Texte intégral
Bien chers amis,
Je voudrais d'abord vous souhaiter la bienvenue.
Je voudrais vous dire aussi mes vux personnels, mes vux très chaleureux pour chacune et chacun d'entre vous. Ce sont d'abord des vux pour vous, pour votre santé, mais également pour votre bonheur, des vux pour vos familles et votre entourage.
Nous savons en effet que, dans ces métiers où il y a parfois un peu de rudesse dans les rapports et où nous partageons finalement la même expérience des attaques multiples, la solidité d'une vie familiale est aussi la condition de nos équilibres personnels, voire d'ailleurs de nos réussites.
Et je voudrais également présenter à chacune et à chacun d'entre vous, des vux professionnels, parce que nous ne faisons pas un métier comme les autres.
Il y a peut-être plus de similitudes que l'on ne pourrait le croire avec les métiers de la Défense.
Parce que si nous sommes engagés en politique, cela n'est pas, contrairement à ce que pensent parfois certains à l'extérieur, pour gagner de l'argent. Sûrement pas !
Cela n'est pas non plus pour la gloire parce que nous savons qu'elle est toujours éphémère.
Cela n'est pas non plus par satisfaction personnelle.
C'est parce que nous avons, sous des formes qui peuvent d'ailleurs diverger, un certain idéal.
C'est parce que nous avons une certaine conception de notre rapport aux autres, de notre devoir à l'égard des autres et une certaine conception de notre métier.
Je crois que c'est ce qui nous réunit tous à travers la variété de nos engagements politiques.
Je crois que cela mérite toujours le respect.
Je crois que cela mérite en tous les cas des vux chaleureux pour que chacun y trouve son propre accomplissement.
Au-delà de ces vux, je voulais aussi vous exprimer des remerciements.
Des remerciements pour le travail que nous avons fait ensemble : au cours des discussions, dont je constate qu'elles ont toujours été courtoises - même si nous avons eu parfois des divergences de vue - et qu'elles ont surtout été menées dans un sens constructif.
Parce que nous savons ce que nos militaires acceptent, le poids qu'ils ont sur les épaules, les risques qu'ils acceptent de prendre. Ceci pour toujours répondre " présent " lorsque des vies sont en jeu ou lorsque des actions doivent être menées.
L'année 2003 a été, nous l'avons vu, une année où nos militaires ont été beaucoup sollicités : sur les théâtres d'opérations extérieures, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, pour des actions de maintien de la paix ou de rétablissement de la stabilité, et également pour tout simplement sauver des vies humaines. Nous l'avons vu notamment en République centrafricaine et également en Côte d'Ivoire.
Ce sont également les militaires qui ont mis les moyens - moyens dont ils sont d'ailleurs les seuls à disposer - pour pouvoir faire face à un certain nombre de catastrophes sur notre territoire national : les incendies et la canicule cet été, les inondations cet hiver.
Ils ont toujours su répondre " présent ".
Cela mérite à la fois d'être reconnu, et je vous remercie d'exprimer notre sentiment commun de reconnaissance et d'admiration chaque fois que vous en avez l'occasion.
Cela mérite également qu'ils en aient les moyens.
Les moyens. Ils ont pu disposer de davantage de moyens grâce à vous tous, à travers la loi de programmation militaire votée au début de l'année 2003, grâce aussi à la loi de finance qui, pour la deuxième année consécutive, en respectant la loi de programmation militaire, a donné les moyens de garantir l'opérationnalité des matériels à travers leur entretien ainsi que la mise en uvre du renouvellement de ces matériels.
Au-delà de ces moyens, il y a également des textes qui apportent, de façon très concrète, des éléments de soutien à leur mission dans des cadres très divers.
Il s'agit par exemple de la loi sur le mercenariat dont le but est bien de pouvoir concrétiser notre conception des relations dans le monde et, je dirais, notre éthique.
Ce sont également des textes plus ponctuels qui ont peut-être moins touché les militaires que des personnels civils de la défense et notamment des salariés des entreprises de la Défense. Il s'agit notamment des textes permettant certaines évolutions tant de DCN que de la DGA.
Voilà ce que nous avons fait ensemble.
Je pense que chacune et chacun peut être fier des conditions et des résultats mis en uvre, et qui seront importants pour répondre à nos ambitions en 2004 et dans les années à venir.
Il est en effet important de répondre à nos ambitions d'être toujours présents sur la scène internationale lorsque le besoin s'en fait sentir.
Il est malheureusement à craindre qu'entre les crises régionales, le terrorisme, la stabilisation d'un certain nombre d'endroits dans le monde qui n'est pas encore terminée, nos militaires soient de nouveau extrêmement sollicités.
Cela risque d'être aussi toujours le cas sur notre territoire, les catastrophes naturelles se renouvelant malheureusement à un rythme de plus en plus rapide.
Cette ambition de répondre toujours " présent " face aux crises se double également d'une ambition économique : nous voulons que notre pays existe aussi à travers son économie et à travers les entreprises et les emplois dédiés à la production d'armement.
Je rappelle que de ce point de vue, les efforts qui sont faits par la Nation sont aussi des efforts qui retournent vers la Nation puisque la Défense est le premier investisseur public dans les entreprises.
Le ministère de la défense est, je crois, le seul ministère, dont à peu près la moitié du budget repart directement en commande dans les entreprises.
Ceci représente 170 000 emplois directs et je ne compte pas les emplois indirects qui sont directement liés.
Nous pouvons en être fiers les uns et les autres parce que dans des conjonctures économiques difficiles, la Défense assure en quelque sorte un support, une stabilité dans le monde économique ; elle constitue une réponse à apporter aux Français et également aux régions.
Il est vrai aussi que nous avons une ambition européenne et internationale, l'ambition de participer à la construction d'une Europe de la défense qui se fait non pas contre l'OTAN, mais qui se fait à la fois en confortant l'OTAN et en même temps, en donnant à l'Europe une vraie dimension politique, au-delà donc de sa dimension économique.
Nous pouvons tous nous réjouir de voir qu'après des années de scepticisme, le dernier Sommet européen a montré que c'était justement l'Europe de la Défense qui marchait et qui avançait le mieux.
Nous en avions fait la démonstration à travers la relève de l'OTAN en Macédoine et à travers la difficile mais remarquablement réussie opération en République démocratique du Congo.
Nous avons continué sur un plan plus institutionnel et plus économique à travers notamment les décisions prises récemment sur la création de l'Agence européenne de défense, sur la création de la cellule de planification et de commandement et sur la décision de créer, à l'instar du modèle français, une Gendarmerie européenne.
Tout ceci constitue des avancées concrètes, avancées qui se manifestent également sur le plan économique. Nous en bénéficierons par des retombées grâce aux grands contrats qui sont passés, en cours d'être passés ou qui le seront qu'il s'agisse de l'A400M, des hélicoptères TIGRE ou NH 90, des missiles, des frégates multimissions.
Nous avons là effectivement un certain nombre de moyens mis au service de notre ambition en matière de sécurité, en matière économique, mais également en matière internationale.
Ceci, c'est une uvre commune, c'est une uvre qui est aussi assumée par les personnels de cette maison.
Je vous remercie les unes et les autres de leur en avoir donné les moyens.
J'espère que cette année 2004 sera pour la Défense et pour la France, une excellente année.
Merci à vous tous.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 3 février 2004)
Je voudrais d'abord vous souhaiter la bienvenue.
Je voudrais vous dire aussi mes vux personnels, mes vux très chaleureux pour chacune et chacun d'entre vous. Ce sont d'abord des vux pour vous, pour votre santé, mais également pour votre bonheur, des vux pour vos familles et votre entourage.
Nous savons en effet que, dans ces métiers où il y a parfois un peu de rudesse dans les rapports et où nous partageons finalement la même expérience des attaques multiples, la solidité d'une vie familiale est aussi la condition de nos équilibres personnels, voire d'ailleurs de nos réussites.
Et je voudrais également présenter à chacune et à chacun d'entre vous, des vux professionnels, parce que nous ne faisons pas un métier comme les autres.
Il y a peut-être plus de similitudes que l'on ne pourrait le croire avec les métiers de la Défense.
Parce que si nous sommes engagés en politique, cela n'est pas, contrairement à ce que pensent parfois certains à l'extérieur, pour gagner de l'argent. Sûrement pas !
Cela n'est pas non plus pour la gloire parce que nous savons qu'elle est toujours éphémère.
Cela n'est pas non plus par satisfaction personnelle.
C'est parce que nous avons, sous des formes qui peuvent d'ailleurs diverger, un certain idéal.
C'est parce que nous avons une certaine conception de notre rapport aux autres, de notre devoir à l'égard des autres et une certaine conception de notre métier.
Je crois que c'est ce qui nous réunit tous à travers la variété de nos engagements politiques.
Je crois que cela mérite toujours le respect.
Je crois que cela mérite en tous les cas des vux chaleureux pour que chacun y trouve son propre accomplissement.
Au-delà de ces vux, je voulais aussi vous exprimer des remerciements.
Des remerciements pour le travail que nous avons fait ensemble : au cours des discussions, dont je constate qu'elles ont toujours été courtoises - même si nous avons eu parfois des divergences de vue - et qu'elles ont surtout été menées dans un sens constructif.
Parce que nous savons ce que nos militaires acceptent, le poids qu'ils ont sur les épaules, les risques qu'ils acceptent de prendre. Ceci pour toujours répondre " présent " lorsque des vies sont en jeu ou lorsque des actions doivent être menées.
L'année 2003 a été, nous l'avons vu, une année où nos militaires ont été beaucoup sollicités : sur les théâtres d'opérations extérieures, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, pour des actions de maintien de la paix ou de rétablissement de la stabilité, et également pour tout simplement sauver des vies humaines. Nous l'avons vu notamment en République centrafricaine et également en Côte d'Ivoire.
Ce sont également les militaires qui ont mis les moyens - moyens dont ils sont d'ailleurs les seuls à disposer - pour pouvoir faire face à un certain nombre de catastrophes sur notre territoire national : les incendies et la canicule cet été, les inondations cet hiver.
Ils ont toujours su répondre " présent ".
Cela mérite à la fois d'être reconnu, et je vous remercie d'exprimer notre sentiment commun de reconnaissance et d'admiration chaque fois que vous en avez l'occasion.
Cela mérite également qu'ils en aient les moyens.
Les moyens. Ils ont pu disposer de davantage de moyens grâce à vous tous, à travers la loi de programmation militaire votée au début de l'année 2003, grâce aussi à la loi de finance qui, pour la deuxième année consécutive, en respectant la loi de programmation militaire, a donné les moyens de garantir l'opérationnalité des matériels à travers leur entretien ainsi que la mise en uvre du renouvellement de ces matériels.
Au-delà de ces moyens, il y a également des textes qui apportent, de façon très concrète, des éléments de soutien à leur mission dans des cadres très divers.
Il s'agit par exemple de la loi sur le mercenariat dont le but est bien de pouvoir concrétiser notre conception des relations dans le monde et, je dirais, notre éthique.
Ce sont également des textes plus ponctuels qui ont peut-être moins touché les militaires que des personnels civils de la défense et notamment des salariés des entreprises de la Défense. Il s'agit notamment des textes permettant certaines évolutions tant de DCN que de la DGA.
Voilà ce que nous avons fait ensemble.
Je pense que chacune et chacun peut être fier des conditions et des résultats mis en uvre, et qui seront importants pour répondre à nos ambitions en 2004 et dans les années à venir.
Il est en effet important de répondre à nos ambitions d'être toujours présents sur la scène internationale lorsque le besoin s'en fait sentir.
Il est malheureusement à craindre qu'entre les crises régionales, le terrorisme, la stabilisation d'un certain nombre d'endroits dans le monde qui n'est pas encore terminée, nos militaires soient de nouveau extrêmement sollicités.
Cela risque d'être aussi toujours le cas sur notre territoire, les catastrophes naturelles se renouvelant malheureusement à un rythme de plus en plus rapide.
Cette ambition de répondre toujours " présent " face aux crises se double également d'une ambition économique : nous voulons que notre pays existe aussi à travers son économie et à travers les entreprises et les emplois dédiés à la production d'armement.
Je rappelle que de ce point de vue, les efforts qui sont faits par la Nation sont aussi des efforts qui retournent vers la Nation puisque la Défense est le premier investisseur public dans les entreprises.
Le ministère de la défense est, je crois, le seul ministère, dont à peu près la moitié du budget repart directement en commande dans les entreprises.
Ceci représente 170 000 emplois directs et je ne compte pas les emplois indirects qui sont directement liés.
Nous pouvons en être fiers les uns et les autres parce que dans des conjonctures économiques difficiles, la Défense assure en quelque sorte un support, une stabilité dans le monde économique ; elle constitue une réponse à apporter aux Français et également aux régions.
Il est vrai aussi que nous avons une ambition européenne et internationale, l'ambition de participer à la construction d'une Europe de la défense qui se fait non pas contre l'OTAN, mais qui se fait à la fois en confortant l'OTAN et en même temps, en donnant à l'Europe une vraie dimension politique, au-delà donc de sa dimension économique.
Nous pouvons tous nous réjouir de voir qu'après des années de scepticisme, le dernier Sommet européen a montré que c'était justement l'Europe de la Défense qui marchait et qui avançait le mieux.
Nous en avions fait la démonstration à travers la relève de l'OTAN en Macédoine et à travers la difficile mais remarquablement réussie opération en République démocratique du Congo.
Nous avons continué sur un plan plus institutionnel et plus économique à travers notamment les décisions prises récemment sur la création de l'Agence européenne de défense, sur la création de la cellule de planification et de commandement et sur la décision de créer, à l'instar du modèle français, une Gendarmerie européenne.
Tout ceci constitue des avancées concrètes, avancées qui se manifestent également sur le plan économique. Nous en bénéficierons par des retombées grâce aux grands contrats qui sont passés, en cours d'être passés ou qui le seront qu'il s'agisse de l'A400M, des hélicoptères TIGRE ou NH 90, des missiles, des frégates multimissions.
Nous avons là effectivement un certain nombre de moyens mis au service de notre ambition en matière de sécurité, en matière économique, mais également en matière internationale.
Ceci, c'est une uvre commune, c'est une uvre qui est aussi assumée par les personnels de cette maison.
Je vous remercie les unes et les autres de leur en avoir donné les moyens.
J'espère que cette année 2004 sera pour la Défense et pour la France, une excellente année.
Merci à vous tous.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 3 février 2004)