Texte intégral
Chers Amis entrepreneurs,
Merci Henri Feltz. Merci à tous les entrepreneurs du Nord. Nous nous sentons bien ici à Lille, avec vous, pour notre Assemblée Générale. Salut donc à vous tous et merci de votre esprit d'entreprises militant.
A vous tous qui représentez ici les Fédérations et les MEDEF Territoriaux, je dis aussi merci : vous soutenez notre action, vous êtes unis. Grâce à vous, c'est vrai le MEDEF a pris une place et une audience fortes dans la société française.
La vidéo qui a évoqué brièvement la vie de notre Mouvement en 2003 et l'introduction de Laurence Parisot montrent que nous avançons. Et nous sommes encouragés pour la tâche qui reste à faire.
Je vous le dis très simplement. Cette première année de mon second mandat a été passionnante et je me dis chaque jour : En avant l'Entreprise ! ".
Oui, 2003 n'a pas été facile.
- La stagnation économique
- La faiblesse de l'emploi
- La crise sociale du printemps
- Les déficits records de l'Etat et des régimes sociaux
- La guerre en Irak, les tensions qui en ont résulté avec les Etats-Unis
- Les dissensions entre européens
nous ont tous éprouvé.
Mais nous n'avons pas baissé les bras ni perdu le moral et maintenant la croissance revient, lentement mais sûrement, et nous sommes prêts à lui donner toute l'ampleur possible :
- Oui, nous mettons toute notre énergie au service de l'emploi. La campagne "L'Entreprise voit Jeunes " est bien lancée dans toutes les régions.
- Oui, nous innoverons, nous investirons, dans toute la mesure de nos moyens.
- Oui, nous mettrons en oeuvre les dispositions de l'accord unanime conclu avec nos partenaires pour développer la formation professionnelle.
- Oui, nous participerons au débat sur l'école et ferons tous nos efforts pour rapprocher éducation et entreprise.
- Non, les entrepreneurs de France ne sont pas du parti du déclin. Nous croyons aux atouts de notre pays et dès l'Université d'été le MEDEF a affirmé pour 2004 son nouveau positivisme.
2003 aura été aussi l'année du développement de la Refondation sociale. Nous l'avons lancée en 2000 pour affirmer un nouveau rôle pour le dialogue social, pour le contrat.
Eh bien les résultats sont là !
Le dialogue social, hier menacé par l'envahissement de la loi, s'est affirmé. Il est maintenant le chemin reconnu pour moderniser notre pays.
Et nous l'avons fait vivre intensément :
- Nous avons réformé, avec les syndicats réformistes, l'assurance-chômage et le régime des intermittents, dont les excès sont maintenant partout reconnus.
- Nous avons réformé avec les mêmes le régime général des retraites à partir de l'allongement de la durée de cotisation, et réformé les retraites complémentaires pour en assurer l'équilibre jusqu'en 2020.
- Nous avons réformé avec tous les syndicats la formation professionnelle en créant de nouveaux droits et en maîtrisant les coûts.
- Nous avons obtenu une première étape essentielle dans la modernisation de notre système de négociations collectives en privilégiant l'accord d'entreprise dans la négociation.
Entre le MEDEF qui porte la réforme, le syndicalisme réformiste et le Gouvernement qui entame la réforme, on peut espérer un partenariat pour moderniser la France.
En ce début d'année, le Gouvernement a reçu du Chef de l'Etat une feuille de route pour ouvrir de nouveaux chantiers :
- Supprimer la taxe professionnelle, l'impôt " imbécile " qui taxe l'investissement et l'emploi, et décourage l'attractivité de notre territoire.
- Introduire le service minimum dans les transports publics pour mettre fin aux scandaleuses atteintes à la liberté du travail.
- Réformer le code du travail. Il empile, vous le savez, les contraintes, les contrôles comme si on s'acharnait à vouloir décourager l'embauche.
- Réformer l'assurance-maladie pour en assurer la pérennité en mettant fin aux dysfonctionnements qui nous ont conduit à renoncer à participer à sa gestion.
Nous serons vigilants pour que ces réformes, que le Gouvernement juge nécessaires, interviennent avant la fin du premier semestre, comme promis.
Mais nous sommes encore loin du compte :
- La réforme des 35 heures n'a été qu'esquissée et les lois qui les imposent sont toujours, là et bien là ; elles sont économiquement néfastes, financièrement insupportables, socialement discutables. 41 % des Français en demandent aujourd'hui la suppression.
Nous voulons obtenir que chaque entreprise puisse négocier librement son temps de travail, le nombre de ses heures supplémentaires et leur rémunération. Il faut que ceux qui veulent gagner plus puissent travailler plus ! Ces lois minutieuses, nous sommes les seuls au monde à les subir.
- La réforme de l'Etat n'a pas commencé. Pas de réduction de son train de vie, de ses déficits. Les prélèvements sont toujours records. Réduire la dépense publique, c'est assurer la croissance et freiner les départs des capitaux, des talents. Il le faut !
La mondialisation pousse à la délocalisation. Nous nous mobiliserons dans les régions pour donner aux entrepreneurs des raisons d'y résister, mais il faut pour cela alléger les charges, c'est à dire réduire les prélèvements, donc la dépense publique.
- Il manque enfin d'encourager puissamment l'esprit d'entreprise, la création d'entreprise, la transmission d'entreprise. Nous saluons les premières mesures de la loi Dutreil mais il faut aller beaucoup plus loin pour harmoniser la fiscalité du patrimoine avec celle des autres pays de l'Europe. Nous avons en France une situation à la limite du tolérable et nous ne pouvons prétendre être en compétition avec les autres pays européens en étant aussi injustement taxés.
Toutes les questions que je viens d'évoquer vont maintenant vous être présentées par nos responsables et nos négociateurs.
Nous portons au MEDEF les valeurs fortes des 700.000 entreprises de toutes tailles, tous métiers, toutes régions, que nous rassemblons :
- l'innovation - le risque - le progrès
- le travail - l'équipe - la solidarité
- la formation - la promotion - la réussite
Nous sommes conscients du rôle sociétal des entreprises de France : l'éthique, la transparence ; le respect de la dignité humaine et de l'environnement ; l'égalité entre les hommes et les femmes au travail ; l'égalité entre les origines géographiques et les cultures. Voilà nos valeurs. Elles portent nos projets d'entreprise.
Nous aurons cette année deux consultations électorales. Prenez pleinement votre place dans la cité pour les faire connaître et les promouvoir.
Nous en sommes fiers, et fiers d'être entrepreneurs !
En avant l'Entreprise !"
(source http://www.medef.fr, le 26 janvier 2004)
Merci Henri Feltz. Merci à tous les entrepreneurs du Nord. Nous nous sentons bien ici à Lille, avec vous, pour notre Assemblée Générale. Salut donc à vous tous et merci de votre esprit d'entreprises militant.
A vous tous qui représentez ici les Fédérations et les MEDEF Territoriaux, je dis aussi merci : vous soutenez notre action, vous êtes unis. Grâce à vous, c'est vrai le MEDEF a pris une place et une audience fortes dans la société française.
La vidéo qui a évoqué brièvement la vie de notre Mouvement en 2003 et l'introduction de Laurence Parisot montrent que nous avançons. Et nous sommes encouragés pour la tâche qui reste à faire.
Je vous le dis très simplement. Cette première année de mon second mandat a été passionnante et je me dis chaque jour : En avant l'Entreprise ! ".
Oui, 2003 n'a pas été facile.
- La stagnation économique
- La faiblesse de l'emploi
- La crise sociale du printemps
- Les déficits records de l'Etat et des régimes sociaux
- La guerre en Irak, les tensions qui en ont résulté avec les Etats-Unis
- Les dissensions entre européens
nous ont tous éprouvé.
Mais nous n'avons pas baissé les bras ni perdu le moral et maintenant la croissance revient, lentement mais sûrement, et nous sommes prêts à lui donner toute l'ampleur possible :
- Oui, nous mettons toute notre énergie au service de l'emploi. La campagne "L'Entreprise voit Jeunes " est bien lancée dans toutes les régions.
- Oui, nous innoverons, nous investirons, dans toute la mesure de nos moyens.
- Oui, nous mettrons en oeuvre les dispositions de l'accord unanime conclu avec nos partenaires pour développer la formation professionnelle.
- Oui, nous participerons au débat sur l'école et ferons tous nos efforts pour rapprocher éducation et entreprise.
- Non, les entrepreneurs de France ne sont pas du parti du déclin. Nous croyons aux atouts de notre pays et dès l'Université d'été le MEDEF a affirmé pour 2004 son nouveau positivisme.
2003 aura été aussi l'année du développement de la Refondation sociale. Nous l'avons lancée en 2000 pour affirmer un nouveau rôle pour le dialogue social, pour le contrat.
Eh bien les résultats sont là !
Le dialogue social, hier menacé par l'envahissement de la loi, s'est affirmé. Il est maintenant le chemin reconnu pour moderniser notre pays.
Et nous l'avons fait vivre intensément :
- Nous avons réformé, avec les syndicats réformistes, l'assurance-chômage et le régime des intermittents, dont les excès sont maintenant partout reconnus.
- Nous avons réformé avec les mêmes le régime général des retraites à partir de l'allongement de la durée de cotisation, et réformé les retraites complémentaires pour en assurer l'équilibre jusqu'en 2020.
- Nous avons réformé avec tous les syndicats la formation professionnelle en créant de nouveaux droits et en maîtrisant les coûts.
- Nous avons obtenu une première étape essentielle dans la modernisation de notre système de négociations collectives en privilégiant l'accord d'entreprise dans la négociation.
Entre le MEDEF qui porte la réforme, le syndicalisme réformiste et le Gouvernement qui entame la réforme, on peut espérer un partenariat pour moderniser la France.
En ce début d'année, le Gouvernement a reçu du Chef de l'Etat une feuille de route pour ouvrir de nouveaux chantiers :
- Supprimer la taxe professionnelle, l'impôt " imbécile " qui taxe l'investissement et l'emploi, et décourage l'attractivité de notre territoire.
- Introduire le service minimum dans les transports publics pour mettre fin aux scandaleuses atteintes à la liberté du travail.
- Réformer le code du travail. Il empile, vous le savez, les contraintes, les contrôles comme si on s'acharnait à vouloir décourager l'embauche.
- Réformer l'assurance-maladie pour en assurer la pérennité en mettant fin aux dysfonctionnements qui nous ont conduit à renoncer à participer à sa gestion.
Nous serons vigilants pour que ces réformes, que le Gouvernement juge nécessaires, interviennent avant la fin du premier semestre, comme promis.
Mais nous sommes encore loin du compte :
- La réforme des 35 heures n'a été qu'esquissée et les lois qui les imposent sont toujours, là et bien là ; elles sont économiquement néfastes, financièrement insupportables, socialement discutables. 41 % des Français en demandent aujourd'hui la suppression.
Nous voulons obtenir que chaque entreprise puisse négocier librement son temps de travail, le nombre de ses heures supplémentaires et leur rémunération. Il faut que ceux qui veulent gagner plus puissent travailler plus ! Ces lois minutieuses, nous sommes les seuls au monde à les subir.
- La réforme de l'Etat n'a pas commencé. Pas de réduction de son train de vie, de ses déficits. Les prélèvements sont toujours records. Réduire la dépense publique, c'est assurer la croissance et freiner les départs des capitaux, des talents. Il le faut !
La mondialisation pousse à la délocalisation. Nous nous mobiliserons dans les régions pour donner aux entrepreneurs des raisons d'y résister, mais il faut pour cela alléger les charges, c'est à dire réduire les prélèvements, donc la dépense publique.
- Il manque enfin d'encourager puissamment l'esprit d'entreprise, la création d'entreprise, la transmission d'entreprise. Nous saluons les premières mesures de la loi Dutreil mais il faut aller beaucoup plus loin pour harmoniser la fiscalité du patrimoine avec celle des autres pays de l'Europe. Nous avons en France une situation à la limite du tolérable et nous ne pouvons prétendre être en compétition avec les autres pays européens en étant aussi injustement taxés.
Toutes les questions que je viens d'évoquer vont maintenant vous être présentées par nos responsables et nos négociateurs.
Nous portons au MEDEF les valeurs fortes des 700.000 entreprises de toutes tailles, tous métiers, toutes régions, que nous rassemblons :
- l'innovation - le risque - le progrès
- le travail - l'équipe - la solidarité
- la formation - la promotion - la réussite
Nous sommes conscients du rôle sociétal des entreprises de France : l'éthique, la transparence ; le respect de la dignité humaine et de l'environnement ; l'égalité entre les hommes et les femmes au travail ; l'égalité entre les origines géographiques et les cultures. Voilà nos valeurs. Elles portent nos projets d'entreprise.
Nous aurons cette année deux consultations électorales. Prenez pleinement votre place dans la cité pour les faire connaître et les promouvoir.
Nous en sommes fiers, et fiers d'être entrepreneurs !
En avant l'Entreprise !"
(source http://www.medef.fr, le 26 janvier 2004)