Texte intégral
Monsieur le Directeur général, Cher Bertrand-Pierre Galey,
Madame la Présidente du comité national français du conseil international des musées, Chère Dominique Ferriot,
Madame la Directrice des musées de France, Chère Francine Mariani-Ducray,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je tiens d'abord à vous remercier, Cher Bertrand-Pierre Galey, de nous accueillir ici, dans cette spectaculaire galerie de minéralogie, qui témoigne de la richesse et de la diversité des collections dont le Muséum a la charge, mais aussi de la naissance de l'institution muséographique, en nous renvoyant à l'origine et à la vocation même des musées.
Ce bâtiment, édifié à partir de 1833 par l'architecte Charles Rohault de Fleury, fut en effet l'un des tout premiers bâtiments spécifiquement destiné dans notre pays à devenir un musée. Son architecture spectaculaire s'adapte à la présentation d'une collection riche, m'a-t-on dit, de près de 600.000 pierres et minéraux, sous la haute surveillance du buste de l'abbé Haüy, créateur de la minéralogie moderne et pionnier des lois de symétrie des cristaux et de structure des minéraux.
Nul n'a sans doute mieux décrit l'émotion et le sentiment que nous partageons tous devant la beauté de ces matières et de ces formes, l'émerveillement que nous ressentons dès que nous entrons dans un musée, que Roger Caillois dans L'Ecriture des pierres : " Il n'est ni être ni objet, ni monstre ni monument, ni évènement ni spectacle de la nature, de l'histoire, de la fable ou du rêve, dont un regard séduit ne puisse deviner l'image dans les taches, les dessins, les silhouettes des pierres. "
A la richesse inestimable de ses collections, véritables archives de la planète, à ses travaux d'enseignement et de recherche reconnus dans le monde entier, le Muséum ajoute une intense activité d'expositions ouvertes à tous les publics, et particulièrement au jeune public.
Aujourd'hui, nous pourrons découvrir, dans la grande galerie de l'évolution, les " Dragons, entre science et fiction " évoqués par des objets, des textes et des films, présentés de façon exemplaire pour l'ensemble de nos musées, car tout à la fois scientifique, didactique, mais aussi ludique.
J'ai tenu à vous réunir dans cet exceptionnel musée de France qui ne relève pas du Ministère dont j'ai la charge, pour évoquer la multiplicité des partenariats de la manifestation culturelle que j'ai lancée l'an dernier. Nous sommes à la veille de la deuxième édition de la Nuit des musées, le 20 mai prochain.
La première édition a rassemblé près d'un million de visiteurs dans plus de 850 musées français et autant de musées européens. J'ai souhaité que cette manifestation nouvelle touche un public différent, plus jeune, plus varié, aux attentes diversifiées. Je crois que ce changement que nous avons mis en oeuvre l'an dernier a rencontré un franc succès.
Pour la nouvelle édition, près de 900 musées français se sont d'ores et déjà inscrits. Ils sont rejoints par autant de musées dans l'Europe entière. Un tel résultat est particulièrement positif, parce que l'organisation pose, je le sais, des problèmes particuliers, notamment de surveillance, de sécurité des publics et des collections, qui ont forcément un coût pour les institutions. L'enthousiasme qu'expriment ces nouvelles participations montre que la Nuit des musées a inventé une nouvelle relation des publics aux musées.
Pour cette deuxième édition, j'ai souhaité un rapprochement de notre manifestation nationale et européenne avec la journée internationale des musées du conseil international des musées (Icom), qui a précisément pour thème cette année Les musées et les jeunes visiteurs.
Je tiens à vous remercier, Madame la Présidente de l'Icom France, chère Dominique Ferriot, pour votre engagement.
Avec les pays signataires de la convention culturelle européenne, près de 810 musées européens partenaires illustrent ainsi la vitalité de ce qui est en train de devenir un véritable phénomène mondial. De fortes mobilisations sont enregistrées en Italie, en Belgique, en Lettonie, en Allemagne, en Pologne, en Lituanie et en Espagne. De nouveaux pays apportent cette année leur participation : l'Albanie, l'Autriche, Chypre, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Islande et la Turquie. Le rayonnement européen de notre manifestation se manifeste aussi, vous le savez, par le haut patronage du Conseil de l'Europe, que je remercie vivement. Je tiens aussi à souligner la participation de quelques établissements qui comptent parmi les plus grands établissements du monde : le Prado, le Guggenheim, le musée Reina Sofia, les musées de la ville de Cracovie, le musée des Beaux-arts de Budapest. Leur participation est pour moi l'image d'un réseau européen qui prend forme. L'Europe a inventé la notion même de patrimoine. Je me réjouis que les citoyens d'Europe prouvent, le temps de cette manifestation, l'attachement qu'ils portent à leurs musées.
Comme vous le savez, le temps de cette manifestation, les musées, les lieux d'exposition, deviennent des espaces d'animation et des lieux de vie. Certains d'entre eux seront ainsi, pour ce soir-là, et j'espère aussi bien d'autres jours dans l'année, des lieux de spectacles, de lectures, d'ateliers en famille. Dans le paysage des institutions culturelles, je crois en effet que les musées ont une place tout à fait particulière : lieux de conservation, bien sûr, et de présentation de collections, ils sont aussi des lieux essentiels de médiation et de diffusion culturelles.
Ils sont peut-être les seules institutions culturelles qui jouent un rôle interdisciplinaire aussi développé : tout au long de l'année, les musées proposent des concerts, des installations d'art contemporain, des pièces de théâtre, des forums en lien avec leurs collections.
La deuxième édition de la Nuit des musées me permet également de rappeler leur rôle de diffusion de la connaissance, d'intégration sociale et d'aménagement du territoire. Il nous revient de développer davantage le rôle éducatif et social des musées. La démocratisation de l'accès à la culture, la recherche active des personnes qui ne viennent pas spontanément au musée, doivent être nos préoccupations permanentes. Comme pour toutes les institutions culturelles, la diversification des origines sociales, l'accueil de catégories socio-professionnelles nouvelles, sont à réinventer en permanence. Je crois profondément au rôle majeur des musées de France, à leur mission éducative et pédagogique. Oui, les musées ouvrent nos yeux et nos esprits sur le monde, comme le Muséum le fait, sur notre environnement et notre écosystème, mais aussi, sur notre société, sur notre histoire, sur notre avenir. Ils jouent un rôle essentiel en faveur de la cohésion sociale et de l'apprentissage de la citoyenneté, dans notre société fragmentée, marquée par de fortes inégalités. C'est cela qui, je le souhaite, sera mis en valeur par la prochaine nuit des musées.
Je voudrais enfin rendre hommage à toutes celles et à tous ceux, à tous les professionnels, à tous les métiers, à tous les savoir-faire, et notamment ceux de l'accueil, de la sécurité, de la documentation, de la conservation, qui vouent leur travail, leurs énergies, leurs talents, à cette haute mission de savoir, de transmission et de partage.
J'exprime ma gratitude à tous ceux qui soutiennent l'organisation de cette opération : au mécène, tout d'abord, Neuflize OBC, dont le Président du directoire, M. Jean-Louis Milin, est parmi nous. Vous avez, Monsieur le Président, des années durant, permis que se développe le Printemps des musées, parmi d'autres actions en faveur de la création artistique et du patrimoine qui font l'honneur de votre groupe. J'espère que vous voudrez bien continuer de suivre la Nuit des musées. Je remercie également nos partenaires : le groupe France Télévisions, dont les cinq chaînes ont décidé de nous aider à faire connaître l'événement, notamment en diffusant sur France 2, la veille de la Nuit des musées, le 19 mai prochain, le troisième volet de l'émission spéciale de Guillaume Durand L'Exposition impossible, qui met en relation, au centre Georges Pompidou, après le Louvre en 2004 et Orsay en 2005, des oeuvres des grands musées nationaux ; Radio France, qui à travers France Info et les stations régionales France Bleu, sera une fois de plus l'un des plus efficaces supports d'information du public ; Métro, qui jouera, je l'espère, un rôle fondamental quant à la diffusion de l'information de nos visiteurs ; le chèque culture, avec qui se noue pour la première fois un partenariat. Je voudrais aussi remercier tout particulièrement le Mai du livre d'art et la fédération française des sociétés d'amis des musées pour leur soutien à l'organisation de cette manifestation.
Merci de votre attention, de votre soutien, et de votre adhésion à ce message de l'attachement que nous portons tous à nos musées, à notre héritage, à notre patrimoine communs, qui s'enrichissent et se renouvellent sans cesse, par l'apport des créations d'hier et d'aujourd'hui.
Je vous donne rendez-vous au soir du samedi 20 mai. Mon propre programme n'est pas encore fixé, mais une chose est sûre : j'irai à la rencontre du public dans nos musées.
Je vous remercie. Source http://www.culture.gouv.fr, le 2 mai 2006
Madame la Présidente du comité national français du conseil international des musées, Chère Dominique Ferriot,
Madame la Directrice des musées de France, Chère Francine Mariani-Ducray,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je tiens d'abord à vous remercier, Cher Bertrand-Pierre Galey, de nous accueillir ici, dans cette spectaculaire galerie de minéralogie, qui témoigne de la richesse et de la diversité des collections dont le Muséum a la charge, mais aussi de la naissance de l'institution muséographique, en nous renvoyant à l'origine et à la vocation même des musées.
Ce bâtiment, édifié à partir de 1833 par l'architecte Charles Rohault de Fleury, fut en effet l'un des tout premiers bâtiments spécifiquement destiné dans notre pays à devenir un musée. Son architecture spectaculaire s'adapte à la présentation d'une collection riche, m'a-t-on dit, de près de 600.000 pierres et minéraux, sous la haute surveillance du buste de l'abbé Haüy, créateur de la minéralogie moderne et pionnier des lois de symétrie des cristaux et de structure des minéraux.
Nul n'a sans doute mieux décrit l'émotion et le sentiment que nous partageons tous devant la beauté de ces matières et de ces formes, l'émerveillement que nous ressentons dès que nous entrons dans un musée, que Roger Caillois dans L'Ecriture des pierres : " Il n'est ni être ni objet, ni monstre ni monument, ni évènement ni spectacle de la nature, de l'histoire, de la fable ou du rêve, dont un regard séduit ne puisse deviner l'image dans les taches, les dessins, les silhouettes des pierres. "
A la richesse inestimable de ses collections, véritables archives de la planète, à ses travaux d'enseignement et de recherche reconnus dans le monde entier, le Muséum ajoute une intense activité d'expositions ouvertes à tous les publics, et particulièrement au jeune public.
Aujourd'hui, nous pourrons découvrir, dans la grande galerie de l'évolution, les " Dragons, entre science et fiction " évoqués par des objets, des textes et des films, présentés de façon exemplaire pour l'ensemble de nos musées, car tout à la fois scientifique, didactique, mais aussi ludique.
J'ai tenu à vous réunir dans cet exceptionnel musée de France qui ne relève pas du Ministère dont j'ai la charge, pour évoquer la multiplicité des partenariats de la manifestation culturelle que j'ai lancée l'an dernier. Nous sommes à la veille de la deuxième édition de la Nuit des musées, le 20 mai prochain.
La première édition a rassemblé près d'un million de visiteurs dans plus de 850 musées français et autant de musées européens. J'ai souhaité que cette manifestation nouvelle touche un public différent, plus jeune, plus varié, aux attentes diversifiées. Je crois que ce changement que nous avons mis en oeuvre l'an dernier a rencontré un franc succès.
Pour la nouvelle édition, près de 900 musées français se sont d'ores et déjà inscrits. Ils sont rejoints par autant de musées dans l'Europe entière. Un tel résultat est particulièrement positif, parce que l'organisation pose, je le sais, des problèmes particuliers, notamment de surveillance, de sécurité des publics et des collections, qui ont forcément un coût pour les institutions. L'enthousiasme qu'expriment ces nouvelles participations montre que la Nuit des musées a inventé une nouvelle relation des publics aux musées.
Pour cette deuxième édition, j'ai souhaité un rapprochement de notre manifestation nationale et européenne avec la journée internationale des musées du conseil international des musées (Icom), qui a précisément pour thème cette année Les musées et les jeunes visiteurs.
Je tiens à vous remercier, Madame la Présidente de l'Icom France, chère Dominique Ferriot, pour votre engagement.
Avec les pays signataires de la convention culturelle européenne, près de 810 musées européens partenaires illustrent ainsi la vitalité de ce qui est en train de devenir un véritable phénomène mondial. De fortes mobilisations sont enregistrées en Italie, en Belgique, en Lettonie, en Allemagne, en Pologne, en Lituanie et en Espagne. De nouveaux pays apportent cette année leur participation : l'Albanie, l'Autriche, Chypre, l'Estonie, la Finlande, la Hongrie, l'Islande et la Turquie. Le rayonnement européen de notre manifestation se manifeste aussi, vous le savez, par le haut patronage du Conseil de l'Europe, que je remercie vivement. Je tiens aussi à souligner la participation de quelques établissements qui comptent parmi les plus grands établissements du monde : le Prado, le Guggenheim, le musée Reina Sofia, les musées de la ville de Cracovie, le musée des Beaux-arts de Budapest. Leur participation est pour moi l'image d'un réseau européen qui prend forme. L'Europe a inventé la notion même de patrimoine. Je me réjouis que les citoyens d'Europe prouvent, le temps de cette manifestation, l'attachement qu'ils portent à leurs musées.
Comme vous le savez, le temps de cette manifestation, les musées, les lieux d'exposition, deviennent des espaces d'animation et des lieux de vie. Certains d'entre eux seront ainsi, pour ce soir-là, et j'espère aussi bien d'autres jours dans l'année, des lieux de spectacles, de lectures, d'ateliers en famille. Dans le paysage des institutions culturelles, je crois en effet que les musées ont une place tout à fait particulière : lieux de conservation, bien sûr, et de présentation de collections, ils sont aussi des lieux essentiels de médiation et de diffusion culturelles.
Ils sont peut-être les seules institutions culturelles qui jouent un rôle interdisciplinaire aussi développé : tout au long de l'année, les musées proposent des concerts, des installations d'art contemporain, des pièces de théâtre, des forums en lien avec leurs collections.
La deuxième édition de la Nuit des musées me permet également de rappeler leur rôle de diffusion de la connaissance, d'intégration sociale et d'aménagement du territoire. Il nous revient de développer davantage le rôle éducatif et social des musées. La démocratisation de l'accès à la culture, la recherche active des personnes qui ne viennent pas spontanément au musée, doivent être nos préoccupations permanentes. Comme pour toutes les institutions culturelles, la diversification des origines sociales, l'accueil de catégories socio-professionnelles nouvelles, sont à réinventer en permanence. Je crois profondément au rôle majeur des musées de France, à leur mission éducative et pédagogique. Oui, les musées ouvrent nos yeux et nos esprits sur le monde, comme le Muséum le fait, sur notre environnement et notre écosystème, mais aussi, sur notre société, sur notre histoire, sur notre avenir. Ils jouent un rôle essentiel en faveur de la cohésion sociale et de l'apprentissage de la citoyenneté, dans notre société fragmentée, marquée par de fortes inégalités. C'est cela qui, je le souhaite, sera mis en valeur par la prochaine nuit des musées.
Je voudrais enfin rendre hommage à toutes celles et à tous ceux, à tous les professionnels, à tous les métiers, à tous les savoir-faire, et notamment ceux de l'accueil, de la sécurité, de la documentation, de la conservation, qui vouent leur travail, leurs énergies, leurs talents, à cette haute mission de savoir, de transmission et de partage.
J'exprime ma gratitude à tous ceux qui soutiennent l'organisation de cette opération : au mécène, tout d'abord, Neuflize OBC, dont le Président du directoire, M. Jean-Louis Milin, est parmi nous. Vous avez, Monsieur le Président, des années durant, permis que se développe le Printemps des musées, parmi d'autres actions en faveur de la création artistique et du patrimoine qui font l'honneur de votre groupe. J'espère que vous voudrez bien continuer de suivre la Nuit des musées. Je remercie également nos partenaires : le groupe France Télévisions, dont les cinq chaînes ont décidé de nous aider à faire connaître l'événement, notamment en diffusant sur France 2, la veille de la Nuit des musées, le 19 mai prochain, le troisième volet de l'émission spéciale de Guillaume Durand L'Exposition impossible, qui met en relation, au centre Georges Pompidou, après le Louvre en 2004 et Orsay en 2005, des oeuvres des grands musées nationaux ; Radio France, qui à travers France Info et les stations régionales France Bleu, sera une fois de plus l'un des plus efficaces supports d'information du public ; Métro, qui jouera, je l'espère, un rôle fondamental quant à la diffusion de l'information de nos visiteurs ; le chèque culture, avec qui se noue pour la première fois un partenariat. Je voudrais aussi remercier tout particulièrement le Mai du livre d'art et la fédération française des sociétés d'amis des musées pour leur soutien à l'organisation de cette manifestation.
Merci de votre attention, de votre soutien, et de votre adhésion à ce message de l'attachement que nous portons tous à nos musées, à notre héritage, à notre patrimoine communs, qui s'enrichissent et se renouvellent sans cesse, par l'apport des créations d'hier et d'aujourd'hui.
Je vous donne rendez-vous au soir du samedi 20 mai. Mon propre programme n'est pas encore fixé, mais une chose est sûre : j'irai à la rencontre du public dans nos musées.
Je vous remercie. Source http://www.culture.gouv.fr, le 2 mai 2006