Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur d'Egypte,
Monsieur l'Ambassadeur du Canada,
Monsieur le Délégué du Québec,
Monsieur le Président de l'Université Senghor,
Monsieur le Président de l'Année francophone internationale,
Chers Amis de la Francophonie,
Je suis particulièrement heureux d'être parmi vous. Je devais en effet me rendre au Caire la semaine dernière pour une réunion internationale. Ce déplacement a été annulé et j'en ai conçu une certaine frustration. Celle-ci se trouve fort heureusement compensée aujourd'hui par la découverte de ce centre culturel égyptien.
Bien situé au coeur du quartier latin, où j'ai pendant de nombreuses années enseigné la littérature française, cet établissement oeuvre au rapprochement de nos cultures. Et c'est, par ailleurs, avec une joie toujours renouvelée, que je retrouve ceux qui assurent avec tant de dévouement la promotion de notre langue et des valeurs qu'elle véhicule dans le monde entier.
Je salue en particulier l'équipe de la rédaction de l'Année francophone internationale, qui nous invite à découvrir sa publication annuelle, son cru 2005, si efficacement préparée par M. Michel Tétu.
L'originalité de ce travail, qui en est à sa 14ème édition, tient au fait qu'il est effectué par des universitaires qui sont issus du pays francophone dont ils présentent l'état des lieux. Ce panorama de la Francophonie permet de disposer de données précises et actualisées sur les 63 Etats ou gouvernements membres ou observateurs de la Francophonie.
Un mot, justement, sur la situation du français dans le monde, alors que nous sommes à quelques jours de la Journée de la Francophonie, qui sera suivie de la dixième Semaine de la Francophonie.
Comme toutes les langues du monde, le français connaît des évolutions. Celles-ci sont tout d'abord d'ordre lexicographique, car les langues intègrent sans cesse des expressions et des vocables venus d'ailleurs. Mais elles sont liées aussi à la pratique, autrement dit à l'usage que nous faisons chaque jour d'un héritage linguistique, culturel et même politique de nos langues. En effet, comme le dit Michel Tétu dans son éditorial, "pour faire respecter une langue, il faut commencer par l'utiliser dans les textes, les réunions de travail et les rencontres officielles, que ce soit à New York, aux Nations unies, à Bruxelles ou aux Jeux olympiques".
Nous connaissons tous l'enthousiasme et la détermination avec lesquels le président Abdou Diouf s'est engagé en faveur de la promotion du français, tant auprès des organisateurs des Jeux olympiques d'Athènes en 2004, qu'à l'occasion de réunions de travail avec l'Union européenne.
Après l'année 2004, marquée par le dixième Sommet de la Francophonie, nous abordons la période qui s'ouvre aujourd'hui avec des perspectives passionnantes. Cette période sera en effet marquée par la tenue des Jeux de la Francophonie au Niger en décembre prochain, par le Festival des cultures francophones, de mars à octobre 2006, et enfin par l'Année Senghor, qui nous permettra de rendre hommage à l'un des fondateurs de la Francophonie. A cet égard, je salue à nouveau la présence parmi nous du président de l'université Senghor, M. Helal, dont l'institution connaît avec son nouveau recteur un renouveau remarquable.
Ceci m'amène à évoquer la deuxième raison de notre rencontre d'aujourd'hui : l'annonce qui a été faite de la tenue à Alexandrie, du 12 au 15 mars 2006, du troisième Colloque international organisé par l'Année internationale francophone.
Ce colloque aura pour thème "Alexandrie, métaphore de la francophonie". Si j'en juge par les thèmes qui seront abordés à cette occasion - la cité, le livre, la pensée, l'information - cette rencontre organisée en partenariat avec l'Université Senghor et la Bibliotheca Alexandrina, promet d'être du plus haut intérêt.
Il me reste à souhaiter aux promoteurs de ces projets et à leurs collaborateurs le meilleur succès. Je vous remercie
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2005)