Texte intégral
Q- A. Hausser-. Vous êtes porte-parole du Gouvernement et, faut-il le rappeler, candidat à la présidence de la région Ile-de-France pour l'UMP. Un mot sur la situation en Haïti : la France va envoyer un détachement dans un premier temps, pour une force d'interposition ou pour une force d'intervention ?
R- "A ce stade, il s'agit d'une force d'interposition, mais surtout, ce que chacun doit bien avoir à l'esprit, c'est que l'heure est à tout faire - et c'est à cela que travaille l'ensemble des pays dans le cadre des Nations unies - pour que la paix civile revienne et que le processus démocratique puisse maintenant se mettre en oeuvre."
Q- Nous attendons le vote d'une résolution qui précise un peu la mission de cette force ?
R- "En tout état de cause, je crois qu'aujourd'hui, les choses se précisent, sachant que les objectifs, on les voit bien : il s'agit naturellement de tout faire pour ramener à la paix civile et puis, bien entendu, dans le processus démocratique."
Q- Vous êtes aussi secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et vous allez avoir une semaine difficile, notamment demain, puisque l'Assemblée va débattre d'une motion de censure, qui n'a aucune chance d'être votée - ça, on le sait, c'est une affaire arithmétique -, mais en revanche, les termes sont sévères, puisque le Parti socialiste veut critiquer la "politique injuste et profondément inefficace", la "politique d'abandon social" du Gouvernement, tout cela dans un contexte de chiffres, contestés, de baisse du chômage ?
R- "Vous dites une "semaine difficile". Non, je ne dis pas cela. Je dis que c'est une semaine qui sera l'occasion aussi de mettre les pieds dans le plat et de rappeler que cette motion présentée par l'opposition, c'est plutôt la motion de la mauvaise foi et de l'amnésie. Parce que je voudrais rappeler qu'au-delà des formules incantatoires qui justifient la motion déposée par la gauche, ce sera l'occasion pour nous de rappeler que depuis deux ans, la gauche non seulement n'a pas fait une seule proposition constructive, mais qu'en plus, elle s'est systématiquement opposée..."
Q- Jusqu'à maintenant, on ne les écoute pas, les propositions de l'opposition...
R- "Il n'y a pas besoin de les écouter, puisque de toute façon, ils n'en ont pas fait une seule. Ils ont été systématiquement opposés à toutes les réformes que nous avons engagées. Et je voudrais tout de même rappeler que, dans le même temps, ils ont oublié tout ce qu'ils nous avaient laissés comme difficultés ; et quant aux leçons en matière de politique sociale, je ne suis pas sûr qu'ils soient les mieux placés pour en donner, compte tenu de la situation dans laquelle ils ont laissé la France, il y a deux ans."
Q- Une fois que vous avez dit cela, il y a quand même des chiffres, il y a des mesures qui ont été prises... Il faut quand même les justifier ?
R- "Non seulement il faut les justifier, mais il faut faire plus que cela : il faut en rappeler tout le fondement et ô combien elles sont utiles pour notre pays, sur le plan social en particulier. Et le Premier ministre aura l'occasion de rappeler, par exemple, que c'est la première fois qu'un gouvernement prévoit enfin des mesures pour ceux qui font des longues carrières, pour pouvoir prendre sa retraite plus tôt quand on a démarré à treize, quatorze ou quinze ans... C'est la première fois que le Smic a été autant augmenté. C'est la première fois qu'on a un plan ambitieux en faveur des personnes âgées, en faveur des personnes dépendantes, handicapées. C'est la première fois que, dans notre pays, on s'occupe des ménages surendettés. Je veux tout de même rappeler que sur tous ces sujets, le gouvernement précédent a été très fort en leçons de morale, mais assez peu en résultats. Et nous, sur tous ces sujets, ce sera l'occasion de dire que nous avons dans le même temps préparé la France au retour de la croissance. Sur tous ces sujets, il y a beaucoup de choses positives à dire et, y compris dans ce cadre de campagne électorale, il sera bon de rappeler aux Français tout ce qui a été engagé, dont nous pouvons légitimement être fiers."
Q- En même temps, on assiste quand même à une augmentation terrible de la précarité, de la pauvreté dans ce pays ?
R- "C'est exact depuis un certain nombre d'années et c'est vrai que c'est le combat que nous devons tous mener. Mais je crois que la meilleure manière de le faire, c'est aussi de voir comment moderniser notre modèle social, comment par exemple lutter contre ces situations dans lesquelles beaucoup de nos concitoyens sont exclus du retour au travail, parce que les systèmes, tels qu'ils sont organisés, n'accompagnent pas suffisamment les personnes. Voilà par exemple pourquoi on a créé le RMA. Il faut aussi s'interroger sur ces familles surendettées, qui sont au bord du gouffre à chaque fois, et nous avons proposé un dispositif qui va permettre de les sortir de là, une théorie de la deuxième chance à laquelle nous croyons beaucoup."
Q- C'est le discours que vous adressez au Parti socialiste et à la gauche dans son ensemble...
R- "Ce sera la démonstration par les actes..."
Q- Mais vous avez aussi votre "flanc droit", si je puis dire, qui est F. Bayrou et l'UDF, qui disait hier que "nous allons de désillusion en désillusion", que nous ne pouvons pas accepter que notre pays "glisse vers l'abîme"... Que lui dites-vous ?
R- "Je lui dis que je regrette que depuis deux ans, F. Bayrou n'a jamais trouvé l'occasion de dire un mot gentil sur le Gouvernement, parce que, par ailleurs, il rappelle de temps en temps qu'il est dans la majorité..."
Q- On est "gentil" en politique ?!
R- "Disons alors "positif" ! Par exemple, j'ai regretté, comme d'autres, qu'il n'ait pas voté les baisses d'impôts, qui correspondent tout à fait à la philosophie politique qui est la nôtre. Je regrette, de la même manière, qu'il n'ait pas soutenu le Gouvernement dans la démarche sur la laïcité. Et puis, allons au-delà de cela. Après tout, il y a une élection régionale. Ce sera l'occasion aussi pour chaque Français de se déterminer en conscience par rapport à la situation. Par exemple, en Ile-de-France, on voit la situation politique : A. Santini, c'est le candidat de l'UDF, dont le président du comité de soutien est F. Bayrou ! Eh bien, je suis soutenu par l'UMP - et je suis fier d'appartenir à l'UMP, parce que, quelque part, il y a un prolongement de l'action gouvernementale dans les valeurs qui sont les nôtres - et puis, en même temps, mon président de comité de soutien c'est N. Sarkozy. Eh bien, je vous le dis franchement : moi, entre les deux, je n'hésite pas, je n'échange pas."
Q- A. Santini, qui est donc votre concurrent direct, fait beaucoup d'humour, on le sait. Hier, il parlait de vous et de J.-P. Huchon, le président sortant : il vous qualifiait de "Régent" et de "gaucho", allusion évidemment aux pesticides. Lequel préférez-vous ?
R- "Je ne sais pas. Vous savez, je vais vous dire une chose : j'aime beaucoup l'humour, cela fait partie de la vie, c'est indispensable."
Q- Vous en faites beaucoup ?
R- "Oui, en tout cas, j'essaie de considérer que la vie est suffisamment difficile pour que, de temps en temps, on ait besoin aussi de faire de l'humour. Mais la seule chose que je dis, c'est que dans les moments importants, l'humour c'est bien, le projet politique c'est mieux. Cela fait six mois que je tourne, que je rencontre dans toute l'Ile-de-France beaucoup de gens, et que j'ai maintenant, dans la tête, avec mon équipe, un projet qui est vraiment..."
Q- Et qui dépasse la Carte orange à 45 euros ?
R- "D'abord, c'est beaucoup de choses ! Derrière tout cela, il y a des projets qui sont très ambitieux. Simplement, ce que je veux dire par rapport à cela, c'est que cela n'interdit pas l'humour, mais qu'avoir un projet politique, une ambition pour les uns et les autres, c'est mieux."
Q- Quand les sondages font d'A. Santini un meilleur candidat pour le deuxième tour que vous, que dites-vous ou qu'essayez-vous de faire ?
R- "Je ne dis rien, d'abord parce que je ne commente jamais les sondages, je n'y attache pas beaucoup d'importance et ce qui compte, c'est le résultat final. Nous sommes dans la dernière ligne droite maintenant, il reste trois semaines avant le premier tour. Ce sont trois semaines durant lesquelles on va avoir l'occasion de rentrer dans le vif du sujet. Il faudra que chacun enlève les masques éventuels, pour montrer ce qu'il est, ce qu'il a vraiment envie de faire pour convaincre les habitants d'Ile-de-France. C'est-à-dire un projet, c'est-à-dire une équipe et c'est-à-dire l'envie de faire bouger les choses."
Q- Il y a un trouble à l'UMP, depuis l'annonce du départ d'A. Juppé à une date non programmée. J.-P. Raffarin est pour vous le meilleur candidat à la présidence de l'UMP ? Ou faut-il un tandem Raffarin-Sarkozy ?
R- "Tout cela doit se faire dans l'ordre. Pardon, mais nous sommes en pleine campagne électorale..."
Q- Mais tout le monde en parle !
R- "Pas tout le monde, pardon ! Les journalistes politiques sont très intéressés par cette question, ce qui est tout à fait légitime. Mais comprenez que les choses doivent se faire dans le bon ordre. D'abord, on est en campagne régionale et l'objectif, c'est de les gagner. Et puis ensuite, viendra le temps suivant..."
Q- Et vous n'y pensez pas ?
R- "Non, très honnêtement, je peux vraiment vous dire que j'ai le nez sur le guidon, avec une idée : remporter l'élection Ile-de-France et montrer ainsi que sur tous ces sujets, il y a beaucoup d'hommes et de femmes qui ont envie de faire changer les choses et de sortir de l'ancien système..."
Q- Avec le soutien de N. Sarkozy ?
R- "Bien sûr, avec le soutien de N. Sarkozy, qui sera présent mardi, dans le premier meeting de lancement à Paris, avec J.-P. Raffarin."
Q- Et A. Juppé ?
R- "A. Juppé était présent avec moi en Seine-Saint-Denis, il y a quelques semaines..."
Q- Il ne reviendra pas ?
R- "Demandez-le lui, je ne sais pas. Aujourd'hui, le vrai sujet, il est de gagner et il est de partir en montrant que nous avons un projet qui est fort, en pleine cohérence avec ce que nous faisons au niveau national mais qui se décline sur le terrain, parce que, ces élections vont concerner la vie quotidienne des gens."
(Source : premier-ministre, Service d'informationdu gouvernement, le 1er mars 2004)
R- "A ce stade, il s'agit d'une force d'interposition, mais surtout, ce que chacun doit bien avoir à l'esprit, c'est que l'heure est à tout faire - et c'est à cela que travaille l'ensemble des pays dans le cadre des Nations unies - pour que la paix civile revienne et que le processus démocratique puisse maintenant se mettre en oeuvre."
Q- Nous attendons le vote d'une résolution qui précise un peu la mission de cette force ?
R- "En tout état de cause, je crois qu'aujourd'hui, les choses se précisent, sachant que les objectifs, on les voit bien : il s'agit naturellement de tout faire pour ramener à la paix civile et puis, bien entendu, dans le processus démocratique."
Q- Vous êtes aussi secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement et vous allez avoir une semaine difficile, notamment demain, puisque l'Assemblée va débattre d'une motion de censure, qui n'a aucune chance d'être votée - ça, on le sait, c'est une affaire arithmétique -, mais en revanche, les termes sont sévères, puisque le Parti socialiste veut critiquer la "politique injuste et profondément inefficace", la "politique d'abandon social" du Gouvernement, tout cela dans un contexte de chiffres, contestés, de baisse du chômage ?
R- "Vous dites une "semaine difficile". Non, je ne dis pas cela. Je dis que c'est une semaine qui sera l'occasion aussi de mettre les pieds dans le plat et de rappeler que cette motion présentée par l'opposition, c'est plutôt la motion de la mauvaise foi et de l'amnésie. Parce que je voudrais rappeler qu'au-delà des formules incantatoires qui justifient la motion déposée par la gauche, ce sera l'occasion pour nous de rappeler que depuis deux ans, la gauche non seulement n'a pas fait une seule proposition constructive, mais qu'en plus, elle s'est systématiquement opposée..."
Q- Jusqu'à maintenant, on ne les écoute pas, les propositions de l'opposition...
R- "Il n'y a pas besoin de les écouter, puisque de toute façon, ils n'en ont pas fait une seule. Ils ont été systématiquement opposés à toutes les réformes que nous avons engagées. Et je voudrais tout de même rappeler que, dans le même temps, ils ont oublié tout ce qu'ils nous avaient laissés comme difficultés ; et quant aux leçons en matière de politique sociale, je ne suis pas sûr qu'ils soient les mieux placés pour en donner, compte tenu de la situation dans laquelle ils ont laissé la France, il y a deux ans."
Q- Une fois que vous avez dit cela, il y a quand même des chiffres, il y a des mesures qui ont été prises... Il faut quand même les justifier ?
R- "Non seulement il faut les justifier, mais il faut faire plus que cela : il faut en rappeler tout le fondement et ô combien elles sont utiles pour notre pays, sur le plan social en particulier. Et le Premier ministre aura l'occasion de rappeler, par exemple, que c'est la première fois qu'un gouvernement prévoit enfin des mesures pour ceux qui font des longues carrières, pour pouvoir prendre sa retraite plus tôt quand on a démarré à treize, quatorze ou quinze ans... C'est la première fois que le Smic a été autant augmenté. C'est la première fois qu'on a un plan ambitieux en faveur des personnes âgées, en faveur des personnes dépendantes, handicapées. C'est la première fois que, dans notre pays, on s'occupe des ménages surendettés. Je veux tout de même rappeler que sur tous ces sujets, le gouvernement précédent a été très fort en leçons de morale, mais assez peu en résultats. Et nous, sur tous ces sujets, ce sera l'occasion de dire que nous avons dans le même temps préparé la France au retour de la croissance. Sur tous ces sujets, il y a beaucoup de choses positives à dire et, y compris dans ce cadre de campagne électorale, il sera bon de rappeler aux Français tout ce qui a été engagé, dont nous pouvons légitimement être fiers."
Q- En même temps, on assiste quand même à une augmentation terrible de la précarité, de la pauvreté dans ce pays ?
R- "C'est exact depuis un certain nombre d'années et c'est vrai que c'est le combat que nous devons tous mener. Mais je crois que la meilleure manière de le faire, c'est aussi de voir comment moderniser notre modèle social, comment par exemple lutter contre ces situations dans lesquelles beaucoup de nos concitoyens sont exclus du retour au travail, parce que les systèmes, tels qu'ils sont organisés, n'accompagnent pas suffisamment les personnes. Voilà par exemple pourquoi on a créé le RMA. Il faut aussi s'interroger sur ces familles surendettées, qui sont au bord du gouffre à chaque fois, et nous avons proposé un dispositif qui va permettre de les sortir de là, une théorie de la deuxième chance à laquelle nous croyons beaucoup."
Q- C'est le discours que vous adressez au Parti socialiste et à la gauche dans son ensemble...
R- "Ce sera la démonstration par les actes..."
Q- Mais vous avez aussi votre "flanc droit", si je puis dire, qui est F. Bayrou et l'UDF, qui disait hier que "nous allons de désillusion en désillusion", que nous ne pouvons pas accepter que notre pays "glisse vers l'abîme"... Que lui dites-vous ?
R- "Je lui dis que je regrette que depuis deux ans, F. Bayrou n'a jamais trouvé l'occasion de dire un mot gentil sur le Gouvernement, parce que, par ailleurs, il rappelle de temps en temps qu'il est dans la majorité..."
Q- On est "gentil" en politique ?!
R- "Disons alors "positif" ! Par exemple, j'ai regretté, comme d'autres, qu'il n'ait pas voté les baisses d'impôts, qui correspondent tout à fait à la philosophie politique qui est la nôtre. Je regrette, de la même manière, qu'il n'ait pas soutenu le Gouvernement dans la démarche sur la laïcité. Et puis, allons au-delà de cela. Après tout, il y a une élection régionale. Ce sera l'occasion aussi pour chaque Français de se déterminer en conscience par rapport à la situation. Par exemple, en Ile-de-France, on voit la situation politique : A. Santini, c'est le candidat de l'UDF, dont le président du comité de soutien est F. Bayrou ! Eh bien, je suis soutenu par l'UMP - et je suis fier d'appartenir à l'UMP, parce que, quelque part, il y a un prolongement de l'action gouvernementale dans les valeurs qui sont les nôtres - et puis, en même temps, mon président de comité de soutien c'est N. Sarkozy. Eh bien, je vous le dis franchement : moi, entre les deux, je n'hésite pas, je n'échange pas."
Q- A. Santini, qui est donc votre concurrent direct, fait beaucoup d'humour, on le sait. Hier, il parlait de vous et de J.-P. Huchon, le président sortant : il vous qualifiait de "Régent" et de "gaucho", allusion évidemment aux pesticides. Lequel préférez-vous ?
R- "Je ne sais pas. Vous savez, je vais vous dire une chose : j'aime beaucoup l'humour, cela fait partie de la vie, c'est indispensable."
Q- Vous en faites beaucoup ?
R- "Oui, en tout cas, j'essaie de considérer que la vie est suffisamment difficile pour que, de temps en temps, on ait besoin aussi de faire de l'humour. Mais la seule chose que je dis, c'est que dans les moments importants, l'humour c'est bien, le projet politique c'est mieux. Cela fait six mois que je tourne, que je rencontre dans toute l'Ile-de-France beaucoup de gens, et que j'ai maintenant, dans la tête, avec mon équipe, un projet qui est vraiment..."
Q- Et qui dépasse la Carte orange à 45 euros ?
R- "D'abord, c'est beaucoup de choses ! Derrière tout cela, il y a des projets qui sont très ambitieux. Simplement, ce que je veux dire par rapport à cela, c'est que cela n'interdit pas l'humour, mais qu'avoir un projet politique, une ambition pour les uns et les autres, c'est mieux."
Q- Quand les sondages font d'A. Santini un meilleur candidat pour le deuxième tour que vous, que dites-vous ou qu'essayez-vous de faire ?
R- "Je ne dis rien, d'abord parce que je ne commente jamais les sondages, je n'y attache pas beaucoup d'importance et ce qui compte, c'est le résultat final. Nous sommes dans la dernière ligne droite maintenant, il reste trois semaines avant le premier tour. Ce sont trois semaines durant lesquelles on va avoir l'occasion de rentrer dans le vif du sujet. Il faudra que chacun enlève les masques éventuels, pour montrer ce qu'il est, ce qu'il a vraiment envie de faire pour convaincre les habitants d'Ile-de-France. C'est-à-dire un projet, c'est-à-dire une équipe et c'est-à-dire l'envie de faire bouger les choses."
Q- Il y a un trouble à l'UMP, depuis l'annonce du départ d'A. Juppé à une date non programmée. J.-P. Raffarin est pour vous le meilleur candidat à la présidence de l'UMP ? Ou faut-il un tandem Raffarin-Sarkozy ?
R- "Tout cela doit se faire dans l'ordre. Pardon, mais nous sommes en pleine campagne électorale..."
Q- Mais tout le monde en parle !
R- "Pas tout le monde, pardon ! Les journalistes politiques sont très intéressés par cette question, ce qui est tout à fait légitime. Mais comprenez que les choses doivent se faire dans le bon ordre. D'abord, on est en campagne régionale et l'objectif, c'est de les gagner. Et puis ensuite, viendra le temps suivant..."
Q- Et vous n'y pensez pas ?
R- "Non, très honnêtement, je peux vraiment vous dire que j'ai le nez sur le guidon, avec une idée : remporter l'élection Ile-de-France et montrer ainsi que sur tous ces sujets, il y a beaucoup d'hommes et de femmes qui ont envie de faire changer les choses et de sortir de l'ancien système..."
Q- Avec le soutien de N. Sarkozy ?
R- "Bien sûr, avec le soutien de N. Sarkozy, qui sera présent mardi, dans le premier meeting de lancement à Paris, avec J.-P. Raffarin."
Q- Et A. Juppé ?
R- "A. Juppé était présent avec moi en Seine-Saint-Denis, il y a quelques semaines..."
Q- Il ne reviendra pas ?
R- "Demandez-le lui, je ne sais pas. Aujourd'hui, le vrai sujet, il est de gagner et il est de partir en montrant que nous avons un projet qui est fort, en pleine cohérence avec ce que nous faisons au niveau national mais qui se décline sur le terrain, parce que, ces élections vont concerner la vie quotidienne des gens."
(Source : premier-ministre, Service d'informationdu gouvernement, le 1er mars 2004)