Texte intégral
Je voulais simplement dire que le président de la République française avait souhaité que notre pays soit un des tout premiers contributeurs de l'aide humanitaire. Nous voudrions vous dire en ce moment à la fois notre amitié, indéfectible amitié, et notre solidarité.
Nous savons qu'il y a près d'un million de personnes déplacées d'après le Haut Commissariat aux réfugiés. Nous savons que ce sont essentiellement des personnes du Sud qui sont sur les routes avec des infrastructures et énormément de logements qui ont été détruits.
Les Français ont souhaité vous faire parvenir des groupes électrogènes, pour les hôpitaux, mais aussi des stations d'eau potable et des médicaments, à la demande du ministère de la Santé, de la Fondation Hariri, de l'Ordre de Malte et de toutes les organisations non gouvernementales auxquelles je tiens à rendre hommage.
Le ministère français de la Santé, son ministre évidemment et toute l'équipe autour de lui sont prêts à vous aider. C'est ce qu'ils font et le président de la République a décidé d'une aide de 15 millions d'euros qui vient s'ajouter aux 2 millions et demi d'euros déjà mis sur le terrain. Ce qui fait 25 millions de dollars.
Permettez-moi enfin de remercier l'armée française et ses militaires. C'est une satisfaction de voir que les premiers Européens à se poser sur cet aérodrome depuis le blocus sont des Français. Je tiens à les remercier de ce premier vol d'un pont aérien qui va maintenant sans discontinuer venir vous aider, vous et les personnes les plus démunies au Liban.
Q - Cette aide c'est quelque chose d'indispensable pour avancer dans la résolution du conflit ?
R - Il faut bien différencier ce qui est humanitaire de ce qui est diplomatique et politique. Aujourd'hui notre grande urgence bien sûr est de penser à ces centaines de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants qui sont des victimes innocentes de ce conflit, comme toujours, et à qui nous venons apporter notre aide en médicaments, en aides médicales d'urgence, en matelas, en eau potable et, bien sûr, des produits de première nécessité.
Je suis venu ici pour demander une cessation immédiate des violences et des combats. Je suis venu chercher ici les conditions d'un accord politique, nécessaire pour obtenir un cessez-le-feu durable, condition préalable à la mise en oeuvre d'une force multinationale sur le terrain.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2006