Déclaration de M. Gilles de Robien, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur la francophonie, Paris le 18 janvier 2006.

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Circonstance : Lancement officiel de Francofffonies "Festival des cultures francophones" à Paris le 18 janvier 2006

Texte intégral

Monsieur le Président, et Secrétaire général de la Francophonie, (Abdou Diouf)
Monsieur le Ministre, (Renaud Donnedieu de Vabres)
Madame la Ministre déléguée, (Brigitte Girardin)
Madame la Commissaire Générale, (Monique Veaute)
Mesdames et Messieurs,
La langue est pour les hommes la plus belle des patries. « Ma patrie, disait Albert Camus, c'est la langue française ».
La langue française est pour nous tous, qui sommes réunis aujourd'hui, un lien immatériel, plus fort que tous les liens matériels.
Elle est une manière de voir le monde, une façon de comprendre les êtres et de sentir les choses.
Alors il faut la défendre, et la meilleure manière de défendre une langue, c'est de la pratiquer, de l'écrire et de la lire.
Et qui mieux que vous, Monsieur le Président Diouf, - qui portez avec vous l'héritage spirituel de Léopold Sedar Senghor (qui aurait eu cent ans cette année) - qui, mieux que vous, pourrait nous montrer la voie pour réussir ?
Inutile donc de vous dire que ce festival des « francofffonies » revêt à mes yeux une très grande importance !
Et j'ai tenu à ce que le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche en soit un partenaire actif !
Il importe en effet que les enfants et les adolescents prennent conscience du rayonnement international de la langue française ; qu'ils prennent conscience aussi de la richesse et de la diversité des cultures qui la font vivre.
Ils doivent réaliser qu'ils font partie d'une « communauté de parole », bien vivante, de 175 millions de personnes ! Cette patrie commune qu'ils ont dans la langue, il faut commencer par la connaître !
C'est pourquoi les « francofffonies » comprendront un important volet éducatif. Les élèves du primaire et du secondaire participeront à de nombreux événements ; des classes rencontreront des écrivains francophones de toutes nationalités ; des outils multimédias seront mis en place, des coopérations internationales seront engagées.
L'enseignement supérieur et la recherche seront également des acteurs très actifs du Festival : un programme de colloques et de séminaires permettra d'explorer la francophonie sous tous ses aspects : géopolitiques, linguistiques, littéraires, artistiques ou encore scientifiques.
En organisant le Festival francophone en France, notre pays réaffirme son attachement à la francophonie, et il me semblait indispensable qu'il le fasse aussi par le biais de son École.
Une École où l'on apprend à utiliser la langue française, c'est-à-dire savoir la lire (c'est ce que je veux faire en promouvant les méthodes efficaces) et l'écrire, et où l'on apprend aussi à l'aimer, en découvrant qu'elle est notre bien le plus précieux, - et que nous partageons ce bien avec des millions d'hommes et de femmes sur la planète !
Je vous remercie.
Source http://www.education.gouv.fr, le 20 janvier 2006