Texte intégral
Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour la 26ème édition du Salon Top Résa. Je salue ses organisateurs et j'adresse à Philippe AUGIER, maire de Deauville, tous mes remerciements pour son accueil, toujours chaleureux.
C'est la troisième fois que je viens m'exprimer, dans cette enceinte, devant l'ensemble des professionnels du voyage. J'ai le sentiment que beaucoup de choses ont évolué depuis mon premier passage en 2002. L'économie touristique traverse, depuis le 11 septembre 2001, de nombreuses turbulences qui nous obligent à être constamment dans l'action.
Aussi, contrairement à certains de nos prédécesseurs, nous ne pouvons plus nous contenter de nous auto-congratuler à longueur d'année sur les performances de la destination France : les modes de consommation changent, le touriste devient, de plus en plus, acteur de ses choix. Il veut multiplier les découvertes, il traque l'information et recherche constamment les meilleures opportunités. Il est devenu volage et difficile à contenter.
C'est avec ces réalités bien présentes à notre esprit que nous devons travailler pour adapter notre offre touristique, hexagonale et ultra-marine, et aider les professionnels à ajuster leurs méthodes de commercialisation.
Depuis la précédente édition de Top Résa, nous avons donc beaucoup agi. J'ai réuni des Assises du Tourisme pour prendre le pouls de la profession. Le Secrétariat d'Etat au Tourisme est devenu Ministère délégué.
Le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN a présidé, le 23 juillet 2004, un deuxième Comité interministériel du Tourisme, à l'occasion duquel il a personnellement approuvé la nouvelle stratégie de Maison de la France. Cela, je tiens à le signaler, n'avait jamais été le cas auparavant.
Enfin, le budget de mon ministère a été revu à la hausse pour 2005. Dans un contexte général de maîtrise des dépenses de l'Etat, accorder des moyens supplémentaires ne peut se concevoir que si le retour sur investissement est jugé certain et rapide.
Cette confiance nouvelle qui nous est accordée devrait nous permettre de mieux relever les défis qui nous attendent.
Celui de demeurer une destination phare du tourisme mondial, grâce à une promotion réactive et organisée autour d'objectifs clairement hiérarchisés.
Celui, pour les agences de voyages et les tours opérateurs, de s'adapter aux mutations du marché. Celui, enfin, de contribuer à donner au secteur touristique ce supplément d'âme, qui le distingue des industries ordinaires en oeuvrant en faveur d'un tourisme éthique et solidaire.
Première destination touristique mondiale en 2003, la France reste un leader fragile. Depuis quelques années, la concurrence s'est exacerbée.
Malgré la beauté unique de ses sites, la France doit donc fournir un effort soutenu de promotion pour valoriser cet or " bleu, vert et blanc " auprès de clientèles étrangères qui ne sont jamais acquises.
En septembre 2003, des crédits supplémentaires ont été alloués à Maison de la France. Les résultats sont là : la clientèle américaine est de retour, notamment à Paris et en Ile-de-France, ainsi que les allemands et les hollandais, qui ont retrouvé les plages atlantiques, sinistrées après la catastrophe du Prestige.
Ces résultats confirment la nécessité d'affiner la stratégie marketing du GIE pour mieux l'adapter à la nouvelle donne touristique mondiale ces cinq prochaines années.
Considérée aujourd'hui comme une destination " ancienne ", la France est le premier pays à réorienter sa stratégie marketing. Nous espérons que cette réactivité nous permettra d'atteindre plus rapidement les objectifs que nous nous sommes fixés, celui notamment d'engranger 40 milliards d'euros de recettes touristiques en 2010, contre 32 milliards aujourd'hui.
Cette stratégie se veut très qualitative : elle vise à accroître les recettes en misant sur la qualité des prestations et en ciblant des clientèles à fort potentiel économique (urbains, CSP+, seniors actifs). L'offre doit également être adaptée aux tendances du moment. Nous ne cherchons donc plus à allonger les séjours des touristes mais plutôt à augmenter leur fréquence. Pour cela, nous devons mettre en avant l'ensemble de nos territoires dont les fortes identités culturelles, de l'Anjou à la Guyane, assurent la richesse unique de la destination France.
Autre priorité réaffirmée lors du dernier CIT, la nécessité d'améliorer la lisibilité de l'offre touristique. Le principe retenu est celui d'une " labellisation " des sites les plus performants. Ce label, octroyé par un Comité national d'attribution placé sous mon autorité, ne sera accordé qu'aux candidats acceptant un contrôle indépendant et un strict respect de la réglementation.
Cette démarche qualité m'a également conduit à confier au sénateur Bernard Plasait une mission sur l'accueil réservé aux touristes dans les grands sites de transits, gares, aéroports, postes de douanes, ports de voyageurs.
Les conclusions de cette mission me seront remises lundi prochain. Nous savons déjà qu'un effort particulier devra être entrepris pour mieux informer les voyageurs lors de leur arrivée sur le territoire français. Je veillerai personnellement à la mise en uvre des mesures proposées en effectuant des visites surprises sur site.
Dernier grand axe pour renforcer l'attractivité de la destination France : Internet. Véritable révolution dans le monde des voyages, internet constitue un formidable outil pour promouvoir l'offre touristique française, à condition que les internautes puissent disposer de toutes les facilités sur un seul site. Franceguide.com, le site de Maison de la France, va donc être transformé en une plate-forme unique d'information, de promotion et de réservation. Le dispositif devrait être opérationnel au 1er semestre 2006.
Mais le tourisme présente, comme Janus, deux visages : celui du touriste étranger en France, celui, aussi, du touriste français à l'étranger, je ne l'oublie pas. Les agences de voyages, comme les tours opérateurs, doivent affronter une conjoncture difficile : la montée en puissance d'internet menace les détaillants traditionnels tandis que la fin du commissionnement par Air France risque de peser sur le bilan de nombreux points de vente.
Lors du CIT du 23 juillet, nous avons décidé d'accompagner les agents de voyages dans leur nécessaire mutation : l'AFIT, notre agence d'ingénierie touristique, travaille aujourd'hui à la réalisation d'une étude portant sur l'évolution des métiers du voyage et devrait proposer, avant la fin de l'année, un diagnostic précis pour réorienter l'activité et les modes de commercialisation des produits touristiques par les agences.
Plusieurs pistes sont à creuser : la vente de la destination France, l'explosion prévisible du marché des seniors, la notion de service et de conseil qui constitue la vraie valeur ajoutée des agences et de leurs personnels, très qualifiés. A cet égard, nous lancerons, au premier semestre 2005, une campagne de communication à destination du grand public pour revaloriser les agences, indispensables prestataires de service.
Elles ont en effet une carte à jouer dans ce domaine : les seniors, les personnes handicapées, les familles ont besoin de vacances sur mesure et ne sont pas nécessairement séduites par les offres standards d'Internet. La parfaite connaissance des produits, la chaleur du contact humain, la bonne compréhension des besoins exprimés par ces clientèles très spécifiques nécessitent un intermédiaire humain, qui ne pourra jamais être remplacé par un écran d'ordinateur.
Les agences peuvent également davantage s'investir dans la commercialisation de leur propre territoire. Une convention a été signée entre le SNAV et l'ANCV afin d'étendre la diffusion des chèques vacances, qui constituent une aide au départ indispensable pour de nombreux salariés Français. De même, une synergie plus importante doit pouvoir être trouvée avec l'hôtellerie. L'un a besoin de l'autre.
Dernier point que je souhaitais aborder, le tourisme, comme je l'ai indiqué en préambule, n'est pas, à mes yeux, une industrie ordinaire. Les voyageurs, parce qu'ils découvrent au contact d'autres civilisations des réalités qui les enrichissent, sont demandeurs aujourd'hui d'une offre qui intègre de nouvelles exigences, notamment éthiques et environnementales.
A la suite du CIT du 9 septembre 2003, un rapport sur la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme m'a été remis par Carole BOUQUET qui a assuré la présidence du groupe de travail.
Ce rapport propose des mesures concrètes comme la création d'une marque identifiant les engagements des professionnels qui adhèrent à la démarche de respect de l'enfant et l'extension de celle-ci à l'ensemble de l'Union Européenne.
Je souhaite que l'ensemble des professionnels français s'associent à cette démarche. Car, je ne me lasserai jamais de le répéter : la prostitution enfantine ne se justifie jamais. Ces enfants abusés de par le monde sont comme nos enfants, nous ne devons pas l'oublier.
Autre cause qui me tient à cur, celle du tourisme solidaire. J'ai présidé hier, dans ces salons, une réunion de l'Association " Tourism for Development ". TFD n'est pas une association humanitaire traditionnelle, elle agit comme une " banque ", financée par l'industrie du tourisme, au profit des ONG déjà en place pour financer des équipements.
Depuis 1998, TFD-France a participé à 19 projets de développement durable dans 14 pays pour un montant total de 150 000 euros.
Là encore, je souhaite que les professionnels s'engagent dans cette démarche, largement soutenue par les consommateurs voyageurs.
Voilà, Mesdames, Messieurs, les éléments que je souhaitais vous apporter. Nous sommes aujourd'hui, nous en avons tous conscience, à un tournant. Le paysage professionnel est en train de changer. Nos points de repère traditionnels vacillent et, moins que jamais, nous ne pouvons nous appuyer sur les vieux réflexes du passé.
Face à ces incertitudes, je peux cependant vous assurer d'une chose, c'est ma détermination et celle du Gouvernement que je représente, d'agir pour vous aider à mieux négocier ce tournant. Les touristes de demain définiront un nouveau palmarès des destinations, en fonction d'exigences qui n'étaient pas celles de leurs prédécesseurs. A nous de savoir les anticiper.
Une échéance majeure nous attend déjà, pour laquelle mon Ministère doit être une tête de pont : c'est la candidature de Paris pour accueillir les Jeux Olympiques en 2012.
Comme l'a indiqué le Président de la République le 28 septembre, " la France est prête à redevenir la patrie de l'Olympisme ".
Jacques CHIRAC a rappelé les nombreux atouts de la Ville de Paris qui font d'elle, depuis longtemps, la première destination touristique du monde : caractère unique de ses sites et de ses monuments, capacité d'hébergement (140 000 chambres, 2 300 hôtels), qualité exceptionnelle des infrastructures de transports.
Le CIO désignera la ville organisatrice le 6 juillet 2005 à Singapour. Les JO constituent évidemment un levier unique pour muscler le tourisme, comme l'a souligné le Club des entreprises Paris2012.
L'un des principaux critères de sélection, pour les membres du CIO qui devront choisir entre New York, Londres, Madrid, Moscou et Paris, sera l'adhésion et la mobilisation de tous, population, professionnels, pouvoirs publics. Là encore, je vous prie de croire que notre détermination est totale.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 4 octobre 2004)
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour la 26ème édition du Salon Top Résa. Je salue ses organisateurs et j'adresse à Philippe AUGIER, maire de Deauville, tous mes remerciements pour son accueil, toujours chaleureux.
C'est la troisième fois que je viens m'exprimer, dans cette enceinte, devant l'ensemble des professionnels du voyage. J'ai le sentiment que beaucoup de choses ont évolué depuis mon premier passage en 2002. L'économie touristique traverse, depuis le 11 septembre 2001, de nombreuses turbulences qui nous obligent à être constamment dans l'action.
Aussi, contrairement à certains de nos prédécesseurs, nous ne pouvons plus nous contenter de nous auto-congratuler à longueur d'année sur les performances de la destination France : les modes de consommation changent, le touriste devient, de plus en plus, acteur de ses choix. Il veut multiplier les découvertes, il traque l'information et recherche constamment les meilleures opportunités. Il est devenu volage et difficile à contenter.
C'est avec ces réalités bien présentes à notre esprit que nous devons travailler pour adapter notre offre touristique, hexagonale et ultra-marine, et aider les professionnels à ajuster leurs méthodes de commercialisation.
Depuis la précédente édition de Top Résa, nous avons donc beaucoup agi. J'ai réuni des Assises du Tourisme pour prendre le pouls de la profession. Le Secrétariat d'Etat au Tourisme est devenu Ministère délégué.
Le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN a présidé, le 23 juillet 2004, un deuxième Comité interministériel du Tourisme, à l'occasion duquel il a personnellement approuvé la nouvelle stratégie de Maison de la France. Cela, je tiens à le signaler, n'avait jamais été le cas auparavant.
Enfin, le budget de mon ministère a été revu à la hausse pour 2005. Dans un contexte général de maîtrise des dépenses de l'Etat, accorder des moyens supplémentaires ne peut se concevoir que si le retour sur investissement est jugé certain et rapide.
Cette confiance nouvelle qui nous est accordée devrait nous permettre de mieux relever les défis qui nous attendent.
Celui de demeurer une destination phare du tourisme mondial, grâce à une promotion réactive et organisée autour d'objectifs clairement hiérarchisés.
Celui, pour les agences de voyages et les tours opérateurs, de s'adapter aux mutations du marché. Celui, enfin, de contribuer à donner au secteur touristique ce supplément d'âme, qui le distingue des industries ordinaires en oeuvrant en faveur d'un tourisme éthique et solidaire.
Première destination touristique mondiale en 2003, la France reste un leader fragile. Depuis quelques années, la concurrence s'est exacerbée.
Malgré la beauté unique de ses sites, la France doit donc fournir un effort soutenu de promotion pour valoriser cet or " bleu, vert et blanc " auprès de clientèles étrangères qui ne sont jamais acquises.
En septembre 2003, des crédits supplémentaires ont été alloués à Maison de la France. Les résultats sont là : la clientèle américaine est de retour, notamment à Paris et en Ile-de-France, ainsi que les allemands et les hollandais, qui ont retrouvé les plages atlantiques, sinistrées après la catastrophe du Prestige.
Ces résultats confirment la nécessité d'affiner la stratégie marketing du GIE pour mieux l'adapter à la nouvelle donne touristique mondiale ces cinq prochaines années.
Considérée aujourd'hui comme une destination " ancienne ", la France est le premier pays à réorienter sa stratégie marketing. Nous espérons que cette réactivité nous permettra d'atteindre plus rapidement les objectifs que nous nous sommes fixés, celui notamment d'engranger 40 milliards d'euros de recettes touristiques en 2010, contre 32 milliards aujourd'hui.
Cette stratégie se veut très qualitative : elle vise à accroître les recettes en misant sur la qualité des prestations et en ciblant des clientèles à fort potentiel économique (urbains, CSP+, seniors actifs). L'offre doit également être adaptée aux tendances du moment. Nous ne cherchons donc plus à allonger les séjours des touristes mais plutôt à augmenter leur fréquence. Pour cela, nous devons mettre en avant l'ensemble de nos territoires dont les fortes identités culturelles, de l'Anjou à la Guyane, assurent la richesse unique de la destination France.
Autre priorité réaffirmée lors du dernier CIT, la nécessité d'améliorer la lisibilité de l'offre touristique. Le principe retenu est celui d'une " labellisation " des sites les plus performants. Ce label, octroyé par un Comité national d'attribution placé sous mon autorité, ne sera accordé qu'aux candidats acceptant un contrôle indépendant et un strict respect de la réglementation.
Cette démarche qualité m'a également conduit à confier au sénateur Bernard Plasait une mission sur l'accueil réservé aux touristes dans les grands sites de transits, gares, aéroports, postes de douanes, ports de voyageurs.
Les conclusions de cette mission me seront remises lundi prochain. Nous savons déjà qu'un effort particulier devra être entrepris pour mieux informer les voyageurs lors de leur arrivée sur le territoire français. Je veillerai personnellement à la mise en uvre des mesures proposées en effectuant des visites surprises sur site.
Dernier grand axe pour renforcer l'attractivité de la destination France : Internet. Véritable révolution dans le monde des voyages, internet constitue un formidable outil pour promouvoir l'offre touristique française, à condition que les internautes puissent disposer de toutes les facilités sur un seul site. Franceguide.com, le site de Maison de la France, va donc être transformé en une plate-forme unique d'information, de promotion et de réservation. Le dispositif devrait être opérationnel au 1er semestre 2006.
Mais le tourisme présente, comme Janus, deux visages : celui du touriste étranger en France, celui, aussi, du touriste français à l'étranger, je ne l'oublie pas. Les agences de voyages, comme les tours opérateurs, doivent affronter une conjoncture difficile : la montée en puissance d'internet menace les détaillants traditionnels tandis que la fin du commissionnement par Air France risque de peser sur le bilan de nombreux points de vente.
Lors du CIT du 23 juillet, nous avons décidé d'accompagner les agents de voyages dans leur nécessaire mutation : l'AFIT, notre agence d'ingénierie touristique, travaille aujourd'hui à la réalisation d'une étude portant sur l'évolution des métiers du voyage et devrait proposer, avant la fin de l'année, un diagnostic précis pour réorienter l'activité et les modes de commercialisation des produits touristiques par les agences.
Plusieurs pistes sont à creuser : la vente de la destination France, l'explosion prévisible du marché des seniors, la notion de service et de conseil qui constitue la vraie valeur ajoutée des agences et de leurs personnels, très qualifiés. A cet égard, nous lancerons, au premier semestre 2005, une campagne de communication à destination du grand public pour revaloriser les agences, indispensables prestataires de service.
Elles ont en effet une carte à jouer dans ce domaine : les seniors, les personnes handicapées, les familles ont besoin de vacances sur mesure et ne sont pas nécessairement séduites par les offres standards d'Internet. La parfaite connaissance des produits, la chaleur du contact humain, la bonne compréhension des besoins exprimés par ces clientèles très spécifiques nécessitent un intermédiaire humain, qui ne pourra jamais être remplacé par un écran d'ordinateur.
Les agences peuvent également davantage s'investir dans la commercialisation de leur propre territoire. Une convention a été signée entre le SNAV et l'ANCV afin d'étendre la diffusion des chèques vacances, qui constituent une aide au départ indispensable pour de nombreux salariés Français. De même, une synergie plus importante doit pouvoir être trouvée avec l'hôtellerie. L'un a besoin de l'autre.
Dernier point que je souhaitais aborder, le tourisme, comme je l'ai indiqué en préambule, n'est pas, à mes yeux, une industrie ordinaire. Les voyageurs, parce qu'ils découvrent au contact d'autres civilisations des réalités qui les enrichissent, sont demandeurs aujourd'hui d'une offre qui intègre de nouvelles exigences, notamment éthiques et environnementales.
A la suite du CIT du 9 septembre 2003, un rapport sur la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme m'a été remis par Carole BOUQUET qui a assuré la présidence du groupe de travail.
Ce rapport propose des mesures concrètes comme la création d'une marque identifiant les engagements des professionnels qui adhèrent à la démarche de respect de l'enfant et l'extension de celle-ci à l'ensemble de l'Union Européenne.
Je souhaite que l'ensemble des professionnels français s'associent à cette démarche. Car, je ne me lasserai jamais de le répéter : la prostitution enfantine ne se justifie jamais. Ces enfants abusés de par le monde sont comme nos enfants, nous ne devons pas l'oublier.
Autre cause qui me tient à cur, celle du tourisme solidaire. J'ai présidé hier, dans ces salons, une réunion de l'Association " Tourism for Development ". TFD n'est pas une association humanitaire traditionnelle, elle agit comme une " banque ", financée par l'industrie du tourisme, au profit des ONG déjà en place pour financer des équipements.
Depuis 1998, TFD-France a participé à 19 projets de développement durable dans 14 pays pour un montant total de 150 000 euros.
Là encore, je souhaite que les professionnels s'engagent dans cette démarche, largement soutenue par les consommateurs voyageurs.
Voilà, Mesdames, Messieurs, les éléments que je souhaitais vous apporter. Nous sommes aujourd'hui, nous en avons tous conscience, à un tournant. Le paysage professionnel est en train de changer. Nos points de repère traditionnels vacillent et, moins que jamais, nous ne pouvons nous appuyer sur les vieux réflexes du passé.
Face à ces incertitudes, je peux cependant vous assurer d'une chose, c'est ma détermination et celle du Gouvernement que je représente, d'agir pour vous aider à mieux négocier ce tournant. Les touristes de demain définiront un nouveau palmarès des destinations, en fonction d'exigences qui n'étaient pas celles de leurs prédécesseurs. A nous de savoir les anticiper.
Une échéance majeure nous attend déjà, pour laquelle mon Ministère doit être une tête de pont : c'est la candidature de Paris pour accueillir les Jeux Olympiques en 2012.
Comme l'a indiqué le Président de la République le 28 septembre, " la France est prête à redevenir la patrie de l'Olympisme ".
Jacques CHIRAC a rappelé les nombreux atouts de la Ville de Paris qui font d'elle, depuis longtemps, la première destination touristique du monde : caractère unique de ses sites et de ses monuments, capacité d'hébergement (140 000 chambres, 2 300 hôtels), qualité exceptionnelle des infrastructures de transports.
Le CIO désignera la ville organisatrice le 6 juillet 2005 à Singapour. Les JO constituent évidemment un levier unique pour muscler le tourisme, comme l'a souligné le Club des entreprises Paris2012.
L'un des principaux critères de sélection, pour les membres du CIO qui devront choisir entre New York, Londres, Madrid, Moscou et Paris, sera l'adhésion et la mobilisation de tous, population, professionnels, pouvoirs publics. Là encore, je vous prie de croire que notre détermination est totale.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 4 octobre 2004)