Texte intégral
Q- C. Delay-. Avec le retour des beaux jours, le spectre de la canicule resurgit. Vous vous en souvenez, l'urgence, après l'été dernier, c'était la climatisation d'une pièce au moins dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Nous sommes à deux mois de l'été et l'objectif est loin d'être atteint ?
R- "Oui, l'objectif est loin d'être atteint, mais il peut être atteint. C'est-à-dire que j'ai préconisé, dès le mois de février 2002, à l'ensemble des maisons de retraites, publiques, privées, associatives, de s'équiper d'un espace rafraîchi. Un espace rafraîchi, c'est un espace où l'on peut, avec une température de moins de dix degrés de la température ambiante, permettre aux personnes âgées de récupérer, de récupérer au moins trois heures dans la journée."
Q- Mais vous dites que l'objectif peut être atteint : 12 % des maisons de retraite seulement sont équipées aujourd'hui. L'objectif est à 80 %.
R- "12 % des maisons de retraites publiques sont équipées aujourd'hui, 24 % des maisons de retraites privées. Mais il y a un engagement de 70 % des maisons de retraite privées de s'équiper avant la fin du mois de juin et un engagement de 57 % des maisons de retraite publiques de s'équiper avant la fin du mois de juin. Donc, je crois qu'il nous reste deux mois, trois mois, pour s'équiper. S'équiper en pièces rafraîchies, c'est mettre un climatiseur dans une pièce qui permet de rassembler 30 ou 40 personnes âgées, trois heures par jour. S'équiper en pièces rafraîchies, c'est entre 10.000 et 20.000 euros, c'est-à-dire entre 100.000 et 200.000 francs. Chaque maison de retraite doit le faire. On parle de vies humaines. En juin 2002, quand j'ai pris une circulaire, un an avant août 2003, disant qu'il fallait faire boire les personnes âgées, on a traîné cette circulaire en dérision. Aujourd'hui, je dis : "Attention !". Dès le mois de février 2002, je dis : "L'ensemble des médecins désespère"... J'étais à Argenteuil hier soir et un médecin gériatre me dit : "Oui, cette pièce rafraîchie, il la faut ; oui, elle est indispensable". Le rapport parlementaire au Sénat, le rapport parlementaire à l'Assemblée le préconisent : il faut s'équiper d'une pièce rafraîchie..."
Q- On vous sent inquiet avant l'été ?
R- "Oui, je suis inquiet. C'est à la portée de toutes les maisons de retraite aujourd'hui. Nous travaillons actuellement à des possibilités de financement de ces pièces rafraîchies, de bonification des taux d'intérêt d'emprunt contracté par les établissements qui voudraient s'équiper. Mais nous n'allons pouvoir dégager ces financements qu'à travers la caisse de solidarité et les financements arriveront au 15 juillet."
Q- Donc, il faut bien aller vite, si on veut tenir l'objectif ? Ce n'est pas gagné d'avance ?
R- "Aujourd'hui, je dis qu'il faut aller vite. Rien n'est gagné. Restons prudents, modestes. On n'est pas sûrs que l'été 2004 soit plus frais que l'été 2003. Je dis que nous sommes là face à des vies humaines. Nous avons connu un drame terrible en août 2003. Il faut se prémunir face à de tels drames et la pièce rafraîchie est l'un des moyens, avec d'autres moyens."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 avril 2004)
R- "Oui, l'objectif est loin d'être atteint, mais il peut être atteint. C'est-à-dire que j'ai préconisé, dès le mois de février 2002, à l'ensemble des maisons de retraites, publiques, privées, associatives, de s'équiper d'un espace rafraîchi. Un espace rafraîchi, c'est un espace où l'on peut, avec une température de moins de dix degrés de la température ambiante, permettre aux personnes âgées de récupérer, de récupérer au moins trois heures dans la journée."
Q- Mais vous dites que l'objectif peut être atteint : 12 % des maisons de retraite seulement sont équipées aujourd'hui. L'objectif est à 80 %.
R- "12 % des maisons de retraites publiques sont équipées aujourd'hui, 24 % des maisons de retraites privées. Mais il y a un engagement de 70 % des maisons de retraite privées de s'équiper avant la fin du mois de juin et un engagement de 57 % des maisons de retraite publiques de s'équiper avant la fin du mois de juin. Donc, je crois qu'il nous reste deux mois, trois mois, pour s'équiper. S'équiper en pièces rafraîchies, c'est mettre un climatiseur dans une pièce qui permet de rassembler 30 ou 40 personnes âgées, trois heures par jour. S'équiper en pièces rafraîchies, c'est entre 10.000 et 20.000 euros, c'est-à-dire entre 100.000 et 200.000 francs. Chaque maison de retraite doit le faire. On parle de vies humaines. En juin 2002, quand j'ai pris une circulaire, un an avant août 2003, disant qu'il fallait faire boire les personnes âgées, on a traîné cette circulaire en dérision. Aujourd'hui, je dis : "Attention !". Dès le mois de février 2002, je dis : "L'ensemble des médecins désespère"... J'étais à Argenteuil hier soir et un médecin gériatre me dit : "Oui, cette pièce rafraîchie, il la faut ; oui, elle est indispensable". Le rapport parlementaire au Sénat, le rapport parlementaire à l'Assemblée le préconisent : il faut s'équiper d'une pièce rafraîchie..."
Q- On vous sent inquiet avant l'été ?
R- "Oui, je suis inquiet. C'est à la portée de toutes les maisons de retraite aujourd'hui. Nous travaillons actuellement à des possibilités de financement de ces pièces rafraîchies, de bonification des taux d'intérêt d'emprunt contracté par les établissements qui voudraient s'équiper. Mais nous n'allons pouvoir dégager ces financements qu'à travers la caisse de solidarité et les financements arriveront au 15 juillet."
Q- Donc, il faut bien aller vite, si on veut tenir l'objectif ? Ce n'est pas gagné d'avance ?
R- "Aujourd'hui, je dis qu'il faut aller vite. Rien n'est gagné. Restons prudents, modestes. On n'est pas sûrs que l'été 2004 soit plus frais que l'été 2003. Je dis que nous sommes là face à des vies humaines. Nous avons connu un drame terrible en août 2003. Il faut se prémunir face à de tels drames et la pièce rafraîchie est l'un des moyens, avec d'autres moyens."
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 avril 2004)