Texte intégral
J.-P. Elkabbach - Il y a de la confusion dans l'air. Est-ce que vous pouvez nous dire si le Gouvernement a validé ou va valider la réforme de l'assurance-chômage ?
- "Le Gouvernement va donner son accord à la convention d'assurance-chômage. C 'est pour moi réglé."
C'est réglé ? Qu'est-ce qui vous permet de le dire, est-ce qu'il y a une promesse ou un engagement du Premier ministre ?
- "Le Gouvernement avait bloqué la convention signée par six organisations. Il y a eu des négociations, elles ont permis de lever les dernières difficultés. Il y a eu, c'est vrai, une conversation nocturne entre le Premier ministre et moi-même : nous considérons que toutes les difficultés ont été levées et qu'il peut y avoir encore quelques procédures, je dirai de détail, mais l'affaire est réglée."
Mais pour donner son agrément, le Premier ministre a demandé hier à l'Assemblée nationale, vous l'avez écouté comme nous, à tous les acteurs syndicaux de se retrouver, éventuellement de s'accorder. Est-ce que c'est pour aujourd'hui, ou est-ce que vous considérez que c'est une marche arrière, un revirement par rapport à ce que vous aviez entendu dans la nuit de dimanche ?
- "Non, c'est nullement une marche arrière, il s'agit de dernières adaptations de procédures et elles nous sont demandées, il n'y a aucun problème là-dessus, ce sont des détails."
Ce qui veut dire qu'il peut y avoir accord, même si la CGT, Force Ouvrière n'en veulent pas ?
- "C'était comme cela depuis très longtemps. La dernière convention n'avait pas été signée par FO et la CGT. Le fait de ne pas avoir l'unanimité des syndicats quand on signe un texte de convention collective est une pratique constante. Tout ceci est tout à fait classique et c'est dans la tradition républicaine, il n'y a rien de nouveau."
Et à votre avis, l'agrément et la signature de la nouvelle Unedic seront non plus pour M. Aubry, mais pour son ou sa successeur ?
- "Oui tout à fait, parce qu'il y a quelques semaines de procédure normale après la publication des textes pour conduire à l'agrément. Donc, l'affaire ne sera pas définitivement, juridiquement, réglée avant quelques semaines."
Et pour le ou la successeur à votre avis, M. Seillière, c'est un test ou un cadeau ?
- "C'est une situation réglée, à partir de laquelle elle va pouvoir construire des relations avec les partenaires sociaux, avec les syndicats, avec les entrepreneurs d'une autre nature que celles qui ont été de règle depuis trois ans."
Donc, on n'arrêtera plus la refondation sociale, selon vous ?
- "Non, je crois que la refondation sociale est lancée, elle va beaucoup apporter et nous sommes encouragés par l'accord Unedic pour poursuivre dans cette voie réformatrice. Il est possible de faire des réformes en France par le dialogue, par le contrat, c'est très important."
Là, vous le dites sans rire ?
- "Je le dis parce que c'est vrai."
Parce qu'il y a eu sept mois de disputes et de batailles.
- "Il a fallu sept mois pour prendre ce tournant. Cela a été long, mais c'était nécessaire, tant mieux, tant pis !"
De la part du Premier ministre, à votre avis, c'est une décision politique ?
- "C'est à lui de répondre, mais je pense que l'interprétation qui en est donnée aujourd'hui, c'est que le Premier ministre avait nettement le choix entre la procédure Aubry - la procédure réglementaire, la procédure du décret, de l'abus d'autorité par l'Etat - et une procédure qui reconnaît la valeur du dialogue et la valeur du contrat. Je pense que tout bien réfléchi - et je crois qu'il a raison - il s'engage dans la voie du socialisme moderne, celle de Blair, celle de Schröder, qui consiste à s'appuyer sur la société civile, à l'aider à se révéler et à s'adapter."
Vous voulez dire que la gauche de Jospin s'est donc aujourd'hui, à deux ans des présidentielles rénovée, elle s'est rénovée ?
- "Vous n'entraînez un peu loin M. Elkabbach ! Je laisserai à M. Duhamel le soin de faire ces commentaires.".
Cest vous que j'interroge.
- "Je ne suis pas compétent, je m'occupe des entreprises."
Est-ce que c'est un tournant, est-ce que c'est un virage, est-ce que c'est une évolution, une rupture ?
- "Je suis embarrassé parce que ça, c'est de la politique et moi, je n'en fais pas. Nous avons toujours souhaité que la refondation sociale soit reprise par les forces politiques de notre pays - droite ou gauche - peu nous importe, parce que c'est comme ça qu'il faut faire. Nous faisons des propositions, elles sont importantes, elles réforment et donc nous attendons, le débat étant lancé, que les forces politiques s'en saisissent."
Je prends la question autrement : vous pensez que c'est une ouverture de L. Jospin en direction des entreprises ?
- "Je pense que les entreprises, en effet, ont tout à gagner à ce dialogue et à ce contact. D'abord, je vous rappelle que nous sommes le seul pays, je crois, au monde dans lequel, vous, l'opinion s'étonne que le Premier ministre téléphone, voit, reçoive, soit en fraternité avec le représentant des entrepreneurs."
Ah ! ah ! en fraternité !
- "Quand je vois M. Blair et son homologue allemand, M. Schröder ils sont en fraternité, ils sont associés pour faire réussir le pays. C'est quelque chose qui est normal. Il n'y a qu'ici que tout le monde se raidit encore à l'idée que le Medef puisse jouer un rôle dans notre pays, un rôle économique et social."
Maintenant, vous allez nous raconter la vérité sur le coup de téléphone. Il vous a téléphoné dimanche soir, pourquoi est-ce que vous avez vendu la mèche ?
- "Que je vois ou que je ne vois pas L. Jospin depuis trois ans, personne n'en a jamais su quoi que ce soit. Je n'ai jamais rien dit. Au cours d'une négociation au cours de laquelle il a fallu s'assurer que tous les signataires - et il y avait six organisations - étaient bien d'accord sur la ligne d'accord qui se précisait, j'ai téléphoné à tout le monde. Donc, tout le monde l'a su."
Donc, il y a eu plusieurs appels. Où étiez, si je ne suis pas indiscret, quand vous avez reçu l'appel ?
- "C'est peut-être un peu indiscret. J'étais entre la rue où j'avais été cherché un de mes petits garçons qui faisait du roller, chez moi, et la gare où j'emmenais un de mes autres fils qui est officier chasseur alpin prendre le train pour Bourg-Saint-Maurice. Tout cela fait partie de la vie !"
C'était sur un téléphone portable. Alors, il y a eu plusieurs appels ?
- "Ecoutez, tout cela n'a pas beaucoup d'intérêt !"
C'est intéressant de savoir comment cela a fonctionné. Est-ce que vous avez considéré que cet appel était pour vous éclairer ou pour décider ?
- "C'est une négociation au cours de laquelle le chef du Gouvernement a très normalement voulu, parce que c'était sa responsabilité, se rendre compte si un accord était possible ou pas. Il s'est rendu compte que cet accord était possible. La ministre qu'il avait chargé de cette affaire, je pense s'en rendait compte aussi. On a énormément tardé pour des raisons qui ne tiennent pas au contenu de l'accord, mais comme vous le savez qui tiennent à des circonstances politiques, il a voulu régler cela, c'est tout à fait classique, c'est tout à fait normal."
Et il l'a fait avec l'accord de M. Aubry.
- "C'est ce que j'ai cru comprendre."
Oui, donc il y a un refondateur de plus, si je comprends bien, L. Jospin. Quel chantier de refondation sociale allez-vous ouvrir rapidement ?
- "Merci de passer aux choses sérieuses, c'est-à-dire ce que l'on veut faire et non pas comment on le fait. Nous allons maintenant, en effet, ouvrir le chantier de la formation professionnelle. Vous savez qu'actuellement il y a un problème considérable : toutes les entreprises manquent de main d'uvre pour des raisons qui tiennent au fait qu'il y a de l'expansion, mais également, sachez-le, aux 35 heures. Nous devons faire en sorte que sur le plan de la formation professionnelle, là aussi il y ait une avancée de la refondation. L'assurance-maladie et la retraite ce sont des sujets qui n'ont pas été traités par Mme Aubry et dont on parle tant en ce moment. Tous les grands chantiers sociaux ont été laissés en friches, la réforme est à faire et nous ferons des propositions"
Les 35 heures : vous avez noté que M. Fabius dit qu'il va peut-être assouplir d'une manière ou d'une autre cette mesure.
- "A peine Mme Aubry sortie, on commence en effet à oser dire que les 35 heures sont une manière beaucoup trop raide d'appliquer la réduction du temps de travail. Et nous avons demandé, bien entendu au nom des entreprises, des souplesses, des adaptations, des heures supplémentaires. Il y a des commandes qui ne se font pas, il y a des gens qui se cachent pour travailler, tout cela est grotesque, on le sait bien. Nous demandons que tout ceci s'assouplisse. Il y aura une demande de révision, de moratoire, tout ceci devra être discuté. Je crois qu'il faut faire place maintenant, si vous le permettez, au dialogue, à la souplesse, aux contrats et à la modernité."
Dernière remarque : les amis de M. Aubry lui ont offert par exemple, un bracelet, une broche de chez Christian Lacroix, D. Voynet une trottinette, vous ?
- "Pas d'abus de bien social ! Un exemplaire relié de l'accord Unedic ?"
Même pas un bouquet de fleurs. Le bouquet de fleurs ce sera pour le ou la successeur ?
- "Laissez-moi prendre mes initiatives sur le plan privé sans en informer l'opinion."
(Source http://www.medef.fr, le 15 janvier 2003)
- "Le Gouvernement va donner son accord à la convention d'assurance-chômage. C 'est pour moi réglé."
C'est réglé ? Qu'est-ce qui vous permet de le dire, est-ce qu'il y a une promesse ou un engagement du Premier ministre ?
- "Le Gouvernement avait bloqué la convention signée par six organisations. Il y a eu des négociations, elles ont permis de lever les dernières difficultés. Il y a eu, c'est vrai, une conversation nocturne entre le Premier ministre et moi-même : nous considérons que toutes les difficultés ont été levées et qu'il peut y avoir encore quelques procédures, je dirai de détail, mais l'affaire est réglée."
Mais pour donner son agrément, le Premier ministre a demandé hier à l'Assemblée nationale, vous l'avez écouté comme nous, à tous les acteurs syndicaux de se retrouver, éventuellement de s'accorder. Est-ce que c'est pour aujourd'hui, ou est-ce que vous considérez que c'est une marche arrière, un revirement par rapport à ce que vous aviez entendu dans la nuit de dimanche ?
- "Non, c'est nullement une marche arrière, il s'agit de dernières adaptations de procédures et elles nous sont demandées, il n'y a aucun problème là-dessus, ce sont des détails."
Ce qui veut dire qu'il peut y avoir accord, même si la CGT, Force Ouvrière n'en veulent pas ?
- "C'était comme cela depuis très longtemps. La dernière convention n'avait pas été signée par FO et la CGT. Le fait de ne pas avoir l'unanimité des syndicats quand on signe un texte de convention collective est une pratique constante. Tout ceci est tout à fait classique et c'est dans la tradition républicaine, il n'y a rien de nouveau."
Et à votre avis, l'agrément et la signature de la nouvelle Unedic seront non plus pour M. Aubry, mais pour son ou sa successeur ?
- "Oui tout à fait, parce qu'il y a quelques semaines de procédure normale après la publication des textes pour conduire à l'agrément. Donc, l'affaire ne sera pas définitivement, juridiquement, réglée avant quelques semaines."
Et pour le ou la successeur à votre avis, M. Seillière, c'est un test ou un cadeau ?
- "C'est une situation réglée, à partir de laquelle elle va pouvoir construire des relations avec les partenaires sociaux, avec les syndicats, avec les entrepreneurs d'une autre nature que celles qui ont été de règle depuis trois ans."
Donc, on n'arrêtera plus la refondation sociale, selon vous ?
- "Non, je crois que la refondation sociale est lancée, elle va beaucoup apporter et nous sommes encouragés par l'accord Unedic pour poursuivre dans cette voie réformatrice. Il est possible de faire des réformes en France par le dialogue, par le contrat, c'est très important."
Là, vous le dites sans rire ?
- "Je le dis parce que c'est vrai."
Parce qu'il y a eu sept mois de disputes et de batailles.
- "Il a fallu sept mois pour prendre ce tournant. Cela a été long, mais c'était nécessaire, tant mieux, tant pis !"
De la part du Premier ministre, à votre avis, c'est une décision politique ?
- "C'est à lui de répondre, mais je pense que l'interprétation qui en est donnée aujourd'hui, c'est que le Premier ministre avait nettement le choix entre la procédure Aubry - la procédure réglementaire, la procédure du décret, de l'abus d'autorité par l'Etat - et une procédure qui reconnaît la valeur du dialogue et la valeur du contrat. Je pense que tout bien réfléchi - et je crois qu'il a raison - il s'engage dans la voie du socialisme moderne, celle de Blair, celle de Schröder, qui consiste à s'appuyer sur la société civile, à l'aider à se révéler et à s'adapter."
Vous voulez dire que la gauche de Jospin s'est donc aujourd'hui, à deux ans des présidentielles rénovée, elle s'est rénovée ?
- "Vous n'entraînez un peu loin M. Elkabbach ! Je laisserai à M. Duhamel le soin de faire ces commentaires.".
Cest vous que j'interroge.
- "Je ne suis pas compétent, je m'occupe des entreprises."
Est-ce que c'est un tournant, est-ce que c'est un virage, est-ce que c'est une évolution, une rupture ?
- "Je suis embarrassé parce que ça, c'est de la politique et moi, je n'en fais pas. Nous avons toujours souhaité que la refondation sociale soit reprise par les forces politiques de notre pays - droite ou gauche - peu nous importe, parce que c'est comme ça qu'il faut faire. Nous faisons des propositions, elles sont importantes, elles réforment et donc nous attendons, le débat étant lancé, que les forces politiques s'en saisissent."
Je prends la question autrement : vous pensez que c'est une ouverture de L. Jospin en direction des entreprises ?
- "Je pense que les entreprises, en effet, ont tout à gagner à ce dialogue et à ce contact. D'abord, je vous rappelle que nous sommes le seul pays, je crois, au monde dans lequel, vous, l'opinion s'étonne que le Premier ministre téléphone, voit, reçoive, soit en fraternité avec le représentant des entrepreneurs."
Ah ! ah ! en fraternité !
- "Quand je vois M. Blair et son homologue allemand, M. Schröder ils sont en fraternité, ils sont associés pour faire réussir le pays. C'est quelque chose qui est normal. Il n'y a qu'ici que tout le monde se raidit encore à l'idée que le Medef puisse jouer un rôle dans notre pays, un rôle économique et social."
Maintenant, vous allez nous raconter la vérité sur le coup de téléphone. Il vous a téléphoné dimanche soir, pourquoi est-ce que vous avez vendu la mèche ?
- "Que je vois ou que je ne vois pas L. Jospin depuis trois ans, personne n'en a jamais su quoi que ce soit. Je n'ai jamais rien dit. Au cours d'une négociation au cours de laquelle il a fallu s'assurer que tous les signataires - et il y avait six organisations - étaient bien d'accord sur la ligne d'accord qui se précisait, j'ai téléphoné à tout le monde. Donc, tout le monde l'a su."
Donc, il y a eu plusieurs appels. Où étiez, si je ne suis pas indiscret, quand vous avez reçu l'appel ?
- "C'est peut-être un peu indiscret. J'étais entre la rue où j'avais été cherché un de mes petits garçons qui faisait du roller, chez moi, et la gare où j'emmenais un de mes autres fils qui est officier chasseur alpin prendre le train pour Bourg-Saint-Maurice. Tout cela fait partie de la vie !"
C'était sur un téléphone portable. Alors, il y a eu plusieurs appels ?
- "Ecoutez, tout cela n'a pas beaucoup d'intérêt !"
C'est intéressant de savoir comment cela a fonctionné. Est-ce que vous avez considéré que cet appel était pour vous éclairer ou pour décider ?
- "C'est une négociation au cours de laquelle le chef du Gouvernement a très normalement voulu, parce que c'était sa responsabilité, se rendre compte si un accord était possible ou pas. Il s'est rendu compte que cet accord était possible. La ministre qu'il avait chargé de cette affaire, je pense s'en rendait compte aussi. On a énormément tardé pour des raisons qui ne tiennent pas au contenu de l'accord, mais comme vous le savez qui tiennent à des circonstances politiques, il a voulu régler cela, c'est tout à fait classique, c'est tout à fait normal."
Et il l'a fait avec l'accord de M. Aubry.
- "C'est ce que j'ai cru comprendre."
Oui, donc il y a un refondateur de plus, si je comprends bien, L. Jospin. Quel chantier de refondation sociale allez-vous ouvrir rapidement ?
- "Merci de passer aux choses sérieuses, c'est-à-dire ce que l'on veut faire et non pas comment on le fait. Nous allons maintenant, en effet, ouvrir le chantier de la formation professionnelle. Vous savez qu'actuellement il y a un problème considérable : toutes les entreprises manquent de main d'uvre pour des raisons qui tiennent au fait qu'il y a de l'expansion, mais également, sachez-le, aux 35 heures. Nous devons faire en sorte que sur le plan de la formation professionnelle, là aussi il y ait une avancée de la refondation. L'assurance-maladie et la retraite ce sont des sujets qui n'ont pas été traités par Mme Aubry et dont on parle tant en ce moment. Tous les grands chantiers sociaux ont été laissés en friches, la réforme est à faire et nous ferons des propositions"
Les 35 heures : vous avez noté que M. Fabius dit qu'il va peut-être assouplir d'une manière ou d'une autre cette mesure.
- "A peine Mme Aubry sortie, on commence en effet à oser dire que les 35 heures sont une manière beaucoup trop raide d'appliquer la réduction du temps de travail. Et nous avons demandé, bien entendu au nom des entreprises, des souplesses, des adaptations, des heures supplémentaires. Il y a des commandes qui ne se font pas, il y a des gens qui se cachent pour travailler, tout cela est grotesque, on le sait bien. Nous demandons que tout ceci s'assouplisse. Il y aura une demande de révision, de moratoire, tout ceci devra être discuté. Je crois qu'il faut faire place maintenant, si vous le permettez, au dialogue, à la souplesse, aux contrats et à la modernité."
Dernière remarque : les amis de M. Aubry lui ont offert par exemple, un bracelet, une broche de chez Christian Lacroix, D. Voynet une trottinette, vous ?
- "Pas d'abus de bien social ! Un exemplaire relié de l'accord Unedic ?"
Même pas un bouquet de fleurs. Le bouquet de fleurs ce sera pour le ou la successeur ?
- "Laissez-moi prendre mes initiatives sur le plan privé sans en informer l'opinion."
(Source http://www.medef.fr, le 15 janvier 2003)