Point de presse de Mme Christine Lagarde, ministre déléguée au commerce extérieur, sur le suivi des négociations internationales de l'OMC et l'absence de proposition indienne ou brésilienne, Hong Kong le 16 décembre 2005.

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Circonstance : 6ème conférence de l'OMC à Hong Kong (Chine) du 12 au 18 décembre 2005

Texte intégral

Bonjour à tous,
Je vais faire un peu comme hier, mais peut être plus rapidement, les résumés-réponses, les résumés-questions en anglais et en français, pour que nos amis de Hong Kong puissent aussi comprendre ce que l'on raconte.
Donc très brièvement, un compte rendu des développements de la journée et notre sentiment. En ce qui concerne l'Union Européenne, nous sortons, Dominique Bussereau et moi-même d'un Conseil des Affaires générales, qui s'est tenu avant que nos négociateurs de la Commission ne retournent en réunion. La Commission a fait un compte rendu des négociations de la nuit au cours desquelles, comme vous le savez sans doute par les différents bruits de couloir, la pression a été forte sur l'Union Européenne en particulier. A nouveau, voyant les alliances étranges des Brésiliens, des Indiens, des Américains pour pointer le doigt vers les questions de l'agriculture et ou, curieusement sur d'autres questions, mais cela j'y reviendrai tout a l'heure, le débat est en train de se creuser et les rôles de s'inverser.
En ce qui concerne le Conseil des Affaires générales, la position est unanime sur une ligne de fermeté, de détermination de la Commission pour n'accepter aucune variation, aucune modification unilatérale d'aucune sorte concernant quelque sujet que ce soit, et pour s'en tenir donc à l'offre du 28 octobre dans sa globalité, dans sa finalité et dans sa conditionnalité. Il y a là un sentiment de forte homogénéité qui était tout a fait patent à l'issue du Conseil général. Je voulais, dans les domaines des négociations, revenir sur l'inversion des rôles que je notais au passage puisqu'on s'aperçoit que les masques tombent un petit peu.
Au fur et a mesure que nos amis brésiliens, par exemple, nous demandent de plus en plus d'avancées sur l'agriculture, on s'aperçoit que sur le NAMA, notamment, pendant qu'on nous demande d'avancer, eux reculent et que leurs exigences en matière de conditionnalité sont en train de venir mettre en balance un certain nombre de sujets sur lesquels nous nous sommes exprimes à propos de l'agriculture dans le domaine des produits sensibles. On s'aperçoit donc que les positions des uns et des autres sont en train au moins de se clarifier, sinon de faire l'objet d'offre, ce que l'on n'a toujours pas aujourd'hui véritablement de la part du G20. Il n'y a pas de proposition indienne ou brésilienne de quelque sorte que ce soit.
Voila un petit peu la situation dans laquelle on est. Dans ces conditions, les négociations en green room recommencent maintenant, a partir de 18 heures et se poursuivront. On a aussi appris que dans le domaine des services, les discussions, même chose, reculent et on ne voit pas d'avancées dans deux secteurs, l'industrie et les services, où pourtant les pays de l'Union européenne ont évidemment des intérêts stratégiques et offensifs

source http://www.commerce-exterieur.gouv.fr, le 26 décembre 2005