Communiqué du secrétariat d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation, en date du 16 octobre 2003, sur la présentation du Livre blanc intitulé " Moderniser l'apprentissage : 50 propositions pour former plus et mieux".

Texte intégral


Renaud Dutreil, Secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation, a présenté aujourd'hui le livre blanc " Moderniser l'apprentissage : 50 propositions pour former plus et mieux ".
Le Premier ministre a confié, le 17 juin 2003, une mission à Renaud Dutreil visant à améliorer la formation des jeunes par l'apprentissage. Les propositions présentées dans ce livre blanc sont le résultat des consultations conduites par Renaud Dutreil, pendant les quatre derniers mois, auprès des acteurs de l'apprentissage.
Ces propositions sont soumises à concertation jusqu'à la mi novembre. Le plan du gouvernement sera arrêté à l'issue de cette concertation.
La relance de l'apprentissage est un enjeu national au service de l'emploi et de la performance de notre économie. L'apprentissage peut ainsi contribuer à donner aux 415 000 jeunes au chômage un métier et un emploi. Il peut aussi permettre aux entreprises de recruter plus facilement des employés qualifiés et participer à la formation des chefs d'entreprises, créateurs ou repreneurs de demain.
Le premier axe de travail vise à revaloriser l'image de l'apprentissage auprès des jeunes et des familles. Une enquête d'opinion conduite au cours de la mission montre que cette image est très déformée et en décalage flagrant avec la réalité de l'apprentissage. Revaloriser cette image passe peut-être par un changement de terminologie. Mais surtout, l'apprentissage doit être présenté comme une voie de formation réellement diplômante, ouverte sur tous les niveaux et tous les métiers avec des passerelles bien organisées depuis et vers les autres voies de formation. C'est une voie de réussite sociale conduisant vers de vrais métiers.
Pour élargir le recrutement de l'apprentissage, le dispositif de l'orientation des jeunes doit permettre à plus de jeunes d'articuler la construction de leur parcours éducatif avec un projet professionnel. C'est l'objet d'un deuxième axe de travail. Mieux informer les jeunes sur les métiers et leur permettre de découvrir le monde de l'entreprise par l'intermédiaire de stages ou de " jobs de vacances " sont des enjeux essentiels.
Moderniser l'apprentissage, c'est aussi le rendre plus souple, capable de s'adapter à des profils de jeunes très différents en intégrant leurs acquis antérieurs et leur expérience professionnelle. Le troisième axe du livre blanc propose de créer des " parcours personnalisés " dans l'apprentissage, en assouplissant les temps et les contenus des formations.
La condition de l'apprenti est l'objet du quatrième volet. Il s'agit d'une part d'améliorer ses conditions matérielles, notamment en évitant les phénomènes de chute de rémunération entre deux contrats successifs et en leur facilitant l'accès aux transports, à la culture, au sport, etc. D'autre part, l'apprentissage doit suivre le mouvement d'ouverture sur l'Europe des autres filières de formation et des entreprises elles-mêmes.
Le livre blanc vise aussi à rendre plus attractif et moins contraignant pour les entreprises l'accueil d'apprentis. Il propose ainsi de mieux valoriser le rôle formateur de l'entreprise tout en demandant que le maître d'apprentissage soit mieux formé aux questions pédagogiques et relationnelles.
Le dernier volet du document concerne le financement du dispositif. Il s'attache à proposer un financement de l'essentiel de la réforme par la taxe d'apprentissage et à assurer une meilleure répartition du produit de cette taxe entre les régions d'une part, et les centre de formation des apprentis d'autre part.
Il propose enfin de créer un outil national de pilotage du dispositif de l'apprentissage. Cet outil serait au service des régions, principaux organisateurs de l'apprentissage et assurerait d'une part, un travail d'observation de l'offre, de la demande et des flux financiers de l'apprentissage et d'autre part, une mission de coordination et d'animation de la réflexion inter régionale et nationale.
Renaud Dutreil souhaite que ce livre blanc, disponible sur www.pme.gouv.fr soit le support d'une large consultation qui se déroulera jusqu'au 7 novembre 2003 et pourra déboucher sur la présentation d'un plan gouvernemental de relance de l'apprentissage avant la fin du mois de novembre. Le volet législatif de cette réforme pourrait prendre place au sein du projet de loi sur la formation professionnelle, présenté d'ici la fin de l'année par le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité.

(Source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr, le 22/10/2003)