMP. En plus, Bayrou devrait se réjouir que nous jouions, avec Jean-François Copé, la carte d'un élu jeune, dynamique et qui, depuis seize mois, fait ses preuves au gouvernement. Nous sommes prêts à discuter avec André Santini de la composition des listes d'union. Mais il est naturel que Copé les conduise.
L'UMP est-elle prête, dans certaines régions, à des primaires avec l'UDF ?
Nous recherchons un accord général. Mais je voudrais que Bayrou n'oublie pas que, le 21 avril 2002, Le Pen est arrivé en tête dans 9 régions sur 22. Je me souviens encore d'une réunion que le président de l'UDF avait tenue à Marseille entre les deux tours pour pourfendre le Front national. Comment pourrait-il donc adopter aujourd'hui une attitude qui le favoriserait ?
Jusqu'à quand êtes-vous prêt à discuter ?
Je pense qu'il y a moyen de rapprocher dès l'automne nos points de vue pour que ceux qui se disent peu ou prou membres de la majorité présidentielle s'unissent. Mais, en contrepartie, nous demanderons à Bayrou d'avoir une attitude moins critique à l'égard du Premier ministre et du gouvernement. Il faudrait qu'il positive un peu plus.
Certains ministres, dit-on, tiennent des discours de Premier ministrables...
Il ne faudrait pas qu'un certain nombre de nos amis ministres adoptent certaines postures qu'on a connues dans le passé avant que nous perdions les élections. Il faut que tout le monde tire la charrue dans le même sens. Nos électeurs et les parlementaires qu'ils ont désigné souhaitent l'union. Le Premier ministre est le patron.
Le procès actuel d'Alain Juppé sur le financement du RPR gêne-t-il l'UMP ?
Non nullement, car l'UMP n'est pas concernée. Il s'agit de juger des faits qui remontent à une époque où les lois qui régissaient le financement des partis politiques n'étaient pas celles qui sont en vigueur aujourd'hui. J'ai d'ailleurs apprécié les propos pleins de bon sens que vient de tenir le député Henri Emmanuelli qui était jadis le trésorier du PS. Et je suis serein car, chez Alain Juppé, il n'y a eu aucun enrichissement personnel. Nous serrons donc les rangs en toute amitié autour de lui.
(Source http://www.u-m-p.org, le 3 octobre 2003)
Jean-Claude Gaudin : Oui. Mais, visiblement, François Bayrou ne semble pas pressé d'accepter la main que lui a tendue le président de l'UMP. Il a tort. Comment peut-il à la fois dire qu'il est l'un des pôles de la majorité présidentielle, critiquer en permanence le gouvernement et cette majorité et, en même temps, renvoyer à plus tard des discussions avec nous ? Nous, nous restons fidèles à ce que nous sommes. Nous proposons que trois régions soient dirigées par ses amis : l'Aquitaine, la Picardie et Rhône-Alpes. Cela me semble un geste tout à fait convenable. J'ajoute que, si Bayrou veut nous tenir la dragée haute, sur le terrain, les élus UDF - moins nombreux qu'autrefois - ont envie, eux, de continuer à travailler avec nous. Eux ont déjà commencé à discuter...
Seriez-vous prêt à laisser en Ile-de-France la tête de liste au centriste André Santini ?
Nonobstant les qualités personnelles d'André Santini, l'UMP a, en Ile-de-France, une force bien supérieure à celle des amis de François Bayrou. Regardez, par exemple, le nombre de parlementaires UMP. En plus, Bayrou devrait se réjouir que nous jouions, avec Jean-François Copé, la carte d'un élu jeune, dynamique et qui, depuis seize mois, fait ses preuves au gouvernement. Nous sommes prêts à discuter avec André Santini de la composition des listes d'union. Mais il est naturel que Copé les conduise.
L'UMP est-elle prête, dans certaines régions, à des primaires avec l'UDF ?
Nous recherchons un accord général. Mais je voudrais que Bayrou n'oublie pas que, le 21 avril 2002, Le Pen est arrivé en tête dans 9 régions sur 22. Je me souviens encore d'une réunion que le président de l'UDF avait tenue à Marseille entre les deux tours pour pourfendre le Front national. Comment pourrait-il donc adopter aujourd'hui une attitude qui le favoriserait ?
Jusqu'à quand êtes-vous prêt à discuter ?
Je pense qu'il y a moyen de rapprocher dès l'automne nos points de vue pour que ceux qui se disent peu ou prou membres de la majorité présidentielle s'unissent. Mais, en contrepartie, nous demanderons à Bayrou d'avoir une attitude moins critique à l'égard du Premier ministre et du gouvernement. Il faudrait qu'il positive un peu plus.
Certains ministres, dit-on, tiennent des discours de Premier ministrables...
Il ne faudrait pas qu'un certain nombre de nos amis ministres adoptent certaines postures qu'on a connues dans le passé avant que nous perdions les élections. Il faut que tout le monde tire la charrue dans le même sens. Nos électeurs et les parlementaires qu'ils ont désigné souhaitent l'union. Le Premier ministre est le patron.
Le procès actuel d'Alain Juppé sur le financement du RPR gêne-t-il l'UMP ?
Non nullement, car l'UMP n'est pas concernée. Il s'agit de juger des faits qui remontent à une époque où les lois qui régissaient le financement des partis politiques n'étaient pas celles qui sont en vigueur aujourd'hui. J'ai d'ailleurs apprécié les propos pleins de bon sens que vient de tenir le député Henri Emmanuelli qui était jadis le trésorier du PS. Et je suis serein car, chez Alain Juppé, il n'y a eu aucun enrichissement personnel. Nous serrons donc les rangs en toute amitié autour de lui.
(Source http://www.u-m-p.org, le 3 octobre 2003)