Texte intégral
J.-P. Elkabbach-. P. Chanal s'est donc suicidé dans un hôpital, surveillé par trois policiers et des infirmiers. Comment est-ce possible ?
- "Les premiers éléments de l'enquête dont je dispose ce matin montrent qu'il a utilisé, semble-t-il, une lame de rasoir, malgré la fouille minutieuse dont il avait fait l'objet, et par ailleurs..."
Quand a eu lieu la dernière fouille ?
- "C'était tout à fait en début de soirée. Par ailleurs, il a utilisé un certain nombre de subterfuges qu'il serait trop long à expliquer à l'antenne, pour laisser croire qu'il dormait alors qu'il avait déjà engagé son suicide. Bien sûr, une enquête est en cours, elle a déjà commencé, pour savoir, en particulier, comment cette lame de rasoir a pu aller jusqu'à lui. C'est le premier point. Le deuxième point, c'est combien je comprends ce que sera l'émotion des familles des éventuelles victimes de Chanal, qui souhaitaient que ce procès puisse se dérouler pour faire le deuil de ce qu'elles avaient vécu."
Donc, 23 ans après, elles ne le feront pas, elles ne connaîtront pas la vérité, elles ne sauront pas.
- "L'action publique, en tout cas, et donc le procès, effectivement, n'aura pas lieu. D'ailleurs Chanal ne voulait pas de ce procès, il est arrivé à se suicider malgré toutes les précautions. C'est d'abord aux victimes et à leurs familles que l'on doit penser."
Il avait promis de se suicider, il a fait cet acte. On ne peut donc pas empêcher quelqu'un d'avoir cette détermination malgré les contrôles ou c'est parce qu'il y a eu de l'inattention de la part de ceux qui le contrôlaient ?
- "Soit il y a eu de l'inattention, soit il y a eu passage de la lame de rasoir par quelqu'un dans les dernières heures qui ont précédé sa mort."
Vous le dites parce que vous pensez que c'est possible ?
- "Je le dis parce que la preuve n'est pas faite du contraire. En tout cas, cette lame, elle était là puisqu'il s'en est servi."
Mais qui ? Un avocat ou quelqu'un de l'entourage ?
- "Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Le procureur de la République, en début d'audience, ce matin, à 9 heures, va faire le point d'information sur toute cette affaire. Et, si nécessaire, l'enquête sera prolongée jusqu'à ce que l'on sache ce qui s'est passé."
Pensez-vous que l'on peut croire aux promesses de sécurité dans les prisons ?
- "Cela n'a pas grand-chose à voir. Là, on est devant un homme qui était, on le savait, extrêmement déterminé, extrêmement dépressif, qui était dans un état de santé tout à fait préoccupant et qui a voulu mettre fin à ses jours. Les choses se sont passées de cette façon. Il a eu en plus, manifestement, de l'astuce pour arriver à faire croire qu'il dormait alors qu'en réalité, son suicide était commencé."
Il a eu de l'astuce et peut-être de l'aide avez-vous dit ?
- "En tout cas, la lame de rasoir n'est pas arrivée de façon mystérieuse. Il y a bien eu quelqu'un qui a fait qu'elle soit là.
Merci d'avoir témoigné alors que l'enquête est en cours.
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 octobre 2003)
- "Les premiers éléments de l'enquête dont je dispose ce matin montrent qu'il a utilisé, semble-t-il, une lame de rasoir, malgré la fouille minutieuse dont il avait fait l'objet, et par ailleurs..."
Quand a eu lieu la dernière fouille ?
- "C'était tout à fait en début de soirée. Par ailleurs, il a utilisé un certain nombre de subterfuges qu'il serait trop long à expliquer à l'antenne, pour laisser croire qu'il dormait alors qu'il avait déjà engagé son suicide. Bien sûr, une enquête est en cours, elle a déjà commencé, pour savoir, en particulier, comment cette lame de rasoir a pu aller jusqu'à lui. C'est le premier point. Le deuxième point, c'est combien je comprends ce que sera l'émotion des familles des éventuelles victimes de Chanal, qui souhaitaient que ce procès puisse se dérouler pour faire le deuil de ce qu'elles avaient vécu."
Donc, 23 ans après, elles ne le feront pas, elles ne connaîtront pas la vérité, elles ne sauront pas.
- "L'action publique, en tout cas, et donc le procès, effectivement, n'aura pas lieu. D'ailleurs Chanal ne voulait pas de ce procès, il est arrivé à se suicider malgré toutes les précautions. C'est d'abord aux victimes et à leurs familles que l'on doit penser."
Il avait promis de se suicider, il a fait cet acte. On ne peut donc pas empêcher quelqu'un d'avoir cette détermination malgré les contrôles ou c'est parce qu'il y a eu de l'inattention de la part de ceux qui le contrôlaient ?
- "Soit il y a eu de l'inattention, soit il y a eu passage de la lame de rasoir par quelqu'un dans les dernières heures qui ont précédé sa mort."
Vous le dites parce que vous pensez que c'est possible ?
- "Je le dis parce que la preuve n'est pas faite du contraire. En tout cas, cette lame, elle était là puisqu'il s'en est servi."
Mais qui ? Un avocat ou quelqu'un de l'entourage ?
- "Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Le procureur de la République, en début d'audience, ce matin, à 9 heures, va faire le point d'information sur toute cette affaire. Et, si nécessaire, l'enquête sera prolongée jusqu'à ce que l'on sache ce qui s'est passé."
Pensez-vous que l'on peut croire aux promesses de sécurité dans les prisons ?
- "Cela n'a pas grand-chose à voir. Là, on est devant un homme qui était, on le savait, extrêmement déterminé, extrêmement dépressif, qui était dans un état de santé tout à fait préoccupant et qui a voulu mettre fin à ses jours. Les choses se sont passées de cette façon. Il a eu en plus, manifestement, de l'astuce pour arriver à faire croire qu'il dormait alors qu'en réalité, son suicide était commencé."
Il a eu de l'astuce et peut-être de l'aide avez-vous dit ?
- "En tout cas, la lame de rasoir n'est pas arrivée de façon mystérieuse. Il y a bien eu quelqu'un qui a fait qu'elle soit là.
Merci d'avoir témoigné alors que l'enquête est en cours.
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 15 octobre 2003)