Déclarations à la presse de M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères, sur le soutien de la France et de l'Union européenne au processus de paix au Kosovo, notamment à l'action de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK) et de la KFOR, Pristina le 6 septembre 2004.

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Circonstance : Voyage de Michel Barnier dans les Balkans les 6 et 7 septembre 2004 : le 6 au Kosovo, déjeuner de travail avec les responsables de la MINUK et de la KFOR, et entretiens avec le président et le Premier ministre du Kosovo

Texte intégral

(Déclaration à la presse de Michel Barnier à l'issue du déjeuner de travail avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, chef de la mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo, M. Soeren Jessen-Petersen, et le commandant de la KFOR, le général de Kermabon, à Pristina le 6 septembre 2004) :
Juste pour vous dire que j'ai attaché beaucoup d'importance, dès la première étape de ma visite à Pristina, à ces deux rencontres avec le général de Kermabon qui vient de prendre le commandement de la KFOR et avec M. Jessen-Petersen, qui dirige ici les services de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK).
Durant cet entretien, j'ai réitéré à M. Jessen-Petersen le soutien que le gouvernement français apporte totalement en particulier ici à la MINUK à toute l'équipe qui travaille autour du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies.
Je m'apprête à rencontrer maintenant le président Rugova.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 septembre 2004)
(Déclaration à la presse de Michel Barnier à l'issue de son entretien avec le président du Kosovo, M. Ibrahim Rugova, à Pristina le 6 septembre 2004) :
Comme vous l'imaginez, j'ai été très heureux de retrouver le président Rugova. Je dis "retrouver" parce que je n'ai pas oublié la qualité du dialogue que nous avions eu il y a une dizaine d'années lorsque j'étais ministre français des Affaires européennes et qu'il était venu au ministère des Affaires étrangères pour une rencontre.
J'étais très heureux en quelque sorte de prolonger ce dialogue après une période très difficile et très dramatique pour le Kosovo et pour la région des Balkans.
J'ai été heureux également de retrouver le président Rugova parce qu'il est l'autorité, il représente l'autorité élue la plus importante des institutions autonomes du Kosovo.
De plus son autorité morale personnelle est très importante, nous le savons tous, en Europe, pour favoriser le processus de paix, de stabilité, de progrès qui doit être maintenant celui de cette région et celui du Kosovo.
Nous sommes dans une période importante où les choses doivent s'améliorer pour la vie quotidienne des Kosovars. D'abord pour la sécurité de chacun d'entre eux, quelque soit la minorité ou la communauté à laquelle ils appartiennent. Voilà pourquoi je pense qu'il faut tirer les leçons des très graves événements du mois de mars. Il y a cette étape très importante, démocratique, des élections de l'automne prochain. Au-delà du dialogue que j'ai eu avec le président Rugova, nous nous sommes ce matin longuement entretenu avec le général de Kermabon, qui prend en charge la KFOR, et avec naturellement M. Jessen-Petersen et toute l'équipe de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK). Et je veux dire que je suis également venu à Pristina pour apporter le soutien du gouvernement français aux efforts, aux priorités choisies par M. Jessen-Petersen et toute l'équipe de la MINUK.
Et, une dernière chose que je veux dire, est que, bien sûr, si je suis ministre français des Affaires étrangères, je suis aussi un militant du projet européen depuis très longtemps, car je viens de passer cinq ans à la Commission européenne, en tant que commissaire chargé de la politique régionale et que pour moi, de manière absolument certaine, la paix, la stabilité, le progrès pour les Kosovars et pour l'ensemble de cette région, seront assurés par la perspective européenne.
Merci beaucoup.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 septembre 2004)
(Déclaration à la presse de Michel Barnier à l'issue de son entretien avec le Premier ministre du Kosovo, M. Bajram Rexhepi, à Pristina le 6 septembre 2004) :
Avant tout, je voudrais vous dire combien j'ai été heureux de la qualité et de la cordialité du dialogue que nous avons eu avec le Premier ministre Bajram Rexhepi. J'ai été naturellement sensible au témoignage de solidarité qu'il a exprimé à l'égard de mon pays dans l'épreuve que nous traversons avec nos deux compatriotes retenus en otages en Irak. Nos deux compatriotes et vos deux confrères. Et je tenais beaucoup à cette visite aujourd'hui au Kosovo. D'abord pour rencontrer le président et le Premier ministre qui sont en charge des institutions autonomes du Kosovo ; et tout à l'heure les dirigeants des partis politiques et des dirigeants de la communauté serbe du Kosovo également. Et puis naturellement pour apporter le soutien total, déterminé, du gouvernement français à l'action et au volontarisme de M. Jessen-Petersen qui prend en charge l'équipe de la Mission d'administration intérimaire des Nations unies au Kosovo (MINUK). Nous avons eu une discussion très concrète avec le Premier ministre Bajram Rexhepi sur les sujets qui intéressent la vie quotidienne des Kosovars et son amélioration. Et je pense que son propre volontarisme, sa sagesse, son expérience vont être très utiles dans cette période où nous sentons une nouvelle dynamique pour le Kosovo. Notamment, un des tests de cette nouvelle dynamique, sera les prochaines élections, pour lesquelles il faut appeler à une très large participation de tous, y compris de la communauté serbe. A condition que tout le monde dans ce territoire du Kosovo se sente en sécurité ; que l'on tire les leçons des très graves événements du mois de mars, et que des gestes d'apaisement et de confiance soient faits dans le cadre de la reconstruction et par d'autres gestes à l'égard de toutes les minorités, notamment de la minorité serbe. Nous avons parlé notamment des standards, des réformes dont le Kosovo a besoin et de la décentralisation. Et j'ai assuré le Premier ministre de l'attention que je continuerai de porter, non seulement comme ministre français, mais comme l'un des responsables européens, à l'engagement de la solidarité européenne. Je ferai en sorte que cet engagement européen, cette solidarité, puissent profiter à la vie quotidienne des Kosovars, à l'amélioration de cette vie quotidienne, à l'éducation, notamment des jeunes.
Merci beaucoup.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 septembre 2004)