Texte intégral
Q - Vous êtes président du Mouvement pour la France. Pensez-vous toujours, malgré la faiblesse de vos scores dans les sondages, que le non au référendum sera structurant pour l'élection présidentielle de 2007 ?
R - Six mois avant le 29 mai, le non était à 35 %. Je prends le pari que je serai en 2007 ce que le non a été en 2005. Aujourd'hui, nous sommes devant une situation de forfaiture. Le peuple a parlé mais la classe dirigeante ne l'a pas entendu. La secousse sismique de la réplique n'en sera que plus spectaculaire et surprenante.
La France n'a même pas retiré sa signature du projet constitutionnel, la négociation sur l'entrée de la Turquie a commencé, le gouvernement français n'a pas obtenu la permission de baisser la TVA... En d'autres termes, l'engrenage continue. Monsieur Barroso (président de la Commission européenne) est venu à Paris et devant l'Assemblée nationale, traitant du malaise de la France, il a expliqué que le peuple Français était un malade imaginaire. Malades imaginaires les ouvriers de la Sogerma, de Charles Jourdan, de Dim ? Les chômeurs français ? Ceux qui souffrent de la hausse du gaz ou de la baisse du pouvoir d'achat ?
Je pense que la question européenne sera la toile de fond de la campagne présidentielle car il s'agit de savoir quel est l'avenir de l'Europe. Intégration ou coopération ? Quel est l'avenir de la France ? Ou bien nous optons pour une France mondialisée, sans frontières, ouverte à tous les vents, soumise à toutes les concurrences, sans protection de notre outil de travail national ; ou bien nous optons pour une France qui retrouve un territoire, des pouvoirs, un regard sur le monde. L'option que je préconise est un patriotisme populaire qui remet la patrie française à l'honneur, remet de l'ordre au sommet de l'Etat et rétablit l'autorité, la sécurité et l'intérêt national.
La victoire du non et la part que j'y ai prise m'ont apporté une légitimité dans le combat pour la survie de la France. Cette légitimité me met en situation d'alternative au système : pour tous ceux qui auraient voté Sarkozy mais refusent le communautarisme, le droit de vote pour les étrangers, la discrimination positive et le financement public des mosquées ; pour tous ceux qui auraient voté Chevènement mais qui n'ont plus de perspective ; pour tous ceux qui auraient voté Bayrou mais ne veulent pas être la roue de secours de la gauche ; pour tous ceux qui auraient voté Le Pen mais qui refusent ses dérapages sur la seconde guerre mondiale et qui cherchent un homme d'avenir plutôt que du passé. Source http://www.pourlafrance.fr, le 1 juin 2006
R - Six mois avant le 29 mai, le non était à 35 %. Je prends le pari que je serai en 2007 ce que le non a été en 2005. Aujourd'hui, nous sommes devant une situation de forfaiture. Le peuple a parlé mais la classe dirigeante ne l'a pas entendu. La secousse sismique de la réplique n'en sera que plus spectaculaire et surprenante.
La France n'a même pas retiré sa signature du projet constitutionnel, la négociation sur l'entrée de la Turquie a commencé, le gouvernement français n'a pas obtenu la permission de baisser la TVA... En d'autres termes, l'engrenage continue. Monsieur Barroso (président de la Commission européenne) est venu à Paris et devant l'Assemblée nationale, traitant du malaise de la France, il a expliqué que le peuple Français était un malade imaginaire. Malades imaginaires les ouvriers de la Sogerma, de Charles Jourdan, de Dim ? Les chômeurs français ? Ceux qui souffrent de la hausse du gaz ou de la baisse du pouvoir d'achat ?
Je pense que la question européenne sera la toile de fond de la campagne présidentielle car il s'agit de savoir quel est l'avenir de l'Europe. Intégration ou coopération ? Quel est l'avenir de la France ? Ou bien nous optons pour une France mondialisée, sans frontières, ouverte à tous les vents, soumise à toutes les concurrences, sans protection de notre outil de travail national ; ou bien nous optons pour une France qui retrouve un territoire, des pouvoirs, un regard sur le monde. L'option que je préconise est un patriotisme populaire qui remet la patrie française à l'honneur, remet de l'ordre au sommet de l'Etat et rétablit l'autorité, la sécurité et l'intérêt national.
La victoire du non et la part que j'y ai prise m'ont apporté une légitimité dans le combat pour la survie de la France. Cette légitimité me met en situation d'alternative au système : pour tous ceux qui auraient voté Sarkozy mais refusent le communautarisme, le droit de vote pour les étrangers, la discrimination positive et le financement public des mosquées ; pour tous ceux qui auraient voté Chevènement mais qui n'ont plus de perspective ; pour tous ceux qui auraient voté Bayrou mais ne veulent pas être la roue de secours de la gauche ; pour tous ceux qui auraient voté Le Pen mais qui refusent ses dérapages sur la seconde guerre mondiale et qui cherchent un homme d'avenir plutôt que du passé. Source http://www.pourlafrance.fr, le 1 juin 2006