Texte intégral
(Déclaration à la presse de Michel Barnier, à Amman le 31 août 2004) :
Dans les circonstances graves où nous nous trouvons, il est important pour moi d'être aujourd'hui à Amman. D'abord pour des raisons humaines et personnelles. C'est en effet ici que vit et travaille Christian Chesnot depuis cinq ans. C'est ici que vient très souvent Georges Malbrunot. Tous les deux comptent dans cette ville beaucoup d'amis et je peux témoigner de l'émotion et de la solidarité unanimes qui les entourent. On sait ici, encore plus qu'ailleurs, combien tous les deux sont sincèrement attachés et depuis longtemps à cette région qu'ils connaissent profondément, aux hommes et aux femmes qui y vivent et en particulier leur attachement au peuple irakien.
C'est cette même solidarité, ici en Jordanie, que m'ont exprimé ce matin, le Roi Abdallah et mon collègue et ami Marwan Mouasher.
Mais au-delà, vous le voyez depuis quelques jours, cette solidarité et cette émotion, mais encore cette incompréhension, s'expriment partout et de toutes parts dans les pays arabes et musulmans.
C'est le cas naturellement des dirigeants politiques et des peuples qui connaissent l'engagement traditionnel de la France pour la justice, pour la dignité et la souveraineté. En Palestine, bien sûr ; en Irak où la France a toujours plaidé pour l'indépendance, la souveraineté de ce pays et a toujours été solidaire de son peuple et de ses souffrances.
Mais ce qui nous touche profondément, c'est également la solidarité et l'émotion qui s'expriment unanimement de la part des plus hautes autorités de l'Islam. Nous entendons monter ces voix de la sagesse, ces déclarations des grandes consciences de l'Islam. Fidèles au message d'humanité et de tolérance de cette religion, ces voix appellent, elles aussi, à la libération de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot.
Et ces voix font écho aux mêmes appels de l'ensemble des musulmans de France et en particulier des plus jeunes. Eux aussi prient pour la libération de nos deux compatriotes et témoignent de ce qu'est la vérité de notre pays.
Cette vérité, l'honneur, l'histoire de notre pays et de la République française sont de garantir à tous ceux qui vivent en France la même protection, la même liberté de conscience et de culte.
Voilà le message et la réponse de la France, de notre peuple dans sa diversité et dans sa cohésion.
Voilà le message de tous ceux qui savent ce qu'est la France et ce qu'elle fait.
C'est ce message qui, inlassablement, est adressé à ceux qui ont une responsabilité dans le sort de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot. A nouveau et comme vient de le faire le président Jacques Chirac ce matin encore, nous appelons à leur libération.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1e septembre 2004)
(Réponses aux questions des journalistes à l'issue de sa déclaration de presse, à Amman le 31 août 2004) :
Q - Est-ce que la France va accepter la demande des ravisseurs, notamment l'annulation de la loi sur le voile ?
R - Nous avons exprimé avec beaucoup de force notre incompréhension devant cet enlèvement, bien sûr, mais aussi devant les conditions qui sont posées, en raison de ce qu'est notre pays, en raison de ce qu'est la réalité de la République française. Il suffit de visiter la France, d'y vivre pour constater ce que je vous ai dit, ce dont témoignent tous les Français en ce moment et parmi eux tous les Français musulmans en particulier, c'est-à-dire la liberté, la protection et la garantie qui sont apportées par la République française à tous ceux qui veulent pratiquer leur culte et exprimer leur foi. Voilà la réalité de la République française. Et voilà le message que je viens porter et faire entendre.
Q - Le non à la guerre en Irak n'a pas évité aux Français d'être visés en Irak. A quelques heures de l'expiration de l'ultimatum quel message voudriez-vous adresser aux ravisseurs ?
R - Je veux simplement dire d'abord que Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont deux journalistes professionnels qui ont par leurs écrits, par leurs livres, prouvé leur attachement à cette région, en particulier aux pays arabes et musulmans, aux hommes et aux femmes qui vivent en Irak.
Et ici, à Amman, où j'ai rencontré plusieurs de leurs amis, c'est ici qu'ils vivent et qu'ils travaillent, on sait que cet attachement au peuple irakien, à cette région, cet attachement est très sincère.
Puisque nous parlons du peuple irakien, qui a beaucoup souffert et dont nous avons toujours été solidaires, et de ses souffrances, je veux simplement rappeler que la position traditionnelle de la France depuis très longtemps, constamment rappelée avec beaucoup de force par le président de la République, M. Jacques Chirac, est une position d'attachement à la dignité, à la liberté, à la souveraineté des peuples de cette région. Nous l'avons dit, nous l'avons prouvé s'agissant de la Palestine et il y a quelques années dans une autre partie de l'Europe, de la Bosnie, nous le disons aujourd'hui, nous le disons depuis le début de cette crise, à propos de l'Irak : voilà ce que je veux rappeler.
Q - Monsieur le Ministre, nous sommes des collègues de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, nous sommes contre ce qui s'est passé, nous espérons qu'ils seront libérés très rapidement car ils sont innocents. Je voudrais poser la question suivante : après la demande qui a été faite par les ravisseurs, pourquoi est-ce que la France a déclaré qu'elle allait appliquer cette loi sur le voile ? Est-ce que ce n'est pas là une sorte de provocation ?
R - J'ai dit tout à l'heure ce qu'était la réalité, la vérité de notre République. Comme dans toute société, l'Etat est organisé à travers des lois, notamment une très ancienne loi, de 1905, qui garantissent, tout le monde peut en témoigner, la liberté de conscience et la liberté de culte pour ceux qui vivent dans notre pays. Que chacun comprenne et respecte ces lois : la France est un pays dont l'honneur, la fierté, la réalité sont que, quelque soit sa croyance, chacun a la liberté de l'exprimer et de la pratiquer. Et c'est en particulier vrai, et cela restera vrai, pour les 5 millions de musulmans qui vivent en France. Voilà la vérité de notre pays.
C'est pour cela que nous avons exprimé notre incompréhension, non seulement devant cet enlèvement mais également devant les raisons de cet enlèvement parce qu'elles ne correspondent pas à ce qu'est notre pays. Encore une fois, je ne suis pas le seul à le dire, aujourd'hui à Amman, hier au Caire. Beaucoup de hautes autorités de l'Islam ont exprimé le même sentiment, et tous les musulmans de France, notamment les plus jeunes, dans la rue, disent ce que je dis.
Q - Monsieur le Ministre, êtes-vous satisfait de vos entretiens ce matin avec Sa Majesté le Roi Abdallah, et comment la Jordanie peut aider à la libération
des otages ?
R - J'ai été très touché et très heureux d'être reçu en audience par Sa Majesté le Roi Abdallah à qui j'ai transmis un message d'amitié personnel du président de la République, Jacques Chirac, comme j'ai été très heureux de retrouver, pour un dialogue amical, mon collègue et ami Marwan Mouasher.
Comme vous vous en souvenez, je suis venu il y a quelques semaines, ici à Amman, pour une première visite comme nouveau ministre français des Affaires étrangères, et naturellement, les circonstances de cette seconde visite sont très particulières. Ce que je peux simplement dire de ces deux rencontres, importantes, c'est qu'elles témoignent de la solidarité et de la disponibilité de Sa Majesté le Roi, des autorités jordaniennes, à l'égard de la France dans ces circonstances, et très franchement, nous en sommes touchés, mais nous n'en sommes pas surpris compte tenu de la qualité de nos relations traditionnelles bilatérales.
Et ce que peux d'ailleurs ajouter en écho à cette question, et au-delà et avec la Jordanie c'est que, je veux dire, comme ministre français des Affaires étrangères, combien le gouvernement de mon pays et le président français sont actuellement touchés et émus par le nombre et la diversité des témoignages de solidarité que nous recevons, en particulier dans l'ensemble des pays arabes et musulmans mais aussi dans les pays européens. Tous les ministres des Affaires étrangères des pays européens m'ont exprimé cette solidarité. Je vais d'ailleurs tout à l'heure repartir pour Alexandrie où j'aurai l'occasion de retrouver mon collègue et ami Joschka Fischer, ministre fédéral allemand des Affaires étrangères, et j'aurai également dans la soirée un entretien avec Ahmed Qoreï, le Premier ministre palestinien.
Q - Monsieur le Ministre, quels sont les derniers développements dans l'affaire des otages, votre ambassade a-t-elle des contacts sur place ?
Je parlais tout à l'heure de circonstances graves. Nous travaillons inlassablement depuis le début de cette disparition, cela fait maintenant onze jours. Nous le faisons dans la discrétion, puisque la discrétion est une garantie de la sécurité. Nous le faisons en nouant tous les dialogues et tous les contacts utiles pour faire comprendre notre message. C'est aussi l'objet de ce que je vous ai dit au nom du gouvernement français tout à l'heure. Nous travaillons minute par minute, heure par heure, en liaison avec notre équipe présente à Bagdad, au sein de notre ambassade, qui a été renforcée depuis hier matin, puisque j'ai envoyé sur place mon représentant spécial, M. Colin de Verdière.
Au nom du respect de la vie humaine qui est au coeur du message de l'Islam. Au nom de la raison, j'espère que tous ces messages-là seront entendus dans les heures qui viennent, par ceux qui ont une responsabilité dans le sort de nos deux compatriotes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 septembre 2004)
Dans les circonstances graves où nous nous trouvons, il est important pour moi d'être aujourd'hui à Amman. D'abord pour des raisons humaines et personnelles. C'est en effet ici que vit et travaille Christian Chesnot depuis cinq ans. C'est ici que vient très souvent Georges Malbrunot. Tous les deux comptent dans cette ville beaucoup d'amis et je peux témoigner de l'émotion et de la solidarité unanimes qui les entourent. On sait ici, encore plus qu'ailleurs, combien tous les deux sont sincèrement attachés et depuis longtemps à cette région qu'ils connaissent profondément, aux hommes et aux femmes qui y vivent et en particulier leur attachement au peuple irakien.
C'est cette même solidarité, ici en Jordanie, que m'ont exprimé ce matin, le Roi Abdallah et mon collègue et ami Marwan Mouasher.
Mais au-delà, vous le voyez depuis quelques jours, cette solidarité et cette émotion, mais encore cette incompréhension, s'expriment partout et de toutes parts dans les pays arabes et musulmans.
C'est le cas naturellement des dirigeants politiques et des peuples qui connaissent l'engagement traditionnel de la France pour la justice, pour la dignité et la souveraineté. En Palestine, bien sûr ; en Irak où la France a toujours plaidé pour l'indépendance, la souveraineté de ce pays et a toujours été solidaire de son peuple et de ses souffrances.
Mais ce qui nous touche profondément, c'est également la solidarité et l'émotion qui s'expriment unanimement de la part des plus hautes autorités de l'Islam. Nous entendons monter ces voix de la sagesse, ces déclarations des grandes consciences de l'Islam. Fidèles au message d'humanité et de tolérance de cette religion, ces voix appellent, elles aussi, à la libération de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot.
Et ces voix font écho aux mêmes appels de l'ensemble des musulmans de France et en particulier des plus jeunes. Eux aussi prient pour la libération de nos deux compatriotes et témoignent de ce qu'est la vérité de notre pays.
Cette vérité, l'honneur, l'histoire de notre pays et de la République française sont de garantir à tous ceux qui vivent en France la même protection, la même liberté de conscience et de culte.
Voilà le message et la réponse de la France, de notre peuple dans sa diversité et dans sa cohésion.
Voilà le message de tous ceux qui savent ce qu'est la France et ce qu'elle fait.
C'est ce message qui, inlassablement, est adressé à ceux qui ont une responsabilité dans le sort de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot. A nouveau et comme vient de le faire le président Jacques Chirac ce matin encore, nous appelons à leur libération.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1e septembre 2004)
(Réponses aux questions des journalistes à l'issue de sa déclaration de presse, à Amman le 31 août 2004) :
Q - Est-ce que la France va accepter la demande des ravisseurs, notamment l'annulation de la loi sur le voile ?
R - Nous avons exprimé avec beaucoup de force notre incompréhension devant cet enlèvement, bien sûr, mais aussi devant les conditions qui sont posées, en raison de ce qu'est notre pays, en raison de ce qu'est la réalité de la République française. Il suffit de visiter la France, d'y vivre pour constater ce que je vous ai dit, ce dont témoignent tous les Français en ce moment et parmi eux tous les Français musulmans en particulier, c'est-à-dire la liberté, la protection et la garantie qui sont apportées par la République française à tous ceux qui veulent pratiquer leur culte et exprimer leur foi. Voilà la réalité de la République française. Et voilà le message que je viens porter et faire entendre.
Q - Le non à la guerre en Irak n'a pas évité aux Français d'être visés en Irak. A quelques heures de l'expiration de l'ultimatum quel message voudriez-vous adresser aux ravisseurs ?
R - Je veux simplement dire d'abord que Christian Chesnot et Georges Malbrunot sont deux journalistes professionnels qui ont par leurs écrits, par leurs livres, prouvé leur attachement à cette région, en particulier aux pays arabes et musulmans, aux hommes et aux femmes qui vivent en Irak.
Et ici, à Amman, où j'ai rencontré plusieurs de leurs amis, c'est ici qu'ils vivent et qu'ils travaillent, on sait que cet attachement au peuple irakien, à cette région, cet attachement est très sincère.
Puisque nous parlons du peuple irakien, qui a beaucoup souffert et dont nous avons toujours été solidaires, et de ses souffrances, je veux simplement rappeler que la position traditionnelle de la France depuis très longtemps, constamment rappelée avec beaucoup de force par le président de la République, M. Jacques Chirac, est une position d'attachement à la dignité, à la liberté, à la souveraineté des peuples de cette région. Nous l'avons dit, nous l'avons prouvé s'agissant de la Palestine et il y a quelques années dans une autre partie de l'Europe, de la Bosnie, nous le disons aujourd'hui, nous le disons depuis le début de cette crise, à propos de l'Irak : voilà ce que je veux rappeler.
Q - Monsieur le Ministre, nous sommes des collègues de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot, nous sommes contre ce qui s'est passé, nous espérons qu'ils seront libérés très rapidement car ils sont innocents. Je voudrais poser la question suivante : après la demande qui a été faite par les ravisseurs, pourquoi est-ce que la France a déclaré qu'elle allait appliquer cette loi sur le voile ? Est-ce que ce n'est pas là une sorte de provocation ?
R - J'ai dit tout à l'heure ce qu'était la réalité, la vérité de notre République. Comme dans toute société, l'Etat est organisé à travers des lois, notamment une très ancienne loi, de 1905, qui garantissent, tout le monde peut en témoigner, la liberté de conscience et la liberté de culte pour ceux qui vivent dans notre pays. Que chacun comprenne et respecte ces lois : la France est un pays dont l'honneur, la fierté, la réalité sont que, quelque soit sa croyance, chacun a la liberté de l'exprimer et de la pratiquer. Et c'est en particulier vrai, et cela restera vrai, pour les 5 millions de musulmans qui vivent en France. Voilà la vérité de notre pays.
C'est pour cela que nous avons exprimé notre incompréhension, non seulement devant cet enlèvement mais également devant les raisons de cet enlèvement parce qu'elles ne correspondent pas à ce qu'est notre pays. Encore une fois, je ne suis pas le seul à le dire, aujourd'hui à Amman, hier au Caire. Beaucoup de hautes autorités de l'Islam ont exprimé le même sentiment, et tous les musulmans de France, notamment les plus jeunes, dans la rue, disent ce que je dis.
Q - Monsieur le Ministre, êtes-vous satisfait de vos entretiens ce matin avec Sa Majesté le Roi Abdallah, et comment la Jordanie peut aider à la libération
des otages ?
R - J'ai été très touché et très heureux d'être reçu en audience par Sa Majesté le Roi Abdallah à qui j'ai transmis un message d'amitié personnel du président de la République, Jacques Chirac, comme j'ai été très heureux de retrouver, pour un dialogue amical, mon collègue et ami Marwan Mouasher.
Comme vous vous en souvenez, je suis venu il y a quelques semaines, ici à Amman, pour une première visite comme nouveau ministre français des Affaires étrangères, et naturellement, les circonstances de cette seconde visite sont très particulières. Ce que je peux simplement dire de ces deux rencontres, importantes, c'est qu'elles témoignent de la solidarité et de la disponibilité de Sa Majesté le Roi, des autorités jordaniennes, à l'égard de la France dans ces circonstances, et très franchement, nous en sommes touchés, mais nous n'en sommes pas surpris compte tenu de la qualité de nos relations traditionnelles bilatérales.
Et ce que peux d'ailleurs ajouter en écho à cette question, et au-delà et avec la Jordanie c'est que, je veux dire, comme ministre français des Affaires étrangères, combien le gouvernement de mon pays et le président français sont actuellement touchés et émus par le nombre et la diversité des témoignages de solidarité que nous recevons, en particulier dans l'ensemble des pays arabes et musulmans mais aussi dans les pays européens. Tous les ministres des Affaires étrangères des pays européens m'ont exprimé cette solidarité. Je vais d'ailleurs tout à l'heure repartir pour Alexandrie où j'aurai l'occasion de retrouver mon collègue et ami Joschka Fischer, ministre fédéral allemand des Affaires étrangères, et j'aurai également dans la soirée un entretien avec Ahmed Qoreï, le Premier ministre palestinien.
Q - Monsieur le Ministre, quels sont les derniers développements dans l'affaire des otages, votre ambassade a-t-elle des contacts sur place ?
Je parlais tout à l'heure de circonstances graves. Nous travaillons inlassablement depuis le début de cette disparition, cela fait maintenant onze jours. Nous le faisons dans la discrétion, puisque la discrétion est une garantie de la sécurité. Nous le faisons en nouant tous les dialogues et tous les contacts utiles pour faire comprendre notre message. C'est aussi l'objet de ce que je vous ai dit au nom du gouvernement français tout à l'heure. Nous travaillons minute par minute, heure par heure, en liaison avec notre équipe présente à Bagdad, au sein de notre ambassade, qui a été renforcée depuis hier matin, puisque j'ai envoyé sur place mon représentant spécial, M. Colin de Verdière.
Au nom du respect de la vie humaine qui est au coeur du message de l'Islam. Au nom de la raison, j'espère que tous ces messages-là seront entendus dans les heures qui viennent, par ceux qui ont une responsabilité dans le sort de nos deux compatriotes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 septembre 2004)