Texte intégral
Monsieur le Président,
Je suis heureux, au nom de tous mes collègues, que le Sénat accueille ce colloque, moment essentiel du festival des cultures francophones, puisque c'est l'occasion de donner tout son sens à cette manifestation et de replacer chacun des événements dans une perspective qui le dépasse.
Comme le dit toujours si brillamment notre grand linguiste Claude Hagège, les langues ne sont pas que des véhicules de communication. Elles portent une vision du monde, une pensée, et la disparition d'une langue, la diminution de son usage, sont, à chaque fois, une tragédie pour l'humanité entière.
Il nous enseigne aussi que l'histoire des langues n'est pas celle de l'offre et de la demande et que, langues communes, langues de la Cité, elles sont des sujets de politique et qu'il n'y donc rien de dépassé ni d'arrière garde, ni de contraire à l'ordre naturel des choses à vouloir conduire des politiques linguistiques et défendre la diversité culturelle.
Je forme le voeu que ce colloque permette à chacun de mieux comprendre que la francophonie, comme les autres ensembles linguistiques sont indispensables à une mondialisation heureuse. Je forme le voeu aussi, répondant à l'appel du Président Abdou Diouf que la France elle-même et les Français eux -mêmes prennent conscience de leurs responsabilités à l'égard de la langue qu'ils partagent avec tant de peuples amis et ne se laissent pas aller, comprenant mal la mondialisation, et cédant parfois aux arguments d'économie à courte-vue, à la tentation de l'uniformisation.
Je vous remercie.
Source http://www.senat.fr, le 5 mai 2006
Je suis heureux, au nom de tous mes collègues, que le Sénat accueille ce colloque, moment essentiel du festival des cultures francophones, puisque c'est l'occasion de donner tout son sens à cette manifestation et de replacer chacun des événements dans une perspective qui le dépasse.
Comme le dit toujours si brillamment notre grand linguiste Claude Hagège, les langues ne sont pas que des véhicules de communication. Elles portent une vision du monde, une pensée, et la disparition d'une langue, la diminution de son usage, sont, à chaque fois, une tragédie pour l'humanité entière.
Il nous enseigne aussi que l'histoire des langues n'est pas celle de l'offre et de la demande et que, langues communes, langues de la Cité, elles sont des sujets de politique et qu'il n'y donc rien de dépassé ni d'arrière garde, ni de contraire à l'ordre naturel des choses à vouloir conduire des politiques linguistiques et défendre la diversité culturelle.
Je forme le voeu que ce colloque permette à chacun de mieux comprendre que la francophonie, comme les autres ensembles linguistiques sont indispensables à une mondialisation heureuse. Je forme le voeu aussi, répondant à l'appel du Président Abdou Diouf que la France elle-même et les Français eux -mêmes prennent conscience de leurs responsabilités à l'égard de la langue qu'ils partagent avec tant de peuples amis et ne se laissent pas aller, comprenant mal la mondialisation, et cédant parfois aux arguments d'économie à courte-vue, à la tentation de l'uniformisation.
Je vous remercie.
Source http://www.senat.fr, le 5 mai 2006