Texte intégral
Je tiens tout d'abord à remercier le commandant et les personnels de la base aérienne de Nancy pour la chaleur de leur accueil et la qualité de leurs présentations.
L'aviation militaire a prouvé depuis longtemps qu'elle est un facteur de puissance et de souveraineté.
Face aux situations les plus variées, sa grande rapidité de réaction en fait l'instrument de l'efficacité.
Face aux nouvelles exigences stratégiques, l'armée de l'air française a très tôt pris conscience de l'impératif de coopération avec ses partenaires internationaux.
Au lendemain des événements du 11 septembre, une large dynamique européenne s'est engagée pour assurer au mieux la protection de notre espace aérien.
Aujourd'hui, les perspectives de coopération entre les armées de l'air de l'espace européen se multiplient.
Le Salon du Bourget, qui s'ouvre le mois prochain, ne manquera pas j'en suis sûre de le montrer une nouvelle fois.
Je suis heureuse de constater qu'ici à Nancy, comme dans la plupart des unités militaires de France aujourd'hui, l'Europe occupe une place fondamentale.
La dimension européenne est présente concrètement dans les trois principales branches qui composent votre métier au quotidien : la formation, l'activité opérationnelle et l'équipement.
L'Europe est un facteur déterminant de votre formation et de votre entraînement.
La mise en commun des outils de formation des armées de l'air européennes est une première étape indispensable.
Elle permet en effet d'accroître l'interopérabilité humaine et technique nécessaire aux opérations multinationales.
L'armée de l'air obtient déjà dans ce domaine d'excellents résultats.
Je pense notamment à l'école de chasse franco-belge de Cazaux : elle suscite aujourd'hui l'intérêt grandissant de nos partenaires espagnols, allemands et polonais, et a ainsi vocation à devenir le futur centre européen de formation des pilotes de combat.
Cette dynamique s'affirme également au sein de l'école de l'aviation de transport d'Avord qui reçoit depuis peu ses premiers stagiaires belges.
La convergence des outils est dans votre culture.
Elle est indispensable car nos engagements sont de plus en plus souvent européens.
Vous pouvez assurer le soutien d'une compagnie de l'armée de terre allemande, vos avions peuvent se ravitailler indifféremment sur un avion italien, espagnol ou français, vous pouvez être guidés par un AWACS britannique avec autant d'efficacité que par un AWACS français.
L'Europe est également un facteur déterminant de votre activité opérationnelle.
La coopération européenne est au cur de vos engagements opérationnels.
Ce sont des Mirage 2000D de la base de Nancy qui ont assuré en 2003 la couverture aérienne de la première opération autonome de l'Union européenne en République démocratique du Congo.
Ce sont également des Mirage 2000D qui partiront probablement en Afghanistan et qui pourront, si nécessaire, garantir l'appui aérien de forces terrestres d'autres pays européens.
Ces mêmes Mirage, armés des missiles de croisière SCALP et APACHE, constituent le fer de lance des forces aériennes d'assaut inscrites au catalogue de forces de l'Union européenne.
La France est ainsi en mesure d'apporter aux opérations de l'Union européenne la capacité clé que représentent les missiles de croisière.
C'est ce qui lui permet de jouer un rôle majeur dans les structures de commandement des coalitions, d'affirmer son influence et de disposer du statut de nation-cadre.
La France, contributeur majeur de la défense européenne, affirme plus encore son rang de puissance militaire.
L'Europe est enfin un facteur déterminant en matière d'équipement.
Les Européens sont aujourd'hui conscients de la nécessité d'unir leurs efforts en matière d'industrie, afin d'atteindre un seuil de crédibilité tel qu'ils pourront gagner en autonomie.
Des avancées considérables ont déjà été enregistrées en la matière, notamment : le programme A400M, qui constitue l'un des programmes européens les plus fédérateurs ; les engagements de nombre de nos partenaires pour l'acquisition des drones MALE ; l'extension du partenariat sur le programme UCAV.
Le missile de croisière SCALP, qui nous a été présenté aujourd'hui, est lui-même le résultat d'une coopération franco-britannique.
La mutualisation des savoir-faire technologiques, la mise en commun des systèmes opérationnels déployés par les armées de différentes nations, renforcent l'efficacité et réduisent les coûts.
L'Agence européenne de défense renforcera encore davantage nos capacités dans ce domaine.
Nous devons être ambitieux pour et à travers elle.
Pour vous, professionnels de la base aérienne de Nancy, la défense européenne est déjà une réalité au quotidien.
Ce domaine de coopération doit continuer à progresser.
Je m'y emploie chaque jour et vous encourage à mettre vous aussi votre détermination au service de cette ambition.
Grâce à vous, l'Europe assume une part grandissante de la responsabilité de la sécurité internationale, en se dotant d'outils crédibles et efficaces.
Grâce à vous, l'Europe peut aspirer sans complexe à devenir un acteur global dans un environnement de plus en plus exigeant, dans un monde qui a un réel besoin d'une Europe forte.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 10 mai 2005)
L'aviation militaire a prouvé depuis longtemps qu'elle est un facteur de puissance et de souveraineté.
Face aux situations les plus variées, sa grande rapidité de réaction en fait l'instrument de l'efficacité.
Face aux nouvelles exigences stratégiques, l'armée de l'air française a très tôt pris conscience de l'impératif de coopération avec ses partenaires internationaux.
Au lendemain des événements du 11 septembre, une large dynamique européenne s'est engagée pour assurer au mieux la protection de notre espace aérien.
Aujourd'hui, les perspectives de coopération entre les armées de l'air de l'espace européen se multiplient.
Le Salon du Bourget, qui s'ouvre le mois prochain, ne manquera pas j'en suis sûre de le montrer une nouvelle fois.
Je suis heureuse de constater qu'ici à Nancy, comme dans la plupart des unités militaires de France aujourd'hui, l'Europe occupe une place fondamentale.
La dimension européenne est présente concrètement dans les trois principales branches qui composent votre métier au quotidien : la formation, l'activité opérationnelle et l'équipement.
L'Europe est un facteur déterminant de votre formation et de votre entraînement.
La mise en commun des outils de formation des armées de l'air européennes est une première étape indispensable.
Elle permet en effet d'accroître l'interopérabilité humaine et technique nécessaire aux opérations multinationales.
L'armée de l'air obtient déjà dans ce domaine d'excellents résultats.
Je pense notamment à l'école de chasse franco-belge de Cazaux : elle suscite aujourd'hui l'intérêt grandissant de nos partenaires espagnols, allemands et polonais, et a ainsi vocation à devenir le futur centre européen de formation des pilotes de combat.
Cette dynamique s'affirme également au sein de l'école de l'aviation de transport d'Avord qui reçoit depuis peu ses premiers stagiaires belges.
La convergence des outils est dans votre culture.
Elle est indispensable car nos engagements sont de plus en plus souvent européens.
Vous pouvez assurer le soutien d'une compagnie de l'armée de terre allemande, vos avions peuvent se ravitailler indifféremment sur un avion italien, espagnol ou français, vous pouvez être guidés par un AWACS britannique avec autant d'efficacité que par un AWACS français.
L'Europe est également un facteur déterminant de votre activité opérationnelle.
La coopération européenne est au cur de vos engagements opérationnels.
Ce sont des Mirage 2000D de la base de Nancy qui ont assuré en 2003 la couverture aérienne de la première opération autonome de l'Union européenne en République démocratique du Congo.
Ce sont également des Mirage 2000D qui partiront probablement en Afghanistan et qui pourront, si nécessaire, garantir l'appui aérien de forces terrestres d'autres pays européens.
Ces mêmes Mirage, armés des missiles de croisière SCALP et APACHE, constituent le fer de lance des forces aériennes d'assaut inscrites au catalogue de forces de l'Union européenne.
La France est ainsi en mesure d'apporter aux opérations de l'Union européenne la capacité clé que représentent les missiles de croisière.
C'est ce qui lui permet de jouer un rôle majeur dans les structures de commandement des coalitions, d'affirmer son influence et de disposer du statut de nation-cadre.
La France, contributeur majeur de la défense européenne, affirme plus encore son rang de puissance militaire.
L'Europe est enfin un facteur déterminant en matière d'équipement.
Les Européens sont aujourd'hui conscients de la nécessité d'unir leurs efforts en matière d'industrie, afin d'atteindre un seuil de crédibilité tel qu'ils pourront gagner en autonomie.
Des avancées considérables ont déjà été enregistrées en la matière, notamment : le programme A400M, qui constitue l'un des programmes européens les plus fédérateurs ; les engagements de nombre de nos partenaires pour l'acquisition des drones MALE ; l'extension du partenariat sur le programme UCAV.
Le missile de croisière SCALP, qui nous a été présenté aujourd'hui, est lui-même le résultat d'une coopération franco-britannique.
La mutualisation des savoir-faire technologiques, la mise en commun des systèmes opérationnels déployés par les armées de différentes nations, renforcent l'efficacité et réduisent les coûts.
L'Agence européenne de défense renforcera encore davantage nos capacités dans ce domaine.
Nous devons être ambitieux pour et à travers elle.
Pour vous, professionnels de la base aérienne de Nancy, la défense européenne est déjà une réalité au quotidien.
Ce domaine de coopération doit continuer à progresser.
Je m'y emploie chaque jour et vous encourage à mettre vous aussi votre détermination au service de cette ambition.
Grâce à vous, l'Europe assume une part grandissante de la responsabilité de la sécurité internationale, en se dotant d'outils crédibles et efficaces.
Grâce à vous, l'Europe peut aspirer sans complexe à devenir un acteur global dans un environnement de plus en plus exigeant, dans un monde qui a un réel besoin d'une Europe forte.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 10 mai 2005)