Conseil des ministres du 12 octobre 2005. L'aide publique au développement.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre déléguée à la coopération, au développement et à la francophonie a présenté une communication sur l'aide publique au développement.
Cette communication s'inscrit dans le cadre des conclusions du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 20 juillet 2004 qui a fait du ministre chargé de la coopération le chef de file au sein du Gouvernement sur les questions d'aide au développement. Elle intervient un mois après le sommet du Millénaire de New York, qui a été un succès sur les questions de développement.
Ce sommet a montré qu'il existait désormais un consensus de tous les pays du monde sur les objectifs pour le développement (objectifs du Millénaire qui visent à réduire la pauvreté de moitié d'ici 2015), sur la priorité à donner à l'Afrique et sur la nécessité d'augmenter les volumes d'aide au développement. En particulier, la proposition du Président de la République d'une contribution sur les billets d'avions a été reprise dans les conclusions du sommet et sera mise en uvre dès l'an prochain par un groupe de pays mené par la France.
La ministre chargée de la coopération a insisté sur la nécessité, parallèlement à l'augmentation de notre aide, de renforcer son efficacité. Des " documents cadres de partenariat " (DCP), véritables plans d'action conclus entre la France et les pays aidés, seront désormais systématiquement établis. Afin qu'ils soient opérationnels, ces plans devront respecter les quatre priorités suivantes :
- plus de lisibilité : la France cherchera à être chef de file dans nos domaines d'intervention et prendra mieux en compte la question de la francophonie ; l'aide de la France tiendra compte de notre politique de la lutte contre l'immigration illégale ;
- moins de dispersion : le nombre de secteurs d'intervention prioritaire (80% de notre aide) sera réduit à trois au plus ;
- une meilleure coordination avec le pays aidé, avec les autres bailleurs de fonds et avec les autres intervenants français (entreprises, ONG, collectivités territoriales, ) ;
- davantage de prévisibilité : des listes concrètes de projets avec le chiffrage correspondant figureront dans les DCP.
Après une augmentation forte de l'aide de la France depuis 2001 (5 milliards d'euros en 2001, 8 milliards d'euros prévus en 2006) qui a porté principalement sur des actions multilatérales (Fonds mondial contre le SIDA, Nations unies, Banque mondiale, etc.), la réforme du dispositif français d'aide au développement met désormais davantage l'accent sur l'aide bilatérale.