Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Un tel manque de courage est affligeant. Manque de courage pour regarder la situation en face, voir les problèmes des déficits de la France et, dès qu'on parle de mesures pour pouvoir revenir à l'équilibre, vous parlez d'austérité. Vous êtes incapables d'assumer la politique que vous voulez défendre.
Vous avez été, pendant cette campagne, caricaturaux. Vous êtes aujourd'hui sans courage ; vous n'êtes pas, monsieur Ayrault, innocents des déficits de la France ; vous n'êtes pas innocents des dettes et des factures. Tous les jours arrivent à Matignon et à Bercy des dettes et factures sur lesquelles il y a la signature socialiste. Je le dis : quand nous payons une prime de Noël pour les demandeurs d'emploi, il faut en payer deux, parce que vous les avez distribuées sans les financer. Il faut payer en une fois trois primes de Noël.
Quand je regarde la situation de vos décisions, quand je vois la Poste en difficulté, quand je vois RFF endetté, quand je vois France Télécom par nous sauvée, je vois combien votre gestion a été désastreuse. Alors, les leçons de morale appellent un peu de modestie.
Je voudrais vous dire, vraiment que, clairement, nous avons, dans cette Assemblée, avec l'ensemble de la représentation nationale, tenu en 2003 la dépense. Vous vous souvenez du chiffre : 273, 8 milliards d'euros de dépenses. Et malgré toutes vos demandes, malgré toutes vos critiques, la dépense a été tenue ; la dépense a été absolument respectée, telle que le Parlement l'avait engagée. Nous continuerons cette politique. Je veux vous dire que nous avons tenu cette dépense et ce ne sont pas vos cris qui m'impressionnent quand j'ai à faire face à vos erreurs ; ce ne sont pas vos vociférations qui me changeront le cap. Nous avons maintenu la dépense et c'est parce que nous avons cette capacité à maintenir cette dépense en faisant, en effet, les efforts nécessaires qui ne sont pas les efforts du groupe socialiste, qui sont les efforts des Françaises et des Français.
Je voudrais également vous dire qu'à partir du moment où la dépense est maîtrisée, les recettes pour maîtriser notre déficit reposent dans le retour de la croissance. Vous êtes responsables de la rupture de la croissance - 4 % en l'an 2000, 1 % en l'an 2001. Le résultat de la politique socialiste, c'est l'effondrement de la croissance. Vous voulez la vérité, la voilà ! Il faut faire face aujourd'hui au retour de la croissance car, des dépenses maîtrisées d'un côté, le retour de la croissance de l'autre, c'est comme cela que nous reviendrons à la limite de nos déficits budgétaires.
Ce retour à la croissance est fondé sur deux éléments que vous n'avez jamais voulu utiliser : d'une part, l'augmentation du SMIC que vous avez refusée avec +3,7 % au 1er juillet ; la croissance, par la consommation, pourra repartir. Ensuite, consommation mais aussi investissement, grâce à la réforme de la taxe professionnelle. Voilà pourquoi cette politique est cohérente. Vous avez cassé le moteur de la croissance dans ce pays. Vous pouvez en sourire, vous pouvez montrer votre satisfaction des difficultés des Français. Mais nous y répondrons avec courage, avec lucidité et sans faiblesse.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 avril 2004)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Un tel manque de courage est affligeant. Manque de courage pour regarder la situation en face, voir les problèmes des déficits de la France et, dès qu'on parle de mesures pour pouvoir revenir à l'équilibre, vous parlez d'austérité. Vous êtes incapables d'assumer la politique que vous voulez défendre.
Vous avez été, pendant cette campagne, caricaturaux. Vous êtes aujourd'hui sans courage ; vous n'êtes pas, monsieur Ayrault, innocents des déficits de la France ; vous n'êtes pas innocents des dettes et des factures. Tous les jours arrivent à Matignon et à Bercy des dettes et factures sur lesquelles il y a la signature socialiste. Je le dis : quand nous payons une prime de Noël pour les demandeurs d'emploi, il faut en payer deux, parce que vous les avez distribuées sans les financer. Il faut payer en une fois trois primes de Noël.
Quand je regarde la situation de vos décisions, quand je vois la Poste en difficulté, quand je vois RFF endetté, quand je vois France Télécom par nous sauvée, je vois combien votre gestion a été désastreuse. Alors, les leçons de morale appellent un peu de modestie.
Je voudrais vous dire, vraiment que, clairement, nous avons, dans cette Assemblée, avec l'ensemble de la représentation nationale, tenu en 2003 la dépense. Vous vous souvenez du chiffre : 273, 8 milliards d'euros de dépenses. Et malgré toutes vos demandes, malgré toutes vos critiques, la dépense a été tenue ; la dépense a été absolument respectée, telle que le Parlement l'avait engagée. Nous continuerons cette politique. Je veux vous dire que nous avons tenu cette dépense et ce ne sont pas vos cris qui m'impressionnent quand j'ai à faire face à vos erreurs ; ce ne sont pas vos vociférations qui me changeront le cap. Nous avons maintenu la dépense et c'est parce que nous avons cette capacité à maintenir cette dépense en faisant, en effet, les efforts nécessaires qui ne sont pas les efforts du groupe socialiste, qui sont les efforts des Françaises et des Français.
Je voudrais également vous dire qu'à partir du moment où la dépense est maîtrisée, les recettes pour maîtriser notre déficit reposent dans le retour de la croissance. Vous êtes responsables de la rupture de la croissance - 4 % en l'an 2000, 1 % en l'an 2001. Le résultat de la politique socialiste, c'est l'effondrement de la croissance. Vous voulez la vérité, la voilà ! Il faut faire face aujourd'hui au retour de la croissance car, des dépenses maîtrisées d'un côté, le retour de la croissance de l'autre, c'est comme cela que nous reviendrons à la limite de nos déficits budgétaires.
Ce retour à la croissance est fondé sur deux éléments que vous n'avez jamais voulu utiliser : d'une part, l'augmentation du SMIC que vous avez refusée avec +3,7 % au 1er juillet ; la croissance, par la consommation, pourra repartir. Ensuite, consommation mais aussi investissement, grâce à la réforme de la taxe professionnelle. Voilà pourquoi cette politique est cohérente. Vous avez cassé le moteur de la croissance dans ce pays. Vous pouvez en sourire, vous pouvez montrer votre satisfaction des difficultés des Français. Mais nous y répondrons avec courage, avec lucidité et sans faiblesse.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 7 avril 2004)