Conseil des ministres du 1er octobre 1997. Compte rendu des assemblées annuelles du FMI, de la Banque mondiale et du G7.

Prononcé le 1er octobre 1997

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie a rendu compte de la première réunion des ministres des finances européens et asiatiques à Bangkok et des réunions traditionnelles du G7, du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale à Hongkong.
1- Selon le FMI, la croissance devrait être de l'ordre de 4,4 % en 1997 comme en 1998. Elle touchera toutes les régions du monde : les pays en développement pourraient ainsi bénéficier d'une expansion de 6 %, tandis qu'au sein des pays industrialisés, l'Europe continentale devrait rejoindre les Etats-Unis sur le chemin de la croissance.
Lors de ce déplacement, la présentation de la politique économique du Gouvernement a permis d'insister sur l'engagement irrévocable à réaliser la monnaie unique et à conforter la croissance, tout en menant une action déterminée de redressement des comptes publics. La volonté du Gouvernement de mener des réformes structurelles, notamment en ce qui concerne la formation et l'innovation, destinées à améliorer la situation de l'emploi, a également été soulignée.
2- Pour améliorer la capacité d'intervention du Fonds en cas de crise et améliorer les conditions de ses interventions en faveur des pays-membres, ses quotes parts (fonds propres) vont être augmentées de 45 % pour atteindre 288 Mds de dollars et une allocation de "droits de tirage spéciaux" sera effectuée, au bénéfice notamment des nouveaux Etats membres du Fonds, mais également des pays en développement. Par ailleurs, l'extension des compétences du FMI aux mouvements de capitaux s'inscrit dans une perspective de libéralisation ordonnée et progressive, prévoyant des clauses de sauvegarde. Ces réformes constituent un succès pour la France qui les avaient proposées depuis le début des années 1990 et a réussi à en convaincre ses partenaires du G7. Elles permettront en effet de renforcer la coopération monétaire et financière internationale, notamment au bénéfice des pays en développement et en transition.
3- Les pays de la région envisagent de constituer un fonds ou une facilité monétaire asiatique. Cette initiative est à étudier, dès lors qu'elle ne créerait pas de mécanisme concurrent du FMI et qu'elle contribuerait à l'approfondissement de la discipline collective et de la sécurité du système financier.
Plus généralement, le Gouvernement souhaite intensifier ses échanges avec l'Asie dans le domaine financier. C'est dans cet esprit que les ministres des finances des principaux pays seront invités à Paris pour les inciter à investir dans l'économie française et à favoriser l'implantation de nos entreprises sur place.