Déclaration de M. Lionel Jospin, Premier ministre, en réponse à une question sur la Corse et la politique de sécurité du gouvernement, à l'Assemblée nationale le 24 octobre 2000.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Texte intégral

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Dans ma vie personnelle comme dans ma vie publique, quand je reçois une lettre anonyme, je la mets au panier.
Je m'étonne donc qu'un député de la République interpelle le Premier ministre sur la base d'un appel anonyme et qu'il le fasse en accordant crédit à l'appel anonyme d'une personnalité obscure qui revendique la possibilité d'un attentat contre le Premier ministre de son pays.
Je m'étonne d'autant plus de la nature oblique de votre question que, s'agissant de la méthode qui est la mienne depuis le début et celle du Gouvernement, en ce qui concerne la Corse, je n'ai eu de conciliabules particuliers avec personne, je n'ai eu d'entretiens occultes avec personne, je n'ai organisé de conférence de presse dans le maquis avec personne. Je n'ai reçu personne à la halte-garderie du ministre de l'Intérieur. Mais j'ai discuté ouvertement, publiquement, avec l'ensemble des élus de la Corse. Je ne suis tenu que par cela et c'est de cette façon que je continuerai à avancer avec le Gouvernement.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 25 octobre 2000).