Déclaration de Mme Noëlle Lenoir, ministre déléguée aux affaires européennes, en réponse à une question d'actualité sur les effectifs de la Commission européenne et la politique étrangère et de défense de l'Union européenne, à l'Assemblée nationale, le 6 janvier 2004.

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Circonstance : Réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, le 6 janvier 2004

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Cher Axel Poniatowski,
Votre question évoque l'ambition de notre pays pour l'Europe. Cette ambition est à la hauteur de ce projet qui nous a assuré non seulement la paix, mais la prospérité durant toutes ces dernières années. Cette ambition se veut aussi à la hauteur des enjeux d'un monde globalisé.
Votre question revêt deux aspects : tout d'abord, elle concerne les effectifs de la Commission. Nous pensons que la Commission est un rouage essentiel pour défendre l'intérêt général européen et c'est pourquoi en l'état, nous privilégions plutôt des effectifs resserrés, de manière à permettre davantage de cohésion dans la prise de décision. Quant à la diplomatie et à la défense, ce sont effectivement les deux domaines dans lesquels les progrès les plus substantiels ont été accomplis dans l'année 2003, notamment avec la création de l'Agence européenne de l'armement et aussi avec la création de la cellule de planification pour les capacités civiles et militaires.
Mais je veux être claire : nous ne voulons pas d'Europe à deux vitesses. C'est l'Europe unie à vingt-cinq qui doit être l'interlocuteur de nos partenaires internationaux, en particulier les Etats-Unis, puisque vous êtes président du groupe d'amitié France-Etats-Unis, dans le cadre d'une relation transatlantique, qui est qualifiée d'ailleurs d'irremplaçable par le Conseil européen. Cela étant, nous souhaitons aussi utiliser toutes les flexibilités qui s'offrent à nous pour faire jouer l'effet d'entraînement, comme cela a été le cas en Iran.
C'est en ce sens, Monsieur le Député, que la France entend continuer à oeuvrer pour que l'Europe sorte renforcée de la phase actuelle et puisse assumer toutes ses responsabilités dans le monde. Et bonne année l'Europe !
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 janvier 2004)