Déclaration de M. François Huwart, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur les perspectives d'avenir des relations économiques entre la France et l'Afrique du Sud, à Johannesburg, le 29 juin 2000.

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Circonstance : Ouverture du Forum économique franco-sud africain à Johannesburg, le 29 juin 2000

Texte intégral

Monsieur le Ministre, Monsieur le Sénateur, Excellences, Madame et Monsieur l'Ambassadeur, Mesdames, Messieurs, Chers amis.
C'est avec grande joie que je foule pour la première fois le sol sud-africain, en me réjouissant de l'occasion qui m'est aussi donnée de rencontrer longuement mon homologue Alec Erwin, à l'occasion d'une commission mixte que nous avons voulue différente, un peu moins administrative et un peu plus ouverte aux réalités quotidiennes des entreprises.
C'est pourquoi nous avons tenu à ce Forum économique franco / sud-africain qui fait suite à celui qui s'était tenu en 1998 à l'occasion de la visite du Président de la République française en Afrique australe et dans votre pays.
Depuis lors, l'Afrique du Sud est devenu le premier client de la France en Afrique subsaharienne, ce qui prouve que les nombreuses entreprises françaises qui ont investi de façon importante depuis 1994 ont eu raison de le faire. Je note également que les deux principaux projets d'envergure régionale qui ont pris forme depuis, l'usine d'aluminium de Mozal et le corridor routier de Maputo, se sont réalisés avec des capitaux et de technologies sud-africains et internationaux, dont une majeure partie en provenance de France. C'est la voie à suivre pour l'avenir et la France sera toujours un partenaire fiable pour ce type de rendez-vous.
L'Afrique du Sud, qui dispose déjà d'infrastructures modernes, d'une main d'uvre qualifiée, d'un excellent environnement réglementaire et des effets de synergie des investissements existants dispose de tous les atouts pour attirer de nombreux investisseurs. Elle a parallèlement à faire face aux défis de la transition économique, après avoir relevé avec brio ceux de la transition politique, dont le Président Thabo MBEKI préserve et développe les acquis avec la sagesse que chacun lui reconnaît.
Il faut pour relever ces paris de l'audace, de la prudence aussi et de l'imagination. Je sais que les Sud-Africains, tous les Sud-Africains, et les jeunes en particulier, moins marqués par les anciens préjugés, ne manquent d'aucune de ces qualités.
S'agissant de la France, nous serons là pour contribuer à ces évolutions, par les investissements, par les transferts de savoir-faire, par la coopération pour le développement également.
Certes, nous ne sommes pas encore tout à fait un partenaire majeur de votre pays. Nous avons pourtant appelé de nos vœux, après la fin de l'apartheid, la formation d'un lien privilégié avec l'Afrique du Sud, qui aurait été renforcé par des relations économiques plus fortes, plus denses. La position commerciale de la France en Afrique, la première, sa responsabilité financière bilatérale dans le développement de ce continent, la première, le poids politique et économique de votre pays en Afrique, plaident en ce sens.
Mais il ne faut jamais dire jamais. L'engagement en Afrique des entreprises françaises leur a donné d'y montrer leur patience et leur persévérance.
Il faut donc continuer d'apprendre à mieux se connaître, cela prend parfois du temps, et surtout à mieux se comprendre. Nous avons commencé avec mon collègue Alec ERWIN à discuter de tous les sujets multilatéraux ou bilatéraux. Je suis heureux de la qualité, de la franchise de ces discussions, et je l'en remercie. Il y aura, j'en suis sûr, d'autres rencontres.
L'essentiel, c'est aussi de multiplier les occasions d'échanges, comme la tenue de ce Forum le montre. Là également, il y aura d'autres rencontres.
Les entreprises françaises, dont beaucoup sont de taille européenne, c'est-à-dire mondiale, jouent sans complexes le jeu de la concurrence. Elles savent que leurs clients et leurs partenaires attendent d'elles la fiabilité, l'excellence, et le tout aux meilleures conditions économiques.
Je ne doute pas que ce Forum démontrera qu'il ne s'agit pas là de vœux pieux, mais d'une réalité bien concrète, et certainement la mieux à même de répondre aux attentes des entreprises sud-africaines ici présentes.
Je vous souhaite une excellente matinée de travail et d'échanges.
(source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 7 août 2000)