Texte intégral
Le ministère de la Défense fait réaliser depuis plus de dix ans un baromètre annuel : " Image des armées ".
Les résultats de la vague 2000 font apparaître une évolution sensible et positive des perceptions de l'opinion publique française à l'égard des armées. Les conclusions principales qui se dégagent de cette enquête sont les suivantes :
1. L'opinion des Français sur les armées continue de progresser .
" L'image des armées " (exprimant une appréciation " très ou plutôt bonne ", par opposition à des appréciations " plutôt ou très mauvaises ") atteint un niveau d'appréciation favorable très élevé, son meilleur score depuis 5 ans. Au plan global, 82 % des Français ont une bonne opinion des armées (80 % en 1999, 78 % en 1998; 76 % en 1997). Sur dix ans, l'augmentation est significative (+ 8 points). Plus précisément, ce niveau d'appréciation s'est continûment amélioré depuis 1997 pour chacune des trois armées en même temps que l'écart d'image positive entre chacune des trois armées se réduisait très sensiblement.
Au total, l'image positive des armées est beaucoup plus homogène qu'il y a trois ans (6 points d'écart en 2000 contre 12 en 1997). Ce resserrement tient pour l'essentiel à l'amélioration de l'image de l'armée de terre, qui a gagné 9 points de " bonne opinion " depuis 1997, tandis que la marine en gagnait 7 et l'armée de l'air, 5 ; on note également que pour la première fois depuis dix ans, l'armée de l'air et la marine réunissent le même niveau d'appréciations positives (91 %), alors que jusqu'à présent, l'armée de l'air précédait la marine de 1 à 3 points d'opinions favorables selon les années.
L'armée de l'air atteint son plus haut niveau d'appréciations favorables depuis 10 ans avec 91 % (contre 88 % en 1999 et 1998 ; 90 % en 1995 et 1996), comme la marine nationale (87 % en 1999 et 86 % en 1998), dont le meilleur résultat, sur 10 ans, avait été de 88 % en 1995. L'armée de terre enregistre un gain de 4 points d'image positive avec 85 % d'opinions favorables (81 % en 1999) et retrouve ainsi le meilleur résultat qu'elle avait atteint en 1995 ; entre 1990 et 2000, le gain d'opinions favorables pour l'armée de terre est de 17 points, contre 10 points pour la marine et 9 points pour l'armée de l'air.
Après les événements du printemps 1999, qui avaient affecté son image (71 % d'opinions favorables contre 73 % en 1998 et 1997), la gendarmerie voit également son image s'améliorer avec 76 % de bonnes opinions, soit un gain de 5 points sur 1999. Ce résultat se rapproche donc des meilleurs scores d'opinion obtenus au cours des 10 dernières années (79 % en 1992 et 82 % en 1996).
Dans ce contexte d'ensemble favorable, les armées françaises inspirent toujours des sentiments de sympathie pour 75 % des personnes interrogées (74 % en 1999), de sécurité pour 74 % (+5 points, 69 % en 1999) et de fierté pour 68 % (+8 points, 60 % en 1999). 79 % des Français les perçoivent comme efficaces (chiffre le plus élevé depuis 1990, 76 % en 1999). Elles sont " capables d'assurer la sécurité du pays " pour 76 % des interviewés (74 % en 1999), elles sont " constituées de cadres compétents " (76 %, 71 % en 1999) et " formées de soldats suffisamment entraînés " (66 %, 63 % en 1999).
2. Le sentiment des Français à l'égard des missions confiées aux armées .
Lorsqu'on interroge les Français sur les missions de chaque armée auxquelles ils accordent le plus d'importance, on constate qu'ils ont, désormais, très largement " assimilé " le concept d'emploi des forces qui prévaut depuis la fin de la guerre froide.
Même si la défense du territoire stricto sensu continue de revêtir, aux yeux de l'opinion, une importance certaine, de même que les missions à caractère humanitaire ou de service public, on constate que pour chacune des trois armées, les missions qui relèvent des " opérations extérieures " ou de la " projection " sont désormais considérées comme de première importance. Il n'y a donc pas de hiatus entre la perception qu'a l'opinion de ce que doivent être les missions des armées et leur réalité. On constate également un attachement constant et solide à l'idée de la défense du territoire et de la nation, manifestation de l'attachement des Français à la notion de " sécurité " ; ceci n'exclut cependant pas un soutien sans ambiguïté à la constitution d'une force de réaction rapide européenne (que les Français approuvent à plus de 75 %).
S'agissant des missions respectives des forces armées et de leur hiérarchisation par les Français, les résultats du sondage montrent que :
*Les trois missions prioritaires de l'armée de terre sont de " participer aux opérations de maintien de la paix ", " garantir la sécurité et l'intégrité du territoire national contre une menace extérieure " et " participer à des actions humanitaires et à l'évacuation des ressortissants français à l'étranger ".
*Pour la marine nationale les trois principales missions sont de " protéger les eaux territoriales françaises ", " assurer la dissuasion nucléaire grâce aux sous-marins " et " assurer la présence de la France partout dans le monde ".
*Pour l'armée de l'air, les principales missions sont d'"assurer la protection de l'espace aérien français", "intervenir avec des forces aériennes pour défendre un pays menacé" et "participer à des opérations humanitaires et à l'évacuation des ressortissants français à l'étranger".
*Pour la gendarmerie nationale, ce sont celles "de sécurité publique", "de sécurité routière" et "de police judiciaire".
Par ailleurs, il apparaît également normal aux personnes interrogées que les armées apportent leur soutien dans les opérations humanitaires (96 %, 97 % en 1999), les opérations de secours (96 %, idem en 1999) et les opérations à caractère social (75 %, 79 % en 1999).
3. L'attitude des Français vis-à-vis de la carrière militaire est positive .
Les Français adhèrent très largement aux principes de la réforme de la défense et notamment à la professionnalisation des armées ; cette attitude se traduit par une forte disponibilité pour l'accès à la carrière militaire, considérée comme un " métier comme un autre ".
Comme en 1999, les Français expriment des approches positives à l'égard d'une carrière dans les armées. 62 % déclarent qu'ils laisseraient un de leurs proches s'engager sans intervenir (63 % en 1999, 60 % en 1998), et 21 % (23 % en 1999) l'y encourageraient vivement. Ceux qui, au contraire, le dissuaderaient s'élèvent à 12 % (11 % en 1999 et 1998).
Pour les personnes fières d'avoir un proche voulant s'orienter vers une carrière militaire (43 % ; 42 % en 1999), ce sentiment est fondé non seulement sur des raisons idéologiques ou de prestige comme " servir son pays " (57 %, 55 % en 1999), le fait de mener " une vie très active " (36 % ; 32 % en 1999 et 25 % en 1998), d'" appartenir à une institution prestigieuse " (23 %, 18 % en 1999), mais aussi sur des préoccupations matérielles comme " avoir un métier stable " (54 %, 55 % en 1999), " avoir une rémunération assurée " (43 %, 31 % en 1999 ) et "acquérir une formation professionnelle" (42 %, 41 % en 1999).
De la même manière que l'an dernier, les forces armées sont perçues comme étant capables de donner une bonne formation aux jeunes engagés et cela aussi bien dans le domaine militaire (de 85 % à 68 % d'accord selon les armées et la gendarmerie) et professionnel (de 84 % à 73 % d'accord), qu'aux plans civique et social (de 76 % à 67 %).
Cette situation doit également être rapprochée de l'image que les Français se font des officiers et des sous-officiers :
- pour les officiers, les trois appréciations le plus couramment mentionnées sont :
" loyaux envers l'Etat et la République " (91 %), " bons professionnels " (91 %) et
" hommes de caractère " (89 %) ;
- pour les sous-officiers : " loyaux envers l'Etat et la République " (90 %), " sur qui on
peut compter pour défendre le pays " (86 %) et " hommes d'action " (86 %).
53 % des Français interrogés connaissent l'existence des réserves et parmi eux, 60 % estiment que les réserves sont une bonne chose (57 % en 1999). Pour eux, les réservistes sont avant tout " un réservoir d'hommes " qui suivent " une remise à niveau par période d'entraînement chaque année " et qui sont " rappelés en premier en cas de besoin, de conflit ".
Enfin, 67 % des Français savent que les armées emploient à plein temps des civils et 82 % estiment que c'est une bonne chose (idem en 1999).
(source http://www.defense.gouv.fr, le 16 janvier 2001)
Les résultats de la vague 2000 font apparaître une évolution sensible et positive des perceptions de l'opinion publique française à l'égard des armées. Les conclusions principales qui se dégagent de cette enquête sont les suivantes :
1. L'opinion des Français sur les armées continue de progresser .
" L'image des armées " (exprimant une appréciation " très ou plutôt bonne ", par opposition à des appréciations " plutôt ou très mauvaises ") atteint un niveau d'appréciation favorable très élevé, son meilleur score depuis 5 ans. Au plan global, 82 % des Français ont une bonne opinion des armées (80 % en 1999, 78 % en 1998; 76 % en 1997). Sur dix ans, l'augmentation est significative (+ 8 points). Plus précisément, ce niveau d'appréciation s'est continûment amélioré depuis 1997 pour chacune des trois armées en même temps que l'écart d'image positive entre chacune des trois armées se réduisait très sensiblement.
Au total, l'image positive des armées est beaucoup plus homogène qu'il y a trois ans (6 points d'écart en 2000 contre 12 en 1997). Ce resserrement tient pour l'essentiel à l'amélioration de l'image de l'armée de terre, qui a gagné 9 points de " bonne opinion " depuis 1997, tandis que la marine en gagnait 7 et l'armée de l'air, 5 ; on note également que pour la première fois depuis dix ans, l'armée de l'air et la marine réunissent le même niveau d'appréciations positives (91 %), alors que jusqu'à présent, l'armée de l'air précédait la marine de 1 à 3 points d'opinions favorables selon les années.
L'armée de l'air atteint son plus haut niveau d'appréciations favorables depuis 10 ans avec 91 % (contre 88 % en 1999 et 1998 ; 90 % en 1995 et 1996), comme la marine nationale (87 % en 1999 et 86 % en 1998), dont le meilleur résultat, sur 10 ans, avait été de 88 % en 1995. L'armée de terre enregistre un gain de 4 points d'image positive avec 85 % d'opinions favorables (81 % en 1999) et retrouve ainsi le meilleur résultat qu'elle avait atteint en 1995 ; entre 1990 et 2000, le gain d'opinions favorables pour l'armée de terre est de 17 points, contre 10 points pour la marine et 9 points pour l'armée de l'air.
Après les événements du printemps 1999, qui avaient affecté son image (71 % d'opinions favorables contre 73 % en 1998 et 1997), la gendarmerie voit également son image s'améliorer avec 76 % de bonnes opinions, soit un gain de 5 points sur 1999. Ce résultat se rapproche donc des meilleurs scores d'opinion obtenus au cours des 10 dernières années (79 % en 1992 et 82 % en 1996).
Dans ce contexte d'ensemble favorable, les armées françaises inspirent toujours des sentiments de sympathie pour 75 % des personnes interrogées (74 % en 1999), de sécurité pour 74 % (+5 points, 69 % en 1999) et de fierté pour 68 % (+8 points, 60 % en 1999). 79 % des Français les perçoivent comme efficaces (chiffre le plus élevé depuis 1990, 76 % en 1999). Elles sont " capables d'assurer la sécurité du pays " pour 76 % des interviewés (74 % en 1999), elles sont " constituées de cadres compétents " (76 %, 71 % en 1999) et " formées de soldats suffisamment entraînés " (66 %, 63 % en 1999).
2. Le sentiment des Français à l'égard des missions confiées aux armées .
Lorsqu'on interroge les Français sur les missions de chaque armée auxquelles ils accordent le plus d'importance, on constate qu'ils ont, désormais, très largement " assimilé " le concept d'emploi des forces qui prévaut depuis la fin de la guerre froide.
Même si la défense du territoire stricto sensu continue de revêtir, aux yeux de l'opinion, une importance certaine, de même que les missions à caractère humanitaire ou de service public, on constate que pour chacune des trois armées, les missions qui relèvent des " opérations extérieures " ou de la " projection " sont désormais considérées comme de première importance. Il n'y a donc pas de hiatus entre la perception qu'a l'opinion de ce que doivent être les missions des armées et leur réalité. On constate également un attachement constant et solide à l'idée de la défense du territoire et de la nation, manifestation de l'attachement des Français à la notion de " sécurité " ; ceci n'exclut cependant pas un soutien sans ambiguïté à la constitution d'une force de réaction rapide européenne (que les Français approuvent à plus de 75 %).
S'agissant des missions respectives des forces armées et de leur hiérarchisation par les Français, les résultats du sondage montrent que :
*Les trois missions prioritaires de l'armée de terre sont de " participer aux opérations de maintien de la paix ", " garantir la sécurité et l'intégrité du territoire national contre une menace extérieure " et " participer à des actions humanitaires et à l'évacuation des ressortissants français à l'étranger ".
*Pour la marine nationale les trois principales missions sont de " protéger les eaux territoriales françaises ", " assurer la dissuasion nucléaire grâce aux sous-marins " et " assurer la présence de la France partout dans le monde ".
*Pour l'armée de l'air, les principales missions sont d'"assurer la protection de l'espace aérien français", "intervenir avec des forces aériennes pour défendre un pays menacé" et "participer à des opérations humanitaires et à l'évacuation des ressortissants français à l'étranger".
*Pour la gendarmerie nationale, ce sont celles "de sécurité publique", "de sécurité routière" et "de police judiciaire".
Par ailleurs, il apparaît également normal aux personnes interrogées que les armées apportent leur soutien dans les opérations humanitaires (96 %, 97 % en 1999), les opérations de secours (96 %, idem en 1999) et les opérations à caractère social (75 %, 79 % en 1999).
3. L'attitude des Français vis-à-vis de la carrière militaire est positive .
Les Français adhèrent très largement aux principes de la réforme de la défense et notamment à la professionnalisation des armées ; cette attitude se traduit par une forte disponibilité pour l'accès à la carrière militaire, considérée comme un " métier comme un autre ".
Comme en 1999, les Français expriment des approches positives à l'égard d'une carrière dans les armées. 62 % déclarent qu'ils laisseraient un de leurs proches s'engager sans intervenir (63 % en 1999, 60 % en 1998), et 21 % (23 % en 1999) l'y encourageraient vivement. Ceux qui, au contraire, le dissuaderaient s'élèvent à 12 % (11 % en 1999 et 1998).
Pour les personnes fières d'avoir un proche voulant s'orienter vers une carrière militaire (43 % ; 42 % en 1999), ce sentiment est fondé non seulement sur des raisons idéologiques ou de prestige comme " servir son pays " (57 %, 55 % en 1999), le fait de mener " une vie très active " (36 % ; 32 % en 1999 et 25 % en 1998), d'" appartenir à une institution prestigieuse " (23 %, 18 % en 1999), mais aussi sur des préoccupations matérielles comme " avoir un métier stable " (54 %, 55 % en 1999), " avoir une rémunération assurée " (43 %, 31 % en 1999 ) et "acquérir une formation professionnelle" (42 %, 41 % en 1999).
De la même manière que l'an dernier, les forces armées sont perçues comme étant capables de donner une bonne formation aux jeunes engagés et cela aussi bien dans le domaine militaire (de 85 % à 68 % d'accord selon les armées et la gendarmerie) et professionnel (de 84 % à 73 % d'accord), qu'aux plans civique et social (de 76 % à 67 %).
Cette situation doit également être rapprochée de l'image que les Français se font des officiers et des sous-officiers :
- pour les officiers, les trois appréciations le plus couramment mentionnées sont :
" loyaux envers l'Etat et la République " (91 %), " bons professionnels " (91 %) et
" hommes de caractère " (89 %) ;
- pour les sous-officiers : " loyaux envers l'Etat et la République " (90 %), " sur qui on
peut compter pour défendre le pays " (86 %) et " hommes d'action " (86 %).
53 % des Français interrogés connaissent l'existence des réserves et parmi eux, 60 % estiment que les réserves sont une bonne chose (57 % en 1999). Pour eux, les réservistes sont avant tout " un réservoir d'hommes " qui suivent " une remise à niveau par période d'entraînement chaque année " et qui sont " rappelés en premier en cas de besoin, de conflit ".
Enfin, 67 % des Français savent que les armées emploient à plein temps des civils et 82 % estiment que c'est une bonne chose (idem en 1999).
(source http://www.defense.gouv.fr, le 16 janvier 2001)