Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre est-ce que ce soir on s'est rapproché d'une intervention militaire ?
R - Ce qu'on peut dire c'est que la pression s'intensifie et qu'à chaque étape du renforcement de cette pression pour obtenir des autorités de Belgrade qu'elles appliquent complètement la résolution 1199, le Groupe de contact franchit chacune de ces étapes dans l'unité : unité, cohérence, convergence dans les pressions.
Q - Est-ce que cela veut dire concrètement que les Russes se sont rapprochés de la position des Occidentaux ?
R - Les Russes au sein du Groupe de contact ont toujours travaillé avec leurs autres partenaires. Sinon on n'en serait pas là et on n'aurait pas voté la résolution 1199. M. Ivanov n'aurait pas été deux fois à Belgrade en quelques jours pour essayer d'obtenir de M. Milosevic qu'il applique les demandes de la résolution 1199 en ce qui concerne le retrait des forces spéciales, le libre accès aux réfugiés, l'engagement de la négociation politique sur le statut futur du Kossovo, sujet sur lequel M. Holbrooke agit de son côté également mandaté par le Groupe de contact. Il a fait rapport aujourd'hui en indiquant où il en était et nous lui avons demandé de repartir toujours sur la base du projet qui a été élaboré au cours des semaines passées par le Groupe de contact sur ce qui pourrait être la solution. Donc, le président Milosevic peut encore répondre à ces demandes, aux exigences qui ont été exprimées à plusieurs reprises. Il a devant lui un Groupe de contact unifié. Aussi bien les Russes que les Américains, les Français, les Allemands, les Anglais, les Italiens.
Q - Et s'il ne répond pas ?
R - S'il ne répond pas, nous prendrons nos responsabilités après avoir évalué la situation sur le terrain. Celle-ci a fait l'objet d'analyses aujourd'hui mais doit faire l'objet d'analyses complémentaires pour savoir exactement où on en est à propos des retraits annoncés. Mais ceux-ci demandent à être vérifiés, et à nos yeux doivent être définitifs pour être considérés comme acquis. Ce qui veut dire que sur tous les points que j'évoquais, aussi bien les retraits que les réfugiés ou le reste, il nous faut un mécanisme de vérification crédible et sûr. Ce sera un élément fondamental de l'appréciation que nous aurons à porter dans les prochains jours avant de franchir, s'il le faut, d'autres étapes.
Q - Est-ce qu'il est possible de dire dans quel délai ? M. Cook disait il y a un instant : "il n'y a pas de délai" ?
R - Il n'y a pas de délai, c'est-à-dire que l'on n'a pas fixé une date, parce que le délai c'est tout de suite. Nous voulons que les résolutions soient appliquées immédiatement. Mais en même temps il faut voir ce que M. Holbrooke dans sa nouvelle mission pourra rapporter. Il y a d'autres contacts, il y a toujours un représentant de la présidence autrichienne. L'évaluation a lieu constamment, le recoupement des informations se fait "non stop" et ce sera aux différents gouvernements, aux chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Groupe de contact, comme de l'ensemble des autres pays intéressés, de décider à un moment donné si cela vaut encore le coup de faire ces efforts de persuasion ou si, décidément, il faut employer d'autres procédés.
Q - Cela veut dire que cette fois-ci les pays du Groupe de contact ne se contenteront pas de promesses ?
R - Mais on ne peut pas parler comme cela du Groupe de contact. Ce groupe est très mobilisé par la question du Kossovo depuis le mois de mars. Il a pris de nombreuses décisions, notamment de sanctions, de mises en garde. Il a appelé les autorités de Belgrade à un certain nombre de choses précises qui figurent dans la résolution 1199. Il a lancé des appels également de l'autre côté pour consolider l'autorité de M. Rugova et pour mettre en garde l'Armée de libération du Kossovo, l'UCK, contre ses actions qui vont contre la recherche d'une solution politique. Et à cet égard, s'il est confirmé que l'UCK a bien annoncé aujourd'hui un cessez-le-feu, c'est un élément important dans la situation globale. Il faut voir les choses des deux côtés. En tout cas, ce groupe a pris ses responsabilités, il n'a pas simplement parlé, il a défini une stratégie, il a défini ce que pourrait être une solution équitable à cette affaire du Kossovo, c'est-à-dire une autonomie substantielle. A chacune de ces réunions, nous avons expliqué pourquoi nous jugions - mais chacun en est conscient - que le statu quo était intolérable, et à chaque fois nous avons expliqué pourquoi nous ne pouvions pas soutenir l'aspiration à l'indépendance. Nous ne pouvons pas prendre cette responsabilité politique et géopolitique compte tenu de ce qu'est la région, compte tenu de ce que sont les voisins. Donc, sur cette autonomie substantielle, la pression se renforce et se concentre à la fois sous la forme de sanctions, sous la forme de menaces, puisque malheureusement il faut les employer, mais aussi sous la forme de propositions. Et c'est cela le projet porté par Holbrooke, mais qui a été travaillé par le Groupe de contact, endossé par le groupe et c'est à ce projet que les deux protagonistes doivent répondre maintenant si l'on veut encore espérer que l'on puisse régler cette affaire par une négociation ultime.
Q - Quand vous parlez de prendre ses responsabilités... En cas de conflit, en cas d'intervention militaire, quel serait l'engagement précis de la France ?
R - Ce sont des choses qui ont été préparées, maintenant de longue date, depuis avant l'été dans le cadre de l'OTAN, dans le cadre d'une planification où toutes les hypothèses ont été envisagées pour savoir quelles seraient d'abord les actions. S'il faut en venir là. La graduation des actions après chaque étape, si nous prenons une action qui n'aurait pas donné de résultat. Le rôle de chacun était défini sur ce plan.
Q - Vous ne nous en direz pas plus ?
R - Non, parce que cela ne change pas la situation. Ce sont des choses qui ont été débattues et réglées calmement à l'avance et il faut surtout avoir en tête l'objectif s'il y a finalement un recours à la force, c'est parce que malheureusement nous n'aurons pas réussi à atteindre l'objectif qui est l'amorce d'une solution, le déblocage d'une vraie négociation avant d'employer d'autres moyens, ce qui serait bien sûr préférable. Si c'est le cas, nous le ferons, naturellement sans gaieté, mais nous le ferons parce qu'il n'y a pas d'autre solution et qu'on ne peut pas laisser cet abcès de fixation, cette bombe à retardement au coeur des Balkans et on ne peut pas laisser l'hiver arriver alors qu'il y a quelque deux cent mille personnes qui errent dans les forêts ou dans les campagnes et qui ont besoin urgent d'assistance. C'est une de nos exigences : le libre accès aux personnes déplacées et qui ont besoin d'aide immédiate. Donc tout cela a été méthodiquement pensé à l'avance. Mais nous ne sommes pas à l'ultime moment de l'évaluation et donc aujourd'hui ce n'est pas le lieu, et pas exactement le moment, pas encore, pour procéder à cette évaluation.
Q - En même temps vous dites "pas de délais" ?
R - Pas de délais, parce que tout délai serait artificiel. S'il y a une percée demain, s'il y a un changement radical demain dans l'attitude des autorités de Belgrade, dans les informations que nous avons sur le retrait, dans l'ouverture de la négociation de la part de Belgrade et de la part des autorités de Kossovo, la situation est modifiée par ces éléments nouveaux.
Q - Et sinon ?
R - On ne peut pas s'enfermer artificiellement dans un délai. Ce serait schématique, ce serait dépassé par les événements.
Q - Et s'il n'y a pas de percée ?
R - Je le redis, s'il n'y a pas de percée, si M. Holbrooke n'obtient pas de résultat, si l'action russe non plus, si les retraits restent aussi problématiques, et aussi invérifiables donc peu crédibles, et s'il n'y a pas moyen d'agir à grande échelle pour les réfugiés et personnes déplacées dont précisément le sort nous préoccupe de plus en plus, nous prendrons nos responsabilités. Il y aura, sous une forme ou sous une autre, un recours à la force qui sera la démonstration de la détermination de la communauté internationale à trouver une solution. On n'emploie jamais la force pour employer la force. On l'emploie quand les autres moyens ont été épuisés et qu'il faut en passer par là, malheureusement. Nous n'en sommes pas exactement là ce soir, mais naturellement, chaque jour qui passe sans qu'il y ait une percée, un changement sur le terrain nous rapproche.
Q - Ces jours derniers, les Britanniques et les Américains semblaient plus prêts d'utiliser la force que les autres pays du Groupe de contact. Ce soir, cette divergence d'appréciation est-elle moins grande ?
R - Il n'y a pas de divergence d'appréciation puisque nous arrivons à une même évaluation de ce qui a été obtenu jusqu'ici. Les bases sur lesquelles M. Holbrooke repart sont des bases extrêmement fermes et homogènes de ce Groupe. Il ne faut pas s'attarder sur telle ou telle nuance dans les déclarations qui sont faites dans les différents pays au jour le jour. Regardez l'axe central, stratégique qui est celui d'une détermination générale de tous les membres du Conseil de sécurité, du Groupe de contact, de tous les pays d'Europe à obtenir l'application pleine et entière de la résolution 1199, votée il y a une quinzaine de jour et qui récapitule tout ce que nous demandons et que nous demandons pour débloquer une solution. La solution dont nous avons besoin. Les nuances d'expression sont tout à fait mineures par rapport à cette convergence très grande, confirmée ce soir à Londres encore.
Q - Vous ne pensez pas qu'il puisse y avoir une frappe américaine ou britannique seule ?
R - Non, bien sûr que non.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 octobre 2001)
R - Ce qu'on peut dire c'est que la pression s'intensifie et qu'à chaque étape du renforcement de cette pression pour obtenir des autorités de Belgrade qu'elles appliquent complètement la résolution 1199, le Groupe de contact franchit chacune de ces étapes dans l'unité : unité, cohérence, convergence dans les pressions.
Q - Est-ce que cela veut dire concrètement que les Russes se sont rapprochés de la position des Occidentaux ?
R - Les Russes au sein du Groupe de contact ont toujours travaillé avec leurs autres partenaires. Sinon on n'en serait pas là et on n'aurait pas voté la résolution 1199. M. Ivanov n'aurait pas été deux fois à Belgrade en quelques jours pour essayer d'obtenir de M. Milosevic qu'il applique les demandes de la résolution 1199 en ce qui concerne le retrait des forces spéciales, le libre accès aux réfugiés, l'engagement de la négociation politique sur le statut futur du Kossovo, sujet sur lequel M. Holbrooke agit de son côté également mandaté par le Groupe de contact. Il a fait rapport aujourd'hui en indiquant où il en était et nous lui avons demandé de repartir toujours sur la base du projet qui a été élaboré au cours des semaines passées par le Groupe de contact sur ce qui pourrait être la solution. Donc, le président Milosevic peut encore répondre à ces demandes, aux exigences qui ont été exprimées à plusieurs reprises. Il a devant lui un Groupe de contact unifié. Aussi bien les Russes que les Américains, les Français, les Allemands, les Anglais, les Italiens.
Q - Et s'il ne répond pas ?
R - S'il ne répond pas, nous prendrons nos responsabilités après avoir évalué la situation sur le terrain. Celle-ci a fait l'objet d'analyses aujourd'hui mais doit faire l'objet d'analyses complémentaires pour savoir exactement où on en est à propos des retraits annoncés. Mais ceux-ci demandent à être vérifiés, et à nos yeux doivent être définitifs pour être considérés comme acquis. Ce qui veut dire que sur tous les points que j'évoquais, aussi bien les retraits que les réfugiés ou le reste, il nous faut un mécanisme de vérification crédible et sûr. Ce sera un élément fondamental de l'appréciation que nous aurons à porter dans les prochains jours avant de franchir, s'il le faut, d'autres étapes.
Q - Est-ce qu'il est possible de dire dans quel délai ? M. Cook disait il y a un instant : "il n'y a pas de délai" ?
R - Il n'y a pas de délai, c'est-à-dire que l'on n'a pas fixé une date, parce que le délai c'est tout de suite. Nous voulons que les résolutions soient appliquées immédiatement. Mais en même temps il faut voir ce que M. Holbrooke dans sa nouvelle mission pourra rapporter. Il y a d'autres contacts, il y a toujours un représentant de la présidence autrichienne. L'évaluation a lieu constamment, le recoupement des informations se fait "non stop" et ce sera aux différents gouvernements, aux chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Groupe de contact, comme de l'ensemble des autres pays intéressés, de décider à un moment donné si cela vaut encore le coup de faire ces efforts de persuasion ou si, décidément, il faut employer d'autres procédés.
Q - Cela veut dire que cette fois-ci les pays du Groupe de contact ne se contenteront pas de promesses ?
R - Mais on ne peut pas parler comme cela du Groupe de contact. Ce groupe est très mobilisé par la question du Kossovo depuis le mois de mars. Il a pris de nombreuses décisions, notamment de sanctions, de mises en garde. Il a appelé les autorités de Belgrade à un certain nombre de choses précises qui figurent dans la résolution 1199. Il a lancé des appels également de l'autre côté pour consolider l'autorité de M. Rugova et pour mettre en garde l'Armée de libération du Kossovo, l'UCK, contre ses actions qui vont contre la recherche d'une solution politique. Et à cet égard, s'il est confirmé que l'UCK a bien annoncé aujourd'hui un cessez-le-feu, c'est un élément important dans la situation globale. Il faut voir les choses des deux côtés. En tout cas, ce groupe a pris ses responsabilités, il n'a pas simplement parlé, il a défini une stratégie, il a défini ce que pourrait être une solution équitable à cette affaire du Kossovo, c'est-à-dire une autonomie substantielle. A chacune de ces réunions, nous avons expliqué pourquoi nous jugions - mais chacun en est conscient - que le statu quo était intolérable, et à chaque fois nous avons expliqué pourquoi nous ne pouvions pas soutenir l'aspiration à l'indépendance. Nous ne pouvons pas prendre cette responsabilité politique et géopolitique compte tenu de ce qu'est la région, compte tenu de ce que sont les voisins. Donc, sur cette autonomie substantielle, la pression se renforce et se concentre à la fois sous la forme de sanctions, sous la forme de menaces, puisque malheureusement il faut les employer, mais aussi sous la forme de propositions. Et c'est cela le projet porté par Holbrooke, mais qui a été travaillé par le Groupe de contact, endossé par le groupe et c'est à ce projet que les deux protagonistes doivent répondre maintenant si l'on veut encore espérer que l'on puisse régler cette affaire par une négociation ultime.
Q - Quand vous parlez de prendre ses responsabilités... En cas de conflit, en cas d'intervention militaire, quel serait l'engagement précis de la France ?
R - Ce sont des choses qui ont été préparées, maintenant de longue date, depuis avant l'été dans le cadre de l'OTAN, dans le cadre d'une planification où toutes les hypothèses ont été envisagées pour savoir quelles seraient d'abord les actions. S'il faut en venir là. La graduation des actions après chaque étape, si nous prenons une action qui n'aurait pas donné de résultat. Le rôle de chacun était défini sur ce plan.
Q - Vous ne nous en direz pas plus ?
R - Non, parce que cela ne change pas la situation. Ce sont des choses qui ont été débattues et réglées calmement à l'avance et il faut surtout avoir en tête l'objectif s'il y a finalement un recours à la force, c'est parce que malheureusement nous n'aurons pas réussi à atteindre l'objectif qui est l'amorce d'une solution, le déblocage d'une vraie négociation avant d'employer d'autres moyens, ce qui serait bien sûr préférable. Si c'est le cas, nous le ferons, naturellement sans gaieté, mais nous le ferons parce qu'il n'y a pas d'autre solution et qu'on ne peut pas laisser cet abcès de fixation, cette bombe à retardement au coeur des Balkans et on ne peut pas laisser l'hiver arriver alors qu'il y a quelque deux cent mille personnes qui errent dans les forêts ou dans les campagnes et qui ont besoin urgent d'assistance. C'est une de nos exigences : le libre accès aux personnes déplacées et qui ont besoin d'aide immédiate. Donc tout cela a été méthodiquement pensé à l'avance. Mais nous ne sommes pas à l'ultime moment de l'évaluation et donc aujourd'hui ce n'est pas le lieu, et pas exactement le moment, pas encore, pour procéder à cette évaluation.
Q - En même temps vous dites "pas de délais" ?
R - Pas de délais, parce que tout délai serait artificiel. S'il y a une percée demain, s'il y a un changement radical demain dans l'attitude des autorités de Belgrade, dans les informations que nous avons sur le retrait, dans l'ouverture de la négociation de la part de Belgrade et de la part des autorités de Kossovo, la situation est modifiée par ces éléments nouveaux.
Q - Et sinon ?
R - On ne peut pas s'enfermer artificiellement dans un délai. Ce serait schématique, ce serait dépassé par les événements.
Q - Et s'il n'y a pas de percée ?
R - Je le redis, s'il n'y a pas de percée, si M. Holbrooke n'obtient pas de résultat, si l'action russe non plus, si les retraits restent aussi problématiques, et aussi invérifiables donc peu crédibles, et s'il n'y a pas moyen d'agir à grande échelle pour les réfugiés et personnes déplacées dont précisément le sort nous préoccupe de plus en plus, nous prendrons nos responsabilités. Il y aura, sous une forme ou sous une autre, un recours à la force qui sera la démonstration de la détermination de la communauté internationale à trouver une solution. On n'emploie jamais la force pour employer la force. On l'emploie quand les autres moyens ont été épuisés et qu'il faut en passer par là, malheureusement. Nous n'en sommes pas exactement là ce soir, mais naturellement, chaque jour qui passe sans qu'il y ait une percée, un changement sur le terrain nous rapproche.
Q - Ces jours derniers, les Britanniques et les Américains semblaient plus prêts d'utiliser la force que les autres pays du Groupe de contact. Ce soir, cette divergence d'appréciation est-elle moins grande ?
R - Il n'y a pas de divergence d'appréciation puisque nous arrivons à une même évaluation de ce qui a été obtenu jusqu'ici. Les bases sur lesquelles M. Holbrooke repart sont des bases extrêmement fermes et homogènes de ce Groupe. Il ne faut pas s'attarder sur telle ou telle nuance dans les déclarations qui sont faites dans les différents pays au jour le jour. Regardez l'axe central, stratégique qui est celui d'une détermination générale de tous les membres du Conseil de sécurité, du Groupe de contact, de tous les pays d'Europe à obtenir l'application pleine et entière de la résolution 1199, votée il y a une quinzaine de jour et qui récapitule tout ce que nous demandons et que nous demandons pour débloquer une solution. La solution dont nous avons besoin. Les nuances d'expression sont tout à fait mineures par rapport à cette convergence très grande, confirmée ce soir à Londres encore.
Q - Vous ne pensez pas qu'il puisse y avoir une frappe américaine ou britannique seule ?
R - Non, bien sûr que non.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 octobre 2001)