Texte intégral
Q - Vous rendrez-vous le 8 février à la réunion de la gauche, avec le PS, comme vous y incite tant le PCF ?
R - Non. Cette insistance auprès de nous ressemble à un gag, puisque nous ne sommes toujours pas invités. Le PCF n'a pas vocation à devenir le facteur du PS. Avec arrogance, les socialistes ne veulent discuter que d'un programme commun de gouvernement. Mais pas plus aujourd'hui qu'hier nous n'acceptons d'avaler les couleuvres d'une gauche plurielle bis ni de lui signer un chèque en blanc. Si nous étions conviés à prendre des initiatives concrètes et communes contre la droite, nous irions.
Q - Le PCF estime qu'une candidature communiste serait la plus rassembleuse, José Bové pourrait se lancer au printemps ; le souhait de la LCR d'une candidature unitaire à la gauche du PS n'est-il pas qu'une posture d'attente ?
R - Nous n'avons pas les yeux braqués sur les élections de 2007, nous ne sommes pas partis en campagne, même si, d'une manière ou d'une autre, la LCR sera présente aux législatives comme à la présidentielle. Nous pourrions, nous aussi, proposer une candidature issue de nos rangs, mais nous refusons d'entrer dans un jeu de casting des candidats. Aujourd'hui, seul nous importe le contenu antilibéral de l'alternative politique, à commencer par le partage des richesses. Les sociaux-libéraux du PS ne sont pas prêts à exiger une transparence des comptes des entreprises permettant de récupérer les subventions publiques obtenues par celles qui licencient des salariés. C'est pourquoi il faut que le PCF nous dise s'il pourrait participer à nouveau à un gouvernement de gauche plurielle, comme son attitude le laisse penser. Quant à José Bové, nous n'avons pas eu l'occasion d'aborder avec lui les questions politiques de fond.
Q - Quand tenterez-vous de réunir les 500 parrainages pour être en mesure de vous présenter à la présidentielle ?
R - Cette décision sera prise pendant le congrès. Nous hésitons, car rencontrer des milliers d'élus ruraux constitue pour nous un investissement militant très lourd. Mais, comme nous ne voulons pas être les dindons de la farce, il ne faudra pas nous y prendre trop tard.
Propos recueillis par François Koch
source http://www.lcr-rouge.org, le 24 janvier 2006
R - Non. Cette insistance auprès de nous ressemble à un gag, puisque nous ne sommes toujours pas invités. Le PCF n'a pas vocation à devenir le facteur du PS. Avec arrogance, les socialistes ne veulent discuter que d'un programme commun de gouvernement. Mais pas plus aujourd'hui qu'hier nous n'acceptons d'avaler les couleuvres d'une gauche plurielle bis ni de lui signer un chèque en blanc. Si nous étions conviés à prendre des initiatives concrètes et communes contre la droite, nous irions.
Q - Le PCF estime qu'une candidature communiste serait la plus rassembleuse, José Bové pourrait se lancer au printemps ; le souhait de la LCR d'une candidature unitaire à la gauche du PS n'est-il pas qu'une posture d'attente ?
R - Nous n'avons pas les yeux braqués sur les élections de 2007, nous ne sommes pas partis en campagne, même si, d'une manière ou d'une autre, la LCR sera présente aux législatives comme à la présidentielle. Nous pourrions, nous aussi, proposer une candidature issue de nos rangs, mais nous refusons d'entrer dans un jeu de casting des candidats. Aujourd'hui, seul nous importe le contenu antilibéral de l'alternative politique, à commencer par le partage des richesses. Les sociaux-libéraux du PS ne sont pas prêts à exiger une transparence des comptes des entreprises permettant de récupérer les subventions publiques obtenues par celles qui licencient des salariés. C'est pourquoi il faut que le PCF nous dise s'il pourrait participer à nouveau à un gouvernement de gauche plurielle, comme son attitude le laisse penser. Quant à José Bové, nous n'avons pas eu l'occasion d'aborder avec lui les questions politiques de fond.
Q - Quand tenterez-vous de réunir les 500 parrainages pour être en mesure de vous présenter à la présidentielle ?
R - Cette décision sera prise pendant le congrès. Nous hésitons, car rencontrer des milliers d'élus ruraux constitue pour nous un investissement militant très lourd. Mais, comme nous ne voulons pas être les dindons de la farce, il ne faudra pas nous y prendre trop tard.
Propos recueillis par François Koch
source http://www.lcr-rouge.org, le 24 janvier 2006