Texte intégral
Les organisations de jeunesse et les syndicats (UNL, Fidl, Unef, FSU et CGT), très actifs dans la lutte contre le CPE, étaient réunis, samedi 10 juin, à La Sorbonne, à Paris, pour ouvrir un nouveau débat sur l'emploi et la formation des jeunes. Gerard Aschieri, secrétaire général de la FSU, considère cette première réunion comme le lancement d'une initiative, dont le but est d'établir des propositions claires dans le débat public. Selon lui, les propositions socialistes en matière d'emploi correspondent à leurs attentes, mais doivent être précisées, et davantage liées à la formation.
Comment s'est passée cette réunion contre-débat avec les organisations anti-CPE ?
Le débat entre les jeunes et les salariés est riche et fructueux car il permet d'identifier précisément les problèmes et les revendications. Mais, cette initiative était un lancement. Nous allons donc poursuivre à la rentrée de manière décentralisée pour irriguer le débat des idées et propositions du terrain. Ensuite, nous souhaitons nous rassembler dans une initiative nationale qui pourrait avoir lieu fin octobre. Ainsi, nous pourrons fixer des propositions dans le débat public au moment où les Français vont avoir à faire des choix politiques importants. Pour l'instant, nous avons seulement souligné les grands axes de la réflexion, notamment sur l'amélioration des systèmes de formation, sur la lutte contre la précarité dans le premier emploi et sur l'autonomie des jeunes.
Les propositions socialistes en matière d'emploi vous semblent-elles aller dans le bon sens ?
Ce qu'il y a de positif dans ces propositions, c'est d'abord la volonté d'abroger toute une série de dispositions négatives comme l'apprentissage à 14 ans, ou le Contrat nouvelle embauche (CNE). De plus, nous constatons avec plaisir que les socialistes ont la volonté de donner toute sa place au dialogue social.
Mais, il y a vraisemblablement toute une série de propositions à préciser, notamment concernant l'articulation formation-emploi, et donc l'amélioration du système éducatif. Evidemment, les propositions dont nous parlons portent sur l'emploi. Toutefois, si on veut une politique globale, il faut évidemment faire le lien et se poser les questions de l'orientation des non-diplômés.
Par ailleurs, il faut également s'interroger sur l'efficacité ou le bon emploi de l'apprentissage. En effet, on constate que les régions ont tendance à se précipiter sur la solution de l'apprentissage, tout simplement parce que c'est le seul instrument à leur disposition, mais cela ne signifie pas que c'est le bon instrument. De la même manière, il faut se demander à quel niveau, régional ou national, doit être menée une politique de l'insertion.
Que pensez-vous de la Couverture professionnelle universelle (CPU) proposée par les socialistes ?
Nous avons une revendication qui correspond à cette idée qu'ont la plupart des organisations syndicales, c'est-à-dire à une forme de sécurité sociale professionnelle, intégrant notamment la formation continue comme un droit. Mais, cela implique évidemment que l'on traite aussi la formation initiale. Il n'y a pas de vraie formation tout au long de la vie s'il n'y a pas de formation initiale solide, et suffisamment généraliste pour permettre des évolutions.
Par ailleurs,le projet socialiste en matière d'emploi ne traite pas de la question de la rémunération. Ne doit-on pas poursuivre une politique sur la rémunération dans la politique pour l'emploi ? Les qualifications sont-elles bien reconnues ? Selon moi, ce n'est pas le cas. En effet, beaucoup de jeunes diplômés ont un emploi en CDI au bout de trois ans, comme le montrent les chiffres, mais ils n'ont pas toujours un emploi où leur qualification est reconnue.Source http://www.parti-socialiste.fr, le 13 juin 2006
Comment s'est passée cette réunion contre-débat avec les organisations anti-CPE ?
Le débat entre les jeunes et les salariés est riche et fructueux car il permet d'identifier précisément les problèmes et les revendications. Mais, cette initiative était un lancement. Nous allons donc poursuivre à la rentrée de manière décentralisée pour irriguer le débat des idées et propositions du terrain. Ensuite, nous souhaitons nous rassembler dans une initiative nationale qui pourrait avoir lieu fin octobre. Ainsi, nous pourrons fixer des propositions dans le débat public au moment où les Français vont avoir à faire des choix politiques importants. Pour l'instant, nous avons seulement souligné les grands axes de la réflexion, notamment sur l'amélioration des systèmes de formation, sur la lutte contre la précarité dans le premier emploi et sur l'autonomie des jeunes.
Les propositions socialistes en matière d'emploi vous semblent-elles aller dans le bon sens ?
Ce qu'il y a de positif dans ces propositions, c'est d'abord la volonté d'abroger toute une série de dispositions négatives comme l'apprentissage à 14 ans, ou le Contrat nouvelle embauche (CNE). De plus, nous constatons avec plaisir que les socialistes ont la volonté de donner toute sa place au dialogue social.
Mais, il y a vraisemblablement toute une série de propositions à préciser, notamment concernant l'articulation formation-emploi, et donc l'amélioration du système éducatif. Evidemment, les propositions dont nous parlons portent sur l'emploi. Toutefois, si on veut une politique globale, il faut évidemment faire le lien et se poser les questions de l'orientation des non-diplômés.
Par ailleurs, il faut également s'interroger sur l'efficacité ou le bon emploi de l'apprentissage. En effet, on constate que les régions ont tendance à se précipiter sur la solution de l'apprentissage, tout simplement parce que c'est le seul instrument à leur disposition, mais cela ne signifie pas que c'est le bon instrument. De la même manière, il faut se demander à quel niveau, régional ou national, doit être menée une politique de l'insertion.
Que pensez-vous de la Couverture professionnelle universelle (CPU) proposée par les socialistes ?
Nous avons une revendication qui correspond à cette idée qu'ont la plupart des organisations syndicales, c'est-à-dire à une forme de sécurité sociale professionnelle, intégrant notamment la formation continue comme un droit. Mais, cela implique évidemment que l'on traite aussi la formation initiale. Il n'y a pas de vraie formation tout au long de la vie s'il n'y a pas de formation initiale solide, et suffisamment généraliste pour permettre des évolutions.
Par ailleurs,le projet socialiste en matière d'emploi ne traite pas de la question de la rémunération. Ne doit-on pas poursuivre une politique sur la rémunération dans la politique pour l'emploi ? Les qualifications sont-elles bien reconnues ? Selon moi, ce n'est pas le cas. En effet, beaucoup de jeunes diplômés ont un emploi en CDI au bout de trois ans, comme le montrent les chiffres, mais ils n'ont pas toujours un emploi où leur qualification est reconnue.Source http://www.parti-socialiste.fr, le 13 juin 2006