Texte intégral
Votre Altesse Royale,
Monsieur le Président,
Madame la Vice-Présidente,
Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de participer au 9ème Forum International de l'Energie qui est devenu depuis sa création, en 1991 à Paris, un rendez vous incontournable du dialogue entre les pays consommateurs et les pays producteurs d'hydrocarbures. Permettez-moi, d'abord, de féliciter le gouvernement néerlandais pour la qualité de l'organisation de ce Forum.
L'actualité énergétique internationale est aujourd'hui largement dominée par une forte préoccupation liée à un prix du baril élevé et à la très grande volatilité des marchés. Le cours du Brent IPE est passé en un an de 23 à 35 dollars par baril. Plus récemment, il a dépassé son niveau record constaté sur les 14 dernières années.
La France s'inquiète des risques que font peser sur la croissance économique mondiale le niveau actuel et la volatilité des prix du brut. Je souhaite donc que l'OPEP donne au marché des signaux d'apaisement, comme elle a déjà commencé à le faire. Je veux à cet égard saluer et féliciter l'Arabie Saoudite, en particulier M. AL NAIMI, quant aux engagements responsables qu'elle a pris, notamment d'augmenter sa production.
J'ai toutefois conscience, et j'ai eu l'occasion de m'entretenir à ce sujet avec certains de mes homologues des pays producteurs, que la spéculation, les menaces terroristes, l'insécurité en Irak et plus récemment les difficultés du raffinage en Amérique du Nord ont aussi alimenté ce mouvement de hausse.
Les prix actuels du brut ont certainement des explications conjoncturelles mais ces évolutions n'ont elles pas également des causes plus profondes ? Comment expliquer que certains acteurs du marché anticipent maintenant un maintien durable du baril au dessus des 30 dollars ?
Cette question nous amène directement au sujet de cette session : les investissements. Pour ma part, je pense que les prix de l'énergie et la croissance économique mondiale des 30 prochaines années dépendent de notre capacité collective à réaliser à temps les investissements nécessaires. Cette perspective à un horizon de 30 ans peut paraître lointaine mais ne nous y trompons pas : nous n'avons finalement que peu de temps devant nous pour nous y préparer comme d'ailleurs M. MANDIL nous l'a démontré hier dans son exposé éloquent.
Les enjeux, pour le pétrole comme pour les autres formes d'énergie, sont clairs :
o la consommation mondiale d'énergie est appelée à croître, comme cela a été développé lors de la première session.
o le monde devra donc investir lourdement pour satisfaire ces nouveaux besoins mais aussi pour compenser la décroissance naturelle des gisements aujourd'hui exploités. L'AIE estime qu'environ 6 000 milliards de dollars devront être investis dans le secteur des hydrocarbures pendant la période 2000-2030.
o Or la volatilité des cours du baril, qui s'est accrue ces dernières années, ne favorise pas la réalisation des investissements nécessaires pour le moyen et le long terme ; ce manque d'investissement aujourd'hui se traduira demain par des tensions sur les marchés et une volatilité entretenue des cours ; nous devons sortir de ce cercle vicieux si nous voulons mettre un terme à la spéculation.
o Dans les pays consommateurs, des voix s'élèvent pour s'interroger sur la capacité des pays producteurs à maintenir leur production. Dans les pays producteurs, certains mettent en doute les prévisions de croissance des besoins présentées par les pays consommateurs; là comme ailleurs, nous devons redonner confiance.
Comment le faire ?
D'abord, par le dialogue.
La problématique des investissements pétroliers mondiaux est centrale ; elle doit être au cur du dialogue producteurs- consommateurs. Comme vous le savez, depuis la première réunion ministérielle qui s'est tenue à Paris en 1991, la France a toujours été hostile à la logique de confrontation et favorable à une intensification du dialogue. Elle se réjouit de la création d'un secrétariat permanent à Ryad, qui témoigne de notre volonté commune d'ancrer ce dialogue dans la durée.
Notre dialogue doit reposer sur des bases simples et sur des idées partagées. Permettez moi d'énoncer trois principes qui me semblent essentiels :
Premièrement, les problèmes d'approvisionnement énergétique doivent être situés dans un contexte plus large. L'actualité quotidienne illustre les liens qui existent entre la sphère de l'énergie et le contexte géopolitique international marqué aujourd'hui par l'insécurité, la guerre et le terrorisme. Nous ne pouvons pas non plus ignorer la menace que la hausse de la consommation d'énergies fossiles fait peser sur notre environnement : je parle bien entendu du risque de changement climatique.
Deuxièmement, la souveraineté des Etats sur leurs ressources minières, qui est incontournable, n'est pas contradictoire avec la recherche de partenariats entre nos pays et entre nos entreprises.
Troisièmement, le rôle des gouvernements et des acteurs privés est complémentaire. Aucun ne peut se substituer à l'autre. La responsabilité des pouvoirs publics est de s'assurer, tout en s'appuyant sur les forces du marché, que les ressources en énergie nécessaires à nos populations seront disponibles en temps voulu.
Ces principes étant affirmés, quelles sont les pistes de progrès ? Pour ma part - sans prétendre faire une liste exhaustive à ce stade - j'en retiendrai trois :
- D'abord la technologie qui permet de réduire les coûts d'exploitation, de rendre économiques des ressources non conventionnelles telles que les bruts lourds, l'offshore ultra-profond ou encore les bruts de synthèse fabriqués à partir de gaz naturel. Or comme le souligne la contribution d'Olivier Appert, président de l'Institut Français du Pétrole, force est de constater que la tendance depuis 20 ans est allée en sens inverse, les compagnies pétrolières ayant divisé par deux leur effort dans ce domaine.
- Deuxièmement, les relations entre compagnies privées internationales et pays producteurs: nous devons les favoriser par des partenariats "gagnant-gagnant" (win - win en anglais) entre les Etats producteurs et les compagnies privées internationales ; ceci suppose que les conditions fiscales, juridiques et contractuelles soient acceptables pour les investisseurs et stables dans le temps. Je ne crois pas pour ma part qu'il y ait lieu de craindre une concurrence excessive entre compagnies pétrolières internationales et compagnies nationales; les besoins sont en effet tels qu'il nous faudra utiliser toutes les compétences pour faire face à la demande des 30 prochaines années.
- Troisièmement, la transparence: il me semble qu'une plus grande transparence sur les données relatives à la production, aux stocks, à la consommation mais aussi aux réserves et à leur déclin pourrait améliorer substantiellement le fonctionnement du marché pétrolier. Elle offrirait aux investisseurs une meilleure visibilité sur les réelles opportunités et les besoins de financement. L'initiative " JODI " (Joint Oil Data Initiative) de l'AIE représente un grand pas dans la bonne direction.
Permettez moi maintenant de dire un mot de la politique conduite par mon pays.
Depuis 30 ans, la préoccupation des gouvernements français a été de disposer d'un approvisionnement énergétique qui soit à la fois compétitif, respectueux de l'environnement, et favorisant l'indépendance énergétique de la France. Sa dépendance est ainsi passée de 75% au moment du choc pétrolier à 50% aujourd'hui. Elle a donc été réduite d'un tiers.
Le gouvernement que je représente veut donner une nouvelle impulsion à cette politique. Il s'est fixé quatre orientations :
1) relancer une politique ambitieuse de maîtrise de l'énergie, dans l'habitat mais aussi dans les transports fortement consommateurs de produits pétroliers ; L'effort doit se porter sur l'information et la sensibilisation de nos concitoyens. C'est ainsi qu'en France, le projet de loi d'orientation sur l'énergie en cours de discussion au Parlement a été précédé par un large débat public sur l'énergie. Ce projet prévoit entre autres la mise en place progressive de " certificats d'économie d'énergie ".
2) il nous faut développer les énergies renouvelables comme l'éolien, le bois, les déchets, le solaire et les biocarburants, avec des objectifs ambitieux.
3) Troisièmement il nous faut réserver l'utilisation des produits pétroliers aux usages pour lesquels ils ne sont pas substituables, principalement dans le secteur des transports. Par conséquent, le Gouvernement veut mettre en place et lancer une nouvelle génération de centrales nucléaires entre 2015 et 2020 en remplacement de l'actuelle, et pour cela construire prochainement un réacteur européen à eau pressurisée de troisième génération ;
4) Quatrièmement enfin, renforcer la recherche sur les nouvelles technologies de l'énergie, sans lesquelles il ne sera pas possible de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
Une telle politique de diversification énergétique n'est pas contradictoire avec un intérêt marqué pour les hydrocarbures. Au plan mondial, il n'y a pas non plus d'opposition entre énergies fossiles et énergies renouvelables ; pour satisfaire la croissance mondiale de la demande d'énergie du XXIème siècle, toutes les énergies devront être mises à contribution. Elles apparaîtront de plus en plus complémentaires plutôt que concurrentes.
Le pétrole reste en effet une énergie d'avenir. Je voudrais conclure sur ce point. La fin du pétrole n'est pas pour demain. Une énergie aussi facilement transportable, aussi facile d'emploi, ne s'effacera ni en quelques années ni en quelques dizaines d'années de la scène économique mondiale. Il est probable, en revanche, que l'épuisement progressif des plus gros gisements conduira, à long terme, à son renchérissement.
C'est donc notre responsabilité commune d'apprendre à gérer mieux encore cette ressource limitée et de mettre en place les solutions énergétiques de demain.
Nous avons donc beaucoup de travail devant nous.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 1er juin 2004)
Monsieur le Président,
Madame la Vice-Présidente,
Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux de participer au 9ème Forum International de l'Energie qui est devenu depuis sa création, en 1991 à Paris, un rendez vous incontournable du dialogue entre les pays consommateurs et les pays producteurs d'hydrocarbures. Permettez-moi, d'abord, de féliciter le gouvernement néerlandais pour la qualité de l'organisation de ce Forum.
L'actualité énergétique internationale est aujourd'hui largement dominée par une forte préoccupation liée à un prix du baril élevé et à la très grande volatilité des marchés. Le cours du Brent IPE est passé en un an de 23 à 35 dollars par baril. Plus récemment, il a dépassé son niveau record constaté sur les 14 dernières années.
La France s'inquiète des risques que font peser sur la croissance économique mondiale le niveau actuel et la volatilité des prix du brut. Je souhaite donc que l'OPEP donne au marché des signaux d'apaisement, comme elle a déjà commencé à le faire. Je veux à cet égard saluer et féliciter l'Arabie Saoudite, en particulier M. AL NAIMI, quant aux engagements responsables qu'elle a pris, notamment d'augmenter sa production.
J'ai toutefois conscience, et j'ai eu l'occasion de m'entretenir à ce sujet avec certains de mes homologues des pays producteurs, que la spéculation, les menaces terroristes, l'insécurité en Irak et plus récemment les difficultés du raffinage en Amérique du Nord ont aussi alimenté ce mouvement de hausse.
Les prix actuels du brut ont certainement des explications conjoncturelles mais ces évolutions n'ont elles pas également des causes plus profondes ? Comment expliquer que certains acteurs du marché anticipent maintenant un maintien durable du baril au dessus des 30 dollars ?
Cette question nous amène directement au sujet de cette session : les investissements. Pour ma part, je pense que les prix de l'énergie et la croissance économique mondiale des 30 prochaines années dépendent de notre capacité collective à réaliser à temps les investissements nécessaires. Cette perspective à un horizon de 30 ans peut paraître lointaine mais ne nous y trompons pas : nous n'avons finalement que peu de temps devant nous pour nous y préparer comme d'ailleurs M. MANDIL nous l'a démontré hier dans son exposé éloquent.
Les enjeux, pour le pétrole comme pour les autres formes d'énergie, sont clairs :
o la consommation mondiale d'énergie est appelée à croître, comme cela a été développé lors de la première session.
o le monde devra donc investir lourdement pour satisfaire ces nouveaux besoins mais aussi pour compenser la décroissance naturelle des gisements aujourd'hui exploités. L'AIE estime qu'environ 6 000 milliards de dollars devront être investis dans le secteur des hydrocarbures pendant la période 2000-2030.
o Or la volatilité des cours du baril, qui s'est accrue ces dernières années, ne favorise pas la réalisation des investissements nécessaires pour le moyen et le long terme ; ce manque d'investissement aujourd'hui se traduira demain par des tensions sur les marchés et une volatilité entretenue des cours ; nous devons sortir de ce cercle vicieux si nous voulons mettre un terme à la spéculation.
o Dans les pays consommateurs, des voix s'élèvent pour s'interroger sur la capacité des pays producteurs à maintenir leur production. Dans les pays producteurs, certains mettent en doute les prévisions de croissance des besoins présentées par les pays consommateurs; là comme ailleurs, nous devons redonner confiance.
Comment le faire ?
D'abord, par le dialogue.
La problématique des investissements pétroliers mondiaux est centrale ; elle doit être au cur du dialogue producteurs- consommateurs. Comme vous le savez, depuis la première réunion ministérielle qui s'est tenue à Paris en 1991, la France a toujours été hostile à la logique de confrontation et favorable à une intensification du dialogue. Elle se réjouit de la création d'un secrétariat permanent à Ryad, qui témoigne de notre volonté commune d'ancrer ce dialogue dans la durée.
Notre dialogue doit reposer sur des bases simples et sur des idées partagées. Permettez moi d'énoncer trois principes qui me semblent essentiels :
Premièrement, les problèmes d'approvisionnement énergétique doivent être situés dans un contexte plus large. L'actualité quotidienne illustre les liens qui existent entre la sphère de l'énergie et le contexte géopolitique international marqué aujourd'hui par l'insécurité, la guerre et le terrorisme. Nous ne pouvons pas non plus ignorer la menace que la hausse de la consommation d'énergies fossiles fait peser sur notre environnement : je parle bien entendu du risque de changement climatique.
Deuxièmement, la souveraineté des Etats sur leurs ressources minières, qui est incontournable, n'est pas contradictoire avec la recherche de partenariats entre nos pays et entre nos entreprises.
Troisièmement, le rôle des gouvernements et des acteurs privés est complémentaire. Aucun ne peut se substituer à l'autre. La responsabilité des pouvoirs publics est de s'assurer, tout en s'appuyant sur les forces du marché, que les ressources en énergie nécessaires à nos populations seront disponibles en temps voulu.
Ces principes étant affirmés, quelles sont les pistes de progrès ? Pour ma part - sans prétendre faire une liste exhaustive à ce stade - j'en retiendrai trois :
- D'abord la technologie qui permet de réduire les coûts d'exploitation, de rendre économiques des ressources non conventionnelles telles que les bruts lourds, l'offshore ultra-profond ou encore les bruts de synthèse fabriqués à partir de gaz naturel. Or comme le souligne la contribution d'Olivier Appert, président de l'Institut Français du Pétrole, force est de constater que la tendance depuis 20 ans est allée en sens inverse, les compagnies pétrolières ayant divisé par deux leur effort dans ce domaine.
- Deuxièmement, les relations entre compagnies privées internationales et pays producteurs: nous devons les favoriser par des partenariats "gagnant-gagnant" (win - win en anglais) entre les Etats producteurs et les compagnies privées internationales ; ceci suppose que les conditions fiscales, juridiques et contractuelles soient acceptables pour les investisseurs et stables dans le temps. Je ne crois pas pour ma part qu'il y ait lieu de craindre une concurrence excessive entre compagnies pétrolières internationales et compagnies nationales; les besoins sont en effet tels qu'il nous faudra utiliser toutes les compétences pour faire face à la demande des 30 prochaines années.
- Troisièmement, la transparence: il me semble qu'une plus grande transparence sur les données relatives à la production, aux stocks, à la consommation mais aussi aux réserves et à leur déclin pourrait améliorer substantiellement le fonctionnement du marché pétrolier. Elle offrirait aux investisseurs une meilleure visibilité sur les réelles opportunités et les besoins de financement. L'initiative " JODI " (Joint Oil Data Initiative) de l'AIE représente un grand pas dans la bonne direction.
Permettez moi maintenant de dire un mot de la politique conduite par mon pays.
Depuis 30 ans, la préoccupation des gouvernements français a été de disposer d'un approvisionnement énergétique qui soit à la fois compétitif, respectueux de l'environnement, et favorisant l'indépendance énergétique de la France. Sa dépendance est ainsi passée de 75% au moment du choc pétrolier à 50% aujourd'hui. Elle a donc été réduite d'un tiers.
Le gouvernement que je représente veut donner une nouvelle impulsion à cette politique. Il s'est fixé quatre orientations :
1) relancer une politique ambitieuse de maîtrise de l'énergie, dans l'habitat mais aussi dans les transports fortement consommateurs de produits pétroliers ; L'effort doit se porter sur l'information et la sensibilisation de nos concitoyens. C'est ainsi qu'en France, le projet de loi d'orientation sur l'énergie en cours de discussion au Parlement a été précédé par un large débat public sur l'énergie. Ce projet prévoit entre autres la mise en place progressive de " certificats d'économie d'énergie ".
2) il nous faut développer les énergies renouvelables comme l'éolien, le bois, les déchets, le solaire et les biocarburants, avec des objectifs ambitieux.
3) Troisièmement il nous faut réserver l'utilisation des produits pétroliers aux usages pour lesquels ils ne sont pas substituables, principalement dans le secteur des transports. Par conséquent, le Gouvernement veut mettre en place et lancer une nouvelle génération de centrales nucléaires entre 2015 et 2020 en remplacement de l'actuelle, et pour cela construire prochainement un réacteur européen à eau pressurisée de troisième génération ;
4) Quatrièmement enfin, renforcer la recherche sur les nouvelles technologies de l'énergie, sans lesquelles il ne sera pas possible de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
Une telle politique de diversification énergétique n'est pas contradictoire avec un intérêt marqué pour les hydrocarbures. Au plan mondial, il n'y a pas non plus d'opposition entre énergies fossiles et énergies renouvelables ; pour satisfaire la croissance mondiale de la demande d'énergie du XXIème siècle, toutes les énergies devront être mises à contribution. Elles apparaîtront de plus en plus complémentaires plutôt que concurrentes.
Le pétrole reste en effet une énergie d'avenir. Je voudrais conclure sur ce point. La fin du pétrole n'est pas pour demain. Une énergie aussi facilement transportable, aussi facile d'emploi, ne s'effacera ni en quelques années ni en quelques dizaines d'années de la scène économique mondiale. Il est probable, en revanche, que l'épuisement progressif des plus gros gisements conduira, à long terme, à son renchérissement.
C'est donc notre responsabilité commune d'apprendre à gérer mieux encore cette ressource limitée et de mettre en place les solutions énergétiques de demain.
Nous avons donc beaucoup de travail devant nous.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 1er juin 2004)