Déclaration de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, en réponse à une question sur l'Observatoire national de la délinquance, à l'Assemblée nationale le 9 mars 2005.

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Texte intégral

Il y a des moments où l'on se pose la question de savoir si nous ne sommes pas en pleine schizophrénie. L'Observatoire de la délinquance a été créé par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et dans le cadre des services du ministère de l'intérieur, par Nicolas Sarkozy. Nous avons d'ailleurs sollicité votre expertise, Monsieur Caresche. Je n'accepte pas de polémique sur les statistiques alors que, je l'ai dit, nous nous engageons à la vérité des faits et des chiffres. Ne cachons pas la vérité aux Français : que l'expert que vous êtes ne se cache pas derrière l'homme politique ! La vérité, c'est que la délinquance n'a cessé de baisser depuis trois ans pour connaître sa plus forte baisse en 2004.
La délinquance reste un enjeu national, car il s'agit de faire baisser les violences contre les personnes. Je remercie l'Observatoire qui, à ma demande, a fait des propositions que j'ai acceptées, en comptabilisant les actes et les menaces. En 2004, les violences contre les personnes ont été stabilisées à 0,7 %. Sur les deux premiers mois de 2005, elles baissent de plus de 2 % : voilà la réalité ! J'ai demandé à l'Observatoire, avec le concours du ministère, dont vous connaissez la contribution à votre rapport, de me faire de nouvelles propositions. En acceptant cette exigence de clarté, je vais dans votre sens. Travaillons au service des Français pour répondre à une grande exigence nationale !
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 14 mars 2005)