Texte intégral
Q- Sondage CSA publié par Le Parisien ce matin : 65 % des Français jugent que la réélection de G. Bush est une mauvaise chose...
R- J'ai vu ce sondage. Je crois qu'il ne faut pas se tromper d'analyse. Quand on regarde un scrutin aussi important qu'une élection présidentielle dans un pays comme celui des Etats-Unis, ce qui est important, c'est surtout de regarder comment et pourquoi on en est à ce résultat. Bush a très nettement gagné, l'écart est très important avec son adversaire, et ce qui me paraît vraiment important aujourd'hui, [...] c'est à la fois de respecter le choix des Américains et puis aussi de commencer à parler d'avenir. Et de ce point de vue, ce qui est absolument essentiel, y compris aux yeux des Français, c'est de faire en sorte que la relation transatlantique trouve un nouvel élan dans ce deuxième mandat du Président Bush...
Q- Comment le croire ? On comprend bien la situation dans laquelle vous êtes...
J. Chirac a écrit au Président Bush une lettre assez longue. Il parle d'un "esprit de dialogue, d'estime, de respect mutuel". Tout cela n'existe pas aujourd'hui...
R- Il faut voir les choses de manière très objective. Premièrement, on ne doit pas se tromper de débat. Il y a, entre les Etats-Unis et la France, une relation qui est une relation empreinte de beaucoup de franchise, mais aussi de beaucoup d'amitié. Il y a certes la situation en Irak, mais il ne faut pas pour autant oublier tous les dossiers sur lesquels nous travaillons en très étroite collaboration, et en particulier dans la lutte contre le terrorisme qui est un sujet de mobilisation absolument majeur. Il faut bien voir que cette relation est globale, elle a été empreinte de beaucoup de franchise, et c'est ce qui explique que la France a toujours dit les choses. Ce qui compte maintenant, c'est de redire que dans le lien transatlantique, il y a à mener ensemble une vraie démarche pour redonner du sens...
Q- Cela veut dire que nous, Français, on ne peut plus affronter cette administration-là... Il y a quelques mois, on pouvait encore essayer de contester la légitimité du pouvoir. Maintenant, c'est fini, on ne peut plus les affronter...
R- Il y a maintenant un rendez-vous très important. Pour ce qui concerne la question de l'Irak, il y a une résolution qui a été adoptée à l'ONU pour fixer la voie d'une sortie politique et pacifique. Et de ce point de vue, cette conférence qui doit se tenir à la fin de l'année à Charm-el- Cheikh, va être l'occasion de se mettre autour de la table, de parler d'un retour à la voie politique, et cette fois, tout le monde sera autour de la table. Je crois que notre objectif maintenant, c'est effectivement, à travers un lien transatlantique qui doit trouver un nouvel élan à partir du début du deuxième mandat du Président Bush, [de travailler] ensemble. [...] On le voit bien, dans l'Histoire des Etats-Unis, les deuxièmes mandats sont aussi des occasions d'élans nouveaux. Je crois qu'il faut voir cela dans l'esprit qui est le nôtre.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 4 novembre 2004)
R- J'ai vu ce sondage. Je crois qu'il ne faut pas se tromper d'analyse. Quand on regarde un scrutin aussi important qu'une élection présidentielle dans un pays comme celui des Etats-Unis, ce qui est important, c'est surtout de regarder comment et pourquoi on en est à ce résultat. Bush a très nettement gagné, l'écart est très important avec son adversaire, et ce qui me paraît vraiment important aujourd'hui, [...] c'est à la fois de respecter le choix des Américains et puis aussi de commencer à parler d'avenir. Et de ce point de vue, ce qui est absolument essentiel, y compris aux yeux des Français, c'est de faire en sorte que la relation transatlantique trouve un nouvel élan dans ce deuxième mandat du Président Bush...
Q- Comment le croire ? On comprend bien la situation dans laquelle vous êtes...
J. Chirac a écrit au Président Bush une lettre assez longue. Il parle d'un "esprit de dialogue, d'estime, de respect mutuel". Tout cela n'existe pas aujourd'hui...
R- Il faut voir les choses de manière très objective. Premièrement, on ne doit pas se tromper de débat. Il y a, entre les Etats-Unis et la France, une relation qui est une relation empreinte de beaucoup de franchise, mais aussi de beaucoup d'amitié. Il y a certes la situation en Irak, mais il ne faut pas pour autant oublier tous les dossiers sur lesquels nous travaillons en très étroite collaboration, et en particulier dans la lutte contre le terrorisme qui est un sujet de mobilisation absolument majeur. Il faut bien voir que cette relation est globale, elle a été empreinte de beaucoup de franchise, et c'est ce qui explique que la France a toujours dit les choses. Ce qui compte maintenant, c'est de redire que dans le lien transatlantique, il y a à mener ensemble une vraie démarche pour redonner du sens...
Q- Cela veut dire que nous, Français, on ne peut plus affronter cette administration-là... Il y a quelques mois, on pouvait encore essayer de contester la légitimité du pouvoir. Maintenant, c'est fini, on ne peut plus les affronter...
R- Il y a maintenant un rendez-vous très important. Pour ce qui concerne la question de l'Irak, il y a une résolution qui a été adoptée à l'ONU pour fixer la voie d'une sortie politique et pacifique. Et de ce point de vue, cette conférence qui doit se tenir à la fin de l'année à Charm-el- Cheikh, va être l'occasion de se mettre autour de la table, de parler d'un retour à la voie politique, et cette fois, tout le monde sera autour de la table. Je crois que notre objectif maintenant, c'est effectivement, à travers un lien transatlantique qui doit trouver un nouvel élan à partir du début du deuxième mandat du Président Bush, [de travailler] ensemble. [...] On le voit bien, dans l'Histoire des Etats-Unis, les deuxièmes mandats sont aussi des occasions d'élans nouveaux. Je crois qu'il faut voir cela dans l'esprit qui est le nôtre.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 4 novembre 2004)