Texte intégral
Bonne soirée à tous.
Merci d'être là, et surtout merci d'être là si tôt parce que je sais que c'est beaucoup plus tôt que votre heure de rendez-vous habituelle.
Rassurez-vous : on ne va pas chanter, on ne va parler longuement non plus parce que le ministre de la Culture et de la Communication et moi-même serions vexés de "casser l'ambiance". Moi, j'ai un marathon qui a commencé ce matin à minuit une, quand j'ai appuyé sur le bouton magique pour éclairer la Tour Eiffel en bleu, cela a été le lancement de notre journée de l'Europe qui se poursuivra jusqu'à ce soir minuit, quand la Tour Eiffel et les autres monuments qui ont été illuminés en bleu s'éteindront. Vingt-quatre heures chrono, le 9 mai, c'est le 9 mai seulement, donc profitons-en !
Monsieur le Président, je veux commencer par vous remercier. Merci d'avoir mis ces lieux à notre disposition. Des lieux symboliques de l'avenir, du progrès et de la connaissance, c'est aussi cela que représente l'Europe. Il y a un petit détail supplémentaire auquel je suis très sensible, c'est que nous sommes ici entourés de la couleur bleue. Je suis sûre que ce n'est pas un hasard, parce que le bleu, comme chacun le sait, est la couleur de l'Europe.
Merci à tous de votre présence, merci aux associations et aux organisateurs de cette soirée. Merci au poète Michel Deguy, qui est l'un des parrains du jeune prix de la culture européenne que nous allons lancer ce soir. Merci, et j'aurais dû commencer par là, merci Renaud à toi, parce que sans toi, et sans toutes les énergies positives que nous avons rencontrées pour organiser ce 9 mai pas comme les autres, cette soirée n'aurait pas eu lieu. Du fond du coeur, merci.
Je ne suis pas tout à fait à la fin de ma journée, mais je suis déjà vraiment heureuse. Nous avons réussi, cette année, à faire que la journée de l'Europe soit visible. Cela fait vingt ans que le 9 mai est la journée de l'Europe dans tous nos pays, en hommage au 9 mai 1950, date de la déclaration historique de Robert Schuman - le ministre français des Affaires étrangères de l'époque qui a lancé la construction européenne en proposant qu'on mette en commun ce qui avait divisé les peuples, ce qui avait divisé la France et l'Allemagne, le charbon et l'acier qui étaient les outils de la guerre, et en proposant qu'ils deviennent les outils de la paix. Et cela a marché.
Ce qui est extraordinaire, c'est qu'à partir de là, jour après jour, année après année, pas après pas, et parfois, vous le savez, avec des hauts et des bas, nous avons réussi à faire l'Europe. Cette journée va se terminer avec votre fête. Cette soirée Erasmus qui en fera, là aussi, une journée pas comme les autres. Tout le monde connaît "L'Auberge espagnole". Dans mes fonctions précédentes, j'avais eu à connaître un petit peu du cinéma, et je sais bien que "L'Auberge espagnole" a sans doute plus fait pour diffuser l'idée européenne, l'envie d'Europe, que ce que je ferai dans les fonctions qui m'ont été confiées il y a quelques mois. "L'Auberge espagnole" et puis la suite, "Les Poupées russes", dernier film que j'ai pu projeter en avant-première au CNC avant de changer de fonction. Il y aura encore une suite, parce que l'Europe continue... Vous êtes tous l'Europe qu'on aimerait voir plus souvent : une Europe pleine de promesses, de sourires, qui a envie de se retrouver, de se rencontrer, de se connaître. Je suis particulièrement heureuse de terminer cette journée avec vous, sur cette image de l'Europe de demain. Je souhaite qu'on retienne surtout cela, parce que l'Europe, c'est pour vous qu'on la fait. Nous, on fait notre travail, ni plus ni moins, mais c'est pour vous qu'on la fait.
Alors ne l'oublions pas, l'Europe vous aide, l'Europe nous aide, parce que si vous êtes là aujourd'hui, si vous avez été reçus tout à l'heure par le président Jean-Louis Debré à l'Assemblée nationale et par le Premier ministre, c'est parce qu'il y a des programmes européens : Erasmus, Leonardo et d'autres. Ces programmes européens vous permettent de vous rencontrer. Ils ont permis à plus 1.200.000 jeunes Européens de se connaître, d'aller faire un trimestre, un semestre ou une année dans un autre pays. Ils permettent tous les ans à plus de 20.000 jeunes Français d'aller à l'étranger en Europe, et à plus de 20.000 Européens de venir nous voir.
Merci d'aimer la France, merci d'être là, merci d'être heureux ce soir et d'avoir le sourire, parce que nous comptons sur vous, vous êtes notre promesse. L'Europe c'est vous qui la ferez. Nous, nous faisons notre travail, nous nous sommes est bien battus, nous avons augmenté les budgets Erasmus, c'est normal, on espère doubler le nombre d'étudiants Erasmus d'ici la fin de la première budgétaire qui vient, 2007-2013. Maintenant, à vous de faire l'Europe !
Vive la France et vive l'Europe !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mai 2006