Texte intégral
L'Alsace : Périodiquement, sa suppression est évoquée : la base aérienne de Colmar-Meyenheim est-elle assurée de son avenir ? "
Michèle Alliot-Marie : La base aérienne de Colmar n'est en aucun cas menacée. Le prochain transfert des avions Mirage F1CT et F1B de la base de Reims vers Colmar le prouve. En outre, c'est sur la base de Colmar que sera désormais assurée la transformation de l'ensemble des pilotes de Mirage F1.
Q - Une compagnie a été supprimée, depuis novembre dernier, à la Brigade franco-allemande : faut-il y voir le début d'un mouvement de repli ?
R - La Brigade franco-allemande vient d'effectuer avec réussite sa première mission en Afghanistan. Elle est sur le chemin du retour. Je veux rendre hommage aux hommes du bataillon français constitué à partir du 3e régiment de hussards et du 110e régiment d'infanterie. La BFA a prouvé sa valeur sur le terrain, aux côtés de nos alliés allemands. Elle confirme la capacité des Européens à assurer des responsabilités éminentes de maintien de la paix.
La 5e compagnie de la Brigade franco-allemande était une compagnie sanitaire composée de 10 Français et 13 Allemands. Elle vient effectivement d'être dissoute. Cette mesure correspond à une adaptation et non à un quelconque mouvement de repli. Les militaires français ont été redéployés au sein du Bataillon de Commandement et de Soutien et de l'État-major.
La BFA prend de plus en plus d'ampleur : des investissements ont été effectués dans ses trois garnisons et les effectifs ont été augmentés. Sans oublier la Nato Response Force 7 (NRF 7), force de réaction rapide de l'OTAN au sein de laquelle la BFA jouera un rôle important. Elle se verra attribuer une responsabilité majeure dès sa mise en oeuvre à compter du 2e semestre 2008. La nouvelle organisation de la BFA lui permettra ainsi de répondre aux missions " d'entrée en premier ", qui correspondent au concept d'emploi de la NRF.
Q - La France mène plusieurs opérations extérieures simultanées : nos moyens financiers sont-ils à la hauteur de nos missions et de nos ambitions ?
R - Les opérations extérieures sont au coeur de la mission des forces armées. Plus de 13 000 militaires français sont aujourd'hui engagés dans des opérations à travers le monde, que ce soit en Afghanistan (FIAS), dans l'Océan indien (Enduring freedom), en Afrique (Licorne en Côte d'Ivoire), dans les Balkans ou en Indonésie (Béryx). Ces engagements couvrent un large éventail de missions : protection des ressortissants français, participation aux opérations de maintien de la paix, lutte contre le terrorisme ou contre les narcotrafics, soutien actif à des opérations à caractère humanitaire. Si nous avons la capacité d'agir seuls comme cela a été le cas en Côte d'Ivoire en 2002, le déploiement de nos forces sur des théâtres extérieurs se fait couramment dans le cadre de l'action internationale avec l'ONU, l'UE ou l'OTAN. Ces engagements extérieurs ont, bien évidemment, un coût : les OPEX ont représenté quelque 650 millions d'euros en 2004. C'est là le prix de la sécurité de nos concitoyens et de notre engagement en faveur de la paix dans le monde.
Q - Le président de la République, au début de son mandat, en 2002, a dressé un bilan accablant de notre matériel militaire. Tous nos avions sont-ils en état de voler, nos bateaux de prendre la mer ?
R - Dès mon arrivée à la tête de ce ministère il y a près de trois ans, j'ai constaté qu'en baissant les crédits de la Défense, le précédent gouvernement n'avait pas permis le renouvellement ni l'entretien du matériel. J'ai entrepris le redressement. Pour la 3e année consécutive et pour la première fois dans l'histoire, la loi de programmation sera entièrement respectée et permettra de poursuivre le redressement de la disponibilité de nos matériels. Bien sûr, il faut du temps et cela coûte cher car plus le matériel vieillit et plus il doit être entretenu. À titre d'exemple dans l'armée de l'air, la disponibilité est passée de 63 % en 2003 à 66 % en 2004, pour la Marine de 57 % à 65 %. J'ajouterais que s'agissant du taux de disponibilité de nos moyens engagés en opérations extérieures, il est supérieur à 90 %.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 février 2005)
Michèle Alliot-Marie : La base aérienne de Colmar n'est en aucun cas menacée. Le prochain transfert des avions Mirage F1CT et F1B de la base de Reims vers Colmar le prouve. En outre, c'est sur la base de Colmar que sera désormais assurée la transformation de l'ensemble des pilotes de Mirage F1.
Q - Une compagnie a été supprimée, depuis novembre dernier, à la Brigade franco-allemande : faut-il y voir le début d'un mouvement de repli ?
R - La Brigade franco-allemande vient d'effectuer avec réussite sa première mission en Afghanistan. Elle est sur le chemin du retour. Je veux rendre hommage aux hommes du bataillon français constitué à partir du 3e régiment de hussards et du 110e régiment d'infanterie. La BFA a prouvé sa valeur sur le terrain, aux côtés de nos alliés allemands. Elle confirme la capacité des Européens à assurer des responsabilités éminentes de maintien de la paix.
La 5e compagnie de la Brigade franco-allemande était une compagnie sanitaire composée de 10 Français et 13 Allemands. Elle vient effectivement d'être dissoute. Cette mesure correspond à une adaptation et non à un quelconque mouvement de repli. Les militaires français ont été redéployés au sein du Bataillon de Commandement et de Soutien et de l'État-major.
La BFA prend de plus en plus d'ampleur : des investissements ont été effectués dans ses trois garnisons et les effectifs ont été augmentés. Sans oublier la Nato Response Force 7 (NRF 7), force de réaction rapide de l'OTAN au sein de laquelle la BFA jouera un rôle important. Elle se verra attribuer une responsabilité majeure dès sa mise en oeuvre à compter du 2e semestre 2008. La nouvelle organisation de la BFA lui permettra ainsi de répondre aux missions " d'entrée en premier ", qui correspondent au concept d'emploi de la NRF.
Q - La France mène plusieurs opérations extérieures simultanées : nos moyens financiers sont-ils à la hauteur de nos missions et de nos ambitions ?
R - Les opérations extérieures sont au coeur de la mission des forces armées. Plus de 13 000 militaires français sont aujourd'hui engagés dans des opérations à travers le monde, que ce soit en Afghanistan (FIAS), dans l'Océan indien (Enduring freedom), en Afrique (Licorne en Côte d'Ivoire), dans les Balkans ou en Indonésie (Béryx). Ces engagements couvrent un large éventail de missions : protection des ressortissants français, participation aux opérations de maintien de la paix, lutte contre le terrorisme ou contre les narcotrafics, soutien actif à des opérations à caractère humanitaire. Si nous avons la capacité d'agir seuls comme cela a été le cas en Côte d'Ivoire en 2002, le déploiement de nos forces sur des théâtres extérieurs se fait couramment dans le cadre de l'action internationale avec l'ONU, l'UE ou l'OTAN. Ces engagements extérieurs ont, bien évidemment, un coût : les OPEX ont représenté quelque 650 millions d'euros en 2004. C'est là le prix de la sécurité de nos concitoyens et de notre engagement en faveur de la paix dans le monde.
Q - Le président de la République, au début de son mandat, en 2002, a dressé un bilan accablant de notre matériel militaire. Tous nos avions sont-ils en état de voler, nos bateaux de prendre la mer ?
R - Dès mon arrivée à la tête de ce ministère il y a près de trois ans, j'ai constaté qu'en baissant les crédits de la Défense, le précédent gouvernement n'avait pas permis le renouvellement ni l'entretien du matériel. J'ai entrepris le redressement. Pour la 3e année consécutive et pour la première fois dans l'histoire, la loi de programmation sera entièrement respectée et permettra de poursuivre le redressement de la disponibilité de nos matériels. Bien sûr, il faut du temps et cela coûte cher car plus le matériel vieillit et plus il doit être entretenu. À titre d'exemple dans l'armée de l'air, la disponibilité est passée de 63 % en 2003 à 66 % en 2004, pour la Marine de 57 % à 65 %. J'ajouterais que s'agissant du taux de disponibilité de nos moyens engagés en opérations extérieures, il est supérieur à 90 %.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 février 2005)