Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
J'aurais souhaité vous dire de vive voix ma confiance et mon estime dans le Crédit Agricole, son avenir, ses missions. Malheureusement le calendrier de la discussion du projet de loi de finances pour 2001 m'oblige à être cet après-midi à Paris. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, ce ne sera que partie remise.
Monsieur le Président, compétitivité et qualité des résultats, écoute et respect sans lesquels on ne peut imaginer de confiance ou de satisfaction pour le client, ont toujours été au cur de votre démarche. Culture, histoire, traditions, vous n'êtes pas mutualistes par hasard. Vous êtes solides et rigoureux. Vous tenez vos promesses. Construire le futur du Crédit agricole autour d'un développement durable au service de ses sociétaires, de ses clients et de ses partenaires, c'est votre ambition. Pour réaliser cette synthèse, vous prônez un certain nombre de valeurs que nous avons en partage. Au premier rang la transparence et l'équilibre.
Je ne vais pas chanter longuement les louanges de votre groupe. Son nom fait sa réputation. Les présidents Carron et Bué ont dit ou diront ses mérites. Je me limiterai à un compliment qui résume tous les autres. L'économie et la société française ont besoin de banques dynamiques et compétentes et c'est au plus haut point votre cas. Comment appuyer votre développement ? En apportant au mutualisme les moyens juridiques dont il a besoin. Les groupes qui s'en réclament
doivent pouvoir lever, sur les marchés, des capitaux pour financer des opérations de croissance externe et prendre part aux de mouvements de restructurations du secteur bancaire. C'est pourquoi je vous confirme de la façon la plus claire que le gouvernement soutient le projet du Crédit agricole de création d'une société cotée. Il vient d'émettre un avis favorable à l'amendement qui vise à permettre aux CCI ou aux CCA détenus par un organe central de ne pas être pris en compte pour le calcul de la limitation à 50 % du capital des établissements de crédit qui sont affiliés à celui-ci. Conformément à ce qui avait été souhaité lors de sa privatisation, l'État ne peut que se réjouir du développement d'accords entre le Crédit Lyonnais et les membres du groupe de ses actionnaires partenaires, singulièrement du premier de ses associés privés : le Crédit Agricole.
Mesdames, Messieurs, le Crédit Agricole doit continuer à jouer un rôle clef dans le paysage bancaire français. Il y avait naguère une sorte d'invisible frontière entre les groupes mutualistes et les autres établissements de crédit. La nouvelle Fédération Bancaire Française a mis fin à cet antagonisme. Dans un contexte européen et mondial de plus en plus concurrentiel, c'était un handicap. Je suis heureux de saluer en M. Laurent, directeur général de la Caisse nationale de Crédit agricole, son premier président et de rendre hommage à travers lui à vous toutes et vous tous. Pour que restructurations et partenariats soient profitables à toute notre économie, pour que nous développions sur notre territoire des talents et des centres de décision qui nous sont vitaux, nous avons besoin de vous. Il s'agit de mettre notre activité au service de la croissance et de l'emploi. Je vous adresse mes félicitations, mon soutien et mon amitié.
(Source http://www.finances.gouv.fr, le 23 octobre 2000)