Texte intégral
Entre exécution ou prévision du budget, on a du mal à s'y retrouver. D'abord, au total, et au final, le budget de 2000 laissera-t-il un déficit inférieur à 200 milliards de francs ?
- "Quand il sera exécuté, oui."
Et pourra-t-on atteindre les 185 milliards que vous aviez vaguement évoqués à une époque ?
- "Non, on se situera légèrement en dessous de 200 milliards, c'est-à-dire qu'on continuera la baisse du déficit engagée il y a déjà trois ans. On descend une marche d'escalier chaque année. Mais on le fera peut-être moins que ce que j'avais espéré."
Dans votre interview au Monde avant-hier, vous avez parlé d'une croissance autour de 3 %. Il y a peu, on parlait d 3,5 %, ensuite on a parlé de 3,4... Maintenant, on en est autour de 3 %. C'est un peu moins bien ?
- "Ce que disent la plupart des spécialistes et tout ceux qui suivent ces problèmes de très près, c'est qu'on se situera autour de 3 %. J'espère que ce sera un petit peu au dessus. C'est donc une croissance positive, qui va permettre de continuer à diminuer le chômage."
Positive, mais légèrement ralentie ?
- "Je ne suis pas sûr de cela. Cette année, on devra avoir une année exceptionnelle en croissance - on parle de 3,2 ou 3,3 % - et ce qui m'intéresse n'est pas le chiffre, mais le fait que ça signifie du pouvoir d'achat, des créations d'emploi, une baisse du chômage... L'année prochaine, nous aurons peut-être la même chose, peut-être un petit peu en dessous ; mais l'ensemble est positif..."
Vous avez dit subitement avant-hier ce cri du coeur : "je ne suis pas un comptable borné", comme si vous étiez meurtri ?
- "Je ne suis pas meurtri, je suis ministre des Finances, et c'est normal que le ministre des Finances veille à la caisse, sinon on se demande qui le ferait ! Mais je ne suis pas ministre des Finances assis sur ma caisse, et encore moins assis sur la cagnotte. D'ailleurs, la "cagnotte" est une imbécilité épouvantable, je ne sais pas qui a inventé ce terme ! On n'a pas de "cagnotte" lorsque - c'est le cas de la France - on a 5 500 milliards de dettes. On a eu des rentrées en ressources été positives ; tant mieux. Mais on n'a pas les poches cousues d'or. Le déficit, pourquoi est-ce si important ? C'est un mot qui peut paraître abstrait, mais il en est d'un pays un petit peu comme d'une entreprise ou d'une famille : vous ne pouvez pas avoir durablement des dépenses plus fortes que vos ressources. Parce que sinon, qu'est-ce qui se passe ? D'une part, il faut les rembourser. Cela coûte beaucoup d'argent : cela veut dire ou bien on augmente les impôts des gens aujourd'hui, ou bien on augmente des enfants demain. Et il n'est pas durablement solidaire qu'on fasse payer nos décisions par les gens qui viennent après nous. Deuxièmement, si vous avez un déficit trop fort, il y a un mécanisme qui fait que les taux d'intérêt montent ; comme ils montent, cela pèse sur l'activité économique, qui se ralentit ; donc l'emploi se ralentit. Et troisièmement, ce qui est très important est que nous avons une forte croissance aujourd'hui, mais que je ne suis pas capable de vous garantir que ça va durer dix ans. Je le souhaite, j'y travaille. Si jamais on a une inflexion, il faut faire attention : il ne faut pas recharger le canon budgétaire. On a donc commencé la baisse des déficits, on le fait depuis trois ans, et on continue, c'est très bien. Mais il faut faire attention : la règle ne pas être "toujours plus de dépenses", elle doit être "toujours plus d'efficacité et de justice", ce qui n'est pas tout à fait la même chose."
Est-ce cela que le Gouvernement est en train de faire quand monsieur Lang annonce qu'il va engager dans les années qui viennent 28 000 personnes supplémentaires à l'Education nationale - donc augmentation du nombre de fonctionnaires ? Quand monsieur Sapin dit que s'il ne dispose l'année prochaine que d'une possibilité de hausse des salaires des fonctionnaires de 0,5 %, c'est insuffisant ?
- "Prenons les choses une par une. M. Sapin, ministre de la Fonction publique, va engager une discussion avec les organisations. Nous avons eu une concertation au sein du Gouvernement, sous l'arbitrage de L. Jospin, et cette discussion va permettre à la fois d'arriver à ce qu'il n'y ait pas d'année blanche, mais en même de rester, pour parler un peu trivialement, dans les clous."
0,5 %, ce sont cela les "clous" ?
- "C'est à M. Sapin de mener cette discussion. Mais pour situer les ordres de grandeur, la fonction publique d'Etat représente plus de 700 milliards de francs chaque année. Et quand on prend une décision sur la fonction publique d'Etat, cela a automatiquement une incidence sur la fonction publique locale, et sur la fonction publique hospitalière. Il faut donc encore 700 milliards. Ce dont on parle - qui apparaît comme de petits chiffres - est rapporté à 1500 milliards de francs. Evidemment, cela n'est pas tout à fait la même chose du point de vue du budget - de notre budget à tous -, selon qu'on prenne tel chiffre ou tel autre. Mais il faut être équitable vis-à-vis des fonctionnaires, qui travaillent bien pour l'Etat. Il faut donc trouver ce point d'équilibre entre d'un côté l'équité et le fait qu'il est normal qu'il n'y ait pas d'année blanche, et de l'autre le maintien de nos équilibres généraux. Vous parliez aussi de J. Lang..."
Le nombre de fonctionnaires.
- "Il y a eu un engagement pluriannuel qui a été promis par L. Jospin au moment où il y a eu des conflits - je crois que c'était l'année dernière. Il est tout à fait normal d'honorer cet engagement et c'est ce sur quoi nous avons travaillé avec L. Jospin et J. Lang..."
Mais on peut comprimer les déficits en augmentant les fonctionnaires ?
- ."..A partir de cela, J. Lang a eu la possibilité d'annoncer un certain nombre de créations d'emplois. Mais je crois que le point le plus important et qui est positif, c'est que Jack a fait la prévision des recrutements pour plusieurs années. Il y a beaucoup de professeurs et de non-professeurs - mais qui travaillent dans l'enseignement - qui vont partir à la retraite et c'est bien meilleur de pouvoir planifier cela sur trois ans, quatre ans ou cinq ans plutôt que de travailler au coup par coup, parce que vous ne formez pas vos professeurs en six mois."
Oui, mais au total ça fait plus.
- "Au total, cela fait un petit peu plus, mais on peut tout à fait travailler en pensant que l'éducation est la priorité. Il y a donc un effort à faire et il y a d'autres secteurs sur lesquels il y aura des disponibilités."
Vous entendez bien ce que dit l'opposition : les élections importantes arrivent dans l'année 2002. Il y a une pression de la gauche, la gauche plurielle s'est réunie l'autre jour, le congrès socialiste arrive, et L. Jospin va finir par considérer qu'après tout, laisser filer un peu, c'est moins pénalisant que de continuer à comprimer ?
- "Non, je pense que cette présentation ne serait pas juste. Il faut regarder qu'elle a été notre démarche depuis trois ans. La priorité, c'est l'emploi. Le chômage a baissé - c'est très bien - mais il reste encore plus de 2 millions de chômeurs. Et le chômage auquel il faut s'attaquer maintenant, est d'une certaine façon plus difficile à diminuer que le chômage précédent parce que c'est un chômage structurel. Pour le faire, il faut que nous arc-boutions toutes nos forces dans cette direction. Cela veut dire qu'on ne peut pas avoir 25 priorités. Donc on ne peut pas avoir une vision étroitement financière. Il faut avoir une vision politique, économique et sociale. Il faut maintenir la ligne que nous avons choisie et pour cela, il faut être vigilant sur l'aspect des dépenses et en même temps maintenir cette concentration sur l'emploi."
Il y a pas de différences stratégiques entre L. Jospin et vous ?
- "Non, il n'y en a pas. Nous faisons partie d'une même équipe. On ne concevrait pas qu'il y ait d'un côté le Premier ministre et de l'autre le ministre de l'Economie et des Finances. Nous travaillons ensemble. Il a une tâche d'arbitrage. Lorsque les décisions sont prises et qu'elles sont importantes, en dernière analyse, elles reviennent au Premier ministre. C'est tout à fait normal. En même temps, ma sensibilité - il n'y a pas de mystère - était d'une part d'obtenir des baisses d'impôts parce que je pense que les impôts sont trop lourds en France et cela posait un problème structurel - on est en train de la faire, on avait commencé et on est en train de continuer - ; et deuxièmement de muscler tout notre effort économique et financier vers la création d'emplois."
Vous voyez bien ce qu'on écrit dans la presse : "L. Fabius est obligé d'assumer une politique, disons, électoraliste de L. Jospin" ?
- "Non, c'est une présentation qui serait schématique, caricaturale. Je défends les thèses auxquelles je crois. Je pense qu'elles sont prises en compte par le Gouvernement et je le répète : l'essentiel est de pouvoir continuer sur notre axe et de ne pas se laisser déporter vers les choses peut-être tout à fait estimables, mais qui doivent être étalées dans le temps."
Déficit zéro en 2004. C'est toujours l'objectif ?
- "Pour l'ensemble des finances publiques c'est-à-dire à la fois la sécurité sociale, le budget d'Etat et les collectivités locales, tous les pays membres de l'euro seront à l'équilibre en 2004, partant de situations souvent difficiles. Donc nous, évidemment, on ne comprendrait pas beaucoup que non seulement faisant partie de l'euro, mais en même temps plaidant pour une coordination économique, que nous soyons dans une situation différente."
(Source http :sig.premier-ministre.gouv.fr, le 20 novembre 2000)
- "Quand il sera exécuté, oui."
Et pourra-t-on atteindre les 185 milliards que vous aviez vaguement évoqués à une époque ?
- "Non, on se situera légèrement en dessous de 200 milliards, c'est-à-dire qu'on continuera la baisse du déficit engagée il y a déjà trois ans. On descend une marche d'escalier chaque année. Mais on le fera peut-être moins que ce que j'avais espéré."
Dans votre interview au Monde avant-hier, vous avez parlé d'une croissance autour de 3 %. Il y a peu, on parlait d 3,5 %, ensuite on a parlé de 3,4... Maintenant, on en est autour de 3 %. C'est un peu moins bien ?
- "Ce que disent la plupart des spécialistes et tout ceux qui suivent ces problèmes de très près, c'est qu'on se situera autour de 3 %. J'espère que ce sera un petit peu au dessus. C'est donc une croissance positive, qui va permettre de continuer à diminuer le chômage."
Positive, mais légèrement ralentie ?
- "Je ne suis pas sûr de cela. Cette année, on devra avoir une année exceptionnelle en croissance - on parle de 3,2 ou 3,3 % - et ce qui m'intéresse n'est pas le chiffre, mais le fait que ça signifie du pouvoir d'achat, des créations d'emploi, une baisse du chômage... L'année prochaine, nous aurons peut-être la même chose, peut-être un petit peu en dessous ; mais l'ensemble est positif..."
Vous avez dit subitement avant-hier ce cri du coeur : "je ne suis pas un comptable borné", comme si vous étiez meurtri ?
- "Je ne suis pas meurtri, je suis ministre des Finances, et c'est normal que le ministre des Finances veille à la caisse, sinon on se demande qui le ferait ! Mais je ne suis pas ministre des Finances assis sur ma caisse, et encore moins assis sur la cagnotte. D'ailleurs, la "cagnotte" est une imbécilité épouvantable, je ne sais pas qui a inventé ce terme ! On n'a pas de "cagnotte" lorsque - c'est le cas de la France - on a 5 500 milliards de dettes. On a eu des rentrées en ressources été positives ; tant mieux. Mais on n'a pas les poches cousues d'or. Le déficit, pourquoi est-ce si important ? C'est un mot qui peut paraître abstrait, mais il en est d'un pays un petit peu comme d'une entreprise ou d'une famille : vous ne pouvez pas avoir durablement des dépenses plus fortes que vos ressources. Parce que sinon, qu'est-ce qui se passe ? D'une part, il faut les rembourser. Cela coûte beaucoup d'argent : cela veut dire ou bien on augmente les impôts des gens aujourd'hui, ou bien on augmente des enfants demain. Et il n'est pas durablement solidaire qu'on fasse payer nos décisions par les gens qui viennent après nous. Deuxièmement, si vous avez un déficit trop fort, il y a un mécanisme qui fait que les taux d'intérêt montent ; comme ils montent, cela pèse sur l'activité économique, qui se ralentit ; donc l'emploi se ralentit. Et troisièmement, ce qui est très important est que nous avons une forte croissance aujourd'hui, mais que je ne suis pas capable de vous garantir que ça va durer dix ans. Je le souhaite, j'y travaille. Si jamais on a une inflexion, il faut faire attention : il ne faut pas recharger le canon budgétaire. On a donc commencé la baisse des déficits, on le fait depuis trois ans, et on continue, c'est très bien. Mais il faut faire attention : la règle ne pas être "toujours plus de dépenses", elle doit être "toujours plus d'efficacité et de justice", ce qui n'est pas tout à fait la même chose."
Est-ce cela que le Gouvernement est en train de faire quand monsieur Lang annonce qu'il va engager dans les années qui viennent 28 000 personnes supplémentaires à l'Education nationale - donc augmentation du nombre de fonctionnaires ? Quand monsieur Sapin dit que s'il ne dispose l'année prochaine que d'une possibilité de hausse des salaires des fonctionnaires de 0,5 %, c'est insuffisant ?
- "Prenons les choses une par une. M. Sapin, ministre de la Fonction publique, va engager une discussion avec les organisations. Nous avons eu une concertation au sein du Gouvernement, sous l'arbitrage de L. Jospin, et cette discussion va permettre à la fois d'arriver à ce qu'il n'y ait pas d'année blanche, mais en même de rester, pour parler un peu trivialement, dans les clous."
0,5 %, ce sont cela les "clous" ?
- "C'est à M. Sapin de mener cette discussion. Mais pour situer les ordres de grandeur, la fonction publique d'Etat représente plus de 700 milliards de francs chaque année. Et quand on prend une décision sur la fonction publique d'Etat, cela a automatiquement une incidence sur la fonction publique locale, et sur la fonction publique hospitalière. Il faut donc encore 700 milliards. Ce dont on parle - qui apparaît comme de petits chiffres - est rapporté à 1500 milliards de francs. Evidemment, cela n'est pas tout à fait la même chose du point de vue du budget - de notre budget à tous -, selon qu'on prenne tel chiffre ou tel autre. Mais il faut être équitable vis-à-vis des fonctionnaires, qui travaillent bien pour l'Etat. Il faut donc trouver ce point d'équilibre entre d'un côté l'équité et le fait qu'il est normal qu'il n'y ait pas d'année blanche, et de l'autre le maintien de nos équilibres généraux. Vous parliez aussi de J. Lang..."
Le nombre de fonctionnaires.
- "Il y a eu un engagement pluriannuel qui a été promis par L. Jospin au moment où il y a eu des conflits - je crois que c'était l'année dernière. Il est tout à fait normal d'honorer cet engagement et c'est ce sur quoi nous avons travaillé avec L. Jospin et J. Lang..."
Mais on peut comprimer les déficits en augmentant les fonctionnaires ?
- ."..A partir de cela, J. Lang a eu la possibilité d'annoncer un certain nombre de créations d'emplois. Mais je crois que le point le plus important et qui est positif, c'est que Jack a fait la prévision des recrutements pour plusieurs années. Il y a beaucoup de professeurs et de non-professeurs - mais qui travaillent dans l'enseignement - qui vont partir à la retraite et c'est bien meilleur de pouvoir planifier cela sur trois ans, quatre ans ou cinq ans plutôt que de travailler au coup par coup, parce que vous ne formez pas vos professeurs en six mois."
Oui, mais au total ça fait plus.
- "Au total, cela fait un petit peu plus, mais on peut tout à fait travailler en pensant que l'éducation est la priorité. Il y a donc un effort à faire et il y a d'autres secteurs sur lesquels il y aura des disponibilités."
Vous entendez bien ce que dit l'opposition : les élections importantes arrivent dans l'année 2002. Il y a une pression de la gauche, la gauche plurielle s'est réunie l'autre jour, le congrès socialiste arrive, et L. Jospin va finir par considérer qu'après tout, laisser filer un peu, c'est moins pénalisant que de continuer à comprimer ?
- "Non, je pense que cette présentation ne serait pas juste. Il faut regarder qu'elle a été notre démarche depuis trois ans. La priorité, c'est l'emploi. Le chômage a baissé - c'est très bien - mais il reste encore plus de 2 millions de chômeurs. Et le chômage auquel il faut s'attaquer maintenant, est d'une certaine façon plus difficile à diminuer que le chômage précédent parce que c'est un chômage structurel. Pour le faire, il faut que nous arc-boutions toutes nos forces dans cette direction. Cela veut dire qu'on ne peut pas avoir 25 priorités. Donc on ne peut pas avoir une vision étroitement financière. Il faut avoir une vision politique, économique et sociale. Il faut maintenir la ligne que nous avons choisie et pour cela, il faut être vigilant sur l'aspect des dépenses et en même temps maintenir cette concentration sur l'emploi."
Il y a pas de différences stratégiques entre L. Jospin et vous ?
- "Non, il n'y en a pas. Nous faisons partie d'une même équipe. On ne concevrait pas qu'il y ait d'un côté le Premier ministre et de l'autre le ministre de l'Economie et des Finances. Nous travaillons ensemble. Il a une tâche d'arbitrage. Lorsque les décisions sont prises et qu'elles sont importantes, en dernière analyse, elles reviennent au Premier ministre. C'est tout à fait normal. En même temps, ma sensibilité - il n'y a pas de mystère - était d'une part d'obtenir des baisses d'impôts parce que je pense que les impôts sont trop lourds en France et cela posait un problème structurel - on est en train de la faire, on avait commencé et on est en train de continuer - ; et deuxièmement de muscler tout notre effort économique et financier vers la création d'emplois."
Vous voyez bien ce qu'on écrit dans la presse : "L. Fabius est obligé d'assumer une politique, disons, électoraliste de L. Jospin" ?
- "Non, c'est une présentation qui serait schématique, caricaturale. Je défends les thèses auxquelles je crois. Je pense qu'elles sont prises en compte par le Gouvernement et je le répète : l'essentiel est de pouvoir continuer sur notre axe et de ne pas se laisser déporter vers les choses peut-être tout à fait estimables, mais qui doivent être étalées dans le temps."
Déficit zéro en 2004. C'est toujours l'objectif ?
- "Pour l'ensemble des finances publiques c'est-à-dire à la fois la sécurité sociale, le budget d'Etat et les collectivités locales, tous les pays membres de l'euro seront à l'équilibre en 2004, partant de situations souvent difficiles. Donc nous, évidemment, on ne comprendrait pas beaucoup que non seulement faisant partie de l'euro, mais en même temps plaidant pour une coordination économique, que nous soyons dans une situation différente."
(Source http :sig.premier-ministre.gouv.fr, le 20 novembre 2000)