Texte intégral
Q - Monsieur le Ministre, avez-vous évoqué ce soir avec vos partenaires cette lettre qu'a envoyée le président iranien à son homologue américain ?
R - La chose la plus importante aujourd'hui est de voir que l'Iran n'a pas répondu aux différentes demandes de la communauté internationale et que M. El Baradeï, le directeur de l'AIEA, explique que le programme iranien est en train de progresser plus rapidement que prévu.
Devant cela, il me semble important de rappeler que l'Iran doit prendre ses responsabilités. L'Iran est en effet devant un choix.
Soit l'Iran coopère et la communauté internationale est prête à faire des propositions ambitieuses. D'abord dans le domaine de l'énergie nucléaire civile, ensuite dans le domaine commercial, dans le domaine technologique, et pourquoi pas dans le domaine de la sécurité. Soit l'Iran adopte une attitude fermée, une attitude qui n'accepte pas de suspendre les activités nucléaires sensibles, c'est-à-dire la conversion et l'enrichissement de l'uranium, y compris pour des raisons de recherche, et auquel cas la communauté internationale proposera des méthodes dissuasives.
Q - Avez-vous fait des progrès ce soir, Monsieur le Ministre ?
R - Nous avons demandé à nos directeurs politiques et à nos ambassadeurs de mettre maintenant en forme une résolution qui permettrait d'un côté d'avoir une réponse unie, je l'espère, ferme et unie de la communauté internationale, c'est-à-dire les Américains, les Européens, mais aussi les Russes et les Chinois, et de l'autre, que l'on puisse, en quelques jours, donner les grands traits de ce que seraient des propositions positives pour ramener l'Iran à la raison.
Nous souhaitons que les propositions que nous faisons soient des propositions graduées, maîtrisées, réversibles, que les négociations soient toujours possibles. Plus que jamais, je suis persuadé que la seule voie possible est une voie diplomatique.
Q - Cette lettre change-t-elle quelque chose ou ne change-t-elle rien ?
R - Je vais d'abord en prendre connaissance, puis je pourrai vous répondre.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 mai 2006