Texte intégral
P.-L. Séguillon - Pour être président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, vous n'en êtes pas moins, professionnellement, médecin. Alors, docteur, quel est votre diagnostic aujourd'hui ? Est-ce que, comme vient de le dire J.-P. Raffarin chez nos confrères de RTL, ce que vient de vivre l'exécutif, c'est un "petit dérapage" ou est-ce que c'est une crise grave ?
R - Eh bien écoutez, je vais vous surprendre, P.-L. Séguillon, je crois que vous vous trompez de problème. Le problème, aujourd'hui, ce sont les Français, ce qu'ils attendent, les explications qu'ils attendent sur cette échéance fondamentale du 29 mai.
Q - Excusez-moi, parce que ce n'est quand même pas un problème, un ministre de l'Intérieur qui, pendant une émission de radio, poignarde le Premier ministre ?
R - Mais, encore une fois, là n'est pas la question. Vous dites "poignarder", ça c'est votre diagnostic, puisque vous avez pris cette thématique, mais encore une fois, j'arrive de la Haute-Savoie, j'ai les députés UMP tous les jours au téléphone, ou je leur parle, comme je l'ai fait encore hier soir et même ce matin, et que me disent-ils, et qu'est-ce que je constate ? Je constate que les Français veulent savoir pourquoi ils vont voter, sur quoi ils vont voter, ce qui est important, pour eux, de dire "oui" ou de dire "non". Et, vous me permettrez, ce matin, justement, d'essayer de contribuer à ce débat, dont on s'éloigne, et ça n'est pas la bonne question, que de dévoyer, d'une certaine façon, l'occasion démocratique formidable qui est celle de ce référendum, pour parler de problèmes de personnes. Cela, ça excède nos compatriotes.
Q - Pardonnez-moi, je le comprends, mais qui excède nos compatriotes ? Ce sont les journalistes ou par exemple D. de Villepin, qui annonce qu'il faudra un profond changement de politique au lendemain du 29 mai et qui laisse entendre qu'il faudra un changement de gouvernement ? Est-ce qu'il a tort ou est-ce qu'il a raison ?
R - Il n'a ni tort ni raison, nous devons parler d'autre chose, nous devons parler d'Europe.
Q - Est-ce que l'effet de la prestation de D. de Villepin est bénéfique pour parler, précisément, d'autre chose ?
R - Non mais, à chaque fois que l'on parle d'autre chose, ce n'est pas bon, c'est pour cela que j'essaie de vous parler d'Europe et d'expliquer que ce référendum va permettre d'avoir des institutions qui permettront de piloter mieux, d'être plus près des Français, de répondre à leurs propres problèmes. Les institutions, c'est des règles du jeu.
Q - Est-ce que, quand vous voyez vos compatriotes savoyards, vous avez le sentiment qu'ils votent ou qu'ils s'apprêtent à voter sur l'Europe ou qu'ils s'apprêtent à dire leur mécontentement à l'encontre de la politique intérieure, comme on a entendu les jeunes, l'autre jour, jeudi, s'exprimer face à J. Chirac. Ils parlaient tous de leurs problèmes intérieurs.
R - Mais bien sûr qu'il y a, chez les Français, des attentes, des inquiétudes, et on les comprend, et il faut les entendre et les écouter. Mais aujourd'hui, ce qui inquiète...
Q - Alors, ma question...
R - P.-L. Séguillon...
Q - Non mais attendez, c'est important, ma question c'est : est-ce que vous avez l'impression que J.-P. Raffarin répond à ces inquiétudes et donc que demain, le 29 mai, le vote ne portera pas sur la politique de J.-P. Raffarin, mais portera sur l'avenir de l'Europe ?
R - Hélas, justement, ce que nous pouvons redouter, c'est que les Français, surtout quand on leur parle d'autre chose que de l'Europe, votent sur une question qu'on ne leur pose pas et qui ne sera en aucune façon résolue par leur vote. Encore une fois, si vous me le permettez, deux ou trois petits exemples. Les règles du jeu constitutionnel, c'est-à-dire ce que nous allons voter le 29 mai, ou malheureusement peut-être que nous ne voterons pas, ça aura des conséquences quotidiennes sur l'avenir, parce que les règles du jeu permettent de définir ou de conduire telle ou telle politique. Un exemple. La TVA à 5,5 dans l'hôtellerie et la restauration, on peut en penser ce que l'on veut, on est pour, on est contre, en tout cas ça créerait des emplois. Le Gouvernement a souhaité et souhaite depuis longtemps la mettre en place. Pourquoi il n'y parvient pas ?
Q - Parce que les Allemands ne veulent pas.
R - Parce que la règle de l'unanimité, qui va rester, si les Français ne disent pas "oui", la règle de l'unanimité ne le permet pas. Avec, demain, la règle de la majorité qualifiée, c'est une question qui serait déjà réglée. Voilà un exemple, mais il y en a d'autres.
Q - Bon, il y en a d'autres. Vous avez quand même écouté le début de la prestation de J.-P. Raffarin, tout à l'heure, avant d'entrer sur ce plateau. Est-ce que vous, vous faites pleinement confiance à J.-P. Raffarin, à la fois pour conduire à sa place la campagne jusqu'au 29 mai et ensuite pour poursuivre la politique qui est la sienne ?
R - D'abord, parlons d'aujourd'hui. Aujourd'hui, J.-P. Raffarin est Premier ministre de la France. Il assume parfaitement ses responsabilités et il donne tout ce qu'il peut donner pour résoudre les problèmes, c'est le Premier ministre qui a fait le plus de réformes de la Ve République.
Q - Au passage, vous l'admirez ? Non, parce qu'il n'arrête pas de prendre des coups et il est toujours debout.
R - Mais il fait son travail de Premier ministre, c'est très dur d'être Premier ministre, surtout lorsque les Français sont inquiets, que l'on essaie d'apporter des réponses, des solutions à leurs problèmes d'avenir et que ces solutions ne sont pas immédiatement ressenties comme produisant leurs effets. Mais revenons...
Q - Mais, attendez, je vous arrête, vous êtes président du groupe, vous avez envie que le groupe UMP se mobilise pour...
R - Il est totalement mobilisé, cette semaine, P.-L. Séguillon, c'est plus de 100 réunions qui vont avoir lieu avec les députés UMP, sur le terrain.
Q - Alors, précisément, qu'est-ce que vous avez envie de dire à ce Gouvernement qui semble un petit peu agité, divisé, avec un ministre de l'Intérieur qui crache un peu dans la soupe. Qu'est-ce que vous leur dites à ces ministres, aujourd'hui ?
R - J'ai envie de leur dire ce que je suis en train d'essayer de vous dire, c'est-à-dire : parlons de l'Europe, expliquons aux Français...
Q - Arrêtez de vous chipouiller.
R - Expliquons aux Français pourquoi il faut dire "oui". Tout à l'heure je vous ai parlé de la TVA à 5,5...
Q - Non, mais, est-ce que vous leur dites : "halte au feu !"
R - Si vous voulez employer ce terme parce qu'il y aurait le feu, je ne pense pas qu'il y ait le feu, mais ça c'est votre propos...
Q - Mais enfin, vous voyez bien qu'ils se chipouillent, quand même.
R - Pour ce qui me concerne, je leur dis : parlons de l'Europe. Nous avons parlé de la TVA à 5,5, parlons maintenant des Politiques Agricoles Communes, des politiques communes. Si demain la France se mettait en retrait, n'avait plus l'influence qu'elle a eue parce que c'est un pays fondateur, un pays moteur, par exemple la Politique Agricole Commune, qui fait de notre agriculture la seconde du monde - le premier pays exportateur en agroalimentaire, c'est la France - eh bien, si nous n'avions plus notre influence, il est sûr que les adversaires de la Politique Agricole Commune, qui rapporte, rappelons-le, 10 milliards 400 millions d'euros chaque année à notre agriculture, serait remise en cause. C'est une évidence.
Q - Alors, le groupe UMP, c'est-à-dire les parlementaires UMP, vous le dites, sont mobilisés, est-ce que vous estimez, vous, aujourd'hui, que l'UMP comme parti, avec à sa tête N. Sarkozy, est suffisamment mobilisé et est-ce que vous, vous pensez que N. Sarkozy en fait suffisamment pour défendre le référendum ?
R - Sans aucun doute, oui. L'UMP est totalement mobilisé dans la campagne. Je vous le disais à l'instant, cent réunions, d'ailleurs décidées par l'UMP, se tiendront cette semaine, avec des députés UMP, avec des argumentaires préparés par l'UMP, un matériel de campagne UMP et N. Sarkozy, lui-même, comme les ministres, d'ailleurs, est sur le terrain, sans cesse, pour défendre le "oui". Et ils ont raison, parce qu'ils répondent ainsi aux premières préoccupations de nos compatriotes, qui sont l'emploi, le niveau de vie et bien entendu la protection sociale.
Q - Et donc, les députés UMP font pleinement confiance, aujourd'hui, à J.-P. Raffarin, pour bien mener une politique de défense de l'emploi, de la protection sociale et de la sécurité.
R - Eh bien, vous me permettrez de terminer, en évoquant la nécessité pour la défense de dire "oui" au référendum. Pourquoi ? Parce qu'avec la charte des droits fondamentaux, il n'existe pas...
Q - Vous n'avez pas répondu à ma question.
R - ... jusqu'à présent, dans les traités...
Q - Non mais, attendez, je vous ai posé une question : est-ce que les députés UMP, aujourd'hui, font tous pleinement confiance à J.-P. Raffarin ?
R - Le groupe UMP fait évidemment pleinement confiance à J.-P. Raffarin, il soutient sa politique et il vote fidèlement ses textes.
Q - Une dernière question : le fameux lundi de Pentecôte, il paraît qu'il y a une centaine de députés, voire de sénateurs, qui se préparent à déposer une proposition de loi pour que l'on revienne au jour férié. Ils ont votre appui ?
R - Non, ils n'ont pas mon appui, mais revenons sur ce qui s'est passé. Il y a une journée de solidarité. Cette année, c'est le lundi de Pentecôte, mais le Premier ministre, lui-même, a voulu qu'il y ait une instance d'observation, un comité d'observation. Elle est en place, cette instance, et on verra quels sont les problèmes posés par le lundi de Pentecôte.
(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 20 avril 2005)
R - Eh bien écoutez, je vais vous surprendre, P.-L. Séguillon, je crois que vous vous trompez de problème. Le problème, aujourd'hui, ce sont les Français, ce qu'ils attendent, les explications qu'ils attendent sur cette échéance fondamentale du 29 mai.
Q - Excusez-moi, parce que ce n'est quand même pas un problème, un ministre de l'Intérieur qui, pendant une émission de radio, poignarde le Premier ministre ?
R - Mais, encore une fois, là n'est pas la question. Vous dites "poignarder", ça c'est votre diagnostic, puisque vous avez pris cette thématique, mais encore une fois, j'arrive de la Haute-Savoie, j'ai les députés UMP tous les jours au téléphone, ou je leur parle, comme je l'ai fait encore hier soir et même ce matin, et que me disent-ils, et qu'est-ce que je constate ? Je constate que les Français veulent savoir pourquoi ils vont voter, sur quoi ils vont voter, ce qui est important, pour eux, de dire "oui" ou de dire "non". Et, vous me permettrez, ce matin, justement, d'essayer de contribuer à ce débat, dont on s'éloigne, et ça n'est pas la bonne question, que de dévoyer, d'une certaine façon, l'occasion démocratique formidable qui est celle de ce référendum, pour parler de problèmes de personnes. Cela, ça excède nos compatriotes.
Q - Pardonnez-moi, je le comprends, mais qui excède nos compatriotes ? Ce sont les journalistes ou par exemple D. de Villepin, qui annonce qu'il faudra un profond changement de politique au lendemain du 29 mai et qui laisse entendre qu'il faudra un changement de gouvernement ? Est-ce qu'il a tort ou est-ce qu'il a raison ?
R - Il n'a ni tort ni raison, nous devons parler d'autre chose, nous devons parler d'Europe.
Q - Est-ce que l'effet de la prestation de D. de Villepin est bénéfique pour parler, précisément, d'autre chose ?
R - Non mais, à chaque fois que l'on parle d'autre chose, ce n'est pas bon, c'est pour cela que j'essaie de vous parler d'Europe et d'expliquer que ce référendum va permettre d'avoir des institutions qui permettront de piloter mieux, d'être plus près des Français, de répondre à leurs propres problèmes. Les institutions, c'est des règles du jeu.
Q - Est-ce que, quand vous voyez vos compatriotes savoyards, vous avez le sentiment qu'ils votent ou qu'ils s'apprêtent à voter sur l'Europe ou qu'ils s'apprêtent à dire leur mécontentement à l'encontre de la politique intérieure, comme on a entendu les jeunes, l'autre jour, jeudi, s'exprimer face à J. Chirac. Ils parlaient tous de leurs problèmes intérieurs.
R - Mais bien sûr qu'il y a, chez les Français, des attentes, des inquiétudes, et on les comprend, et il faut les entendre et les écouter. Mais aujourd'hui, ce qui inquiète...
Q - Alors, ma question...
R - P.-L. Séguillon...
Q - Non mais attendez, c'est important, ma question c'est : est-ce que vous avez l'impression que J.-P. Raffarin répond à ces inquiétudes et donc que demain, le 29 mai, le vote ne portera pas sur la politique de J.-P. Raffarin, mais portera sur l'avenir de l'Europe ?
R - Hélas, justement, ce que nous pouvons redouter, c'est que les Français, surtout quand on leur parle d'autre chose que de l'Europe, votent sur une question qu'on ne leur pose pas et qui ne sera en aucune façon résolue par leur vote. Encore une fois, si vous me le permettez, deux ou trois petits exemples. Les règles du jeu constitutionnel, c'est-à-dire ce que nous allons voter le 29 mai, ou malheureusement peut-être que nous ne voterons pas, ça aura des conséquences quotidiennes sur l'avenir, parce que les règles du jeu permettent de définir ou de conduire telle ou telle politique. Un exemple. La TVA à 5,5 dans l'hôtellerie et la restauration, on peut en penser ce que l'on veut, on est pour, on est contre, en tout cas ça créerait des emplois. Le Gouvernement a souhaité et souhaite depuis longtemps la mettre en place. Pourquoi il n'y parvient pas ?
Q - Parce que les Allemands ne veulent pas.
R - Parce que la règle de l'unanimité, qui va rester, si les Français ne disent pas "oui", la règle de l'unanimité ne le permet pas. Avec, demain, la règle de la majorité qualifiée, c'est une question qui serait déjà réglée. Voilà un exemple, mais il y en a d'autres.
Q - Bon, il y en a d'autres. Vous avez quand même écouté le début de la prestation de J.-P. Raffarin, tout à l'heure, avant d'entrer sur ce plateau. Est-ce que vous, vous faites pleinement confiance à J.-P. Raffarin, à la fois pour conduire à sa place la campagne jusqu'au 29 mai et ensuite pour poursuivre la politique qui est la sienne ?
R - D'abord, parlons d'aujourd'hui. Aujourd'hui, J.-P. Raffarin est Premier ministre de la France. Il assume parfaitement ses responsabilités et il donne tout ce qu'il peut donner pour résoudre les problèmes, c'est le Premier ministre qui a fait le plus de réformes de la Ve République.
Q - Au passage, vous l'admirez ? Non, parce qu'il n'arrête pas de prendre des coups et il est toujours debout.
R - Mais il fait son travail de Premier ministre, c'est très dur d'être Premier ministre, surtout lorsque les Français sont inquiets, que l'on essaie d'apporter des réponses, des solutions à leurs problèmes d'avenir et que ces solutions ne sont pas immédiatement ressenties comme produisant leurs effets. Mais revenons...
Q - Mais, attendez, je vous arrête, vous êtes président du groupe, vous avez envie que le groupe UMP se mobilise pour...
R - Il est totalement mobilisé, cette semaine, P.-L. Séguillon, c'est plus de 100 réunions qui vont avoir lieu avec les députés UMP, sur le terrain.
Q - Alors, précisément, qu'est-ce que vous avez envie de dire à ce Gouvernement qui semble un petit peu agité, divisé, avec un ministre de l'Intérieur qui crache un peu dans la soupe. Qu'est-ce que vous leur dites à ces ministres, aujourd'hui ?
R - J'ai envie de leur dire ce que je suis en train d'essayer de vous dire, c'est-à-dire : parlons de l'Europe, expliquons aux Français...
Q - Arrêtez de vous chipouiller.
R - Expliquons aux Français pourquoi il faut dire "oui". Tout à l'heure je vous ai parlé de la TVA à 5,5...
Q - Non, mais, est-ce que vous leur dites : "halte au feu !"
R - Si vous voulez employer ce terme parce qu'il y aurait le feu, je ne pense pas qu'il y ait le feu, mais ça c'est votre propos...
Q - Mais enfin, vous voyez bien qu'ils se chipouillent, quand même.
R - Pour ce qui me concerne, je leur dis : parlons de l'Europe. Nous avons parlé de la TVA à 5,5, parlons maintenant des Politiques Agricoles Communes, des politiques communes. Si demain la France se mettait en retrait, n'avait plus l'influence qu'elle a eue parce que c'est un pays fondateur, un pays moteur, par exemple la Politique Agricole Commune, qui fait de notre agriculture la seconde du monde - le premier pays exportateur en agroalimentaire, c'est la France - eh bien, si nous n'avions plus notre influence, il est sûr que les adversaires de la Politique Agricole Commune, qui rapporte, rappelons-le, 10 milliards 400 millions d'euros chaque année à notre agriculture, serait remise en cause. C'est une évidence.
Q - Alors, le groupe UMP, c'est-à-dire les parlementaires UMP, vous le dites, sont mobilisés, est-ce que vous estimez, vous, aujourd'hui, que l'UMP comme parti, avec à sa tête N. Sarkozy, est suffisamment mobilisé et est-ce que vous, vous pensez que N. Sarkozy en fait suffisamment pour défendre le référendum ?
R - Sans aucun doute, oui. L'UMP est totalement mobilisé dans la campagne. Je vous le disais à l'instant, cent réunions, d'ailleurs décidées par l'UMP, se tiendront cette semaine, avec des députés UMP, avec des argumentaires préparés par l'UMP, un matériel de campagne UMP et N. Sarkozy, lui-même, comme les ministres, d'ailleurs, est sur le terrain, sans cesse, pour défendre le "oui". Et ils ont raison, parce qu'ils répondent ainsi aux premières préoccupations de nos compatriotes, qui sont l'emploi, le niveau de vie et bien entendu la protection sociale.
Q - Et donc, les députés UMP font pleinement confiance, aujourd'hui, à J.-P. Raffarin, pour bien mener une politique de défense de l'emploi, de la protection sociale et de la sécurité.
R - Eh bien, vous me permettrez de terminer, en évoquant la nécessité pour la défense de dire "oui" au référendum. Pourquoi ? Parce qu'avec la charte des droits fondamentaux, il n'existe pas...
Q - Vous n'avez pas répondu à ma question.
R - ... jusqu'à présent, dans les traités...
Q - Non mais, attendez, je vous ai posé une question : est-ce que les députés UMP, aujourd'hui, font tous pleinement confiance à J.-P. Raffarin ?
R - Le groupe UMP fait évidemment pleinement confiance à J.-P. Raffarin, il soutient sa politique et il vote fidèlement ses textes.
Q - Une dernière question : le fameux lundi de Pentecôte, il paraît qu'il y a une centaine de députés, voire de sénateurs, qui se préparent à déposer une proposition de loi pour que l'on revienne au jour férié. Ils ont votre appui ?
R - Non, ils n'ont pas mon appui, mais revenons sur ce qui s'est passé. Il y a une journée de solidarité. Cette année, c'est le lundi de Pentecôte, mais le Premier ministre, lui-même, a voulu qu'il y ait une instance d'observation, un comité d'observation. Elle est en place, cette instance, et on verra quels sont les problèmes posés par le lundi de Pentecôte.
(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 20 avril 2005)