Réponse de M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères, à une question de TV5-Public Sénat le 17 février 2005, sur la disparition de la journaliste française, Florence Aubenas, et de son guide-interprète en Irak.

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Média : Télévision - TV5-Public Sénat

Texte intégral

En pensant à Florence Aubenas et à Hussein Hanoun, son accompagnateur, je veux simplement dire deux ou trois choses que j'ai au fond de moi et qui justifient notre détermination. Depuis la première minute où nous avons appris leur disparition, nous nous sommes mobilisés. Nous le sommes toujours, à Bagdad, avec nos services, des équipes, des diplomates, nous le sommes également à Paris, exactement comme nous l'avons été lorsque j'ai appris, à la fin du mois d'août, la disparition de Christian Chesnot et de Georges Malbrunot et nous sommes mobilisés de la même manière, avec la même détermination et, également, avec la même discrétion. Parce que la discrétion que nous observons, que nous respectons, est une condition, est la condition de leur sécurité. Et puis, comme vous le voyez bien, l'Irak est un pays dangereux et aucune des situations ne se ressemble. Les raisons, les motivations, les circonstances de ces enlèvements ou de ces disparitions ne sont pas les mêmes. Donc, dans ces contextes-là, nous travaillons. Je veux dire à tous ceux qui sont solidaires, comme je le suis moi-même, à sa famille qui est très digne, à tous ses confrères, à tous ceux qui sont attachés à la liberté de la presse et à la démocratie, je veux leur dire très simplement que le gouvernement, les pouvoirs publics français font tout ce qu'ils peuvent faire, et tout ce qu'ils doivent faire, dans ces circonstances, pour que Florence Aubenas et Hussein Hanoun reviennent à la maison le plus vite possible.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 février 2005)