Déclaration de M. Jacques Freidel, président de la CGPME, pour se présenter en tant que nouveau président et énoncer les grandes lignes du programme de son organisation, Paris le 9 février 2000.

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Circonstance : Conférence de presse de la CGPME le 9 février 2000

Texte intégral

-Tout d'abord un mot de présentation car c'est la première fois que j'ai l'honneur de vous rencontrer comme Président de la C.G.P.M.E.
- 59 ans, trois enfants.
Diplômé de l'Ecole Supérieure de Commerce de Lyon, ville où je suis né.
1989 : j'ai repris avec mon épouse la Société MEDIPREMA implantée en Touraine, à Tours très précisément, spécialisée dans la conception, l'élaboration, la fabrication et la vente d'incubateurs pour nouveau-nés et prématurés.
Cette société compte 49 personnes qui se répartissent à raison de 50 % hommes et femmes.
- Je ne peux faire cette conférence de presse sans rendre hommage à mon prédécessseur Lucien REBUFFEL qui a présidé pendant dix ans la C.G.P.M.E.
Il a beaucoup oeuvré et obtenu pour les P.M.E. Je vous rappelle les Lois RAFFARIN et GALLAND.
Nous parlons des P.M.E. Je tiens à vous rappeler que les P.M.E. sont les principaux employeurs et créateurs d'emplois en France : 1 600 000 P.M.E., 1 700 000 emplois créés durant ces 20 dernières années (environ 100 000 emplois par an).
PROGRAMME
Il est évident que l'on ne peut tout faire tout de suite.
Je mentionnerai aujourd'hui trois actions prioritaires:
-Sur un plan global, donner ou redonner sa place et toute sa place aux P.M.E. dans le domaine économique et dans le domaine social.
- Les 35 heures : obtenir une loi rectificative qui viendra modifier le carcan insupportable que nous impose la deuxième loi sur les 35 heures et je proposerai notamment trois axes majeurs :
. le passage du contingent d'heures supplémentaires libre de 130 heures à 200 heures,
. la pérennisation, au delà de la période de transition (2000 ou 2002 selon la taille des entreprises), du système de rémunération prévu pour les heures supplémentaires comprises entre 35 et 39 heures, c'est à dire 10 % au bénéfice des salariés.
. l'ouverture de la mécanique de l'annualisation, sur la base du volontariat, à toutes les entreprises, c'est à dire y compris pour celles qui ne sont pas couvertes par un accord de branche.
- Le paritarisme : La C.G.P.M.E. est favorable à un système de relations économiques et sociales organisé, où les partenaires sociaux jouent, de façon autonome, à travers la politique conventionnelle et le paritarisme, un rôle important.
A cet égard, la C.G.P.M.E. réaffirme son attachement à l'existence des régimes issus de la politique conventionnelle et gérés dans le cadre d'un paritarisme réel, comme le sont l'UNEDIC et les régimes de retraites complémentaires.
A contrario, elle est, logiquement, clairement opposée au système existant actuellement en matière de Sécurité Sociale, qui s'apparente non pas au paritarisme mais à une gestion « tripartite », en réalité contrôlée par les Pouvoirs Publics.
Au delà de ces points, il est évident que nous militerons pour un allègement significatif, lisible et pérenne, des charges sociales et fiscales. En particulier, nous souhaitons un abattement à la base sur l'assiette des cotisations patronales de sécurité sociale, au moins sur les 1500 premiers francs de salaire.
Je souhaiterais dire un mot sur l'organisation interne de la C.G.P.M.E.
Je ne pratiquerai pas le personnalisme. Le travail sera effectué en équipe et je suis heureux de vous présenter les deux vice-Présidents Confédéraux. Vous n'aurez aucun mal à retenir leur nom puisqu'ils ont déjà le même prénom :
Monsieur Jean-François VEYSSET, Chargé des Affaires Sociales
Monsieur Jean-François ROUBAUD, Chargé des Affaires Economiques.
Vous comprenez déjà que leur élection sur ma proposition montre le poids et la place que j'entends donner aux P.M.E. dans le domaine économique et social.
Un dossier de presse vous sera remis à la fin de notre réunion.
Je suis bien sûr prêt à répondre à vos questions.
Toutefois, compte tenu du fait que je ne vous connais encore pas tous, je vous demande de bien vouloir m'indiquer votre nom et l'agence de presse que vous représentez.
(Source http://www.cgpme.org, le 22 janvier 2001)