Déclaration de M. François Hollande, premier secrétaire du PS, sur la préparation du congrès du Mans, le centenaire du PS, le contexte social et l'unité au PS, Montpellier le 6 octobre 2005.

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Circonstance : Centenaire de la fédération PS de l'Hérault à Montpellier le 6 octobre 2005

Texte intégral

Cher(e)s Camarades,
Je veux, pour le centenaire de cette fédération, vous rendre hommage ainsi qu'à tous ceux qui nous ont précédés pendant un siècle, à tous ceux qui ont cru à cette belle idée du socialisme, à la justice, à l'égalité humaine, à la fraternité. Aujourd'hui, sommes-nous toujours dignes de ce combat ? Je ne parle pas des militants, je ne parle pas des sympathisants, je parle des dirigeants. Il faut être digne de cette grande, de cette belle histoire, de cet idéal fondamental qui a fait que des femmes et des hommes ont sacrifié leur temps -et parfois leur vie- pour la cause qui est encore aujourd'hui la nôtre.
Je veux remercier l'une des rares femmes maire d'une ville de plus de 100 000 habitants de m'accueillir. Mais, je ne veux plus avoir à dire " l'une des rares femmes maire d'une ville de plus de 100 000 habitants " après les élections municipales prévues, nous dit-on, en 2008. Car aucune fonction n'est réservée aux hommes. Nous avons fait, nous socialistes, voté la loi sur la parité et nous ne l'appliquons pas toujours au sein de notre parti.
Nous vivrons un congrès forcément historique, au Mans, puisque c'est notre centenaire. Vous verrez qu'en retraçant notre histoire, elle est toujours marquée par la confrontation de notre diversité nécessaire dans un parti démocratique et de l'aspiration à l'unité indispensable pour la victoire.
Il y a 100 ans, c'était le même enjeu qui se posait aux socialistes en ce début de siècle. Arriverons-nous, se disaient-ils à l'époque, à fédérer toutes les sources du socialisme français dans un seul parti, autour des mêmes personnalités, peut-être du même leader socialiste, ou allons-nous en rester à cet éclatement de la famille ? Il y a 100 ans, ils ont fait le choix de l'unité et ce n'était pas facile.
Ce n'est pas Jaurès qui est sorti vainqueur du congrès, il y a 100 ans ; c'était Guesde. Et Jaurès a accepté d'être minoritaire pour faire l'unité des socialistes.
100 ans après, et sans m'inscrire dans les mêmes références, aujourd'hui ce qui compte, ce n'est pas de savoir qui sera majoritaire ou minoritaire dans le parti socialiste ; c'est de savoir si les socialistes, dans ce moment historique, en ce début de siècle, dans la France telle qu'elle est, dans l'Europe en panne aujourd'hui et dans le monde qui n'a jamais été aussi gouverné par le libéralisme qu'en ce moment, vont s'unir dans ce congrès. Si vous, militants socialistes, vous vous emparez de cette décision importante de faire le choix de l'unité, rien ne nous arrêtera. Nous ferons l'unité au congrès du Mans.
Ce n'est d'ailleurs pas un enjeu simplement pour nous-mêmes, pour notre famille, notre organisation, nos militants. Ce n'est pas même un enjeu simplement pour la gauche qui attend beaucoup de nous. C'est un enjeu essentiel pour le pays, parce qu'aujourd'hui il s'adresse aussi à nous. Il exprime sa colère à l'égard de la droite, sûrement ; il doute parfois de la politique ; mais il nous interpelle. Nous avons entendu les Françaises et les Français dans les manifestations du 4 octobre dernier : ils nous disent " Si nous ne voulons plus de la droite, serez-vous enfin prêts à nous faire des propositions, à nous donner un projet, à nous donner à espérer. Allez-vous vous rassembler et rassembler la gauche pour permettre un changement véritable en 2007 ".
L'engagement que je prends, ici, la promesse que je formule ici, à Montpellier, c'est de faire un congrès qui soit utile aux Français et faire notre unité pour provoquer le rassemblement, mais autour d'un projet qui puisse ensuite convaincre les Français de faire le choix de la gauche en 2007.
Rien n'est acquis car il se trouve que, dans ce contexte social lourd, après cet échec incontestable de la droite -échec économique, alors même que le Premier ministre laisse entendre qu'il y a de la croissance alors qu'elle est épuisée, laisse imaginer qu'il pourrait y avoir des redistributions de pouvoir d'achat, alors que jamais par les prélèvements, par les prix des carburants, le pouvoir d'achat n'a été aussi faible, accompagné par autant de reculs sociaux (35 h, loi de modernisation sociale, emplois jeunes) que de privatisation (même les autoroutes, GDF et EDF), il n'est pas sûr pour autant que la victoire soit acquise pour la gauche en 2007.
Il peut même y avoir une illusion qui naisse, comme en 1995, fondée sur la confusion : une rivalité à droite qui s'organise entre le dauphin -avec les mêmes mots que J. Chirac, les mêmes façons de faire, la même manière de dire qu'il n'y a plus de clivage gauche/droite- et le rival, Nicolas Sarkozy. Mais pour clarifier les esprits, voici quelques éléments d'appréciation car tout se répète dans l'histoire de la droite française : N. Sarkozy, c'est la politique de Balladur avec la méthode de Chirac et Villepin, c'est la politique de Chirac avec la méthode de Balladur Vous voyez qu'il n'y a pas de différence. On nous fait encore le coup de la rupture avec Nicolas Sarkozy, comme hier de la fracture sociale de Chirac et Villepin parle de continuité, de bilan, d'équilibre, comme Balladur hier lorsqu'il était au gouvernement.
Face ce qui peut être une confusion comme celle qui a régné en 1995, face au risque toujours de la dispersion à gauche comme en 2002, rien n'est acquis pour nous.
Si j'ai voulu, avec d'autres, qu'il y ait un congrès après nos victoires de 2004, mais aussi après l'épreuve du référendum où la gauche -inutilement- et les socialistes -également- se sont divisés alors que nous aurions dû nous rassembler dans un mouvement européen, faisant fi des considérations de politique intérieure, c'est pour qu'il constitue le point de départ de la reconquête. Ce congrès ne sera véritablement victorieux pour les Français que si nous sommes capables de faire preuve d'unité, de volonté et de vérité.
L'unité, c'est d'abord de considérer qu'au sein du Parti socialiste, il n'y a pas des socialistes du " oui " à côté des socialistes du " non " ; il n'y a que des socialistes.
L'unité, c'est de considérer qu'aussi sincères, profondes aient été nos convictions soit de voter " oui " soit de voter " non " au moment du référendum, il nous faut aujourd'hui dépasser ce vote -tout en en comprenant le sens- pour préparer le seul scrutin qui vaille : le rendez-vous de 2007. On me parle du mois de mai, du 29 mai 2005. Ce qui compte pour moi, c'est de savoir si le 29 mai 2007, il y aura un Président de gauche ou pas dans notre pays.
L'unité, c'est d'entendre tous les messages, mais aussi d'affirmer notre identité de socialistes si l'on veut rassembler la gauche. Les socialistes ne doivent pas être dans la mauvaise conscience, le regret, le remord. Ils doivent bien sûr tirer toutes les leçons utiles de leurs défaites, comprendre les causes de leurs victoires (davantage fondées sur le rejet que sur l'adhésion) ; mais ils doivent surtout comprendre que c'est l'identité même de leur parti qui peut permettre la victoire. Quand je vois certains de nos camarades aller chercher ailleurs qu'au parti socialiste l'inspiration qui doit être la leur, il est évident que le rassemblement de la gauche ne peut pas procéder ainsi. Rassembler la gauche, c'est d'abord l'unir autour du parti socialiste ; c'est de faire que notre projet fédère la gauche. Lorsque les socialistes pensent que ce sont d'autres, à gauche, qui ont la capacité de fixer le cap, ils ne sont plus tout à fait des socialistes. Le rassemblement de la gauche doit être fondé sur le respect. Nous ne demandons pas aux communistes, aux radicaux, aux Verts de devenir socialistes -je ne demande pas non plus aux socialistes de devenir pour autant communistes, radicaux ou Verts. Si l'on veut respecter nos partenaires, il nous faut être nous-mêmes.
Il faudra de nouveau, après notre congrès si nous avons été capables de faire prévaloir entre nous le principe de l'unité, de forcer le rassemblement. Il ne viendra pas de lui-même ; il ne sortira pas nécessairement de notre seul congrès ; il faudra aller le chercher ; il faudra la vouloir cette union, comme à d'autres époques, parce que l'union, si elle est parfois un combat, est toujours un rapport de forces. Nous attirons les autres que nous-mêmes pouvons attirer les électeurs. C'est pourquoi, je veux que le rassemblement de la gauche puisse se faire dès l'année 2006, autour d'un contrat de gouvernement. Ce n'est pas un rassemblement électoral pour se partager les places ; c'est d'abord un rassemblement autour de propositions fortes que nous élaborerons ensemble, toute la gauche.
Il y en a qui souhaiteraient que nous allions chercher jusqu'à la gauche de la gauche, celle qui est toujours plus à gauche que nous. Mais, nous ne pouvons pas courir après l'extrême gauche, car nous ne la rattraperons jamais. Car elle n'est pas dans la volonté de gouverner -même si je respecte ce choix. Mais, si les camarades d'extrême gauche sont d'accord pour venir avec nous dans les manifestations, alors ils ne doivent pas nous priver de la possibilité de battre la droite -et pas uniquement dans les manifestations- au moment des élections.
Chaque fois que nous manquons à l'unité, au rassemblement, à l'union, il n'y a pas d'exemple de victoire de la gauche, ici ou ailleurs. Nous pouvons tirer deux leçons des élections allemandes : la première, c'est que les Allemands -comme d'autres en Europe- ont refusé le libéralisme qu'incarne la dirigeante de la CDU. C'est bien, mais ce n'était pas suffisant. La deuxième leçon, c'est qu'il y en a eu à côtés du SPD qui se voulaient plus à gauche que lui ; à force d'avoir voulu être plus à gauche, ils auront sans doute demain un gouvernement plus à droite. Les socialistes Allemands auraient pu nous interroger ; on le leur aurait dit ce qu'il advient lorsque la gauche se divise, car nous avons payé le prix le plus lourd le 21 avril 2002 ; nous savons ce que coûte l'expression de messages que l'on voulait nous envoyer, des avertissements que l'on voulait nous adresser ; tous ceux qui voulaient être plus à gauche que nous -et ils en avaient bien le droit- ont abouti à ce que nous ayons le gouvernement le plus à droite de notre histoire depuis 2002 Voilà le résultat.
Tirons en les leçons, faisons en sorte d'unifier les socialistes au congrès, de rassembler la gauche et de convaincre tous ceux qui veulent le changement de battre la droite en 2007.
Et si nous voulons les convaincre, il ne suffira pas de dire simplement " unité, unité, unité " ; il faut aussi exprimer une volonté.
Une volonté de changement. Si l'on est socialiste, il faut être volontaire parce qu'il faut à chaque fois déplacer les montagnes du conservatisme, lutter contre l'ordre établi, changer un certain nombre de règles qui sont autant de frein à l'initiative ou au compromis social.
Nous devons exprimer cette volonté d'abord dans l'école de la République. C'est là que nous devons mettre tout de suite tous les moyens dont nous pourrons disposer.
Nous devons exprimer cette volonté dans l'emploi en remettant tous les dispositifs que la droite a brisés, mais aussi en ouvrant une grande négociation, une vraie négociation, avec l'ensemble des partenaires sociaux, sur les salaires, sur les conditions de travail, mais aussi sur la contrepartie que doit être les exonérations de cotisations sociales en fonction des embauches que les entreprises peuvent effectivement faire dans une année.
Nous devons aussi exprimer cette volonté sur l'environnement, l'écologie et sur la redistribution et la réforme fiscale. Dans nos congrès, nous sommes les champions de la réforme fiscale. Mais, lorsque nous sommes au pouvoir, nous sommes parfois frileux pour la mettre en uvre. Je suis toujours émerveillé que d'anciens ministres des finances découvrent que, finalement, il est possible d'augmenter les impôts lorsque eux-mêmes ont décidé de les baisser lorsqu'ils étaient en responsabilités.
Faisons en sorte d'affirmer des principes de réforme fiscale que nous serons capables de traduire en actes, et ce ne sera pas facile. Parce que, même dans notre électorat, il n'y aura pas que des gagnants. Car, la justice fiscale, ce n'est pas simplement de prendre aux 200 familles pour nourrir l'ensemble du pays -ce serait trop simple. C'est toute une Nation qui doit prendre part à la solidarité. Mais, la solidarité doit aussi s'exprimer à l'égard du reste du monde ; et là encore, nous sommes toujours un peu frileux quand on regarde les aides publiques que nous accordons aux pays en développement, quand on regarde la nature de notre politique agricole commune.
Il nous faudra donc de la volonté. Mais, nous aurons besoin de vérité.
Nous devons, c'est vrai, agir. Mais, nous ne pourrons pas faire tout tout de suite. Nous ne pourrons pas additionner toutes les revendications pour en faire un programme. Nous ne pourrons pas tout promettre, car nous ne tiendrons pas le dixième de ce que nous aurions annoncé. Nous ne pouvons pas considérer qu'il y aura toutes les marges de manuvre, lorsque nous faisons le constat du niveau de l'endettement public ou de l'ampleur des déficits. Nous ne devons pas laisser penser que nous pouvons rompre avec le capitalisme en 100 jours, quand nous n'avons pas été capables en 15 ans de le dominer.
Nous devons montrer, avec le principe de vérité, que nous ne voulons pas simplement gouverner pour une législature. Il en est terminé de cette illusion qui a fait tant de mal à la gauche et où nous devions arriver au pouvoir et en 2 ans régler tous les problèmes du pays et être capables, en une législature, de transformer la nature même du système économique. Que s'est-il passé depuis 20 ans ? Nous avons vaincu, grâce à François Mitterrand, la fatalité de l'histoire qui voulait que la gauche ne puisse gouverner qu'à peine deux ans pour laisser la place à la droite -c'était le cartel des gauches, le Front populaire, la Libération. Nous avons pu gouverner au moins une législature. Et Lionel Jospin a montré qu'il était même possible de le faire après une dissolution.
Pour autant, nous sommes confrontés à une autre fatalité : nous ne sommes pas capables de gagner deux élections de suite. L'enjeu, maintenant, pour les socialistes français, à l'image de ce qui s'est passé en Allemagne pendant deux législatures, à l'image de ce qui s'est passé en Angleterre (même si ce n'est pas notre conception du socialisme) ou en Espagne, nous devons montrer qu'aujourd'hui nous ne voulons pas simplement gagner une élection -la prochaine, mais aussi la suivante, et pourquoi pas celle qui suivra. Car, ce que nous voulons c'est transformer notre pays dans la durée. Voilà l'ambition qui doit être la nôtre : gouverner pour longtemps notre pays car il attend de nous beaucoup plus que ce que nous pouvons donner en une seule législature.
CONCLUSION
Notre congrès doit donc être exemplaire. Soyez fiers d'avoir plusieurs motions sur lesquelles vous aurez à vous prononcer. Dans une organisation démocratique comme la nôtre, il est bon qu'il y ait plusieurs motions -même si j'en préfère une ; c'est bien qu'il y ait plusieurs candidats à la candidature. Ce qui compte, cependant, c'est de montrer que cela ne constitue pas la division, mais le débat et que nous devons l'assumer. Nous sommes un grand parti démocratique. Nous avons toujours, dans notre histoire, su par le vote militant choisir la motion qui nous paraissait la plus conforme à notre idéal et choisir le candidat qui nous paraissait être le plus capable de faire gagner l'élection présidentielle. Mais, pour cela, il y a UNE condition : que le vote militant soit respecté. Quand le vote militant n'est pas respecté, c'est l'ensemble du parti qui se trouve humilié, blessé, floué et la démocratie avec.
C'est pourquoi, là encore, je prends un engagement : votez comme vous le voudrez pour le congrès ; mais soyez sûrs que si la motion que je conduis avec d'autres n'est pas majoritaire au soir du vote, le 9 novembre, je considèrerai à ce moment-là qu'il y a une autre majorité dans le parti socialiste. Et ce sera à cette majorité-là de relever le défi de la responsabilité de la conduite du parti socialiste. En revanche, si cette motion est majoritaire à elle seule, la ligne du parti socialiste sera la ligne de cette motion-là, même s'il y aura une exigence : celle de faire la synthèse la plus large, avec tous ceux qui le voudront.
Il serait mieux qu'il y ait une synthèse générale au congrès du parti socialiste. Mais, pour qu'il y ait une synthèse, il faut que la motion que je conduis soit majoritaire.
Ce sont les militantes et les militants du parti socialiste qui ont la décision. J'entends parfois que le congrès serait déjà joué au prétexte que des élus des grandes fédérations auraient déjà pris position. Pour moi, il n'y a de vote que le 9 novembre. Ce sont les militants qui, en se rendant aux urnes dans leur section, qui feront le choix du congrès. J'ai beaucoup de respect pour les élus, beaucoup de considération pour les cadres des fédérations. Mais, je considère que les militants dans notre parti sont libres de voter comme ils l'entendent. Ils doivent donc faire ce choix en conscience et en responsabilité. Quand ils feront le choix de la motion, quelle qu'elle soit, ils ne devront pas juger les personnes -et pas seulement les personnes, mais l'orientation qui leur paraîtra de nature à faire gagner la gauche. Ils ne devront avoir aucune autre considération. Certes, les personnes comptent dans le débat politique -et je suis candidat à être de nouveau Premier secrétaire s'ils en décident. Ce qui est frappant, c'est que j'ai des critiques mais pas encore de concurrent ; j'attends d'ailleurs qu'ils se révèlent. Car il faut le dire devant les militants. J'ai toujours veillé, depuis que je suis Premier secrétaire, à rassembler les socialistes. Je l'ai fait au moment où nous étions en responsabilités et le parti a joué tout son rôle ; je reconnais à Lionel Jospin d'avoir toujours prêté attention à ce que disait le parti socialiste. Je l'ai fait au lendemain de la défaite de 2002 pour permettre de sauver l'essentiel. Je l'ai fait au congrès de Dijon. Je l'ai fait au moment de l'élaboration de la liste pour les élections régionales, cantonales et européennes. Je n'ai pas eu d'autre souci que celui du rassemblement lorsque j'ai organisé ce référendum interne pour le Traité constitutionnel et fais voter les militants. J'ai été blessé que ce vote ne soit pas respecté. J'ai été tenté d'écarter, d'exclure ceux qui y avaient manqué ; mais j'ai considéré que le rassemblement devait être l'essentiel, et qu'après le 29 mai, il faudrait de nouveau se retrouver pour partir à la conquête du pouvoir.
Et, si je fais un congrès au Mans, c'est là encore pour rassembler les socialistes. Je ne le fais pas dans un simple intérêt de famille politique qu'il faudrait recomposer. Je le fais car les Français nous attendent, parce qu'ils espèrent en nous ; je le fais parce que nous sommes la force principale de la gauche et que la gauche ne peut pas gagner sans le parti socialiste.
Alors, quand vous ferez votre choix, n'ayez que cette considération-là : qu'est-ce qui va faire que, dans le congrès du parti socialiste, on soit capable de faire gagner la gauche et de faire que la France retrouve confiance dans la politique.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 25 octobre 2005)