Texte intégral
Q - Par votre présence ici, dans ce lieu où on travaille sur la réinsertion, est-ce que vous avez voulu montrer que l'Europe est un partenaire majeur dans le travail de réduction de la fracture sociale ?
R - Je veux montrer que l'Europe est surtout quelque chose de concret et de positif, qui nous aide. Qui nous aide, par exemple, pour le développement économique et social des régions, ou pour réduire la fracture sociale et la fracture de la connaissance. D'où les jeunes qui sont ici, des jeunes qui étaient sortis du système scolaire, qui n'avaient rien, et qu'il faut réinsérer, qu'il faut qualifier, auxquels il faut apprendre un métier. Et ça marche très bien.
Q - Très concrètement, comment l'Europe s'engage-t-elle dans ce travail de réduction des inégalités sociales ?
R - De deux façons. L'école de la deuxième chance est une idée européenne, elle est née d'une idée européenne, et s'est faite essentiellement avec des fonds européens. Les magnifiques bâtiments dans lesquels nous sommes ont été financés par l'Union européenne, qui aide aussi, sur un autre programme, le fonctionnement de ces écoles. Donc, sans l'appui de l'Europe - il y a aussi d'autres financements, co-financements - cela n'existerait pas, tout simplement.
Q - Ce matin, vous avez eu des échanges avec les jeunes. Est-ce que vous avez perçu que l'idéal européen était quelque chose de concret, quelque chose qui les habite, ou est-ce que vous avez l'impression qu'il y a un décalage entre votre discours et la façon dont il est perçu par ces jeunes ?
R - Souvent, les gens ne savent pas ce que fait l'Europe réellement, et donc ils la jugent mal parce qu'ils ignorent beaucoup de ce qu'elle fait concrètement sur le terrain, pour les uns et pour les autres. Alors, il n'y a pas vraiment de décalage, il y a plutôt une méconnaissance. Ici, on le montre, il y a des panneaux qui indiquent que l'Union européenne est présente, mais je visite beaucoup de choses qui se font où je ne vois rien, c'est bien dommage. Parce que quand on veut parler de l'Europe, il faut en parler vraiment, réellement, de tout ce qu'elle fait.
Q - C'est le but de votre visite, faire de la pédagogie ?
R - Oui, notamment. Et puis aussi écouter ce que l'on me dit, voir comment cela marche, tout simplement sur le terrain.
Q - Je vous remercie.
R - Merci beaucoup.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 juillet 2006