Texte intégral
Monsieur le Maire,
Messieurs les parlementaires,
Messieurs les présidents et co-présidents,
Monsieur le Préfet, Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de pouvoir être présent parmi vous aujourd'hui en Champagne pour inaugurer l'institut technique du Champagne et saluer une filière et une interprofession qui ont connu un parcours exemplaire et ont fait de ce produit merveilleux à la fois un symbole de la fête et de la joie partagée et une réussite économique éclatante.
Je suis également très heureux de constater que ce centre que je vais découvrir avec vous tout à l'heure est le fruit d'un remarquable travail d'équipe. Tous les partenaires de la région ont en effet retroussé leurs manches pour que les vignerons et les maisons de Champagne puissent disposer d'un outil performant leur permettant de maîtriser les outils les plus modernes depuis les vignes jusqu'aux chais et à la dégustation. C'est ainsi que se sont associés à la fois la mairie d'Epernay, le conseil général de la Marne, le conseil régional Champagne Ardennes
- puisque l'INAO l'autorise encore à s'appeler comme cela, pour combien de temps encore je l'ignore - et au-delà les viticulteurs et les maisons de Champagne et enfin l'Etat.
J'ai vu ce matin l'importance des préoccupations d'environnement et les efforts que déploient les viticulteurs et je me réjouis de pouvoir visiter l'outil qui leur permettra d'aller plus loin dans ce sens. Cette démarche que m'a expliquée Philippe Feneuil m'apparaît essentielle et logique au fond dans un terroir aussi prestigieux que le Champagne. Votre vin, vos bulles sont le fruit d'un terroir merveilleux et de ceps qu'il vous faut respecter, protéger, révérer. Ces bons soins vous les prodiguer de façon ancestrale mais il est important de les faire évoluer pour tenir compte de l'évolution des techniques car une vraie tradition est toujours vivante.
A ce sujet, je souhaite vous rappeler ici tout le prix que j'attache à la défense des appellations d'origine. Ce concept est largement né dans les vignes, et il a connu un succès remarquable. Il marque la reconnaissance de l'unicité de certains terroirs, surtout lorsqu'ils sont révélés par des cépages appropriés et les pratiques des hommes. Il marque également au-delà de la diversité des goûts et des qualités, le témoignage d'une spécificité irremplaçable. Ce concept, nous devons le défendre et le faire partager dans les enceintes internationales pour que le vin ne devienne pas un produit industriel mais qu'il conserve cette part de rêve et de magie que les Champenois ont révélée au monde.
Cette approche, la France doit la porter dans les enceintes internationales, à l'OMC notamment, pour la faire reconnaître. Nous devons également utiliser toutes les tribunes qui nous sont offertes pour faire passer notre message. A cet égard, je vais naturellement utiliser le congrès de l'organisation internationale du vin qui se tiendra à Paris le 21 juin.
Cette démarche, nous devons également la faire partager largement en expliquant inlassablement, en luttant contre les usurpations et en étant intransigeant aussi vis-à-vis de nous-mêmes. Je sais à cet égard pouvoir compter dans ce combat sur la détermination farouche des Champenois, du président Bénard, du président Feneuil et de leurs juristes.
Je voudrais également saluer le rôle éminent joué par l'interprofession des vins de champagne. En suscitant le débat au sein de la filière, elle a largement permis le succès fabuleux de votre filière et a fait preuve de son efficacité dans l'organisation économique de ce secteur.
Dans le cadre de la révision de l'OCM viti-vinicole, la France a pu obtenir de voir conforter les missions des interprofessions, que ce soit en termes économique comme en ce qui concerne de nouvelles missions, notamment en matière de qualité et d'environnement.
Dans ce nouveau contexte, il est nécessaire de procéder à la refonte de la loi fixant vos statuts. Un travail important a été réalisé en étroite concertation avec les services du ministère et je m'engage à présenter un projet de loi au parlement avant la fin de l'année pour vous permettre de disposer d'un cadre adapté à la réalité d'aujourd'hui.
Pour conclure, je voudrais vous redire mon admiration pour ce que vous avez su faire du Champagne. Un produit que chacun associe à ses moments de joie, à ses plus belles heures sur terre. Et pourtant, ce privilège ne vous était pas offert a priori par la nature car la vigne, fille de Palestine et de la Méditerranée, est ici bien loin de ces bases. Et pourtant, à force de patience, de travail, vous avez su faire de vos vins le Champagne. Cette prospérité que vous connaissez aujourd'hui, vous ne l'avez pas volée, vous l'avez conquise car vous avez été des pionniers. Ce caractère de pionnier, il se retrouve d'ailleurs plus largement dans votre région avec la mise en valeur de l'ancienne Champagne pouilleuse qui est devenue par le travail des hommes l'un des greniers de l'Europe.
Je souhaite également saluer la réussite économique de cette filière en soulignant combien elle a su préserver l'emploi, les paysages montrant ainsi la voie d'une agriculture créatrice de richesses et soucieuse des paysages et des territoires.
Je suis certain qu'elle montre la voie de l'avenir et que la construction de ce centre technique que je vais enfin pouvoir visiter participe également à conforter votre avenir.
Je vous remercie.
(source http://www.agriculture.gouv.fr, le 6 juin 2000)
Messieurs les parlementaires,
Messieurs les présidents et co-présidents,
Monsieur le Préfet, Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de pouvoir être présent parmi vous aujourd'hui en Champagne pour inaugurer l'institut technique du Champagne et saluer une filière et une interprofession qui ont connu un parcours exemplaire et ont fait de ce produit merveilleux à la fois un symbole de la fête et de la joie partagée et une réussite économique éclatante.
Je suis également très heureux de constater que ce centre que je vais découvrir avec vous tout à l'heure est le fruit d'un remarquable travail d'équipe. Tous les partenaires de la région ont en effet retroussé leurs manches pour que les vignerons et les maisons de Champagne puissent disposer d'un outil performant leur permettant de maîtriser les outils les plus modernes depuis les vignes jusqu'aux chais et à la dégustation. C'est ainsi que se sont associés à la fois la mairie d'Epernay, le conseil général de la Marne, le conseil régional Champagne Ardennes
- puisque l'INAO l'autorise encore à s'appeler comme cela, pour combien de temps encore je l'ignore - et au-delà les viticulteurs et les maisons de Champagne et enfin l'Etat.
J'ai vu ce matin l'importance des préoccupations d'environnement et les efforts que déploient les viticulteurs et je me réjouis de pouvoir visiter l'outil qui leur permettra d'aller plus loin dans ce sens. Cette démarche que m'a expliquée Philippe Feneuil m'apparaît essentielle et logique au fond dans un terroir aussi prestigieux que le Champagne. Votre vin, vos bulles sont le fruit d'un terroir merveilleux et de ceps qu'il vous faut respecter, protéger, révérer. Ces bons soins vous les prodiguer de façon ancestrale mais il est important de les faire évoluer pour tenir compte de l'évolution des techniques car une vraie tradition est toujours vivante.
A ce sujet, je souhaite vous rappeler ici tout le prix que j'attache à la défense des appellations d'origine. Ce concept est largement né dans les vignes, et il a connu un succès remarquable. Il marque la reconnaissance de l'unicité de certains terroirs, surtout lorsqu'ils sont révélés par des cépages appropriés et les pratiques des hommes. Il marque également au-delà de la diversité des goûts et des qualités, le témoignage d'une spécificité irremplaçable. Ce concept, nous devons le défendre et le faire partager dans les enceintes internationales pour que le vin ne devienne pas un produit industriel mais qu'il conserve cette part de rêve et de magie que les Champenois ont révélée au monde.
Cette approche, la France doit la porter dans les enceintes internationales, à l'OMC notamment, pour la faire reconnaître. Nous devons également utiliser toutes les tribunes qui nous sont offertes pour faire passer notre message. A cet égard, je vais naturellement utiliser le congrès de l'organisation internationale du vin qui se tiendra à Paris le 21 juin.
Cette démarche, nous devons également la faire partager largement en expliquant inlassablement, en luttant contre les usurpations et en étant intransigeant aussi vis-à-vis de nous-mêmes. Je sais à cet égard pouvoir compter dans ce combat sur la détermination farouche des Champenois, du président Bénard, du président Feneuil et de leurs juristes.
Je voudrais également saluer le rôle éminent joué par l'interprofession des vins de champagne. En suscitant le débat au sein de la filière, elle a largement permis le succès fabuleux de votre filière et a fait preuve de son efficacité dans l'organisation économique de ce secteur.
Dans le cadre de la révision de l'OCM viti-vinicole, la France a pu obtenir de voir conforter les missions des interprofessions, que ce soit en termes économique comme en ce qui concerne de nouvelles missions, notamment en matière de qualité et d'environnement.
Dans ce nouveau contexte, il est nécessaire de procéder à la refonte de la loi fixant vos statuts. Un travail important a été réalisé en étroite concertation avec les services du ministère et je m'engage à présenter un projet de loi au parlement avant la fin de l'année pour vous permettre de disposer d'un cadre adapté à la réalité d'aujourd'hui.
Pour conclure, je voudrais vous redire mon admiration pour ce que vous avez su faire du Champagne. Un produit que chacun associe à ses moments de joie, à ses plus belles heures sur terre. Et pourtant, ce privilège ne vous était pas offert a priori par la nature car la vigne, fille de Palestine et de la Méditerranée, est ici bien loin de ces bases. Et pourtant, à force de patience, de travail, vous avez su faire de vos vins le Champagne. Cette prospérité que vous connaissez aujourd'hui, vous ne l'avez pas volée, vous l'avez conquise car vous avez été des pionniers. Ce caractère de pionnier, il se retrouve d'ailleurs plus largement dans votre région avec la mise en valeur de l'ancienne Champagne pouilleuse qui est devenue par le travail des hommes l'un des greniers de l'Europe.
Je souhaite également saluer la réussite économique de cette filière en soulignant combien elle a su préserver l'emploi, les paysages montrant ainsi la voie d'une agriculture créatrice de richesses et soucieuse des paysages et des territoires.
Je suis certain qu'elle montre la voie de l'avenir et que la construction de ce centre technique que je vais enfin pouvoir visiter participe également à conforter votre avenir.
Je vous remercie.
(source http://www.agriculture.gouv.fr, le 6 juin 2000)